UNE CHAMBRE ET EN JARDIN, Abolition du droit d'aubaine. "Voici les dispositions de la convention pour régler le droit de succéder et d ac quérir, conclue entre notre gouvernement et l'Empereur de Russie Art. 1er. Les sujets belges seront admis dans l'empire de Russie, comme dans le royaume de Pologne, recueillir les hérita ges qui leur seraient dévolus ab intestat ou par testament, soit que ces héritages leur soient transmis par leurs nationaux, soit qu'ils proviennent de sujets de sa Majesté Impériale ou de tout autre étranger. Us ne seront assujettis pour ces héritages aucun droit ou imposition auxquels ne seraient pas soumis, dans des cas sembla bles, les propres sujets de Sa Majesté l'Empereur de toutes les Russies. Réciproquement, les sujets de Sa Majesté l'Empereur de toutes les Russies seront admis dans les États de Sa Majesté le Roi des Belges, recueillir les héritages qui leur seraient dévolus ab intestat ou par testament, soit que ces héritages leur soient transmis par leurs nationaux, soit qu'ils proviennent de sujets belges ou de tout autre étranger. Ils ne seront assujettis pour ces héritages aucun droit ou impo sition auxquels ne seraient pas soumis, dans des cas semblables, les sujets belges eux-mêmes. Art. 2. La même réciprocité entre les sujets des deux États existera pour les donations entre-vifs. Art. 3. Les sujets belges pourront ex porter de l'empire de Russie et du royaume de Pologne les héritages et autres biens eux appartenant, sans être soumis de ce chef aucun droit de détraction au profit du trésor impérial. De la même manière et par réciprocité, les sujets russes et polonais pourront ex porter du royaume de Belgique, les héri tages et autres biens eux appartenant, sans être soumis de ce chef aucun droit de détraction au profit du trésor belge. Art. 4. Les stipulations renfermées dans les précédents articles auront leur plein et entier effet, non-seulement dans tous les cas futurs, mais encore dans tous ceux où, jusqu'au jour de la signature de la présente convention, les droits abolis par les arti cles susmentionnés, n'auront pas encore été effectivement et définitivement aperçus. Art. 5.11 est entendu que les stipulations de l'art, i" ne dérogent point aux législa tions particulières aux États des deux hau tes parties contractantes, en ce qui con cerne les conditions sous lesquelles il est permisauxétrangers en général derecevoir en héritage des bien-fonds ou immeubles quelconques. Conclue Berlin le 14 février, la con vention qui précède a été ratifiée par le Roi des Belges, le 7 mars 1816 et par l'Empe reur de Russie, le 24 février (8 mars) 1846. L'échange des ratifications a eu lieu Berlin, le 21 mars 1846. Les plénipotentiaires étaient d'un côté M. Nothorab, ambassadeur de Belgique la cour de Berlin, et de l'autre, M. de Fon- ton, conseiller d'État et chargé d'affaires de Russie près la même cour. ALGÉRIE. On lit dans le Sémaphore de Marseille: On nous apporte d'Alger la nouvelle qu'un engagement entre la colonne du gé néral Cayaignac et des forces arabes assez considérables a eu lieu 6 lieues nord- ouest de Tlemcen. Le général Cavaignac avait reçu dans cette ville une sorte de cartel qu'un nouveau kalifa, bien aise de se mesurer avec les Français, lui envoyait. Ce kalifa désignait pour le général Cavai gnac et sa colonne le jour et le lieu de la rencontre. Au jour qu'indiquait le cartel arabe, le général Cavaignac sortit de grand matin de Tlemcen avec un corps de cava lerie et sa colonne et marcha vers l'endroit marqué par le kalifa. Le cartel était sin cère: les Français aperçurent lecampement arabe et leur approche fit prendre sur-le- champ l'ennemi une attitude offensive. Les arabes paraissaient être au nombre de 3,000 4,200 cavaliers et 1,800 fantassins. Le combat fut vite engagé et dura deux heures, les Arabes se battirent avec un grand acharnement. Mais mis en pleine déroute ils prirent tumultueusement la fuite en laissant beaucoup des leurs sur le carreau. Nous avons éprouvé quelques, pertes, on parle d'un chef de bataillon tué ainsi que de quelques officiers blessés. SUISSE. La ligne catholique suisse continue serrer ses rangs et préparer ses moyens de défense contre les attaques qu'elle a redouter des corps-francs, dont les principaux chefs, parvenus, selon toute apparence, aux premières charges gou vernementales de Berne, tiendront en main, l'année prochaine, le gouvernail des affaires fédérales. Le triple Iandrath, autorité suprême du canton de Zug, vient d'adopter, la majorité de 403 voix contre 5, l'ensemble des résultats des délibéra tions de la conférence de Lucerne. De son côté, le canton d'Unterwald a réuni dans une seule inspection la landsturm (levée en masse) de sa population virile, qui s'y est présentée dans la meilleure tenue et par faitement armée. Le gouvernement a eu soin de s'approvisionner de munitions et d'artillerie, et tous les autres cantons alliés de Lucerne ont pris et conservent la même attitude. il £@111 tête, toute ensanglantée, tournée vers le lit, et que Louis Remory, qui lui tournait le dos a lui D'Hondt, frappait a coups de bâton sa mère, laquelle le témoin entendait encore gémir; en effet, pendant que l'enfant leur faisait la hâte cet effroyable récit, les deux femmes entendirent encore retentir plusieurs coups. L'enfant courut alors chercher sa mère qui tra vaillait dans une maison voisine; et pendant que les femmes, effrayées, se consultaient rapidement sur ce qu'elles avaient faire, Remory descendit, et leur dit, eu gagnant la porte de la rue, qu'il fai sait beau, et s'enfuit, en courant, vers la porte d'Alost. A quelques pas de la maison il rencontra k femme d'Hondt; elle l'interrogea sur ce qui était arrivé, et il répondit tout en courant: Rien, rien Plusieurs témoins le virent passer courant plu tôt que marchant et regardant derrière lui comme s'il voulait voir si personne ne le poursuivait; il avait un bâton a la mairt et se dirigeait vers Den- derhautem, située a l'opposite de la commune de Voorde vers la frontière du Brabant. Cependant, les femmes Vernailles et de Deyn montant dans la chambre de la vieille fermière,et un spectacle affreux s'offre a leurs yeux. La malheureuse Remory, assassinée, était cou chée sur le dos, près de son lit, les jambes éten dues, la tête découverte; son cadavre nageait dans une mare de sang; tout son visage ainsi que ses vêtements étaient ensanglantés. Les médecins légistes constatèrent douze bles sures sur diverses parties du crâne et de la face. Les os de la racine du nez et du front, entre les deux arcades arbiculairesétaient entièrement broyés. La partie antérieure de la base du crâne, les deux pommelles étaient également fracturées. Les membranes du cerveau fortement injectées, présentaient une exsudation sanguine et il se trouvait du sang extravasé h la partie supérieure et antérieure du cervelet. La cour a rendu un arrêt qui condamne Louis Remory la peine de mort, ordonne qu'il sera conduit sur le lieu de l'exécution en chemise, nu- pieds et la tête couverte d'un voile noir, qu'il sera exposé sur l'échafaud pendant que l'huissier fera lecture au peuple de l'arrêt de condamnation, qu'il aura le poing coupé et qu'il sera ensuite mis a mort. actes du gouvernement. La nomination du sieur Désiré Moreels aux fonctions d'instituteur primaire de la commune d'Isenberge, en remplacement du sieur Bouthé, démissionnaire, est agréé. Des arrêtés royaux du 31 mars 1846, accordent Un subside de 4oo francs la société de litté rature flamande, sous la devise Kunstliejde Bruges, pour l'aider couvrir les frais d'un con cours qu'elle onvrira, l'occasion des fêtes inau gurales de la statue de Simon Stevin; Un subside de 5oo fr. la Société des Choeurs de Bruges, pour l'aidera couvrir les frais du con cours de chant d'ensemble qu'elle se propose d'ouvrir cette année. Deux arrêtés royaux de la même date nomment: Agrégé la faculté de médecine de l'université de Gand le sieur De Mersseman, docteur en méde cine Bruges; Agrégé la faculté des sciences de l'université de Liège, le sieur Hyppolite Guillery, docteur en sciences naturelles. Par un arrêté royal en date du i4 mars, le sieur Auguste Moxbet, consul Syngapore, a été nommé consul-général aux États-Unis de l'Amé rique du Nord, pour résister New-York. convention avec la russie* i i—g» v IL M NÉCROLOGIE. On lit dans XAmi de la Religion Nous apprenons la mort de père François de Saint-Étienne, qui a péri le i 8 décembre dans la bataille des Anglais contre les Sikhs. Immédiate ment avant ce combat, on le vit encore parcourir les rangs de l'armée, exhortant les soldats h mettre leur confiance dans le Dieu des armées. Au moment où l'artillerie des Sikhs ouvrait son feu le plus meurtrier, le père François s'était placé dans les rangs du 5ome régiment anglais. Catholiques et protestants le suppliaient de ne pas exposer ainsi sa vie; mais la charité et le sentiment de sa voca tion l'emportèrent chez lui, il pansait les blessés, inspirait aux mourants un dernier soupir de foi vers le Ciel. C'est ainsi qu'il est tombé victime de ses sentiments chrétiens. Deux jours après la bataille ou le trouva sous une masse de soldats morts, sa tête et son cou étaient horriblement labourés de coups de cimeterre. Les catholiques irlandais ainsi que beaucoup d'amis qu'il s'était faits parmi les protestants déplorent amèrement la mort de ce zélé missionnaire, dont déjà ils avaient admiré la charité dans différents hôpitaux infectés du choléra. Dimanche dernier est morte Namnr une femme âgée de près de 108 ans. Elle était la doyenne d'âge de la ville. Catherine Mulder, en premières noces de Joseph Henry en secondes noces de Hubert Pourselle, était née h Namur le 6 mai 1738. Cette femme respectable par son âge et sa piétéa conservé son bon sens jusqu'à la fin de sa longue carrière. Elle n'avait pour ressource que les soins d'une fille septuagénaire et quelques petites rentes mensuelles que lui avait fondées la charité et la bienfaisance. HORS DE LA FILLECHAUSSÉE DE MENIN. S'adresser pour les conditions chez la V® Minnekeer, (près le cabarçt h^t Smisken.) (2)

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Le Propagateur (1818-1871) | 1846 | | pagina 2