Après avoir perdu naguère un artiste donnant les plus brillantes espérances dans la personne de A. Vantours, Poperinghe entrevoit l'espar d'être consolée d'une pa reille perte parle succès remarquable que vient d'obtenii l'Académie de peinture d'Anvers le jeune René Rommers. Dans le cours de sa piemière année d'études ce foyer où sontéclos tant de talens distin gués, notre jeune compatriote a su con quérir la troisième place (dans la classe de dessein d'après l'antique) disposée par qua tre vingt rivaix. Espérons que, poursui vant une si ncble émutation, René Rom mers deviendra un second Vantours; et que, plus heureux que celui-ci, il parvien dra la maturité de l'art et de la vie, pour recueillir les [auriers'qui ont échappé son infortuné compatriote. Un nouveau régicide vient d'épouvanter la France: jusqu'à cette heure, il ne paraît pasque des passions politiques aient dirigé la main du meurtrier. Lecomte a obéi des ressentiments personnels, bien qu'on ne conçoive guère que sa haine ait pu re monter jusqu'au Roi des Français. Habile tireur, il ne doutait pas de la sûreté de son coup. Cependant une force invisible a dé tourné le plomb fatal; il est impossible de ne pas recounafire ici le doigt de Dieu. La Providence protège évidemment Louis- Philippe il semble qu'elle ne permettra de temps autre ces affreux attentats que pour montrer la France et l'Europe le prix qu'elles doivent attacher la conser vation des jours du Roi des Français. (Journal de Bruxelles.) Par arrêté royal du 18 avril, inséré au Moniteur, les collèges électoraux des cantons désignés dans l'état annexé au présent arrêté, sont convoqués pour le 25 mai prochain, l'effet d'élire chacun le nombre des conseillers déterminé par ledit état. Province de la Flandre occidentale. Canton électoral de Bruges, 9 conseillers v élire; de Ruysselede 1; de Nieuport, 1; d'Haringhe, 2; d'Elverdinghe, 1; d'Hoog- lede, 2; de Messines, 2; de Passchendaele, 2; d'Alverghem, 2; d'Harelbeke, 2; d'In- gelmunster, 2; de Meulebeke, 2; de Menin, 2; de Roulers, 2. La chambre de commerce de la ville de Bruges vient d'envoyer une péti tion aux chambres législatives, en faveur de la convention conclue dernièrement entre la Belgique et la France. Cette pièce a été signée et doit être remise la Cham bre des Représentants. Un jeune homme, appartenant, dit-on, une famille honorable de Tirlemont, prévenu d'avoir distribué des pamphlels- Labiau, a été arrêté et emmené Brux elles, où il a été écroué. L'individu arrêté Ostende pour le même fait estégalement aux Petits-Carmes sous mandat de dépôt. Le 16 avril, M. J.-M. Fassin, de Ver- viers, élève de l'Université de Louvain, a passé son premier examen de doctenr en médecine, avec la plus grande distinction. Un élève du collège de Douai, fils d'un brasseur de cette ville, qui était allé passer les vacances de Pâques chez un de ses amis, Bamblin-Cambligneul, faisait une pro menade cheval, vers la brune, en passant sur le bord d'un fossé, le cheval glisse et tombe sur son cavalier dans ce fossé plein de boue. Quand on a pu retirer le cheval, le pauvre jeune homme était mort. La reine a fait célébrer Bruxelles, en l'église de S'-Jacques-sur-Caudenberg, une messe solennelle pour remercier le Ciel d'avoir préservé les jours de son au guste père, S. M. le Roi des Français. La Reine, les personnes attachés la maison royale, les membres du corps di plomatique, les Ministres, les officiers des régiments en garnison dans la capitale, etc., etc., assistaient cette messe d'actions de grâces. Un grand concours de peuple s'était aussi rendu l'église de S'-Jacques-sur- Caudenberg. On assure que l'affaire De Ridder et Borguet, est sur le point d'être déférée la chambre du conseil. Nous annoncions dernièrement l'ar restation Bruxelles d'un ouvrier prévenu de sévices envers son père. Deux autres individus, deux frères, viennent encore d'être écroués aux Petits-Carmes, sous le poids d'une semblable accusation. Tous deux, de St-Josse-ten-Noode, sont inculpés d'avoir porté des coups et fait des bles sures au sieur 0leur père, et en ofttre, d'attaque et menaces envers un adjoint-commissaire de police. Vendredi, vers quatre heures du soir, le sergent de ville Brel arrêta sur le bou levard du Régent Bruxelles, deux men diants, homme et femme des environs de Bruges qui se servaient, pour exciter la pitié des passants, de l'intermédiaire d'un petit garçon de deux ans environ. Lors- qu'arrivésà la Permanence et au moment où les mendiants ainsi que l'enfant allaient être conduits en prison, le garçon du res taurant deBarcelone reconnu t,quoiqu'avec peine l'enfant de son bourgeois, que les mendiants avaient volé et défiguré en lui coupant les cheveux et en l'affublant d'une manière misérable. La justice est saisi de ce rapt audacieux. La souscription en faveur des Polo nais s'élève en ce moment plus de 160,000 fr. Paris et 90,000 fr. dans les départements. C'est un total d'environ 250,000 fr. FRANCE. Paris, 19 Avril. IRLANDE. d'amateurs de chant totalement étrangère h la politique, il allait même jusqu'à se targuer d'une indifférence dédaigneuse pour la Société des Chœurs. Eu général, on n'avait pas tardé s'en apercevoir; un membre pensa que la susceptibilité sociale avait le droit de s'en ofienser, et, comme la célébration de la fête de Ste-Cécile venait d'avoir lieu, il en rendit compte par la voie du Propagateuret lança au hasard la qualification de Béotiens a ceux qui ne savent pas apprécier les charmes et les ravissements de la musique. Le mot, un peu hasardé, nous l'avouons,alla directe ment a son adresse. De là cette correspondance déplorable entre M. D. et un rédacteur du Pro grès qui ne leva pas même le coin du voile qui couvrait l'initiale de son nom. Le Progrès fut battu platte couture il va sans dire qu'il en devint furieux perdre la tramontane; et pour se venger des attaques si vigoureusement dirigées par M. D., le Progrès vomit l'injure et l'çutrage sur lui et sur toute sa famille. Conduite infâme, que les honnêtes gens ont stygmatisée du plus pro fond mépris! Ce n'était pas assez, le Progrès eut voulu tout coup se rendre maitre de la Société des Chœurs pour eo exclure M. D. il n'y parvint point, il parvint pourtant se ménager quelques intelligences parmi certains membres, et le contre coup de la lutte entre deux champions dont l'un avait relevé la visière et dont l'autre l'avait rabais sée, se fit ressentir dans les entrailles sociales. Il y eut division en deux camps; il plut des démissions, ou des menaces de démission. Le souffle délétère du Progrès allait anéantir notre jeune et belle Société de chanteurs. Mais grâce au caractère ferme et modéré du président, qui tout libéral qu'il est, saurait la fois combattre les prétentions exagérées et faire, en cas de besoin, d'honorables conces sions, l'orage cessa de gronder. Il fut convenu que la Société des Chœurs déclarerait au Progrès qu'elle n'acceptait point la solidarité des produc tions littéraires d'un de ses membres, et que le Progrès rétracterait ses imputations en tant qu'elles allaient frapper ailleurs que sur son adversaire. La Société tint parole, mais le Progrès garda le silence. Il est de ceux qui insultent de gaieté de cœur et quipour toute réparation insultent de Douveau et de plus belle. On le savait, on savait aussi que les grossièretés n'atteignent pas d'honnêtes bourgeois, on ne revint pas la charge. Les choses en restèrent là quelque temps M. D. dormait et il dort encore. Ah! s'il se réveillait!... Cependant, les répétitions et les concerts des Chœurs reprirent leur cours. Et il n'y eût plus un motif, un prétexte, une occasion, que le Progrès ne saisit avec empressement, avec avidité, pour donner de l'encens grosses bouffées, pour jeter des fleurs pleines mains M. le directeur. Sou zèle est infatigable, son dévouement est sans bornes; il n'a point de rival sous le rapport des talen ts et des connaissances musicales son aptitude former des élèves est merveilleuse: sa méthode l'emporte sur celle des maîtres de la capitale. Sans M. D.-B., il n'y aurait pas de Société de Chœurs Yprès; sans société de Chœurs, il n'y aurait plus de concerts, etc., etc., etc. Nous reconnaissons le mérite incontestable de M. D.-B. et notre témoignage est bien faible en comparaison de ceux qui lui furent prodigués juste titre lors du concours de Bruxelles. La cré ation et le développement de la Société des Chœurs sont l'œuvre de son désintéressement, de son activité et de ses moyens distingués. Est-ce a dire qu'il faille tout propos lui lancer des éloges et des flatteries? Non sans doute. Et si le Progrès avait quelqu» sentiment des convenances, il userait de ménage ments dans ses louanges, précisément parce qu'il n'a pas usé de ménagements dans ses détrac- tions. En effet, que doivent penser les lecteurs, que doit penser M. D.-B., lorsqu'ils se rappellent ces articles publiés,il y a quatre ou cinq mois où la famille D.-B. était trainée dais la boue, et qu'ils les comparent ces articles d'aujourd'hui où la même famille, et surtout son chef, est trainée par le miel? - 2 On se demande uel est le motif de ce revire ment? Selon touttapparence, le plaisir que le Progrès éprouva lorsqu'il obtint de la part des Choristes queques lignes qu'il fit valoir comme un désaveur l'égard de son rude antago niste, et lorsque lacondescendance de ces mêmes Choristes lui permide ne pas rétracter lui-même ses articles injurieu. Car tel est le lrogrès. Si vous êtes franc, il essayera, vainemenil est vrai, de vous écraser sous ses outrages; si vos êtes timide, il risquera de vous étouffer sous S6 flagorneries. Il veut dominer, n'importe sur quell espèce de ruines. Par bonheur, le vrai talent, le tasnt solide et modeste, n'a pas besoin d'éloges, et t'a pas craindre la calomnie. Mgr. l'archevêque de Paris et les grands-vicaires ont été' reçues par le Roi et la famille royale. Des nouveaux désordres ont eu lieu Gonmel (Irlande) dans la journée du i4. Voici ce qu'on écrit de cette ville au Pilote de Dublin J'ai peine la force de vous raconter les tristes détails de cette journée funeste. La ville est en état de siègela grande rue est occupée par les troupes, infanteriecavalerie et artillerie; 5o con- stables spéciaux ont été appelés pour renforcer ta police. Toutes les boutiques de boulanger ont été forcées et pillées. Les officiers de police ont été attaqués et quelques-uns cruellement maltraités. Trente tonneaux de farine ont été enlevés des moulins de Tubberaheena. L'aspect du peuple est effrayant. On voit sur les visages pâles et amaigris les traces de la faim et de la souffrance. Si l'on ne

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Le Propagateur (1818-1871) | 1846 | | pagina 2