chassés avant d'avoir pu rien enlever.
Ensuite ils ont été voler un contre de
charrue dans la cour de l'habitation de la
veuve Van der Herten, et, pensant que M.
le curé avait eu le temps de se rendormir,
ils ont retournés la cure, où ils ont en
effet, pénétré au moyen de leur instrument.
Après s'être approprié plusieurs objets de
peu de valeur, ils se sont retirés prudem
ment en abandonnant le coutre dans la
cure. Ces voleurs tenaces sont inconnus
jusqu'à ce jour.
La chambre du conseil du tribunal
de Huy vient de renvoyer devant la cham
bre des mises en accusation de la cour de
Liège les deux sœurs Rosalie etDieudonnée
Roland, sous prévention d'avoir empoi
sonné les deux frères Marneffe, de Ciplet,
leurs maris respectifs.
Un journal de Paris annonce la mort
de Vidocq, ex-chef de la police de sûreté
de Paris. Vidocq s'était retiré St-Nicolas,
près de Bruxelles. Ce journal ajoute:
On assure que Vidocq a vendu, dans
ces derniers temps un éditeur de Brux
elles, des papiers, notes et renseignements
très curieux sur diverses familles et per
sonnages de France, condition, toutefois,
de ne les livrer l'impression qu'après sa
mort, car le secret lui avait été payé, et il
voulait avoir de la probité sa manière et
tenir ses engagements; du reste, depuis
une année, ses facultés intellectuelles s'é
taient affaiblies par suite de fréquents excès
de liqueurs alcooliques.
Les chambres anglaises s'occupent en
ce moment du bill en faveur descatholiques
romains, les journaux anglais de samedi
dernier renferment, relativement ce bill
deux questions que l'évêque d'Exeter se
propose de soumettre la chambre dans
la séance d'aujourd'hui. Si la proposition
de l'évêque est adoptée, ces deux questions
doivent être déféréesau jugement des juges
du royaume. Voici en résumé ces questions
dont chacun appréciera toute l'importance
dans les débats actuels.
Ire question. Indépendamment des trois
questions portées par la reine Elisabeth la
première et la cinquième année de son rè
gne, est-ce un crime contre les lois d'An
gleterre et punissable par elles, de nier
sciemment et avec malveillance, par écrit,
imprimé, discours, etc., la suprématie de
la reine, ou de soutenir et de défendre le
pouvoir, la juridiction et l'autorité que le
Pape ou quelque prince, prélat, personne,
état ou souverain étranger, voudrait usur
per en ce royaume?
2m" question. Indépendamment des lois
citées et de celles portées la treizième
année du règne de la dite reine, est-ce un
crime contre les lois d'Angleterre et punis
sable par elles d'introduire ou de mettre
exécution quelque bulle, écrit ou autres
actes de la cour de Rome?
Des perturbations volcaniques com
mencent se manifester en Allemagne.
La Gazette de Trêves annonce que près du
village d'Eckfield il a été entendu des
détonnations souterraines qui ont duré
plusieurs jours, sans qu'il en soit toutefois
résulté aucune secousse de tremblement
de terre. Ce n'est que plusieurs jours après
que ce menaçant phénomène eut cessé de
se faire entendre que l'on remarqua dans
la forêt voisine, et sur une étendue de trois
arpents, un affaissement du sol de sept
huit pieds de profondeur. On croit aussi
avoir remarqué que, sur ce sol la végétation
avait pris un développement bieu plus ra
pide que dans le reste de la forêt.
FRANCE. Paris, 10 Mai.
Un statuaire, qui habite le quartier du
Luxembourg, étant sorti de grand matin,
l'un de ces jours derniers, aperçut rue
de l'Est 21, un placard fixé au mur par
quatre pains cacheter. 11 s'approcha et
lut ces mots tracés en grosses lettres au
crayon rouge
Mort au Roi!
On demande qu'il soit bien visé et at
teint d'une arme feu.
Le statuaire s'empressa d'arracher ce
papier et le porta chez M. Blavier, com
missaire de police du quartier. Ce magis
trat l'envoya aussitôt la préfecture, et se
livra aux plus actives recherches. Mais
jusqu'à présent il lui a été impossible de
rien découvrir. (Gaz. des Tribunaux.)
xM. Bourdon-Grammont, capitaine de
corvette, vient d'être nommé gouverneur
du Sénégal et dépendances, en remplace
ment de M. Ollivier, qui s'est suicidé.
Lundi 4 mai, 8 heures du soir, a
eu lieu, Saint-Sulpice, le discours d'usage
en faveur de l'œuvre de la Propagation de
la Foi. Mgr. Verrole, évêque de Colombo
et vicaire apostolique de la Manlchourie
(Tartarie chinoise), a occupé la chaire pen
dant une heure et demie, et captivé con
stamment la religieuse attention de son
immense auditoire. Il a retracé les tribu
lations des chrétiens néophytes dans la
Chine, luttant corps corps contre le pa
ganisme, contre la superstition et la phi
losophie mensongère de Confucius. Il a
rappelé les combats et les victoires des
missionnaires français au milieu des peu
ples barbares de ces extrémités de la terre,
il a raconté aussi, en termes louchants,
les consolations de ces vaillants athlètes
de l'Evangile dans ces contrées infidèles
que tant de martyrs ont arrosées de leur
sang. En terminant, le vénérable apôtre
a fait ses adieux aux fidèles de Saint-Sul
pice, et a placé l'œuvre de la Propagation
de la Foi sous la protection de Marie,
l'auguste reine de tout l'univers.
Un chasseur, appelé Bernard,a réussi
de s'échapper de la deïra d'Abd-el-Kader.
Desdétails fort intéressants ont été fournis
par ce brave soldat sur l'affaire de Sidi-
Brahim et ses suites. Nous nous empres
sons de les mettre sous les yeux de nos
lecteurs
Le chasseur Bernard faisait partie d'une
des trois compagnies qui ont été les pre
mières détruites, le 23 septembre,au com
bat de Sidi-Brahim. Il a reçu deux bles
sures dans le premier carré, et il est tombé
sans connaissance non loin du pauvre
colonel de Montagnac. Quand il est revenu
lui, il s'est trouvé au milieu de tous
ceux de nos blessés que les Kabyles n'a
vaient pas eu le temps d'achever et que
l'on réunissait par ordre d'Abd-el-Kader.
Lesinsulteset les plus grandes vexations
que nos pauvres compatriotes aient eu
endurer leur venaient des femmes qui
souvent les frappaient et les crachaient
la figure.
Parmi les prisonniers, il n'y a qu'une
voix sur le compte du commandant Fro-
ment-Coste; on répète souvent et toujours
avec respect ses dernières paroles on
parle du sang-froid avec lequel il a attendu
la mort la tête de cette poignée d'hom
mes qui entendirent ses dernières exhor
tations, le bel exemple qui leur donna et
qu'ils ont si bien suivi, car tous vinrent se
faire tuer sur son corps.
Le Béni-Snassen et les autres tribus du
Riff avaient fourni beaucoup d'hommes
Abd-el-Kaderdans cette funeste rencontre.
La nourriture des prisonniers se com
pose d'un ou deux kilos d'orge et d'un
peu de viande, mais la viande ne leur est
distribuée que tous les trois ou quatre
jours et quelquefois plus rarement: on ne
fait abattre que les animaux malades.
Lorsque Bou-Hamedi apprit que la co
lonne de M. le général Cavaignac marchait
sur la deïra il fit lever le camp tous les
prisonniers; les huit qui ne purent pas
suivre le mouvementeurent la tête coupée.
Les officiers n'ont pas voulu séparer
leur sort de celui de leurs hommes. MM.
Cognord, Larracet, Thomas et le docteur
Cabasse, sont adorés; ils prodiguent aux
prisonniers des soins paternels, ils se pri
vent d'une partie de leur nourriture pour
améliorer et augmenter celle des hommes.
Sur les carabiniers du marabout de
Sidi-Brahim, six ou sept blessés seulement
ont été faits prisonniers; trois sont morts
la deïra quelques semaines après. Ceux
qui vivent encore se ressentent et se res
sentiront toujours des privations et des
rudes épreuves auxquelles ils ont été con
damnés pendant les trois jours d'agonie
de cette compagnie. Tous les prisonniers
ont pour eux un respect poussé jusqu'à la
vénération.
Le compagnon de fuite de Bernard a
été massacre quelque distance de la
deïra, le lendemain de leur fuite.
La nouvelle s'est répandue qu'Abd-
el-Kader était de nouveau rentré dans la
Un affreux malheur est arrivé a Belleville.
Une femme X..., blanchisseuse, mère de deux
enfants, une petite fille de sept ans et un petit
garçon de deus a trois ans, avait quitté son loge
ment hier matin en les laissant chez elle, le plus
jeune, encore couché, sous la garde du plus grand,
pour se rendre au lavoir ou elle avait du linge
blanchir. Avant de s'éloigner elle avait recom
mandé son petit garçon d'être sage en son
absence, et l'avait menacé, dans le cas contraire,
de lui infliger 'a son retour une de ces punitions
inconsidérées qui s'arrêtent toujours k la menace.
Lorsqu'elle eut terminéson travail,elle retourna
chez elle, ne songeant plus a l'imprudente parole
qu'elle avait prononcée a son départ; mais a peine
avait elle ouvert sa porte, que sa fille, accourant
au-devant d'elle, lui annonça que son petit frère
n'ayant pas été sage, elle lui avait infligé elle-
même la punition.
La malheureuse mère courut de suite au berceau
de son enfant, et vit en eflet que le pauvre petit
être avait subi pendant son absence une horrible
mutilation; eu ce moment il ne donnait plus que
quelques signes de vie.
Le désespoir s'empara aussitôt de cette femme,
et, dans cet instant de délire, elle asséna sur la tête
de sa fille un violent coup du battoir qu'elle tenait
encore a la main, et l'étendit roide morte a ses
pieds; immédiatement après elle ouvrit sa fenêtre
et se précipita sur le pavé, où elle fut tuée sur le
coup. Cet événement a causé une douleureuse ira-
pression dans tout le voisinage, où celte malheu
reuse femme était aimée et estimée, et citée comme
une excellente mère de famille.
actes du gouvernement.
Un arrêté royalen date du 5 mai approuve
Une délibération du conseil communal de Ha-
relbeke, tendant h pouvoir contracter a l'intérêt
annuel de 4. p. c., un emprunt de 1 2,000 francs,
remboursable dans le terme de dix années, afin
d'affecter le montant de cet emprunt a des dépenses
extraordinaires.
Des arrêtés royaux de la même date approu
vent, sous certaines conditions
Deux délibérations du conseil communal de
Hooglede tendant permettre au Sr Van Rockol-
fing, de Nazaret, dé supprimer un chemin qui
traverse ses propriétés, dans cette commune.