2
Dans la nuit du i au 2 courant, un
incendie s'est manifesté en la commune de
Westroosebeke, et a réduit en cendres 2
maisons non assurées, dont l'une appar
tient au sieur Valcke, propriétaire en la
susdite commune et l'autre au bureau de
bienfaisance.
Ces deux habitations étaient occupées
par six pauvres ménages.
Les causesde ce sinistre sont inconnues.
La perle des maisons est évaluée 2,100
fr. et celle des meubles 300 fr.
La peine de mort prononcée pour in
fanticide, par la cour d'assises de la Flan
dre-Occidentale, contre Colette De Saege,
de Clemskerke, vient d'être commuée par
arrêté royal en celle de 20 ans de travaux
forcés sans exposition.
La même peine prononcée contre Ca-
thérine Fockaert d'Aerzeele, vient d'être
également commuée en celle de travaux
forcés pour la vie, avec exposition sur une
des places publiques de la ville de Bruges.
Nous apprenons que l'ouverture de la
troisième session de la cour d'assises, qui
coïncidait avec le premier jour des fêtes de
Simon Stevin, sera remise huit jours,
c'est:à-dire au 3 du mois d'août .(Impartial.)
Nous apprenons l'instant que,
grâces aux efforts incessants de l'autorité
judiciaire pour découvrir l'auteur de l'as
sassinat commis Muilem, au commence
ment de la semaine dernière, sur la fille
Henriette De Smet,le coupable a été arrêté
dimanche dernier et conduit là prison
de Gand, en vertu d'un mandat d'arrêt.
qu'il habite, et d'ordinaire il portait sous
sa blouse un couteau, attaché sa bouton
nière.
Dans la matinée du crime, il a été vu
Une visite domiciliaire ne produisit
aucun résultat et le prévenu déclara ne
pouvoir réproduire le couteau qu'il avait
habituellement sur lui. Pressé de ques
tions, il n'a pu rendre compte de l'emploi
de son temps dans la matinée du 29 juin,
et enfin il a fait l'aveu complet de sa cul
pabilité.
Il semble que la veille du crime, il avait
eu un long entretien avec la fille De Smet,
et qu'en l'assassinant, au moment d'un
nouveau rendez-vous, il a voulu satisfaire
un désir de vengeance.
La semaine dernière, un cocher de
vigilante stationnait la porte de Louvain
Bruxelles, refusa de faire une course
pour un monsieur qui s'obstina vouloir
entrer dans la voilure; le cocher saisit ce
monsieur par le collet et le jeta sur le pavé
avec une violence telle qu'il en eut la jambe
cassée; cet acte de brutalité nécessitera,
dit-on, l'amputation de la jambe.
Samedi dernier, un enfant de onze
ans, le nommé Théophile Donkerwolke,
en voulant se baigner, s'est noyé dans la
Dendre Grammont.
Dans une dispute entre des matelots
américains Anvers, un nègre a mordu
l'oreille de son antagoniste et a enlevé une
partie. 11 a été aussitôt arrêté.
Une scène de désordre a eu lieu dans
un cabaret de la 1'" section. Un individu a
eu la jambe cassée en luttant contre ses
adversaires.
On lit dans Y Echo de la Frontière
L'abondance des voyageurs que le
chemin de fer fait affluer dans les auberges
de Valenciennes, engendre des faits assez
singuliers. On raconte l'anecdote suivante
arrivée dans un de nos autels que nous ne
nommerons pas. Un voyageur arrive le
soir l'heure même du souper et se met
immédiatement table en plaçant son sac
de voyage près de lui sur une chaise. Le
lendemain, son départ, il n'est pas peu
étonné de voir figurer sur sa note un souper
pour deuxsur sa réclamation, on lui ex
plique que son sac de nuit ayant occupé la
place d'un voyageur il devait supporter la
perle qu'il avait occasionné au maître d'hô
tel. L'étranger paie sans mot dire et part
manrotej'ii rédigé une ordonnance que je Tons prie de passer
au crensel d'un examin sérieux et réfléchi. Cette ordonnance
courre le cultivateur de toute perte occasionnée par grêle,
averse, ouragan ou du ciel, aux fruits pendants par raoines,
soit sur pied, soit coupés ou arrachés, mais non encore abrités,
emmagasinés, ou mis en meules. Nous estimons qu'il ne fau
dra prélever annuellement qu'une taxe de vingt-cinq centimes
par chaque hectare de terre labourable, jardin ou terrain
légumier, pour suflire au paiement des indemnités qui tom
beront charge de cette caisse spéciale. Assurément, o'est là
une rétribution bien légère. Je rends hommages aux vues
qui ont présidé la création de sociétés d'assurance contre les
risques de grêle auxquels l'agriculture est exposée, mais je ne
pense pas qu'aucune compagnie de ce genre puisse réduire le
taux de la prime un chiffre aussi bas. Cela tient, Messieurs,
oe que la province n'aura pas pourvoir aux frais d'une
administration spéciale et quelle n'a pas besoin de réaliser des
bénéfices. Je ferai mettre sous vos yeux les statuts de quelques
unes des sociétés qui se sont organisées dans ces derniers
temps. Vous verrez que les primes fixes varient, d'après les
fruits, de i 5 p. o. des valeurs assurées. Dans le système de
la mutualité limitée, les sociétaires peuveut être appelés
contribuer la réparation des dommages jusqu'à concurrence
de 5 p. c. de la valeur assignée aux produits d'une certaine
classe, et de 3 p, c. des produi's rangés dans uue autre classe.
Ches nous, au coutraire, la prime, d'après les prévisions, ne
s'élèverait pas 3/4 pour mille. Une différence nou moins es
sentielle, c'est que notre assurance serait obligatoire dans
toute la province celle des sociétés est nécessairement faculta
tive. Je me flatte, Messieurs, que l'expérience viendra confir
mer toutes nos prévisions sur l'utilité de la mesure proposée.
Vous pourrez alors vous glorifier d'avoir rendu de nouveau
l'agriculture un service signalé. Vous aurez garanti au cul
tivateur cette trauquililé morale dont il a tant besoin dans ses
laborieux travaux, en le prémunissant contre toute crainte
sur le sort de ses récoltes que viennent trop souvent ravager
des météores destructeurs.
Le conseil provincial dans sa séance du g a obtenu commu
nication de plusieurs pi èces adressées l'assemblée. Ces pièces
ont été renvoyées aux commissions respectives.
M. De Patin a proposé au conseil de remettre l'exécution de
la route pavée de Handraeme Cortemark jusqu'à ce qu'on
connaisse l'emplacement où sera établie la station du chemin
de fer de Haudueme. Cette proposition a été adoptée.
H est décidé, sur la proposition de M. le gouverneur, que
le conseil procédera jeudi prochain la nomination des
membres de la députation permanente dont le mandat expire.
La séance a été levée et remise samedi prochain.
L'assassin se nomme Pierre Van Meir-
haege, savetier de profession. Il est âgé de
28 ans, et demeure Huysse. Homme
robuste, d'un caractère violent, il inspirait
généralement la terreur dans le canton
{iroximité de l'endroit où le cadavre de
adite fille a été trouvé, et comme il avait
précédemment eu des relations avec elle,
les magistrats chargés de l'instruction ont
été amenés rechercher si la clameur pu
blique, qui signalait Van Meirhaege comme
le vrai coupable, avait quelque fondement.
CiTlgTBSPHE SUR LE CHE9IIE DE FER DU
MORD, ENTRE DOUAI ET ARRA8.
Un affreux malheur vient d'arriver en France
sur le chemin de fer du Nord. Arrivé hier vers
une heure entre Arraset Douai, le convoi, venant
de Paris, composé de trente-deux voilures et traîoé
par deux remorqueurs, a déraillé et a été jeté eu
partie dans un étang qui se trouve a côté de la
voie, et h plusieurs mètres au-dessous de son ni
veau. Voici les faits que nous avons appris d'un
voyageur qui se trouvait sur le convoi et qui a
échappé, comme par miracle, a la catastrophe.
Les causes du déraillement ne sont pas bien
connueson comprend, en effet, que, dans un
malheur pareilon ne se soit pas attaché d'abord h
les rechercher. On dit, d'un côté, que c'est le se
cond remorqueur qui aurait déraillé, entraînant
après lui les trente-deux autres voilures, qui toutes
auraient été lancées dans l'eau et sur l'accotement
de la route, si la chaîne qui attachait la première
a la seconde locomotive ne s'était brisée et si le
déraillement ne s'était ainsi borné aux neuf ou
dix véhicules qui formaient la tète du convoi.
Ces dix voitures auraient été jetées les unes sur
les autres, s'écrasant mutuellement, et encom
brant de leurs débris l'accolemeul et un étang qui
se trouve a plusieurs mètres au-dessous du niveau
de la route.
D'après une autre version,ce ne serait pas une
locomotive qui aurait déraillémais une partie du
convoi seulement qui se serait détachée de l'avanl-
train.
Quoi qu'il en soit, il paraît qu'il y a eu des voi
tures et notamment des diligences qui ont été lit
téralement broyées; beaucoup de voyageurs ont
été lancés dans l'eau, d'autres jetés sur la voie,
un grand nombre après avoir reçu des blessures
fort graves, quelques-uns frappés de -mort.
On parle de vingt trente victimes mais il
nous est impossible de donner aucun renseignement
exact a cet égard; ce qui paraît certainc'est que
hier soir, ou avait déjà recueilli dix-sept cadavres,
c'est qi;e le nombre des morts est probablement
plus considérable et que celui des blessés est plus
grand encore. On cite un enfant qui a été coupé
en deux, des voyageurs qui ont été mis en pièces,
etc.
Plusieurs personnages de marque se trouvaient
sur le couvoi M, le général Oudinot avec son
aide-de-cainp et un domestique; M. Lesliboudois,
député du département du Nord; M. de Lagrenée,
ambassadeur du Roi des Français eu Chine. Le gé
néral Oudinot était dans sa voiture placée elle-
même sur un waggon; il paraît qu'il n'a pas été
blessé; mais son aide-de-camp a été écrasé, dit-on,
et son domestique, pris entre deux voitures, a été
dégagé dans uu état désespéré. Al. Lesliboudois
paraît avoir été grièvement blessé et il a dû être
emporté sur une civière; M. de Lagrenée a été
légèrement blessé.
Plusieurs gardes-convoi et des chauffeurs ont
reçu des blessures; l'un d'eux lancé dans l'étang
s'est mis immédiatement a retirer de l'eau les per
sonnes qui y avaient été jetées comme luiet il en
a sauvé un grand nombre. Un batelier qui par
hasard se trouvait sur les lieux, a aussi contribué
h conserver la vie a un grand nombre de voyageurs.
On nous cite un vieillard qui avait été complète
ment enfoui dans la vase et qui allait y étouffer si
l'on ne s'était hâté de l'en dégager.
On assure que plusieurs Belges ont reçu des
blessures plus ou moins graves; nous n'avons pas
entendu dire qu'il y eût parmi eux des tués. Un
jeune homme qui lui vingtième se trouvait dans
une voiture, en est sorti sain et sauf, sans savoir
commentet il n'a plus revu aucun de ses compa
gnons, ce qui ferait croire que la catastrophe est
encore plus désastreuse qu'on ne le pense géné
ralement.
La princesse de Ligne, femme de notre ambas
sadeur a Paris, se trouvait dans une diligence
avec ses quatre enfants, il ne lui est rien arrivé,
ni h sa famille nous en avons la certitude. La prin
cesse est arrivée cette nuit, s'est arrêtée h la station
de Jurbise avec ses enfants et est partie immédia
tement pour le château de Belœil. Deux demoiselles
appartenant, dit-on, h la famille d'un général
polonais en Belgique en ont été quittes pour de
légères contusions, et se sont dévouées ainsi que
la princesse de Ligne a donner les premiers soins
aux blessés.
Un compagnard et plusieurs gens de service,
dont on ne saurait trop louer le dévouement, se
jetèrent a la nage dans le fossé et parvinrent h
retirer quelques victimes, dont plusieurs, hélas!
étaient horriblement mutilées et sans vie.
Quatorze morts furent retirés dans la soirée, et
ce matin on en avait retiré douze autres. Il y avait
une vingtaine de blessés grièvement. C'est du
moins ce que nous rapporte un voyageur présent
et qui est arrivé h midi h Bruxelles. On a a déplorer
la mort d'un aide-de-camp du général Oudinot
qui a eu les côtes enfoncées et qui a succombé ce
matin après quelques heures d'atroces souffrances.
Plusieurs habitants de Bruxelles, parmi lesquels
Alm* V. Reyfaisaient partie du convoi et n'ont
éprouvé aucun accident.