JOURNAL D YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT.
sur le coup. Les médecins qui ont visité
son cadavre attribuent sa mort une con
gestion célébrale.
La grève des ouvriers mineurs
d'Anzin vient de donner lieu des désor
dres assez graves: depuis samedi ces dé
sordres ont pris un caractère très-sérieux.
De nouvelles troupes viennent de par
tir de Lille pour Anzin, la force armée
stationne sur les lieux, prête agir éner-
giquement en cas de besoin.
Le 10, vers huit heures du matin, un
ouvrier maçon occupé la démolition
d'une maison, rue Nain, a tombé d'une
hauteur de huit neuf mètres, et s'est fait
des fortes contusions la tête et aux reins.
Il a été transporté l'hôpital.
Le même jour vers une heure de rele
vée, le nommé Florentin Florin, âgé de 14
ans, jouant sur le bord du canal, en face
le jardin de l'Union, s'est laissé tomber
dedans. Il aurait infailliblement péri si le
nommé Jean Maertens, ouvrier terrassier,
ne s'était jeté l'eau, pour l'en retirer:
après de nombreux efforts il est parvenu
sauver ce malheureux d'une mort iné
vitable.
Un convoi de cercueils est parti de
Paris pour recevoir les cadavres des vic
times de la catastrophe du chemin de fer
du Nord.
La chambre des mises en accusation
a ordonné un supplément d'instruction
dans l'affaire du lieutenant Schouwaerts
et de M""Breydel, prévenusdu crime d'em
poisonnement. Plusieurs personnes ont
tiré de celle ordonnance la conséquence
que les charges ne paraissaient pas encore
suffisantes la chambre des mises en ac
cusation. Nous apprenons que ce supplé
ment d'instruction ne doit porter que sur
un fait secondaire.
Dimanche quatre heures la Reine,
accompagnée de Madame la comtesse de
Mérode-Wesierloo, sa dame d'honneur,
s'est rendue en l'église de St-Jarques-sur-
Caudenberg pour assister aux offices.
Les travaux de l'église Saint-Joseph,
au Quartier-L^opo!d Bruxelles avanceut
No 3004
29rae année
On t'abonne Ypres, me de
I.ille, igï prêt la Grand'pUce, et
chez les Percepteura des l'ostea du
Royaume.
PRIX DE L'tnOTMEMEKT,
par trimeatre
Pour Ypresfr.
Pour les autres localités a 4
Prix d'un numéro.
Tout ce qui concerne la rédac
tion doit être adressé l'Éditeur
ïprea. Le Propagateur parait
le SAMEDI et le MERCREDI
de chaque semaine. -
PRIX DES IK8EBTIO10.
99 centimes par ligue. 1res ré
clames, S 6 centimes la ligne.
VÉRITÉ ET JUSTICE.
TPB.30, 15 Juillet.
Le prologue et l'épilogue du congrès radical
consistent dans celle formule la constitution
rien que la constitutiontoute la constitution.
Celle formule, les sycophantes la disent, les
imbéciles la croient vraie et sincère et elle est
vraie eî sincère, dans la bouche des radicaux, a
peu près autant que l'étaient, dans la bouche de
Marat et de Robespierre, les tnols de liberté,
d'égalité et de fraternité: Ironie sanglante,
blasphème atroce I
Ils veulent la constitution.
Mais la charte belge n'a point créé de parias,
d'ilotes euxils ont décrété que le prêtre serait
sans patrie au sein de son pays; que le privilège
du prêtre serait de n'avoir aucun droit; que la
position politique du prêtre serait égale a celle du
forçat libéré et des individus qui tiennent certain
ignoble établissement; que le prêtre serait as
similé a ceux que la justice et les moeurs ont dé
clarés infâmes.
Mais la charte belge consacre la liberté pour
tons eux ils ne parlent, ils ne demandent de li
berté que pour euxcomme si ceux qui ont
fondé la charte et la liberté, étaient étrangers la
patrie, ennemis de la liberté et des institutions!
Ils veulent toute la constitution.
Ils veulent la liberté de la presse, parce qu'ils
en profilent plus que leurs adversaires, que les
conservateurs;
Ils ne veulent pas de la liberté de l'enseigne
ment parce que leurs adversaires en profitent
pins qu'eux.
Ils veulent la liberté de conscience, parce
qu'il leur convieut de ne pratiquer aucune reli
gion, de ne suivre d'autre morale que celle dont le
code pénal inspire le respect
Ils ne veulent pas de la liberté de l'Église,
parce que la liberté assure toujours le triomphe
pacifique des croyances catholiques;
Ils veulent le droit d'association politique,
parce que ces sociétés sont uii moyen de corrompre
et de dominer
Ils ne veulent pas du droit d association reli
gieuse, parce que ces sociétés font la gloire et
la force du catholicisme
Ils ne veulent rien que la Constitution.
C'est pourquoi ils disent ou la constitution sera
changée légalement on vous serez abattus révolu-
tioDiiairement et cette menace, sortie brutalement
de la plume d'un journal radical, a été proférée, en
d'autres termes, et par les Devaux et par les Le-
beau et dans leur Revue et 'a la tribune.
C'est pourquoi ils font envisager la possibilité
la probabilité d'une modification pacifique et mê
me d'une violation flagrante de la constitutionsi
on ne la leur laisse exploitera leur béuéficeexclusil.
Et voici leur langage
Vous vous obstinez ne point abandonner le
pouvoir auquel la Constitution vous appelle
comme nousoù vous maintient la majorité
malgré nous;
Vous vous obstinez jouir de votre droit élec
toral comme nous et malgré nous, de la liberté
d'enseignement mieux que nous et malgré nous
etc., etc., etc.
EL bien Lorsqu'un jour ON vous aura violem
ment dépouillés de tous ces droitsnous ne ferons
pas une seconde révolution pous vous les rendre.
Ils ne veulent rien que la Constitution.
Hormis les droits de la couronne qu'ils respec
tent on sait comme
Hormis l'indépendance parlementaire qu'ils en
tendent si noblement
Hormis la conscience des fonctionnaires, hormis
la justice distributive, hormis l'ordrehormis la
liberté, hormis la constitution.
Feuilleton Belge.)
LISTE des Jurés pour le troisième trimestre
l846, qui s'ouvrira Bruges le 37 juillet.
I. Casimir De Vlicghcr, conseiller oommunal Oedelem.
Charles Gheyssens, fils, propriétaire i Harlebeke.
3. J. De Borreoians, vérificateur de l'evrégistre'. Courtrai.
4. Charles Marichat, brasseur Breeileue,
5. Uaxard De Brauwere, confiseur Courtrai.
Ch. Denaux, receveur des contributions A Dixmude.
7. Louis Deboo, Notaire A Ooslvlelereu.
8. Jean Suys propriétaire A Ostende.
g. Louis Ketete, notaire Dadizeele.
10. Bernard Gbyselen, brasseur A Hoogtede.
11. Léon Gheysseus, propriétaire Harlebeke.
11. Auguste Lambin, secrétaire des hospices A Ypres.
l3. Comte \isart Bcaucarmé, propriétaire A Saiute-Cruix.
4. Corneille Vergate, conseiller A Liclitervelde.
iS* Ch. Verboyc, secrétaire communal A Ruddevoordc,
16. François De Poorter, avocat A Bruges.
17. Polidore Vausevereu, propriétaire A Dixmude.
18. Cornette-Victor, propriétaire A Ypres.
19. Laureus Braet, conseiller communal Oostcamp.
ao. E.-A. Aulricke, receveur de l'euregisticmeut A Haringhe.
ai. Léon Heildeubergh, négociant A Courtrai.
B. Van de Kerhove, conseiller cotnmuual A Oostcamp.
a3. Joseph Allewercld, médecin A Bruges.
a4- Jeau Hellebout, imprimeur Osteude.
a5. Jeau WaeU, propriétaire A Dixmude.
Joseph Vermaudele, échcvin A Moorscele.
17. Antoine Rosseeuw, brasseur A Cueille,
28. !.ouis Lenoir, fabricant et conseiller communal A Roulera
2g. B. Vau Ackere, Chirurgien Dixmude,
3o. François Weyne, piopriétaire A Dixmude.
jurés supplémentaires.
I. François Wt nes, bouclier 4 Bruges.
3. Pierre Van Maldeghem, propriétaire 4 Bruges.
3. François Duvivier, chirurgien 4 Bruges.
4. François Monteville, brasseur 4 Bruges.
Lille. Samedi dans l'après-midi,
un jeune homme de vingt-quatre ans, M.
Rancoux, employé des contributions indi-
recles Poitiers, et qui était venu passer
quelques jours dans sa famille, qui habile
les environs de Lille, se promenait rue
Lsquermoise. Tout-à-coup il chancelle et
tombe sur le trottoir, en face du magasin
de quincaillerie de M. Michel-Parent. On
le relève, on le transporte dans l'intérieur
de la maison de M. Michel. Mais c'est en
vain que tous les secours possibles lui
sont immédiatement prodigues, il est mort
Roubaix. Le 9 juillet, vers onze
heures du matin, un individu entre dans
le cabaret des Pays-Bas, rue Traversiere,
et demande la veuve Verbeke, maîtresse
de la maison, qu'elle lui servit une pinte
de bière; cette dernière se mettait en
mesure de le satisfaire; mais arrivée
l'entrée de sa cave,cet individu lui assène,
sur la tête, plusieurs coups d'une pierre
qu'il tenait dans un petit sac en toile. Aux
cris que poussait celte femme, cet homme
prit la fuite et on ne sût Je raltrapper.