rapidement; l'intérieur le haut de l'édi fice est terminé, et il ne reste plus pla fonner que les bas-côtés la hauteur de trois mètres; le plafonnage est d'un jaune gris, couleur très-convenable. On place les châssis qui sont en partie en fer, les mon tants sont en pierre blanche, et les vitraux petits dessins. On surmonte les tours d'échaffaudages très-élevés qui serviront l'achèvement completdeséléganles flèches. Tout fait espérer que l'église pourra être inaugurée au plus tard pour le printemps prochain. Samedi, une heure, ont eu lieu les obsèques du capitaine Artan du 2" lanciers, professeur l'école d'équilaiion, décédé subitementdansl'exercicede ses fonctions. M. Charles-Antoine Geradon, major au 1" régiment de chasseurs pied, che valier de l'ordre de Léopold, est mort Liège des suites du coup de pied de cheval qu'il avait reçu vendredi dernier. M. le comte de Montalembert vient de publier sous ce titre: Devoirs des catho liques dans les électionsune brochure très- remarquable dont nous espérons pouvoir bientôt citer quelques extraits. On y recon naît chaque page la plume brillante et la raison si haute et si ferme, qui distin guent,entre tous les écrivains de la France f illustre membre de la Chambre des Pairs. La grande opération du dénombre ment quinquennal de Paris est terminée; sous quelques jours le chiffre officiel sera publié. On assure que Paris est actuelle ment peuplé d'environ un million d'âmes. Un commissaire du gouvernement anglais, arrivé de la côte occidentale d'A frique Londres, apporte un projet de traité de la part d'un des llois les plus puissants de cette partie de la côte, pour l'abolition de la traite des noirs. 11 y a longtemps que l'abolition du trafic des esclaves en Afrique, au foyer même de ce commerce, a été indiquée comme Je seul moyen efficace d'arriver au but que se propose la politique anglaise, et qu'elle poursuit avec une si remarquable persévé rance. Au lieu de remplacer le droit de visite par l'obligation contractée dans le traité de .M. de Broglie, et qui consiste entretenir, grands frais d'hommes et d'argent, une utile escadre sur la côte d'Afrique, il eût été plus simple, et surtout meilleur marché de procéder par l'inter vention des missionnairessur le continent africain, comme dans d'autres parties du monde. On parle d'une affreuse catastrophe arrivée ces jours derniers sur les côtes de Almeria, en Espagne. Un bâtiment vapeur sur lequel, outre l'équipage ordinaire et un certain nombre de passagers, l'autorité militaire avait fait embarquer le 1" bataillon provincial de Huelva et trois compagnies du provincial de Cadix en tout six cents hommes, aurait, dit-on, coulé sous le poids de sa charge. Deux hommes appartenant l'équipage auraient seuls échappé cet horrible désastre. Cet événement, déjà si regrettable, le devient encore plus, s'il est vrai comme on l'ajoute, que l'ordre d'embarquer ces malheureux soldats avait été donné et maintenu par le général Roncali, nonob stant toutes les observations faites par le capitaine du navire, sur le danger qui ré sulterait infailliblement de cet énorme surcroît de chargement. Les journaux du Canada nous appor tent la nouvelle d'un désastre qui a jeté la désolation dans la ville de Quebec, déjà si cruellement éprouvée par le violent incen die de l'année dernière. Le 12 juin le théâtre de celte ville est devenu la proie des flammes et un grand nombre de spec tateurs qui venaient d'assister une repré sentation d'expériences chimiques ont péri victimes de ce désastre. Le feu communi qué au rideau par une lampe qui s'était renversée, s'est développé avec une ef frayante rapidité; en quelques instants la scène et toute la salle ont été enveloppées par les flammes. Le nombre des malheu reux qui ont péri est de 46. Le théâtre et un bâtiment contigu ont été entièrement détruits. Dans la confusion générale produite par l'incendie, un grand nombre de per sonnes se précipitèrent vers l'escalier qui conduisait aux loges; cet escalier s'écroula sous le poids de la foule et les malheureux qui avaient compté échapper au'désastre par cette issue se trouvèrent précipités au milieu des flammes. Un témoin occulaire décrit en ces ter mes la triste scène qu'il a eue sous les yeux. L'intervalle d'un pied séparait cette foule infortunée de l'éternité. Nous étions là, sur le plancher resté intact, cinq ou six personnes entourée par les flammes et par une fumée épaisse, nos poids des malheureux se tordaient dans les angoisses de la souffrance et de la mort, des gémis- semen ts étou ffés s'élevaient vers nous. Quel ques instants après, tous ces malheureux n'étaient plus qu'une masse de chairs et d'oscalcinés. Au moment où nous écrivons- dit le Mercure de Quebec du 13, quarante, six cadavres ont été retirés des décombres. Unedes victimes,le lieutenant Hamilton, se trouvait au théâtre avec sa fiancée et sa sœur; après avoir sauvé celle-ci, il revint pour arracher sa fiancée la mort, mais il n'était plus temps; l'un et l'autre ont péri dans les flammes. Le 14, ont eu lieu les funérailles des victimes du désastre. Quinze cercueils ont été présentés l'église catholique. Toute la matinée la ville a été traversée par cor tèges funèbres. Depuis l'époque du choléra, Quebec n'avait assisté un spectacle plus désolant. 11 a été question plusieurs reprises de la retraite du maréchal Soult, comme président du conseil des ministres. La Presse consacre aujourd'hui un article M. Guizot et M. Thiers et se prononce en faveur de M. Guizot, qu'elle traite déjà de successeur du maréchal Seult, dans le titre de président. Pour ce journal, le fait, sans être accompli, est certain. En partant pour son chàlean de Val-Kicher, au mo ment où va commencer la lutte électorale en France, M. Guizot a voulu sans doute communiquer ses amis la confiance que lui inspire le résultat de celte lutte. On a des nouvelles de Suisse jusqu'au 8 juillet. La diète, dans sa seconde séance, a décidé la formation d'un camp d'exercice Thunn; les cantons catholiques crai gnant que de nouveaux troubles ne sor tissent de cette agglomération d'hommes armés, avaient demandé qu'il n'y eût pas de camp. La retraite définitive de M. le maréchal Soult comme président du conseil, son remplacement en cette qualité par M. Guizot,sont annoncés par la Presse comme des faits positifs. Le tribunal de Péronne a prononcé samedi dans l'affaire de l'évasion du prince Louis. Il a condamné le médecin M. Con- neau et Theliu, le valet de chambre du prince, le premier six mois, le second trois mois de prison, mais il a renvoyé le major Demarle, commandant du fort do Ham, et les deux gardiens. Le Moniteur de ce jour publie l'arrêté royal suivant: L'art 412 du Code de commerce est in terprété de la manière suivante: Le failli, compter du jour de l'ouver ture de la faillite, est dessaisi de plein droit de l'administration de ses biens. Néanmoins les questions relatives aux effets de ce dessaisissement seront déci dées suivant les principes généraux du droit de l'équité. L'accotement qui sépare la voie du talus est très-restreint, il n'a guère qu'un mètre et 4o cen timètres de largeur. C'est sur cet accotement qu'au rait été placée la grue de sauvetage. Des militaires du géuie et autres appartenant aux garnisons d'Ar- ras et de Douai, travaillaient sans relâche depuis la veille extraire les voitures et les bagages en gloutis avec les malheureux voyageurs daos le fossé plein d'eau qui longe le rail-way. lorsqu'un convoi venant de Douai vint loucher légèrement la grue qui se trouvait trop rapprochée de la voie. La grue tomba au milieu du talus et écrasa dans sa chute trois soldats du nombre des travailleurs. REVIE POLITIQUE. ACTES DU GOUVERNEMENT. CATASTROPHE SUR LE CHEMIN DU FER DU NORD. Voici de nouveaux détails sur la catastrophe du chemin de fer: Nous regrettons d'avoir, en premier lieu, a enregistrer deux nouveaux malheurs. Jeudi au soir, 9 juillet, sur le théâtre même de l'événement, trois militaires ont été tués par la chute d'une grue employée 'a retirer les voilures du précipice; voici comment on explique ce nouvel accident La nouvelle de ce second accident est venue ajouter encore a la consternation qui régnait déjà Douai, Lille et Valencieunes. Voici maintenant un autre accident des pins déplorables, arrivé hier malin sur le territoire français. Le convoi de Valenciennes pour Bruxelles partis ce matin arrivait près de la halle de Blanc- Misseronla locomotive faisait entendre le sifflet pour le signal d'arriver. Le garde de frein du con voi le nommé Martinâgé de 28 ans, descend le marche-pied d'un waggoa pour s'assurer s'il est temps de serrer le frein, lorsques'étant avancé le corps en avantil se trouve pris entre la voiture et un poteau planté dans l'accotement. Le malheu reux expirait au départ du convoi, ayant la tète et la poitrine écrasées. Ce soht les voyageurs même du convoi arrivé h midi Bruxelles qui nous ont rapporté cet accident. Nous n'avons encore appris que fort peu de dé tails quant au nombre des tués et des blessés; mais il parait certain que le nombre des cadavres re tirés jusqu'à hier malin s'élevait plus de 3o. Des blessés sont arrivés tant Arras qu'a Douai. L'aide- de-camp du général Oudinot est décidément au nombre des victimes. Mais le général est sain et sauf. Nons avons été induits en erreur en annonçant que les filles du général Skzrynecki se trouvaient sur le convoi au moment de l'accident. Les deux dames étrangères qui occupaient leur voituie pla cée sur un des derniers waggons du trainet qui oubliant le danger auquel elles venaient d'échapper si miraculeusement, se sont fait remarquer par leur dévouement a donner aux blesses les secours les plus puissants, étaient la princesse Czartoriska et la princesse sa fille, qui se rendaient Ostende pour de là passer en Angleterre. A Rœux le courrier de la malle de France s'est sauvé en cassant une vitre et en se précipitant

HISTORISCHE KRANTEN

Le Propagateur (1818-1871) | 1846 | | pagina 2