JOURNAL D YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT. No 3005. 29me année. Le 21 de ce mois, un Salut solennel sera chanté par les Enfants des Écoles gardiennes en Phonnenr de S' Vincent de Paul eu l'église de S'-Martin, cinq heures de rele vée, avec accompagnement d'instruments. L'orchestre sera dirigé par M' Maurau, qui depuis plusieurs semaines s'est appli qué avec un courage infatigable surmon ter les difficultés, et les inaptitudes de l'en fance. Les répétitions, qui ont eu lieu le 16 de ce mois au local des asiles, permet tent de présager que ces petits choristes célébreront dignement les louanges de leur Saint Patron, et donneront uu nou veau relief aux solennités de notre sainte religion. La Régence coramunalè et MM. les conseillers, ainsi que les Dames mem bres de la commission administrative des Écoles gardiennes, seront spécialement invités. Le produit de la quéle sera versé dans la caisse de M. le trésorier L. De Florisone. Tout promet line nombreuse et brillante assistance cette louchante céré monie. Comme c'est demain, 19 juillet, la fête de S1 Vincent de Paul, les brouillonsqui ré digent le Progrès profitent de cette circon stance dans leur numéro du 16, pour in sulter de la manière la plus impudente les honorables sociétés, qui sur plusieurs points du pays, s'établissent pour le soulagement des maux de l'bumauité souffrante. Ne faut-il pas que la haine du bien ait étouffé la raison et le bon sens, pour écrire ce sujet des phrases comme celles-ci La liberté du droit d'association même a été tournée contre l'existence et les droits les plus essentiels de la société ac- tuelle. Des sociétés de toute espèce ont été établies, sans qu'on en connaisse pré- cisément le but. Si vous n'en connaissez pas le but, que vous hasardez-vous les calomnier? Quand les statuts indiquent les ten- dences de la société, le but avoué ne sert souvent qu'à colorer les manœuvres se- crêtes. Quelles sont les manœuvres se crètes de la bienfaisance? et si la modestie chrétienne empêche de publier ses œuvres 6ur les toits, faut-il pour cela les confondre avec les ténébreuses machinations de la franc-maçonnerie? Sied-il bien aux francs- maçons de reprocher le secret? Nous voyons s'élever des confréries, où la délation est exigée des membres sous des prétextes saints. Nous vou drions bien savoir de quelle confrérie les rédacteurs du Progrès entendent parler. S'il se tait, il restera convaincu de men songère qui du reste lui est habituel. Dans les Congrégations, où il s'agit d'inculquer, de conserver et de fortifier les principes d'une bonneconduite,existe naturellement un droit de surveillance, de remontrance et d'encouragement, qui u'a rien du carac tère défavorable que la feuille libérale, prévenue contre tout ce qui est honnête et utile au point de vue morals'attache lui prêter. Même une société de S* Vincent de Paul s'est établie en Belgique, sous l'ap- parence d'une société de bienfaisance. C'est une véritable association de jésuites en robe courte, dont la direction est Rome, et qui tend infiltrer partout les plus mauvaises pratiques de l'ordre d'I- gnace de Loyola. Aux mauvaises pratiques de visiter, de nourrir, de vêtir les pauvres, d'instruire leurs enfants, de favoriser la légitimation, de ménager aux malades des soins et des consolations, de diminuer l'intempérance, le libertinage, de procurer l'ouvrier du travail, et des habitudes de piété, qu'op posent le Progrès et ses partisans Quant nous, le libéralisme op- posé aux Congrégations les associa- lions libérales et la publicité des discus- sions au sein des sociétés électorales. S'il nous était permis de faire la compa raison du personnel d'une association li bérale et d'une société de S' Vincent ou d'une Congrégation, il ne serait pas difficile réduire le libéralisme son juste niveau de moralité; mais l'à n'est point la question. Les discussions électorales sont excellentes; mais procurent-elles aux malheureux du pain, des chemises, du chauffage,des soins, des consolations? Or c'est procurer ces choses en même temps que le bien reli gieux que s'appliquait S1 Vincent, et que s'appliquent les sociétés qui continuent ses bonnes œuvres. Le conseil provincial, dans sa séance de ce jour, a procédé l'élection des membres de la députation permanente. MM. Pec- sleen, Van den Peerebooni et Donny ont été réélus. M. H. Van Dromme de Furnes a été nommé ensuite membre de la dépu tation en remplacement de M. Clep, qui a été élu membre de la Chambre des Repré sentants. Un beau portrait du Souverain-Pon tife Pie IX, vient de sortir des presses li- thographiquesde P. Degobert, Lit uxelles. 11 a été dessiné par A. Cannelle sous la di rection de M. Picqué. Exécuté d'après l'o riginal, fait d'après nature Rome, il est extrêmement ressemblant. Comme œuvre d'art, il ne laisse rien désirer. On peut se le procurer au magasin de Wallers-Schil- ders, n° 6, rue des Paroissiens. Tout le monde voudra se procurer cette lithogra phie qui reproduit avec une rigoureuse exactitude la belle et noble physionomie du Pape que la Providence vient d'appeler au siège de saint Pierre. Le jury des sciences pour le concours universitaire a proclamé dans sa séance du 14 le nom de l'élève qui a remporté le prix. Trois concurrents s'étaientprésentés, savoir: M. Andries, de l'Université de Lou- vain; M. Wilmote, de l'Université de Liège, et M. Bouvier, ancien élève de Gand. Ce dernier ne réunissant pas les conditions voulues pour être admis l'épreuve en loge et au concours oral, s'est retiré. Le jrffj avait fixé 60 le maximum des points pour le travail domicile, 20, celui de l'épreuve en loge, et 20 également celui de la défense publique des thèses. M. An dries a obtenu pour le premier 57 points, pour la seconde 18 et 19 pour la troisième; M. Wilmote en a, de son côté, réuni 51 pour le concours domicile, 10 pour l'é preuve en loge et 10 pour l'examen oral. M. Andries a donc obtenu en tout 94 points sur 100, et M. Wilmote 51. Le premier a en conséquence été proclamé lauréat. C'est la première fois depuis l'établissement du concours que le jury des sciences a l'oc casion de couronner un élève ayant subi d'une manière aussi brillante les diverses épreuves du concours, que la fait M. An dries. Nous avons rapporté inexactement, d'après un journal de Bruxelles, l'arrêt de la chambre des mises en accusation dans l'affaire De Ridder et Rorguel. Voici le vrai sens de cet arrêt Tous les chefs d'inculpation qui con- cernenldes tantièmes reçus par De Ridder, y compris l'affaire Cockerill, ont été qua lifiés crimes de concussion par l'arrêt qui, en ce point conforme au réquisitoire du procureur général, reforme l'ordonnance du premier juge qui qualifiait ces faits de crimes de corruption. Quant l'affaire du tunnel, la cour y a vu la prévention grave d'un crime de corruptioncommis par concert frauduleux entre De Ridder et Borguet, et dont l'arrêt relève en termes énergiques les principaux caractères. De ce chef, où il ne s'agit pas pour De Ridder d'un tantième perçu, mais de l'abandon total qui lui a été promis ou donné de toute l'entreprise et de tout son pro- On l'abonne Ypres, rue de I.ille, 195, près la Grand'place, et chez les Percepteurs des Postes du Royaume. PU! DE L'ABONNEMENT, par trimestre, Pour Ypresfr. A Pour les autres localités 4—AD Prix d'un numéro. Tout ce qui concerne la rédac tion doit être adressé l'Éditeur Ypres. Le Propagateur parait le SAMEDI et le MERCREDI de chaque semaine. PRIX DE8 INSERTIONS. t centimes par ligne. Les ré clames, SA centimes la ligne. VÉRITÉ ET JUSTICE. 7PS.3S, 18 Juillet. les bienfaiteurs de l'humanité et le Progrès.

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