Vanrenynghe! Ici le coussin brodé par les doigts gracieux d'une jolie personne, là une tête flamboyante sortie du pinceau magi que de l'immortel Rubens! Non, il n'est pas possible de se promener dans cette salle de l'hôtel de ville sans être assailli par toutes sortes d'émotions: on admire les productions de l'art et de l'industrie, on s'émerveille des ingénieuses ressources du luxe; on est touché du dévouement et de la générosité des donateurs et des dona trices, et, pourquoi ne pas l'avouer, tout en voulant participer cette générosité, ce dévouement, on éprouve le secret espoir d'obtenir par le caprice du sort au moins une de ces mille curiosités qui excitent nos désirs. Nous n'exagérons point, il y a près de mille objets, il y en aura probablement plus de mille au jour fixé pour le tirage; et le nombre des lots est limité six mille; il importe de se hâter. Quand tous les billets seront distribués, un sur six, un sur cinq peut-être, devra nécessairement ga gner. Il y a plus, la Commission payera, en numéraire, aux favorisés qui le désirent, la valeur approximative des lots qui leur seront échus. Tout a été mis en œuvre, comme on le voit, pour allumer cette étin celle d'égoïsme qui se trouve même au fond de nos sentiments les plus désin téressés. Un petit cabinet d'antiquités mérite l'attention plus d'un titre. Vu le nombre et l'infatigable activité des commissaires, le service des pompiers était inutile. D'ailleurs des sentinelles ne nous plairaient pas du tout dans cette en ceinte, où ils viendraient détruire toute espèce de poésie. L'idée de la tombola, si elle n'est pas neuve en d'autres villes, était incontesta blement neuve Poperinghe elle fait honneur celui qui l'a émise, ceux qui ont contribué la réaliser. Si elle émane du Bourgmestre, nous y voyons un motif de plus pour le féliciter de sa modestie: la première place lui appartenait de droit dans la Commission et, se mettant au dessus de certaines susceptibilités hiérar chiques, il a eu la noblesse de céder cette place celui qui se disposait faire le plus de sacrifices dans l'intérêt de l'entreprise toute d'abnégation et de munificence. 11 est des mécontents partout, il en est donc Poperinghe; cela ne nous étonne pas, c'est le contraire qui nous étonnerait. Ce sont des êtres qui se remuent en tout sens pour s'élever, pour dominer; ils ne parviennent jamaisà vaincre l'indifférence, le dédain qui les entoure. Ils veulent se venger de leur médiocrité, de leur abais sement, sur tous ceux qui, par leur con duite et leur position, méritent la sympathie et l'estime de leurs concitoyens. Ils s'éri gent en censeurs de tout ce qu'ils entendent, de toutcequ'ils voient: la tombola ne pou vait leur échapper; froudeurs maladroits, les pierres qu'ils lancent vont retomber sur leur figure. On écrit de Courlrai, le 17 juillet M. le procureur du roi a été informé, ce matin, que deux enfants du sieur J. Van Doorne, tourneur de chaises, Belleghem, venaient d'être tués et que la femme de ce dernier paraissait être l'auteur de ce crime. Une descente ayant été faite sur les lieux, les magistrats ont constaté que ces deux en fants, l'un âgé de 9 mois et l'autre de 4 ans, avaint été tués au moyen d'un couteau de table. La mère elle-même est blessée grièvement la gorge et on désespère de ses jours. On attribue ce malheur l'état d'aliénation mentale de la mère, aliénation mentale qui est la suite de l'extrême mi sère dans laquelle se trouve la famille Van Doorne. Le fameux contrebandier Rys, traduit samedi devant le tribunal correctionnel de Courlrai, 1° pour avoirbattu la garde bour geoise de Mouscron, dont il avait été mal traité, et 2' pour rebelion envers les gar des-champêtres dans l'exercice de leurs fonctions, a été acquitté. Cet homme, d'une force corporelle extraordinaire est redouté de tout le canton. On lit dans un journal de Bruges S. M. la Reine des Belges vient de faire parvenir la commission directrice de l'exposition au profit des pauvresun magnifique écran, orné d'un bouquet de fleurs relevé, brodé en soie couleurs sur canevas blanc, supporté par des colonnes torses en bois de palissandre, confectionné avec un soin minilieux. Pendant le courant de cette semaine plusieurs objets ont été remis soit MM. les curés ou aux maîtres des pauvres mais nous devons le dire regret, le nombre ne répond pas aux promesses qui ont été faites; nous engageons donc de nouveau les personnes qui ont l'intention de participer ladite exposition de ne plus tarder faire cette acte de bienfai sance. Le sieur L.-J. Sautois, de Reekem (Flandre Occidentale), candidat en droit, élève de l'Université de Gand, ayant obtenu dans les trois épreuves du concours uni versitaire, 1,375 points sur 1,500 chiffre fixé par le jury, pour représenter la valeur d'un travail parfait, a été proclamé premier en droit moderneen séance publique, le 13 juillet. Les journaux de Gand publient sur les aveux qu'aurait faits le nommé Van Gansbeke, condamné mort pour avoir assassiné la veuve Foret, des détails qui manquent d'exactitude. Le condamné n'a point fait jusqu'ici l'a veu de son crime la suite de conseils salutaires donnés par un magistrat haut placé, Van Gansbeke a déclaré qu'il savait quelque chose de l'assassinat de la veuve Foret, et il a prétendu avoir reçu de l'au teur ou du complice du crime (il ne s'ex plique pas formellement sur ce point), huit pièces de 5 francs. Celte somme, d'après sa déclaration, lui aurait été remise le jour de l'assassinat la porte de Saint-Liévin. Ce sont là, et toute la procédure le constate, de grossiers mensonges, que le condamné ne s'est pas donné la peine d'expliquer; il ne dit pas même le motif de cette remise de fonds. Toutefois, il a ajouté qu'il avait caché la bourse contenant les 40 francs en question dans la haie qui entoure la ferme du jardinier Van Meulecom. Les premiers recherches faites n'ont pas amené la dé couverte de la bourse, mais Van Meulecom ayant poussé plus loin ses investigations, il a trouvé une bourse verte renfermant ladite somme. Il s'est empressé d'avertir l'autorité judiciaire qui a saisi la bourse. Exhibée Van Gansbeke, celui-ci l'a re connue pour lui appartenir; mais il a re fusé de faire le moindre aveu sur sa par ticipation au crime. J'ai déjà trop dit, a-t-il répondu ceux qui l'interrogeaient. Ainsi, de la somme d'environ 1,800 fr. volée la veuve Foret, on n'a découvert jusqu'ici que les 40 francs dont nous ve nons de parler. (Organe.) M. Bevernaege fils, lithographe Au- denaerde, se trouvait sur le malheureux convoi qui a déraillé le 8 de ce mois Roulx. Notre compatriote a été sauvé en sautant d'une voiture au moment où elle allait tomber dans l'eau. M. Bevernaege a reproduit sur la pierre l'épouvantable scène de ce désastre. La processsion du Saint-Sacrament des Miracles a parcouru Dimanche Brux elles son itinéraire habituel au milieu d'une foule compacte. Sa marche était ouverte par un piquet du régiment des guides; ve naient ensuite la musique du 12', deux compagnies du régiment d'élite, les écoles des Frères de la Doctrine chrétienne, des chanteurs sous la direction de M. Henry, les paroisses de la ville, la musique de la Grande-Harmonie et enfin un nombreux clergé. La marche était fermée par deux compagnies de voltigeurs et par un piquet des guides. La haie était formée par des soldats du régiment d'élite et le corps des pompiers. Un fort beau temps a favorisé la sortie de la procession. Le 14 juillet, vers 8 heures du matin, pendant que le domestique de M. le bourg mestre de Mylegem fauchait du trèfle dans un champ, la foudre a tué le cheval attelé sa charette placée non loin de lui; aucun autre accident n'est déplorer. A l'exception des officiers, l'équipage du navire américain Floraarrivé mercredi de Sumatra Anvers, est entièrement com posé de noirs. On écrit d'Anvers, le 20 juillet: Le cadavre d'une petite fille de 6 ans a été retiré avant-hier, vers 11 heures du soir, d'un puits au canal Sale, Anvers. 11 paraît qu'un habitant qui avait accès ce puits a oublié d'en fermer l'ouverture et que la petite malheureuse y est tombée accidentellement deux ou trois heures avant qu'on ne l'y ait découverte. Une voie d'eau s'est déclarée subite ment cette nuit dans la goélette suédoise IJelena, cap. Norman, venue le 12 en ce port, de Bergen, chargée d'huile de foie, et se trouvant dans le grand bassin. Heu reusement qu'on s'en est aperçu temps et qu'on a pu maintenir le navire flot au moyen du jeu des pompes. M. Navez, directeur de l'académie des beaux-arts Bruxelles vient de faire une perte douloureuse dans la personne de son fils, âgé de 19 ans. La fabrication du verre a reçu un

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Le Propagateur (1818-1871) | 1846 | | pagina 2