LE MUSÉE
timent de l'octroi et la station des Orléan-
naises qui est contigue l'Hippodrome.
Les secours n'ont pas tardé arriver sur
les lieux, mais il était déjà grand jour lors
que l'on a pu délivres les malheureux che
vaux qui commençaient déjà hennir d'une
manière affreuse et ne voulaient pas sortir
des écuries. L'un d'eux est cependant sorti
et les autres l'ont suivi et se sont sauvés
de tous côtés. Plusieurs après avoir par
couru toute l'avenue de Neuilly, sont re
venus du côté de l'arc-de-triomphe. Deux
autres qui ont pris la route du bois de
Boulogne n'ont pas encore été retrouvés;
enfin un cheval a pris la direction de Chail-
lot, a traversé le pont d'Iéna et a disparu
dans la plaine de Grenelle. Un cheval a
péri et ses restes entièrement brûlés ont
été retrouvés au milieu des débris. Ce che
val n'a pu suivre les autres, attendu qu'il
s'était cassé une jambe depuis quelques
jours. Toute la meute, le cerf qui servait
aux exercices de chasse, ainsi que les sin
ges ont été sauvés.
La partie de l'Hippodrome qui fait face
l'arc-de-triomphe, et ou se trouvent les
deux orchestres a été entièrement préservé.
Tous les grandins sont intacts. Mais toute
la partie située par derrière et où étaient
construites les écuries a été en moins d'une
heure la proie des flammes. Comme tout
était construit en planches l'incendie s'est
facilement propagé, et s'il y avait eu le
moindre souffle de vent le portique d'en
trée n'aurait pas pu être conservé. Les ma
gasins où étaient renfermés les costumes,
les chars et la sellerie ont été complète-
tement détruits, et l'on évalue la perte
40 ou 50,000 francs.
La presse, dit la Gazette de Flandre
et d1 Artois, est unanime proclamer la
charité et le zèle qu'a montrés M. le curé
de Fampoux lors du désastre dont les
esprits ont cruellement préoccupés encore
après quinze jours.
M. le curé de Fampoux, qui de chez lui
voyait courir le convoi sur la route ferrée
vit sa chute et accourut aussitôt. Eu moins
de cinq minutes, il fit au milieu des victi
mes, qui, sa vue, s'étaient écrié avec le
sentiment d'une douloureuse satisfaction:
Ah! voilà un prêtre! Il eut le bonheur
de donner plusieurs des mourants les
derniers secours de la religion, et ensuite
il recueillit chez lui tous ceux qui purent
y trouver place;
Une chaleur excessive règne Oran
depuis le commencement de ce mois. Le
48 juillet, le sirocco a soufflé toute la
journée: le thermomètre marquait 60
dégrés au soleil et 45 l'ombre.
La division française des côtes occi
dentales d'Afrique a opéré une nouvelle
arrestation dans le courant du mois de
mai dernier. Il ne s'agit pas encore d'un
négrier proprement dit, mais d'une goé
lette brésilienne appelée l'Adélaïde, qui
courait la mer sans papiers. Ce cas n'est
rien moins qu'un de ceux qui font consi
dérer le capitaine et l'équipage comme
pirates. Aussi ces marins vont-ils être
envoyés Brest pour y être jugés. Le
navire y viendra également. Brest est,
comme on sait, un des deux ports réservés
pour ces sortes de jugements par la loi de
4825 sur la piraterie et la baraterie.
ANGLETERRE. Londres, 24 Juillet.
A la Chambre des Lords, M. Laboucbère,
interpellé par M. O'Connel, a dit que d'après
les renseignements reçus par le gouverne
ment, la maladie des pommes de terre a
fait de nouveau son apparition en Irlande.
Le gouvernement, a ajouté M. Labouchère,
s'occupe sérieusement des moyens pren
dre pour arrêter les progrès de l'épidémie.
ALLEMAGNE. Hanovre, 48 juillet.
Depuis huit jours le Roi est atteint d'une
indisposition qui a pris depuis hier un ca
ractère très-alarmant.
DANEMARCK.
S'il faut en croire une lettre de Kiel, les
ducs d'Augustenbourg et de Glucksbourg,
collatéraux de la famille royale de Dane-
marck, et dont le premier prétend avoir
des droits la succession des duchés de
Schleswig et Holstein, vont se réunir dans
cette villeavec plusieurs autres collatéraux,
pour s'entendre sur laquestion desavoir s'il
ne conviendrait pas de protester contre la
déclaration récente du Roi de Danemarck.
Les Etats d'Ilsehoë, qui étaient assemblés
au moment où cette déclaration a été ren
due publique, ont suspendu leurs séances,
et se concertent dans des réunions parti
culières, sur la marche suivre dans les
circonstances actuelles. Les membres de
l'ordre équestre avaient proposé de ne plus
rentrer au sein des Etats et de prolester,
par leur absence, contre la proclamation
royale; mais les membres de la bourgeoisie
ont cru qu'il était préférable de mettre le
gouvernement en demeure de laisser dis
cuter la question, ou de dissoudre l'assem
blée. Get avis a prévalu. Une vive opposition
va donc dès maintenant se manifester au
sein des Etats des deux Duchés. Celte lutte
offrira sans nul doute un vif intérêt. Il y a
peut-être là le germe de graves événements.
ETATS ROMAINS.
Une lettre particulière datée de Rome le
48 juillet, annonce que la veille le Pape
avait proclamé l'amnistie. La population
avait accueillie cette mesure avec le plus vif
enthousiasme; la ville a été spontanément
illuminée et la foule s'est portée en masse
au palais Quirinal et a forcé par ses accla
mations le Pape paraître trois fois sur son
balcon. Sa Sainteté était vivement émue de
ces démonstrations.
aiiM ©OTIGST Ami prou©
Pendant toute la durée de la Fête Commu
nale, du Dimanche, 2 Août 4846 jusqucs et
y compris le Dimanche, 9 du même mois de
40 heures du matin midi et de 21/2 5
heures de rélévée.
Fouilles de Pompéia. La visite du
septième congrès scientifique d'Italie et celles de
l'Empereur et de l'Impératrice de Russie ont fait
faire a Pompéia des excavations nouvelles. Le
résultat de la première a été la découverte d'une
maison près de la voie des Taverniers, maison qui
évidemment a été la demeure d'un riche citoyen,
et a toutes les commodités d'une habitation somp
tueuse. L'atrium est spacieux et en partie pavé
en mosaïque d'un élégant dessin, h'impluvium a
une fontaine de marbre de couleurs variées, der
rière laquelle,chose peu commune,on a trouvé une
table portée par des pattes de lion griffes. Les
appartements particuliers, de l'un et de l'autre
côté de la cour, sont ornés de fresques peintes, d'un
mérite artistique ordinaire.
En février dernier, on a achevé de mettre au
jour la maison dite du Chasseur c'est une
demeure fort curieuse et qui a fourni quelques
détails nouveaux. Elle appartenait sans doute a
quelque riche Romain amoureux de la chasse. Une
peinture sur la droite occupe tout un côté d'une
large salle. La sont représentés des auimaux sau
vages, un lion chassaut un taureau. L'autre partie
de la maison est un peu plus élevée on y trouve
une coloone agréablement peinte et couverte de
festons rouges et jaunes; derrière cette salle, sur
une porte est un fresque qui représente une
résidence d'été, sans doute quelque possession du
propriétaire. De l'autre côté sont peintes des
trompes de chasse. Franchissant cette porte, on
arrive a une salle carrée parfaitement conservée.
La plus belle peinture de cet appartement est
un Vulcaiii h sa forge, assisté par trois hommes
noircis par la fumée. Le Vulcain est fort beau et
fait avec beaucoup de hardiesse et de vigueur.
Dans la niche de la salle extérieure on a trouvé
une petite statue.
L'architecture et les ornements de cette maison
ont été dus évidemment au caprice du propriétaire;
elle est remarquablement riche en décorations,
qui diffèrent de celles qu'exécutaient ordinaire
ment les artistes quand ils étaient laissés h leur
inspiration. Les couleurs sont très-brillantes et
très-vives, particulièrement celle des oiseaux et
des vases qui font immédiatement face h l'entrée.
La maison que l'on a mise au jour, lors de la
visite de l'Empereu de Russie, n'a rien présenté
de curieux. Quelques amphores, quelques bronzes
ont été trouvés, mais fort ordinaires.
Les inspecteurs qui sont venus présider récem
ment aux fouilles ont été plus heureux. Les tra
vaux venaieut d'être commencés quand un des
travailleurs s'est écrié: Des ossements et des
pièces. On entra alors dans une petite salle où se
trouvaient, en effet, trois squelettes complets; près
de l'un d'eux, qui paraissait être celui d'un jeune
homme, étaient trente-six pièces d'argent et deux
d'or. Quelques unes des premières étaient attachées
a une clé. Les deux pièces d'or étaient bien con
servées et portaient l'effigie de Domilien le
revers de l'une d'elles était très-remarquable.
Quant a celles d'argent, elles sont a l'effigie de
Vespasien. Les malheureux qui ont péri la étaicut-
ils les habitants de cette demeure, ou des larrons
qui profitaient du trouble général c'est une
énigme dont personne ne peut donner le mot.
Nous dirons seulement que le petit nombre des
squelettes trouvés Pompéia se comprend, si l'on
se rappelle que, selon Pline, les gens alertes, et qui
ne l'est pas par peur Eurent le temps de fuir.
Nousallions oublier de mentionner que la fouille
partielle faite devant l'Impératrice de Russie a
amené la découverte d'un meuble domestique cu
rieux, une cuisine portative. C'et ustensile, assez
grand et qui ne serait pas sans analogie avec une
plaque de fourneau, est en fer et surmonté de deux
trous circulaires disposés pour recevoir des mar
mites. La table de fer était sans doute couverte de
feu pour pouvoir chauffer les mets, plats, etc. Une
poignée placée en avant prouve bien que ce meu
ble était portatif.
By D HONDT- CAS!ERZaekverrigier, te
YperenBoomgaerd-straetn° 26, kan nieu
Geld iD leening bekomen, mits goed bezet.