JOURNAL D'YPRES IT DI L'ARRONDISSEMENT. No 3011. 30me année vérité et justice. 7FR.3BS, 8 Août. Les élèves du Collège communal de Courtrai, au nombre de trois cents, feront une excursion sous la conduite de leur honorable principal, Mr l'abbé Clément. Mardi prochain dans la matinée, ils entre ront Ypres par la porte de Lille, ils en sortiront par la porte de Dixmude pour aller prendre leur diner au cabaret dit le Grand Coin. Le cortège sera précédé d'une musique formée par les élèves eux-mêmes. une fête nocturne que les archers de S'-Sébastien Poperingbe donnaient dans un cabaret où ils ont l'habitude de se réu nir, se trouvait le sieur Désiré Sinave d'Ypres. La conversation roula sur les anciennes rivalités entre Ypres et Pope- ringhe. Sinave prit naturellement parti pour sa ville natale. Son libre parler dé plut aux buveurs, et quelqu'un setant avancé d'une manière hostile pour saisir l'hôte incommode, celui-ci poussé bout par les railleries dont il était l'objet, eut le malheur de porter uu coup de couteau l'agresseur. La blessure n était pas dan gereuse, mais ût néanmoins perdre beau coup de sang. Ce dénouement fort peu rare, même Ypres, des joies de viveurs 3ui déconsidèrent souvent les 'Sociétés 'amusement, a amené Sinave au banc correctionnel. M" Duhayon est chargé de la défense. La cause a été remise une séance des vacations de Septembre. L'OUBLI M. Dutboit, curé Houthem, doyenné de Menin, est nommé curé Warnêton. Cour d'Assises de la Flandre Occidentale. audience du 5 aout. Le nommé Louis Remory, fils de Char les, âgé de 46 ans, né Blasius-Boucle, domicilié Voorde, cultivateur, convaincu d'avoir le 21 octobre 1845, assassiné sa mère légitime, Jeanne Vanderschueren, veuve de Charles Remory, a été condamné pour être conduit sur une des places pu bliques de la ville de Bruges, en chemise, nu-pieds et la tête couverte d'un voile noir, où il sera exposé sur lechafaud pendant qu'un huissier fera au peuple lecture de l'arrêt de condamnation, pour ensuite avoir le poing droit coupé, et être immé diatement après mis mort. actes du gouvernement. Gand, 6 août. Hier dans l'après-diner, vers les cinq heures, un coup de tonnerre a éclaté sur notre ville, la foudre est tom bée hors la porte du Sas dans le champ cultivé par le verdurier Wyckaert, dont la femme était occupée avec ses trois filles ceuillir quelques légumes. Une des filles été terrassée, mais s'est immédiatement relevée sans avoir éprouvé d'autres acci dents que celui que cause la frayeur en pareille circonstance. M. le gouverneur du Brabant vient d'informer les administrations communa les de la province que le gouvernement vient d'être instruit que la cachexie aqueuse (pourriture) règne depuis quelque temps parmi les bêtes laine de plusieurs com munes de la province de Liège. Les secousses de tremblement que l'on a ressenties le 29 juillet dernier dans diverses parties de la Belgique, ont été aussi remarquées dans certaines localités de la France. A Metz, notamment, le mou vement oscillatoire a été assez violent pour renverser quelques cheminées. On écrit d'Anvers, en date du 8 Août a Des faits graves se passent en ce moment dans le corps d'officiers de la marine royale belge. D'après ce qu'on rapportait en bourse, les officiers qui devaient s'embarquer On s'abonne Ypres, rue de Mlle, ig5 près la Grand'place, et chez les Percepteurs des Postes du Royaume. PRIX DE L'tnOXXE.'REWT, par trimestre, Pour Ypresfr. Pour les autres localités A Prix d'un numéro. Tout ce qui concerne la rédac tion doit être «dressé l'Éditeur Ypres. Le Propagateur paratt le SAMEDI et le MERCREDI de chaque semaine. PRIX DES IIIEKTWItg. IV centimes par ligue. Les ré clames, S5 centimes la ligne. OU LE TALENT MALHEUREUX. (Suite et Un.) Le repos n'était point fait pour mon âme; elle avait besoin d'activité, d'espérance, de gloire. Les Maures venaient d'attaquer nos possessions d'Afri que; ou y faisait passer une armée: je demeudai d'en faire partie. J'obtins cette grâce, et je me dis tinguai dans cette expédition de manière h mériter, la fin de la campagnema rentrée b la cour. La triste position de mes affaires et de nouvelles contrariétés me firent quitter une seconde fois Lis bonne je m'embarquai pour Goa, rêvant sur la terre lointaine une destinée plus heureuse. La guerre me mit dans le cas de signaler aux Indes ma valeur et mon courage, comme je l'avais fait sur la côle afraicaine. Quelque chose de semblable au bouheur entoura mon coeur, pendant quelques mois. Je fus fêté, entouré; je crus avoir des amis; et croire a l'amitiépour inoi c'était vivre Hélas déçu de nouveau, de nouveau brisé contre les pas sions jalouses de ceux dont je m'étais cru aimé, ne sachant ni ramper, ni feindre mon mépris pour ces caractères bas et dissimulés qui m'entouraient, Par arrêté royal du i*raoût, l'administration de l'institution royale de Messines est autorisée b ad mettre immédiatement dans cet établissement. Stéphanie Van Landewyck b Gand Albertine Van den Borght, b Gand; Stéphanie Michaut, b Wetteren, Flandre Orientale; Caroline Tyvaert, b Handzaeme, Flandre Occidentale; Ida Lambrecht, bLendelede, même province; Amélie De Ceuninck, b West-Roosebeke, même province; Pharaïlde Ba- neel, b Weereghem, même province. Un arrêté royal, du 25 juillet, approuve: Une délibération du conseil communal d'Ise- ghem (Flandre Occidentale), tendant b autoriser le sieur baron Gillesde Pélichy,b changer la direction j'eus l'imprudence encore de m'en venger dans mes vers!... Vous voyez, Ganzalez, dit Camoëns s'interrompant, que l'expérience est pour certaines natures inutile I Je vous comprends, répondit le jeune Por tugais; on comprime difficilement l'indignation qu'excite dans une âme élevée, la bassesse de sen timent de ceux qui abusent de leur puissance pour l'abaisser; mais de grâce, continuez. Ma vengeance poétique, reprit Camoëns, fut regardée comme une crime, car elle atteignait le plus fort le vice-Roi de Goa m'exilab Macao. Seul, sans ressource, loin de mon ingrate patrie, mon âme brûlante rêvait pourtant sa gloire Après quelques mois d'épreuves, je trouvai un modeste emploiqui, fournissant b mes premiers besoins, me donna le loisir de satisfaire ce besoin d'écrire qui me tourmentait. Ce fut donc Ib, sur la fron tière de la Chine, que je composai ma Lusiade. Quand mon poënie fat achevé, je sentis se re veiller en moi ce sentiment du sol Datai, ce désir d'approbation sur la terre de la patrie. Eh quel est l'homme qui ne trouve la plus douce récom pense de ses travaux dans les suffrages de ses com patriotes? Je me disais: j'ai chanté la gloire de mon pays; je l'ai défendu en versant pour lui mon d'un sentier traversant ses propriétés dans ladite communemoyennant une indemnité de cent fr., b verser dans la caisse communale. sang, il n'est donc aucun Portugais maintenant qui ne me regarde comme un fidèle ami... Tous verront en moi un poète, un soldat dévoué. Ainsi, je rêvais l'avenir... Ainsi, je me faisais encore un tableau mensonger des hommes Hélas le cœur n'abandonne jamais sa chimère Je quittai Macao, plein de cet espoir trompeur. Le ciel sembla me présager de nouveaux malheurs: le vaisseau que je montai fut assailli par une hor rible tempête, près de Cambaye, je crus périr aussi au sein des mers où avait péri mon père. Le navire fut submergé; l'équipage presque entier fut en glouti dans les profondeurs de l'Océan pour moi, ftlus heureux je me sauvais b la nage, b travers es vagues écumantes, jusqu'aux rochers de la côte, emportant d'une main le précieux manuscrit de ma Lusiade, mon unique trésor. J'avais abondonné sans peine tout le peu que je possédais; mais j'eusse préféré la mort b la perte de mon poème. Épargné par la fureur des mers, je retournai h Goa. De nouveau saDS ressources, je devais aussi de nouveau être victime du caprice et de la fausseté. Un haut personnage parut s'attacher b moi. Dans mon triste isolementje n'avais pas le pouvoir de choisir ceux qui me voulaient du bienje me jetai a la tète du premier qui me témoigna quelque

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Le Propagateur (1818-1871) | 1846 | | pagina 1