ment dans la Colombie, Corocora. On dit qu'elle contient une telle quantité de métal, que très-probablement elle surpas sera en richesse les célèbres mines de Potosi. Voici un nouvel exemple de la iidélilé de la race canine. Le capitaine de la bar que suédoise Olafqui vient de mourir Anvers, avait un chien que l'on avait gardé bord; pendant les premiers jours de la maladie du capitaine, cet animal se voyant séparé de son maître, fit entendre des gé missements plaintifs tellement persévé rants, qu'on se décida le conduire dans la chambre habitée par le capitaine. Depuis le décès de celui-ci, le chien a refusé toute nourriture et est mort lui-même ce malin. On mande de Munich, le i" septem bre: La maladie des pommes de terre a reparu dans tous les environs de Munich avec une violence telle que l'on doit s'at tendre la perle complète de ce produit. Les plantes encore vertes sont attaquées comme les autres. Les terres plantées de pommes de terre exhalent, quand on les remue, une forte odeur de pourriture. s— On écrit de Foix (Ariège), le 51 août: Dans la nuit du 29 au 30, le courrier qui fait service des dépèches de Toulouse Foix, a été arrêté par des malfaiteurs. 11 achevait de gravir une légère montée sur le pont de Verviers déjà tristement célèbre par un assassinat commis l'an dernier sur la personne d'un voilurier, lorsque trois hommes se sont précipités la tète du cheval, et l'ont arrêté. Cet acte fait, deux d'entre eux se sont détachés; l'un est monté sur la caisse de dépêches placée derrière la voilure, et le second s'est dirigé vers le conducteur qui se disposait se défendre. Après une rixe, il est parvenu monter, et il a profilé d'un moment de répit pour lui dire JNous ne voulons pas vous faire de mal, donnez-nous uniquement les dépê ches de Foix, afin d'avoir la correspondance de M'Meric,négociant deToulouse, et nous vous laisserons continuer voire roule. Malgré ces paroles, le jeune conducteur, car il a seulement vingt ans, a réuni ses forces pour defendre ce que lui a été con fié. Dans la lutte qui s'en est suivie avec le malfaiteur, ils sont tombés du cabriolet, et aussitôt le courrier s'est cramponné de la main gauche au brancard de la voiture, et s'est servi de la main droite avec laquelle il tenait son fouet, pour se défaire de son agresseur. Celui-ci, qui se voyait blessé, a levé un gros bâton pour asséner un coup sur le conducteur, qui, par un soubresaut, l'a évité. Le bâton est alors tombé sur le cheval qui, se sentant frappé, a bondi, et, prenant le galop, a dépassé Aulerive et Saverdun, et est venu s'arrêter Pamiers, devant l'hôtel du directeur de la poste. Au moment où le cheval est parti, celui qui était allé la caisse des dépêches, et qui était parvenu l'ouvrir, essayait avec un couteau de déchirer le sac qui les conte nait; le contre-coup de la voilure l'a jeté sur la roule. Celui qui tenait le cheval a été renversé et la roue de la malle-poste lui a passé sur le corps. Aussitôt après le départ de la voiture, les malfaiteurs ont abandonné le conduc teur, et ont emporté leur camarade blessé. Le courrier est arrivé au bureau de la poste longtemps après les dépêches qu'on avait déjà expédiées Foix, afin qu'elles n'éprouvassent aucun relard. Au reste, rien n'a été enlevé. La justice a été immé diatement informée, et la gendarmerie s'est transportée sur les lieux; mais on n'a encore rien découvert, quoiqu'on soit sur les traces du blessé. Quant au courrier, il n'a eu pour blessures que quelques contu sions au visage, ce qui ne l'a pas empêché de repartir hier soir pour Toulouse. La gen darmerie, devait l'escorter dans sa route. FRANCE. Paris, 9 Septembre. On adesinquiéludes sérieuses en France sur les produits de la récolle. On croit partout qu'elle sera insuffisante; le prix des grains hausse; des désordres éclatent sur plusieurs points du pays, et le gouver nement se dispose prendre des précau tions pour ne pas être pris l'improviste et pouvoir intervenir là où son action sera nécessaire. Sur presque tous les points de la France, d'après M. Lefèvre, le seigle a manqué com plètement; il rend peine un peu plus que la semence Quelquescultivateurs n'ont pas même fait battre leurs gerbes; le grain n'au rait pas payé le prix de la main-d'œuvre. Le froment, en général de bonne qua lité, a trompé toutes espérances; il rend moins que celui de 1845. L'avoine a été grillée sur pied dans plu sieurs contrées; partout elle est mauvaise, et principalement dans les régions où elle sert la nourriture de l'homme. Les légumes secs, telles que les pois, les haricots, les lentilles, feront aussi défaut pour l'approvisionnement d'hiver. Les choux et les carottes sont très-rares; les pommes de terre, fortement attaquées dans douze départementsinspirent des craintes sérieuses depuis que des pluies 2 Oii écrit de Beilin, le 29 août: Hier au soir, an moment où la plupart des habitants de Berlin étaient sur pied pour assister b la seconde ascension de l'aéronaute Green, une scène tragique se passait daus l'un des hôtels de la rue Royale. Sur la plate-forme de la maison on voyait un hoinnte qui haranguait la foule et lui jetait a plei nes mains de l'or, de l'argent et des billets de banque. Pendant qu'il est ainsi en veine de géné rosité il lire tout-à-coup de sa poche un pistolet qu'il décharge sur le peuple rassemblé au bas de l'hôtel et atteint un jeune homme, qui heureuse ment en est quitte pour quelques blessures peu graves. Aussitôt on cherche h s'emparer de ce mal heureux, mais on ne peut s'en approcher qu'avec précaution, car il lient en main deux autres pisto lets; ceux qui cherchent a le saisir, il lance de l'acide sulfurtque, enfin au moment où l'on va s'emparer de lui, il se précipite de la plate-forme daus la rue et va se fracasser la tête contre une borne au bout de dix minutes il avait cessé de vivre. Ou a appris que cet infortuné était un nommé Krauss, industriel de profession, âgé de 4o ans, origiuaire de Kitzingen et domicilié a Nuremberg. Il s'est occupé dans les dernières années de l'éta- lablissemeut de distilleries et de brasseries; il était en procès avec un monsieur IL, au sujet d'une brasserie dont les produits n'avaient pas répoudu a l'attente de ce dernier. Il se croyait ruiné par la méchanceté et la cupidité d'individus qu'il s'ima ginait avoir été gagnés pour falsifier ses produits; d'ailleurs, depuis longtemps il soutirait d'infirmités qui avaient troublé sa raisou il se figurait que les mets qu'on lui présentait étaient empoisonnés et qu'on avait soudoyé des hommes pour le tuer. 11 nourrissait ces idées depuis un au, sans que du reste on remaïquâl ni daus sa conduite ni dans ses propos la moindre chose qui décelât un dérange ment de ses facultés intellectuelles. Deux mois avant sa mort il avait fait aux villes de Nuremberg et de Kitzingeu deux dons de 3oo florins chacun pour des buts d'utilité publique. Parmi ses papiers on trouva un écrit adressé au Roi de Prusse et dans lequel il se plaint des tribunaux, aiusi qu'une boîte en or, sur laquelle on lit ces mots: Frédéric Guillaume 111 était un grand homme et un Roi dans l'intérieur il y avait une pièce de 4 gros daus la partie intérieure du couvercle se trouvaient ces mots: Mort le 28 août 1846ce qui fait sup poser que depuis longtemps il avait fixé ce jour comme celui qui devait terminer sa carrière. cnnoviQUE judiciaire. Le nommé Londais a été exposé sur la place du Marché au Caen, en compagnie d'autres condam nés comme lui. La foule considérable se portait autour de l'échafaud, pour voir ce fameux voleur auquel ses audacieuses évasions ont fait une sorte de réputation. L'effrayante accumulation de con damnations qu'il a successivement encourues for mant un total de 79 ans de travaux forcés, ne paraissait l'indiquer en aucune sorte: contre le poteau auquel il était adossé se trouvait une jeune fille qui fondait en larmes. Ne pleurez pas ainsi, lui disait-il, vous m'intéressez beaucoup, et je vous ferai évader avec moi je suis sûr de mon coup. L'existence de cet homme extraordinaire fourni rait une foule d'anecdotes plus bizarres les unes que les autres. A l'époque où ses brigandages avaient jeté la terreur dans tout le pays de la Dive, il s'arrêta un soir pour passer la nuit dans une misérable auberge de village. Surpris de la tristesse et du découragement dont étaient empreints les traits de ces hôtes, il leur en demande la cause: Nous sommes ruinés, réduits la misère, répon dirent-ils; demain l'huissier vient nous saisir et nous exproprier pour une créance de quatre cents francs et nous ne pouvons payer intégralement il nous manque deux cents fiancs. N'est-ce que cela leur dit-il, je vais vous les donner, vous me les rendrez plus tard. Eu effet, il leur compta la somme qui leur manquait, tout en s'enquérant de l'heure laquelle l'hui-sier devait se présenter le lendemain pour instrumenter. Il quitta l'auberge le lendemain avant le\jonr, et alla se poster dans un chemin creux, par où devait passer le pauvre huis sier en revenant de son expédition. Aussitôt qu'il l'eut aperçu, il s'élança sa rencontre et le somma de lui rendre les 4oo francs qu'il venait de rece voir des propriétaires de l'hôtellerie. A cet homme audacieux, dont l'extérieur annonçait une force athlétique, il n'y avait b opposer aucune résistance, aussi, bientôt fût-il en possession des quatre cents francs. Cette façon d'obliger ses malheureux hôtes lui rapportait nu bénéfice net de 100 p. c. nécrologie. Le 7 du courant, vers les cinq heures de relevée, M. A. Jatissens, d'Oslende, ayant été prendre un bain de mer Vlariakerke, est décédé subitement, pendant qu'il s'habillait dans la voilure baignoire. M. le major Magnée, du <jm' de ligne, est décédé le 7, Hyou (Hainaut Le docteur Soubeibielle, doyen des chirur giens de Paris, et peut-être du monde, vient de mourir b l'âge de 93 ans; nu nombreux cortège 1 a accompagné a sa dernière demeure; tous étaient profondément affligés, et lorsqu'au moment de fermer la tombe le docteur Serrurier payant ua dernier tribut d'éloges b son vénérable confière, disait que souvent il avait aidé de sa bourse et de son crédit le malheureux b qui il avait quelquefois donné asile pour lui rendre la santé, il fut touchant d'entendre une foule de voix reconnaissantes qui interrompaient l'orateur pour s'écrier C'est vraic'est vrai il l'a fait pour nous!... Au moment de se séparer, 1111 homme s'est avancé sur le bord, couvert de ses habits de travail; il était bien éinuetdéposant sur celte terre fraîchement remuée uue couronne d'immortelles, il dit en san glotant J'ai pu le suivre jusqu'icije m'en vais content M. P. De Munnicq référendaire près le mi nistère des colonies et chevalier de l'ordre du Lion- Néerlandais, est décédé ces jours-ci b La Haye, b l'âge de 78 ans. Mgr Marousch, patriarche des Arméniens catholiques, vieut de mourir b Coustanlinople, b l'âge de 90 ans. Les derniers journaux de New-York annon cent la mort de Pietro Maroncelli, le compagnon de captivité de Silvio Pellico. Après être sorti, horriblement mutilé, des prisons de Spielberg, Maroncelli n'a pu trouver daus la liberté qu'un long martyre; il est mort fou.

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Le Propagateur (1818-1871) | 1846 | | pagina 2