2 l'avenir d'effrayantes appréensions. Quel les craintes ne sont pas concevoir l'endroit d'une génération qui grandit et s'élève au milieu de rancunes, de récrimi nations, de haines, et de tant d'autres mauvaises passions? Nous avons fait remarquerdans le temps que certains libéraux refusaient leur con fiance au collège communal, et vous nous faites observer votre tour que certains catholiques ne placent pas leurs enfants au Collège S* Vincent. De part et d'autre, on Eeut trouver quelque chose de naturel: les ommes modérés, quelle que soit leur opi nion, ne manqueront pas de soustraire s ils en ont les moyens, leurs enfants l'une comme l'autre de ces influences exclu sives, qui se combattent et ne se trouvent pas, cause de ces luttes, dans les condi tions les plus favorables au développement des intelligences naissantes. C'est pourquoi nous prédisons le dépérissement des deux collèges, et alors, si nous avons encore une garnison, nous n'aurons plus aucun éta blissement d'instruction moyenne. Le seul remède, est la fusion, et il est plus que temps d'y recourir. Mais, tout en disant que l'on ne vous en a jamais indique les conditions, vous déclarez que vous ne vou lez pas les conuaître; qu'en tout cas vous ne pourriez les accepter, parce qu'on les a repoussées Tournai, Verviers, Chi- may. Le motif est curieux en effet vous rejetez ce que vous n'avez pas vuce qui n'existe pas, parce que d'autres ont rejeté ce qui existait et ce qu'ils avaient examiné, sans qu'il soit nécessaire que les conditions de concours soient identiquement les mê mes dans tous les diocèses. Et dussent-ils être les mêmes, serez-vous déraisonnables parce que d'autres le sont? Un dernier mot. La perle que la ville éprouvera par suite de la diminution de la garnison vous parait très-sensible nous ne la nions pas. Nous désirons seulement qu'à cette occasion vous réfléchissiez aux sacrifices énormes et infructueux qui sont imposés vos concitoyens pour l'instruc- tions des enfants de quelques libéraux exclusifs; et qu'à l'avenir vous ne vous ven giez pas davantage que le Gouvernement de ceux qui ne partagent pas entièrement vos opinions. A l'audience de hier, en la cause de MM. Coppieters, Tyberghien, Vanacker, médecins, et Becuwe, pharmacien, contre M* Dupret-Bert, dont nous avons rendu compte récemment, le tribunal a pronon cé le jugement qui suit Attendu qu'il résulte, tant des expres sions employées dans le 3° de l'art. 2101 du code civil que de son esprit, puisque les motifs sont au moins les mêmes, que les frais quelconques de la dernière mala die s'appliquent tant celle qui a précédé la faillite ou la déconfiture du débiteur qu'à celle de son décès en effet si l'article n'é tait applicable qu'au dernier cas, on se serait servi du mot de dernière maladie ou on eut conservé les expressions de la précédente législation; Attendu que le privilège a lieu non seu lement pour la maladie du débiteur, mais aussi pour celle de son épouse ou de ses enfants qui sont sa charge; Attendu qu'il est reconnu que le S' Sanc- torum est tombé en déconfiture et que la partie Sarlel a traité et livré des médica ments la fille du débiteur pendant sa dernière maladie, sans que sou action soit éteinte par la prescription; Pour ces motifs, le tribunal déclare la partie Sarlel fondée dans sa demande de privilège pour les honoraires et médica ments de la dernière maladie de la fille Sanctorum et condamne la partie Vandaele aux dépens. Nous avons eu en notre ville la semanie dernière Mgr. l'Evêque de Gand sa gran deur a passé quelques jours au sein de sa famille. Dans les environs de Valdepenas, dit le Mémorial des Pyrénées, une femme vient d'accoucher de trois enfants; la même fem me a eu, decinq accouchements précédents, quatorze enfants. Ilssonl toutes en parfaite santé;le plus âgé de la famille a douze ans. On se souvient qu'un officier polonais du nom de Zawisza, actuellement au ser vice de la Belgique, en qualité de lieutenant dans un de nos régiments de lanciers, fut arrêté l'occasion de la dernière instruc tion polonaise, Dresde où il s'était rendu en vertu d'un congé de plusieurs mois qu'il avait obtenu du ministre de la guerre de Belgique, les pourparlers diplomatiques auxquels celte arrestation donna lieu en tre les gouvernements belge et saxon, M. Zawisza fut livré la commission spéciale établie pour juger les individus compromis dans les derniers troubles de la Pologne; mais celte commission l'a remis en liberté au commencement de ce mois. Les dernières nouvelles d'Angleterre annoncent que les prix des blés et de toutes les denrées alimentaires continuent fai blir. FRANCE. Paris, 22 octobre. On assure que le Pape va nommer deux nouveaux évêques français pourl'Océanie. L'un de ces prélats est destiné remplacer Mgr. Epale, assassiné récemment dans d'affreuses circonstances. On parle d'envoyer prochainement M. l'ingénieur Lebas pour aller chercher Luxsor le second obélisque semblable celui de la place de la Concorde au rond- point de la porte Maillot. On lit dans V Impartial du Rhin: Le S de ce mois un accident affreux a eu lieu dans la commune d'Urbeis. Le jeune Emile Slutz, âgé de 10 ans, en pen sion chez M. le curé Weiss de cette pa roisse, avait pris la dérobée, le fusil du garde-forestier d'Urbeis, qui l'avait posé sur un tas de bois pendant qu'il attendait son sabre, qu'un ouvrier lui réparait. Cet enfant coucha en joue le jeune Collin, âgé de 4 ans, fils de l'instituteur du lieu, qui était sur les genoux du garde. Le coup partit et l'enfant, victime de cette impru dence, fut tué. ANGLETERRE. Londres, 02 octobre. Le Morning advertiser annonce qu'un membre de la Chambre des Communes vient de se convertit' au catholicisme avec toute sa famille. Dimanche dernier, le révérend D' Murphy a été sacré évêque catholique de Cork dans l'église de Kinsale. Le nouveau prélat n'est âgé que de 30 ans. Un accident grave est arrivé sur le chemin de fer de Londres Birmingham. L'essuie d'une des voilures aileiguit un dégré de chaleur égal celui du fer rougi au feu, et il s'en échappait continuelle ment des bouffées de fumée, jusqu'à ce qu'enfin la roue fiéchit. Le convoi s'est arrêté; personne n'est mort. MEXIQUE. Le Moming-Chronicle publieles nouvelles suivantes du Mexique dont il ne garantit pas l'authenticité Les préliminaires d'un traité de paix entre le Mexique et les États-Unis ont été conclus. Voici les points principaux des stipu lations proposées et acceptées par les deux parties rites locales, on parvient difficilement les polir; le vice de l'ivrognerie est surtout devenu commun parmi eux aujourd'hui. Ils se livrent h une grande dissolution; hommes et femmes vivent entre eux sans distinction de parenté et ne respectent guère liens du mariage. Mais ces désordres d'intérieur proviennent moins d'une corruption véritable que de la simplicité de leurs habitudes et leur iguorance. Leurs croyances sur l'essence de la Divinité sont des plus singulières. L'idée de la mort ne les effraie point; lorsque commencent les souffrances de l'a gonie, ils pensent que c'est un devoir de hâter la fin du moribond. Plusieurssuperstitions,dont l'origine est païenne, régnent parmi cette population. Ainsi ils croient a la vertu magique de certaines plantes, de certains arbres; tel jour est favorable pour telle affaire, tel signe annonce un malheur ou un bon heur. Ils regardent avec mépris tous ceux de leur caste qui contractent une alliance parmi les autres habitants du pays. Entre eux ils ont parfois des querelles sanglantes; cela arrive surtout quand il y a des familles rivales dans le canton. Sous l'apparence de la pauvreté, les Oudlandera parviennent quelquefois a amasser un joli pécule; mais ils tiennent beaucoup a paraître misérables: on a vu plus d'une fois des sommes d'argent consi dérables enfouies sous leurs lits ou sous le seuil de leur porte. On peut dire qu'ils vivent dans l'état de nature h peine sont-ils vêtus. Les femmes ont le sein entièrement découvert. Pendant I été même, les Buskanlers courent nus dans les bois. Lorsqu'ils se rendent au marché de Dixmude avec leurs balais, il arrive fort souvent qu'au milieu de la place, ils fassent leur toilette sans se gêner, se dé pouillent entièrement de leurs vêlements pour en passer d'autres, et ne s'inquiètent nullement des curieux qui les regardent. Dans les moments de trouble, cette population devient réellement dangereuse; elle se forme en bandes armées et se livre aux plus déplorables désordres. A l'époque de la domination française, lorsque la conscription militaire menaçait tous les rangs, la plupart des Buskanlers se refusaient au service et se faisaient gloire d'être réfractaires. Ils se cachaient dans les bois, et faisaient aux gendar mes une véritable guerre de guérilas. Comme autrefois, de métier de ces malheureux Vera-Cruz, le 2 septembre. se compose encore de trois industriesles uns s'at tachent couper les plus fines branches de bouleau, pour en confectionner de grands balais dont on se sert dans tous les ménages flamands; les autres font ce qu'on nomme des Pot Bessemen ou petit balais, destinés a écurer la vaisselle et les vases de bois; ils ont egviron un pied de hauteur et se forment de tiges effeuillées d'une espèse de bruyère, appelée sur les lieux vode ou krakkeEnfin, la troisième classe de ces industriels, la plus relevée des trois, fabrique de petits balais presqu'aussi fins que des brosses, et des plumeaux a épousseter des meubles. A cet effet, ils choisissent une sorte d'e'rica, dout le feuillage est particulièrement mince, et dont les tiges flexibles atteignent h peine la grosseur d'une ficelle ordinaire; on nomme cette bruyère heel. Après avoir cueilli de grandes bottes de cette plante, ils les metteot a sécher au soleil pour en enlever aisément le feuillage mince et tenu; on les rassemble ensuite, on les lie en bottes avec une écorce d'osier, et on en fait de grosses de douze. Ces industries sont rivales entre elles. Aussi cha que tribu des Buskanters a—t—elle soin de se ren fermer dans sa spécialité industrielle et ne permet-

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Le Propagateur (1818-1871) | 1846 | | pagina 2