appartiennent point il aura lieu le diman
che, 29 de ce mois, avec toute la solennité
convenable. Vingt et un prix seront distri
bués aux vainqueurs dans la composition
flamande en prose et en vers, dans la belle
écriture, dans la déclamation flamande et
française, tragique et comique.
Qu'une société renaisse de ses cendres
pour cultiver la riche et vigoureuse langue
de nos pères, sans toutefois négliger l'élé
gante langue française, c'est notre vœu
sincère et ardent; mais qu'elle ne perde
jamais de vue le principe posé l'art. 4
des conditions du concours; qu'elle écarte
toujours avec soin de ses productions et de
ses représentations, tout ce qui est con
traire la religion, aux bonnes mœurs
l'autorité constituée, c'est notre espérance
légitime et fondée!
Nous recevons de Rome, par voie par
ticulière, les nouvelles suivantes
Samedi I 7octobre, M. l'abbé De Haerne
a eu l'honneur d'être présenté au Saint-
Çère, qui lui a fait l'accueil le plus flatteur,
se réjouissant, disait-il, de voir un prêtre
membre du Parlement belge. Une conver
sation pleine d'intérêt et quelque peu po
litique s'engagea aussitôt. L'honorable re
présentant faisant part au Souverain-Pon
tife de la joie universelle que son heureux
avènement avait causé en Belgique, ajouta
que cette joie y était d'autant plus vive que
l'on considérait les premiers actes de son
gouvernement comme la sanction du sys
tème belge l'union de la religion avec la
vraie liberté. En effet, reprit le Saint-Père,
la Belgique est un pays qui jouit d'une li
berté franche et véritable; ce n'est pas une
liberté de nom et pleine d'entraves, com
me celle qui existe dans d'autres pays.
Nous en avons la preuve dans l'érection
et le libre développement de l'Université
catholique, ce monument du zèle desévê-
ques belges et de la charité des fidèles.
Grâce la liberté, la religion fleurit en
Belgique et elle y fleurira de plus en plus;
car le privilège de la vérité est de triom
pher quand elle agit librement.
Sa Sainteté parlant ensuite de la po
sition de ses propres Etats, des devoirs qui
lui incombent, des espérances qu'elle fonde
sur le secours d'en haut, et le concours
des hommes généreux et dévoués, termina
par ces paroles remarquables: Dieu a com
mencé par des miraclesespérons qu'il
finira par des prodiges.
11 me serait impossible de rapporter
tous les détails intéressants de cette au
dience laquelle je me félicite extrême
ment d'avoir été admis en la compagnie de
M. l'abbé De Haerne; je regretterais ce
pendant de passer sous silence un mot
que je suis heureux d'avoir entendu de la
bouche du Souverain Pontife, et qu'il avait
déjà proféré en d'autres circonstances
J'aime, nous dit-il avec un ton affectueux,
penser souvent la Belgique, elle offre
de grands sujets de consolation au Vicaire
de Jésus-Christ.
M. l'abbé De Haerne trouve moyen
d'utiliser admirablement son voyage d'Ita
lie. Dans toutes les villes qu'il parcourt, il
étudie de près et dans un but pratique les
institutions de bienfaisance et autres qui
s'y font remarquer; il recherche et enre
gistre avec soin les chefs-d'œuvre de nos
grands maîtres de l'école flamande, dont
quelques-uns, il faut le dire, sont trop peu
connus dans leur propre pays. A Rome il
a visité en détail les ateliers de nos artistes
belges; c'est un juste tribut d'encourage
ment qu'il a voulu payer au mérite; on sait
que nos compatriotes s'y font généralement
estimer autant par leur talent, que par
leur activité et leur application au travail.
On commence avec ardeur les prépa
ratifs de la cérémonie de la prise de pos
session, fixée au dimanche 8 novembre.
Les chanoines de Saint-Jean-de-Latran ont
l'intention de rendre la fête aussi brillante
que possible.
Les journaux ont parlé d'un cardinal
arrêté et conduit mystérieusement au châ
teau Saint-Ange. Voici la vérité ce sujet:
Après avoir été l'objet d'une foule de sup
positions qui lui donnaient une importance
gigantesque, ce personnage se trouve n'ê
tre qu'un malheureux prêtre, un curé de
Faenza, qui n'a pas craint de profaner la
chaire en y faisant entendre des propos
impies et séditieux contre le chef de l'E
glise et son souverain légilion. On lessoup-
çonne en outre d'être l'auteur de la fameuse
proclamation écrite dans le même sens, et
adressée tous les curés du diocèse de
Pesaro, qui l'ont accueillie avec un senti
ment unanime d'indignation.
Je ne vous parlerai pas des anecdotes
ingénieuses ou malignes que les Romains
mettent chaque jour en circulation. Ils ont
un talent particulier traduire en faits
leurs idées, et sous l'enveloppe d'une his
toire commençant par on dit, ils expriment
librement leurs opinions, leurs idées ou
leurs espérances. (Journal de Bruxelles.)
On nous arinonce que depuis jeudi des
démissions nombreuses ont été envoyées au
comité de l'Alliance. (Observateur.)
Vendredi soir, le sonneur de l'église de
Notre-Dame, Bruges, a conduit la per
manence le nommé Borgné, de Thighem,
qu'il avait trouvé caché entre les chaises,
et nanti de diverses offrandes en argent.
Il parait que cet individu s'était glissé
dans léglise au moment où le bedeau en
sortait.
On lit dans le Messager de Gand
Hier, une capture de grande impor
tance a été faite par M. l'adjoint de police
Willems. La police avait reçu avis qu'un
jeune cdmmis d'une maison des environs
de Newcastle, en Angleterre, avait disparu
emportant une somme d'à peu près 20,000
francs, et qu'il paraissait s'être dirigé vers
la Belgique. A la réception de cet avis, la
police commença ses investigations qui ne
restèrent point infructueuses, car le jeune
homme fut arrêté par ledit commissaire-
adjoint l'Hôtel de Flandre, en celte ville,
encore nanti de la plus grande partie des
valeurs dérobées. Une somme d'environ
2,000 fr. avait seule disparu.
Une chose qui paraîtra peut-être ex
traordinaire, c'est que la lettre d'avis ve
nue d'Angleterre a été mise le 27 la poste
Newcastle et que le 29, midi, l'individu
signalé se trouvait déjà entre les mains de
la justice.
On lit dans l'Echo tournaisien, du 1"
novembre
On sait que la madone de Bon-Secours,
près de Peruwelz, est depuis un temps im
mémorial, l'objet de la vénération des fi
dèles, qui, de toutes parts, viennent lui
apporter leurs offrandes. De là les gran
des richesses qu'a toujours possédées la
chapelle de Bon-Secours. Pendant la nuit
dernière, cette chapelle a été presqu'entiè-
rement dévalisée. Ce coup hardi pourrait
bien être attribué au trop fameux Duval
qui, depuis sa nouvelle escapade, rôde
dans les environs de la frontière.
Dès ce matinla gendarmerie et les agents
de police de Peruwelz et des environs ont
été mis en campagne; les diligences et voi
tures qui partent de cette ville ou qui pas
sent près de là ont été soigneusement vi
sitées; mais nous n'avons pas appris que
ces recherches aient amené le moindre ré
sultat.
Dans la journée du 24 octobre, trois
vols d'église ont été commis, le premier
Lembeék, le second Meerbeék, et le
troisième Ninove, communes dans les
quelles des voleurs ont enlevé, en plein
jour, plusieurs ornements d'église. Un des
voleurs,lenomméClaes, nalifdePepingen,
a été arrêté par la gendarmerie de Ninove.
L'avant-dernière nuit un incendie a
éclaté aux portes de Bruxelles, St.-Josse-
ten-Noode, hors la porte de Cologne, rue
de Brahant, n° 10, dans les magasins de
vins et spiritueux attenants l'habitation
de M. Serruys, négociant en vins. Malgré
les prompts secours de la ville et du fau
bourg, la presque totalité des pièces ren
fermant des spiritueux ont été atteintes et
ont fait explosion, ainsi qu'un grand nom
bre de bouteilles contenant des liqueurs.
Cette complication a compromis sérieuse
ment le bâtiment et les propriétés voisines
et il a fallu redoubler d'efforts pour maî
triser les flammes qui avaient déjà acquis
beaucoup d'intensité. Le magasin et tout
ce qu'il renfermait ainsi qu'une partie de
l'habitation, le tout appartenant M. Ser
ruys, ont eu beaucoup souffrir et les
dégâts sont évalués environ 50,000 fr.
Les propriétés endommagées étaient assu
rées par la Compagnie des Belges réunis.
La belle église des Augustins, située
sur le quai d'Avroy, Liège, vient d'être
vendue M. Pirard, entrepreneur, pour
la minime somme de 4,700 fr. Les travaux
de démolition doivent commencer dans
une huitaine de jours. Tous les amis des
arts déplorent avec nous la destruction
d'un monument dont la façade attirait les
regards des connaisseurs et des étrangers
par ses belles proportions et par son élé
gance pleine de noblesse. (La Tribune.)
On a fait le 29, sur la route de Fon
tainebleau, l'endroit des hauteurs de Vil-
lejuif, l'essai d'une belle voiture voiles,
qui marchait presque aussi vite qu'un train
de waggons sur les chemins de fer. La voi-