JOURNAL D'YPRES IT DI L'ARRONDISSEMENT. N» 3037. 30me année. vérité et justice. ??R33S, 7 Novehbre. Par arrêté royal en date du 2 novembre, le sieur A. Sarlel, avoué et juge suppléant au tribunal de première instance d'Ypres, est nommé juge au même tribunal, en remplacement du sieur De Coninck dé missionnaire. - Le sieur Nevejan (L.-F.), cand idat notaire, Langemarcq, est nommé notaire la ré sidence de Warnêlon, arrondissement d'Y pres, en remplacement du sieur Lanneau, décédé. Le sieur Verwilghen (R.),-inspecteur des écoles primaires du canton de Dixmude, est nommé juge de paix de ce canton, ar rondissement de Furnes, en remplacement du sieur Peellaert, démissionnaire. Le Progrès ne sachant parfois comment régaler ses lecteurs, surtout quand nos grands libéraux doivent parader Brux elles, leur offrait naguère une lettre de M. Yandecasteele, où feignant de faire preuve de l'intérêt qu'il prend aux fileuses et tis serands de nos Flandres, il amasse toutes les grossièretés imaginables contre le gou vernement belge, et principalement contre le haut clergé, qu'il accuse d'être indifférent et sans souci envers le pauvre, pourvu qu'il PETIT COERRIER DE PARIS. puisse rassasier son appétit de domination. De telles bêtises se réfutent elles-mêmes Cependant elles nous fournissent l'occasion de donner en feuilleton un article emprun té au Petit Courrier de Paris, relatif aux inondations, qui viennent de dévaster plu sieurs départements en France. Là on trou vera mieux dépeint que dans la diatribe du fameux Vande Casteele. On sait depuis longtemps que M. Vande Casteele est l'as socié des industriels français qui font la guerre la plus rude et la plus déloyale aux tissus et toiles belges. L'esprit qui au temps du malheur, anime tout le clergé tant haut que bas. 1 CLEBS LIBÉRAUX. Les journaux annoncent que le gouver nement a informé les fonctionnaires et les employés de l'État qu'ils doivent ou se re tirer des associations politiques dont ils font partie, ou renoncer leurs foctions. Le fait est virai; mais nous doutons qu'il ait la portée que certaines feuilles vou draient y voir. Il ne s'agit pas, de priver les fonctionnaires publics de la jouissance de l'une de nos libertés constitutionnelles: ce que le gouvernement demande, sous la forme d'un avertissement officieux, c'est que les hommes qui lui doivent leurs con cours, ne se mettent pas en hostilité con temples; mais ils s'arrêtent la et, moins relegieux que les payens, ils ne savent point courber la tête sous la colère céleste, en la conjurant de faire place h la clémence. tre lui, ne contrarient pas ouvertement son action, ne s'affilient pas des associations dont le but avoué est d'embarrasser sa marche. Nous approuvons cette mesure, et si nous avons un regret, c'est que le gouver nement ne l'ait pas prise plus tôt. Il est grand temps qu'on mette un terme cette anarchie dont nous avons vu des exemples si scandaleux dans ces dernières années. Il ne faut plus l'avenir que les hommes qui, par leur position officielle, sont censés concourir sincèrement aux ac tes du pouvoir, s'en fassent les censeurs dans les clubs. Aucun pouvoir régulier ne saurait souffrir une pareille conduite. Que comme citoyen, un fonctionnaire ait une opinion libre et indépendanterien de mieux; mais qu'il s'abstienne de la traduire en hostilité flagrante contre l'administra tion dont il est l'agent; qu'il s'abstienne surtout d'afficher ouvertement cette hos tilité et de s'en faire pour ainsi dire un titre aux faveurs des Ministres futurs. On n'est pas obligé d'être fonctionnaire; niais dès qu'on l'est, il convient qu'on remplisse avec loyauté les obligations qu'on a con tractées en le devenant. Le bon sens le plus vulgaire le dit: on ne peut servir deux maîtres la fois. En 1834, M. Lebeau compromettait es- On s'abonne A Yprea, rue de I.ille, u° 10, prés la Grand'place, et chcE les Percepteurs des Postes du Royaume. PRIX DE L'IBOIIEHEIT, par trimestre, Pour Vpresfr. 4 Pour les autres localités 4S® Prix d'un numéro Tout ce qui concerne la rédac tion doit être adressé A l'Éditeur A Vpres. Le Propagateur parait le SAMEDI et le MERCREDI de chaque semaine. PRIX DES INSERTIOMS. 4® centimes par ligue. Les ré clames, SS centimes ta ligne. Vous avez appris, monsieur, tous les malheurs qui viennent de désoler nos plus fertiles contrées; la France est en deuil; l'eau a voulu nous visiter après le feu partout, ce ne sont que ruines et tré pas; l'habitant des villes et des campagnes, le riche et le pauvre sont confondus dans les mêmes désas tres, et l'on n'entend partout que des cris de misère, de détresse et de désespoir. Quel sera notre condi tion cet hiver? Dieu seul lésait, Dieu le maître des fléaux J'ai prononcé le nom de Dieu, mais cherchez ce nom dans les pages des nombreux historiographes des ravages de l'inondation, vous ne l'y trouverez pas. Il semble en vérité que nous vivons a une époque où l'on ne reconnaisse plus les relations de la terre avec le Ciel. Nos nouvellistes mettent un crêpe a leur plume, pour raconter comme quoi les fleuves ont été vus, ainsi qu'au temps des infortunes de Rome, rompant leurs digues, envabissans l'em pire, et renversant les palais, les chaumières et les Horace, parlant aux Romains meurtriers de Cé sar, attribuait h leur crime les maux sous lesquels ils gémissaient, et les archives poétiques nous ont conservé les éloquentes supplications qu'il adres sait aux divinités de l'Olympe pour les apaiser; que dirait Horace si, revenu la vie, il nous voyait, nous les meurtriers des lois, de la religion et des mœurs, ne pas songer au courroux vengeur de notre Dieu, et seulement plaindre en style élégia- que, un aveugle et brutal concours de fatalités physiques! Notre stupidité pleureuse et notre athéisme lui feraient horreur. Voilà pourtant où nous en sommes; nous avons si bien appris et oublié les choses supérieures, pour la satisfaction orgueilleuse de notre raison, de notre science et de notre matière, trinité de nos impuis sances et de nos misères, que nous ne sommes quasi plus rien que des animaux parqués dans le monde visible, et réduits bêler vers la terre aux jours des grands fléaux. Mais si la société philosophique et matérialiste ne veut pas se souvenir du ciel quand elle est frappée, il en est encore au milieu d'elle et pour son salut un troupeau d'élite dont les yeux et le cœur se lèvent en haut, plein de l'intelligence des maux qui arrivent et qui sait reconnaître pourquoi ils nous pressent et par quelle grâce on peut leur échapper. C'est ce troupeau que le saint cardinal-arche vêque de Lyon, vient de faire entendre ces paroles Souvenez-vous, nos tr##Tçhe r resque l'aumône a la puissance/de désarmer-lr^bras de Dieu et d'apaiser sa qblère, tjjtfirriteriîf Me plus en plus la violation dq saint jouf du dimanche, le débordement des mtçurs, le culte.de/1a ma- tière, le mépris de l'auPsfjté de Fjîglise, l'a rt bandon de la vérité pour les doctrines demeD- songe et la désertion des camps du Seigneur pour passer "XlijjjlrJn foi et de la morale de l'Evangile. Certes, c'est U ^est beau, digne et courageux, immense piété

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Le Propagateur (1818-1871) | 1846 | | pagina 1