sentiellement l'indépendance parlemen
taire. En 1840, M. Rogier demandait que
le chef de l'État l'autorisât d'avance ré
voquer les employés qui pourraient être
en dissentiment avec le pouvoir ainsi, la
prérogative royale était amoindre ou pour
mieux dire confisquée au profit du cabinet.
Il n'y a rien de pareil dans la mesure ac
tuelle le ministère se borne donner un
avertissement aux fonctionnaires qui se
sont affiliés des sociétés hostiles au pou
voir. Il leur dit que cette affiliation est in
compatible avec les obligations qu'ils ont
contractées l'égard du gouvernement, et
qu'ils doivent ou se retirer des clubs de
l'opposition, ou renoncer leurs fonctions.
Cette mesure est légitime. Elle ne blesse
aucun principe, et nous sommes sûrs que
les honnêtes gens de tous les partis l'ap
prouveront. (J. de Bruxelles.)
Plusieurs feuilles libérales donnent leur
approbation la mesure que le gouverne
ment vient de prendre l'égard des fonc
tionnaires affiliés aux clubsdel'opposition.
En principe, dit le Journal du Commerce
d'Anvers, le gouvernement exerce un
droit très-légitime.
Dans l'état actuel des institutions ad-
ministralives du pays, ajoute Ylndépen-
dance, en l'absence d'une organisation
qui trace nettement et détermine avec
exactitude les droits et les devoirs des
employés et fonctionnaires de l'État, il
est incontestable que le ministère a pu
prendre la mesure dont nous venons de
parler, et qu'il peut, sauf sa responsa-
bi li té devant les Chambres, la sanctionner
par la destitution de ceux qui résiste-
raient ses injonctions.
Le Politique n'est pas moins explicite.
Quelle que soit l'administration qui po-
serait un semblable acte, dit-il, nous lui
saurons gré de faire cesser le scandale
que présente lespectalede fonctionnaires
faisant aux administrations dont ils relè-
ventuneopposition bruyanteetviolente.»
Nous sommes curieux de voir comment
le Progrès d'Ypres envisagera la mesure
vigoureuse que le Gouvernement vient de
prendre-
M. Loncke, coadjtiteur Cortemarck,
est nommé vicaire Ledeghem.
Le bruit court que la majorité de
Y Alliance va sommer les représentants de
Bruxelles de donner aussi leur démission
parlementaire, afin de se soumettre de
nouvelles élections. L'Alliance prétend que
ces messieurs ayant été élus par elle, man
queraient l'honneur et la logique s'ils
conservaient la position fausse où les place
leur rupture avec le club bruxellois. Nous
doutons beaucoup que Y Alliance parvienne
les engager la retraite, car ils savent
que tout ce remue-ménage progressif a ex
ercé une influence sensible sur les dispo
sitions du corps électoral.
D'après ce qu'on nous rapporte, M.
Defacqz a pris la résolution de rester
président de Y Alliance; quelques-uns des
membres démissionnaires avaient fait en
trevoir sa retraite comme probable.
Le nombre des membres démissionnai
res de cette association est jusqu'à présent
de trente environ.
Un pbilantrophe a désiré savoir par
lui-même, si le sel, mêlé aux aliments, a
la propriété d'engraisser. Dès lors, il a
sucré son café avec du sel tous les matins,
et, chaque jour, il a augmenté la dose de
sel employée ses repas, jusqu'à ce point,
que tous les symptômes d'une congestion
célébrale se sont manifestés. Notre philan
thrope s'est alors arrêté, heureux d'échap
per unealtaque d'apoplexie; plus heureux
d'avoir, selon lui, résolu le problême car,
dit-il, je me sens assuré, après deux mois
d'un pareil régime, que j'avais gagné, en
plus, un poids d'un kilogramme et demi.
On vient d'arrêter Loochristy un
individu prévenu d'avoircomraisà Wachte-
beke, l'assassinat suivi de vol dont nous
avons parlé ces jours derniers.
Il y a quelques jours les ouvriers tra
vaillant au tunnel du chemin de fer de
Louvain la Sarabre, ont découvert, 5
mètres de profondeur, un squelette hu
main, enfoncé verticalement, la tête la
première, dans le sol.
Le château de Gavres, près Villefran-
chevient d'être acheté par la congréga lion
du Sacré-Cœur, dite de Picpus, afin d'y
établir un noviciat pour les missions de
l'Océanie,dont cette congrégation estchar-
gée. Déjà deux prêtres de cette congréga
tion y sont arrivés avec des frères ouvriers,
qui s'occupent de le réparer et de l'appro
prier sa nouvelle destination.
On écrit de Turin, le 26 octobre,
la Gazette cCAugsbourg
Je m'empresse de vous annoncer que
le contrat de mariage entre le duc de Bor
deaux et la princesse Thérèse de Modène
a été signé il n'y a que peu de jours. Le
mariage sera célébré le 30 octobre.
Plus de 15 pompes ont manœuvré. On
s'est rendu maître du feu vers 4 heures et
demie. Les perles sont immenses.
- ■■«es1*--—bb-—
qui le préoèdent et que je ne transcris pas ici;
voii'a qui nous fait bien souvenir tous, qu'il est
une autre digue plus puissante pour arrêter la
fureur des fleuves, que toutes celles élevées si
inutilement par les bras de nos pères et par les
nôtres. Eh bien! il faut le dire la honte de ces
temps impies et malheureux, il se trouvera des
hommes pour crier a la superstition et au fanatisme;
oui, on accusera le prélat de Lyon d'ahuser des
terreurs religieuses et de montrer aux populations
le fantôme d'un Dieu tyran! Déjà plusieurs jour
naux (de ceux qiti cherchent dans les archives des
ponts et chaussées le mystère unique des déborde
ments de la Loire,) se scandalisent bien fort du
mandaneut de Mgr. de Bonald; ces braves jour
naux n'y comprennent rien, ils se demandent ce
que cela veut dire. Laissons-les dans leur stupé
faction qui est le dernier dégré de la folie.
Monsieurvous savez les tableaux que les
loustics-philosophes nous font communément des
prêtres. A leur avis ce sont des fainéants, des
parisites, Des Sardanapales, des gens qui ne servent
de rien au peuple qu'à troubler sa conscience, son
(Courrier d'Anvers.)
repos et ses plaisirs. Eh bien lisez les narrations
multipliées des désastres causés par les inondations
de la Loire, et vous saurez que penser de la justice
et de l'honnêteté des susdits loustics-philosophes.
Partout on s'accorde mentionner et louer le
dévouement et l'active charité des ministres de la
religion. Les premiers ils se sont présentés sur le
théâtre des sinistres pour secourir leurs ouailles;
les premiers ils ont partagé leurs demeures, leurs
vêtements et leur pain avec les victimes. A Blois,
Mgr. l'évêqne avait fait une hôtellerie de son pa
lais, avant que l'administration eût songé venir
au secours des infortunes locales. Pendant ce temps-
là des journaux rédigés par des philanthropes se
contentèrent d'envoyer des amis quelque peu poè
tes sur les lieux pour observer et décrire les ravages
des torrents pendant ce temps-là des bonnes âmes
de curieux qui ne pouvaient restera domicile tant
ils étaient émus, montaient en chemin de fer, pour
aller pleurer sur des ruines et manger par la même
occasion des fruits du pays.
On va souscrire partout pour les inondés le
bourgeois, le haoquier, le millionnaire jetteront
Bruxelles, 5 novembre. La nuit der
nière, une heure, un terrible incendie
s'est déclaré dans les bâtiments de M-Pel-
seneer, négociant en bois, place St-Gery,
tenant d'un côté la Senne et la maison
de M"' Anoul, mère du général. A une
heure et demie, le feu avait fait de tels
progrès que les ateliers, où se trouvaient
une grande partie de bois et la machine
vapeur, et la maison étaient déjà la proie
des flammes. Le magasin de bois, qui était
presque attenant, été fort peu endom-,
magé. Quélques maisons voisines ont éga
lement souffert. Une partie de la maison
de M"" Anoul a été brûlée. Tous les meu
bles du bâtiment incendié ont été jetés
dans la Senne; une grande partie des objets
les plus précieux ont été sauvés. Plusieurs
militaires et un bourgeois, qui se trouvaient
au rez-de-chaussée de la maison de M""
Anoul, occupés jeter des meubles dans
la Senne, ont failli être victimes de leur
dévouement le plofond du grenier s'est
écroulé au moment où ils sautaient par les
croisées et passaient la Senne. Dans une
maison au coin de la Senne, près du pont,
en face de la maison de M"" Anoul, la
pompe N* 3, de la place du Grand-Hospice,
a travaillé admirablement; les pompiers
avaient placé le tuyau dans le toit de la
maison de M"e Anoul, et sont parvenus
couper et préserver une partie de cette
maison.
leurs oboles dans des mains de vieillards, de fem
mes et d'enfants dépouillés et grelottants; mais,
quand les premières plaies seront cicatrise'es; quand
quelques mois auront passé sur le déluge et l'auront
fait oublier sans en effacer les traces lamentables;
quand enfin tous les S'-Vinceut de Paul officiels et
les Belzuuce de salons auront repris leurs affaires
et leurs plaisirs; qui continuera d'avoir souci jour
nalier des veuves, des orphelins et des pauvres de
la Loire? A qui écherra pendant dix hivers encore
l'office charitable de donner du pain aux affamés,
du bois et des vêtements aux membres transis de
froid? Qu'on réponde ne sera-ce pas aux prêtres?
Oui, ce sont les prêtres que des milliers de mal
heureux viendront assiéger, parce qu'ils savent
bien que ce n'est jamais eu vain qu'on frappe la
porte des presbytères au nom du Dieu pauvre de
Bethléem.
Et le peuple qui verra les miracles de l'amour
et du dévouement chez les hommes qu'on s'efforce
de lui montrer comme des ennemis; le peuple
méprisera les calomniateurs et bénira les mains
saintes et paternelles du sacerdoce.