Ko 3038. TPR3S, 11 Novembre. 30me année. D'après un rapport officiel inséré au Moniteur, vingt et un établissements d'in struction secondaire ont participé cette année au concours général. Les mentions honorables, réparties d'après les succès obtenus, sont classifiés ainsi qu'il suit 1° Athénée de Namur 360 points. 2° id. de Gand. 315 3* Ypres (Collège communal). 310 4° Verviers (École industrielle) 270 5° Athénée d'Arlon 269 6° id. de Bruxelles .218 7° id. de Mons214 8° Dinant (Collège) 203 Nous remarquons avec plaisir que Mon sieur Gustave Van Alleynnes, est le seul élève du Collège communal d'Ypres qui a concouru et qui a obtenu 310 points. Par délibération de la Chambre de Dis cipline des Notaires de l'arrondissement d'Ypres, en date du 4 de ce mois, il a été arrêté que dorénavant l'usage des codes, de la loi sur le notariat ou d'ouvrages élé mentaires de droit ou de pratique, sera interdit aux aspiraqs qui se présenteront devant elles pour subir leurs examens. Le recensement de la population de la ville de Bruges et terminé. En voici le ré sultat UN DIVORCE EN 1846. En cause dame Alliance-doctrinaire con tre le sieur Trou-radical, son mari en trente-sixième noce. Le tribunal est composé de Justice, pré sident et de Raison et Probité, juges. His toire, greffier. Le siège du ministère public est occupé par Homogénéité lequel est assisté de son subsitut Caméléon. On voit au banc des témoins, Passé, Avenir, Progrès et Borne, et celui de la défense M" Tartuffe, avocat de la deman deresse, et Me Utopie, avocat de l'autre partie. 11 existe Bruges 8,588 maisons, occu pées par 10,821 ménages; la population de fait au 15 oclobreétant de 50,425 individus. Pour établir la population légale, il faut défalquer de ce chiffre la garnison, les hô pitaux. prisons, etc., qui s'élève peu près 4,000 individus, de sorte que la popula tion officielle ne dépasse guère le chiffre connu, qui était de 46,340 individus au Ie' janvier 1846. M. Ducpétiaux a donné sa démission de membre de VAllianE l'on nous as sure qu'indépendamment lie ce fonction naire, une vintaine d'autres employés ont également envoyé leur démission de mem bres de cette société. Le nombre total des démissions reçues jusqu'aujourd'hui s'élève un peu plus de cent; et les présentations nouvelles peu près cinquante. Ces cinquante candidats Sont tous électeurs. (Emancipation.) Le Journal de Liège annonce d'une manière très-posilivequ'il est inexact (com me l'affirmait hier YObservaleur) que M. Pierest aurait été mandé Bruxelles, et que M. de Theux lui aurait enjoint de se retirer de l'Association libérale, ou de re cevoir sa démission de bourgmestre de Liège. On nous écrit de Stavelot, le 6 no vembre La population de celte ville a reçu avec bonheur la nouvelle que M. Fer- dinand Nicolay venait d'être décoré de l'ordre Léopold. Son nom rappellede nom breux actes de bienfaisance, et de généro sité, il a en peu d'années faitérigeràgrands frais une fontaine publique dans une des rues de cette ville où l'eau manquait; il a fait don l'église paroissiale d'orgues et d'un lutrin magnifiques; il a fondé et ri chement doté un hospice qui sert de re fuge la vieillesse des deux sexes et où les filles de la Croix, si pleines de dévoue ment, élèvent et préparent entrer dans le monde de pauvres orphelines. Ces actes de munificence, qui perpétueront le sou venir de ce bienfaiteur des pauvres, ne sont par les seuls dont les habitants de Stavelot lui soient reconnaissants des se cours considérables et multipliés au bureau de bienfaisance, leur avaient servi de pré lude. La somme de ses bienfaits dépasse un demi-million. Nous avons rapporté le fait étrange de la violation d'une tombe au cimetière de Violaines, arrondissement de Béthune. Par suite de cet événement, M' le juge de paix du canton d'Haubourdin est allé faire une visite domiciliaire chez le médecin de Wavrin, mari de la personne dont le corps a disparu. Les recherches les plus minu tieuses dans la maison n'ont amené aucun résultat; mais, ayant fouillé le jardin, on a trouvé, une petite profondeur, un amas Tout ce qui concerne la rédac tion doit être adressé A l'Éditeur A Ypres. Le Propagateur parait le SAMEDI et le MERCREDI de chaque semaine. PRIX DES INSERTIONS. f 9 centimes par ligue. Les ré clames, centimes la ligne. On s'abonne A Ypres, rue de Lille, n» 10, près la Grand'place, et chez les Percepteurs des Postes du Royaume. PRIX DE L'ARONNE.MENT, par trimestre, Pour Ypresfr. 4OO Pour les autres localités 4 Prix d'un numéro. to L'audience est ouverte. m0 utopie. M. le président, attendu la nature scandaleuse de cette affaire, je prie le tribunal d'ordonner le huis-clos. M* tartuffe. Il est vraiment scandaleux M. le président, d'entendre qualifier de scandaleuse, une affaire aussi édifiante que celle qui va se plai- der devant vous. Il faut être ennemi systématique de la publicité pour réclamer le huis clos, dans une circonstance si propre a accroître la pitié doctri naire et la dévotion vollairienne des nombreux amis de ma cleinte. Je m'oppose donc formelle ment a la demande de M" Utopie. m. le président, M* Utopie, déposez-vous des conclusions? m" utopie. Non, M. le président. Je n'avais ré clamé le huis-clos que dans l'intérêt même de noire partie adverse; mais puisqu'elle s'obsine demander la publicité, je me désiste. m0 tartuffe. Ma cliente ne redoute aucune ment la publicité. (A part) L'imbécile que n'a- t-il conclu?... (Haut) C'est au contraire notre adversaire qui en a peur. Mais qu'il se rassure, nous lui épargnerons la vérité. (A part) Mais non la calomnie. Cet incident n'a pas de suite. M. le président. Nous allons procéder h l'au dition des témoins. Témoin passé, que savez-vous au sujet des faits que dame Alliance-doctrinaire allègue contre le sieur Trou-radical, son mari, pour justifier sa demande en divorce? passé. Je connais celte dame de longue date, car j'ai de l'âge et elle en a aussi nous sommes de vieilles connaissances. Madame n'a jamais su vivre en paix avec personne, parce qu'elle n'aime pas d'avoir des égaux, et ne souffre point de supérieur. Veuve, en je ne^sais combien ue noces, du Voltai- rianisme, le seul époux qu'elle ait jamais aimé et dont elle garde encore le souvenir et le deuil, elle fut la concubine des Girondins; elle épousa ensuite l'Empire qui était un terrible homme, et qui la fit obéir comme une petite fille. A la mort de l'Em pire, elle épousa le Protestantisme venu de Hol lande. Ce mari quoiqu'assez maussade et despote, lui donna d'abord assez de pouvoir; mais voyant ensuite qu'elle voulait se rendre maîtresse et le gou verner, il la mit k la raison. Outrée de dépit de ce que l'absolutisme marital ne s'exerçait pas par elle et a son profit, elle déserta la couche nuptiale et divorça. C'était vers 1828. Réduite a rien, car elle n'a rien par elle-même, elle épousa le Catholique. C'était un bon parti, un parti qui lui apportait de la considération et de l'argent qu'elle n'avait pas, du dévoûment dont elle se promettait bien de pro fiter, et de la liberté dont elle n'avait que faire. Mais cette Uuion, comme elle l'a avoué depuis,

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Le Propagateur (1818-1871) | 1846 | | pagina 1