de chair humaine séparé des os, provenant
d'un cadavre de femme, et dont la dissec
tion indiquait une main exercée. On n'a
trouvé nulle trace des ossements de ce
cadavre. Ce hideux amas a été recueilli,
lavé et déposé dans deux vases, la mai
son commune. Le lendemain, M' le juge
de paix est retourné Wavrin apposer les
scellés sur les vases qu'il a laissés la
garde du maire. La justice informe sur cet
événement aussi singulier qu'effrayant.
Nous apprenons que ce médécin de Wa-
vran vient d'être arrêté et a été incarcéré
dans la prison de Lille. (Echo du Nord.)
Vers deux heures et demie du matin, les
habitants de la rue des Petits-Carmes et
du quartier des Sablons, furent réveillés
par les cris de détresse. Le feu venait de
se déclarer dans l'ancien bâtiment attenant
presque la prison des Petits-Carmes, oc
cupé autrefois par la gendarmerie et main
tenant par l'école d equitalion.
Le feu avait pris, ce qu'il parait, dans
une des chambres de l'aile gauche du bâ
timent, et en quelques instants il se com
muniqua un magasin de fourrages de la
troupe, situé proximité de la prison des
Petiis-Carmes. L'élément destructeur eut
bientôt atteint, avant qu'on eût le temps
d'organiser tous les secours, l'étage supé
rieur d'un édifice extrêmement important,
l'hôtel occupé par la cour des comptes. II
fallait tout prix sauver les archives et les
paperasses volumineuses que renfermait
ce bâtiment. Une grande quantité de bois
de chauffage récemment placé dans le gre
nier de l'hôtel, vint fournir un nouvel et
dangereux auxiliaire aux flammes qui se
propagèrent avec une rapidité désolante.
Pour comble de malheur, l'eau manquait
partout dans la localité, et les secours fu
rent assez lents s'organiser.
Une portion notable des archives de la
cour des comptes est devenue la proie des
flammes; on a sauvé tout le reste, en dépo
sant une partie chez le duc d'Arenberg et
dans la prison des Petits-Carmes.
Il était sept heures du matin qu'on eût
pu se rendre maître de ce vaste foyer d'in
cendie qui menaçait d'envahir loutce quar-
tier du haut de la ville, et principalement
la prison.
Deux pompiers ont été transportés
l'hôpital dans l'état le plus alarmant.
Le 7 au soir la nuit tombante, le
bruit se répandit qu'un nouvel incendie
venait de se déclarer en cette ville, près
du nouveau Marché-aux-Grains.
Cela n'était malheureurement que trop
vrai. Le feu s'était déclaré dans le grenier
d'une maison de la rue Kempart-des-Moi-
nes, occupée par un serrurier, et tandis
que les gens de la maison étaient sortis.
L'extrême promptitude des secours a fait
qu'on a pu se rendre maître du feu en
moins d'une heure, et il n'y eut qu'une
partie de la toiture brûlée. M. Sluckens,
commissaire de police, était accouru im
médiatement sur les lieux. Les pompes de
la maison Delattre, rue des Fabriques, et
du poste des pompiers le plus rapproché
ont dû manœuvrer et beaucoup de bour-
gois de la localité ont fait preuve ainsi que
les pompiers d'une grande intrépidité. Les
dégâts sont peu considérables. Une foule
compacte encombrait le quartier dans la
soirée.
Plusieurs individus ont été arrêtés
pour vol ou tentative de vol commis l'in
cendie de l'hôtel de la cour des comptes.
D'après des ordres supérieurs, beau
coup de troupes étrangères la garnison
de Bruxelles participeront la revue gé
nérale qui doi lavoir lieu mardi, l'occasion
de la séance royale d'ouverture des Cham
bres législatives. Il y aura 14 bataillons
d'infanterie, 19 escadrons de cavalerie, 6
batteries ou 40 pièces de canon; environ
15,000 hommes en tout.
On écrit de Mons: Le nombre de
personnes recensées s'élève, d'après la vé
rification des bulletins, 25,800, y com-
prisla garnison et les différentescalégories
d'habitants, formant la population flot
tante.
En tenant compte des doubles emplois
résultant de l'exécution rigoureuse des
instructions relatives au recensement, l'on
trouvera que le chiffre de la population ef
fective de notre ville est en-dessous de
25,000 âmes.
Le lieutenant Holman, le célébré
voyageur aveugle, est rentré en Angleterre
jeudi soir, après une absence de plus de
six ans. Pendant ce laps de temps, il a vi
sité le Portugal, l'Espagne, l'Algérie et
tous les ports de la Méditerranée; il a pé
nétré en Égypte et en Syrie, a traversé le
LISTE DES JURÉS
Pour le quatrième trimestre 1846.
première série.
1. Dominique Vercruysse, négociant a Courtrai.
2. Louis Henrionnet, chirurgien a Dottignies.
3. Melchior-Pierre Christiaens, notaire Pas-
schendaele.
4. Adolphe Naert, particulier h Bruges.
5. François Messiaeu conseiller-communal h
S'-Génois.
6. Joseph Van Houte, écheviu h Cortemarcq.
7. Joseph D'Hoore, cultivateur a Oostcamp.
8. Joseph De Pré, conseiller-comm1 a Oedelem.
9. Joseph Vau Caillie, notaire a Bruges.
10. Jean-Baptiste Dal, cultivateur Reckem.
n. François Van De Woude, marchd Dixruude.
12. Van De Walle-Van Hee, receveur des con
tributions Lichtervelde.
13. Henri Prignot, receveur de l'enrégistrement,
h Bruges.
14. Eugène Camerlynck, secrétaire h Warnêton.
15. Guillaume De Brouwer, docteur en médecine,
a Bruges.
16. Ives Van Den Driessclie, Notaire a Aerseele.
17. Auguste Van Merris, conseiller-communal a
Warnêton.
18. Wibou-Belarmin, propriétaire a Aerseele.
19. Joseph Van Den Bulcke, conseiller a Wervick
20. François Verhaeghe, docteur Blaukenberghe
21. Ferdinand Amerlinck, bourgmestre a Pitthem.
22. Pierre-Jean Camerlinck, cultiv* a Reninghe.
23. Henri Van Der Beke, conseiller-provincial h
Nieuport.
24. Eiuanuël Douchies, cultivateur a Saint-Jean,
lez-Ypres.
25. Léonard-Servais Pieters, notaire a Reninghe.
26. Charles Liebaert, commissionnaire a Ostende.
27. Antoine De Cock, négociant a Bruges.
11'était pas sérieuse. Elle n'avait d'autre but, en la
contractant, que de résister aux persécutions de
son dernier mari, de se créer une position puis
sante, quitte, après avoir atteint son but, a planter
son conjoint et même le ruines pour s'enrichir.
Il est vrai qu'elle attacha au sers ice de son mari,
quelques amis «jui.la fréquentaient sans la connaî
tre, et qu lti: <it l'abord la bonne réputation de
l'époux. Lorsqu'elle se crut assez puissante pour
jouer son conjoint, elle ne garda plus que les appa
rences de la fidélité. Mais celui-ci, qui avait été
longtemps dupe de ses caresses et de son faux
amour, qui lui avait laissé prendre autant d'auto
rité qu'elle en avait voulu, ouvrit les yeux a temps.
Il s'aperçut qu'elle faisait les doux yeux a l'UlIra-
libéralisme. 11 lui reprocha sa conduite; elle nia
tout il la convainquit mais au lieu de s'amender,
elle continua plus ouvertement ses liaisons crimi
nelles. Un divorce était devenu inévitable elle le
demanda malgré son conjoint: elle l'obtint.
Elle se prostitua alors l'Ultra libéralisme, mais
clandestinement elle fit la prude, malgré tous ses
dérèglements. Mais cet amant était vieux, décrépit,
criblé de ridicules, chauve et boiteux, borgne et
louche, asthmatique et podagre, fourbe et mania-
28. Théodore Fortrell, propriétaire a Ostende.
29. Charles Toortelboom,coriseill'a Couckelaere.
30. Louis Beke, cultivateur Gheluwe.
jurés pupplémentaires.
t. Joseph Allewereld, médecin a Bruges.
2. Charles Van Steenkisle, chirurgien h Bruges.
3. Henri Claerhoudt, notaire h Bruges.
4. Lous Saeys, aubergiste a Bruges.
Bruxelles, 7 novembre Un effroyable
sinistre vient de succéder, deux jours
d'intervalle, l'incendie de la place Saint-
Géry. Les décombres étaient encore fu
mants et sont peine éteints que voici le
feu qui éclate ce malin dans un quartier
avec une incroyable intensité.
que. Ce nouvel amant la meua rudement; elle dut
obéir car elle ne savait plus où porter son cœur
banal et une fausse honte l'empêchait de revenir
h son dernier mari qu'elle savait pourtant enclin a
l'indulgence.
Comme elle était dens ce piteux état, et que son
vieil amoureux ne lui donnait ni le pouvoir qu'il
lui avait promis ni les autres avantages qu'elle en
attendait, elle fit connaissance d'un jeune garçon
de bonne mine, fort résolu et fort novice, garçon
que je ne connais pas, mais que l'Avenir connaît
bien. Elle fit donc semblant de s'en amouracher.
Celui ci, jeune et sans expérience, se laissa séduire.
Cependant il exigea, avant que de se livrer, qu'elle
contractât avec lui une Union sincère et légitime.
Elle y consentit. Si le Trou m'avait consulté, je lui
aurais dit ce qui en retournait au sujet de sa fu
ture; mais il ne consulta que son cœur inexpéri
menté il en a été puni. Il n'y a pas de tour si
vilain qu'elle ne lui ait joué. Elle voulait etre
maîtresse absolue; elle exigeait que son mari la
portât sur ses épaules, parlât de ses vertus dans
tous les carrefours, fît toutes ses commissions,
courût du matin au soir, fut eu perpétuelle adora
tion ses genoux, et ne se souviul jamais qu'elle
n'était que sa moitié. Quand elle se crut bien
encrée dans la maison, elle porla l'audace jusqu'à
vouloir en expulser son conjoint elle leva sur lui
une main téméraire. Mais heureusement, le mari
était jeune, leste et vigoureux il se défendit, et
dans la lutte Madame reçut du pied et de la main
sur les deux hémisphères de sa personne. Ce dont
elle se plaint aujourd'hui, car c'est son titre de
battue qu'elle demande le divorce. Voila tout ce
que je sais, M. le Président.
m° tartuffe. Toute cette déposition du Passé
n'est qu'un tissu de calomnies. Il a rappelé le di
vorce de ma cliente avec le Catholique je prie M.
le président de demander au témoin si Madame
Alliance-doctrinaire ne faisait pas bon ménage
avec le Catholique? S'il n'est pas avéré qu'elle
travaillait comme une esclave, occupant toutes les
fonctions les plus pénibles, celles de ministre, celles
de gouverneur de province, d'ambassadeur, etc.,
etc.? S'il n'est pas vrai qu'elle lui était tellement
dévouée, qu'elle rie demandait qu'à tout faire, de
sorte que son conjoint n'aurait plus eu s'occuper
qu'a prier le bon Dieu et tous ses glorieux saints,
et se promener comme le plus heureux des ren
tiers?