ment dans les documents de celte nature.
Bien au contraire il embrasse, dit-il,dans
un vaste coup d'œil le passé et l'avenir de
l'administration. D'après la Tribune de
Liège, tout le monde a lu ce discours avec
intérêt, et se plait reconnaître que le pro
gramme qu'il renferme est assez complet.
Le Journal du Commerce, qui se targue
d'être l'organe des libéraux sincères et
éclairés d'Anvers, assure que, dans l'opi
nion publique, le dit discours est un des
plus substantiels qui aient été mis dans la
bouche d'un roi constitutionnel.
Cependant l'Observateur ne voit dans ce
document que des choses insignifiantes qu'il
voudrait livrer sans commentaire au dédain
public.
Ce qui met dans l'évidence que le Pro
grès est constamment calqué sur la forme
de l'Observateurc'est qu'au dire de l'or
gane du libéralisme yprois, le discours de
la couronne est aussi insignifiant que long.
DISCOURS DU TRONE.
Nous apprenons que la Boulangerie
Populaire de Bruxelles se propose d'établir
incessamment une succursale Gand. Elle
fournira le pain aux indigents et la classe
ouvrière plusieurs centimes au dessous de
la mercuriale.
Une poursuite judiciaire a été immé
diatement entamée contre les éditeurs des
carricatures et pamphlets saisis tant chez
les éditeurs Parys, Sacré et Verhasselt,
que chez le lithographe et l'imprimeur Se
rez. Les dessins, pierres, journaux impri
més, et des manuscrits saisis ont été mis
sous scellés et déposés au greffe. Hier au
soir les divers prévénus ont été interrogés
par le juge d'instruction.
SÉNAT. Avant-hier après la séance
royale, MM. les sénateurs ont tenu séance
dans leur salle ordinaire. Le sénat a pro
cédé la formation du bureau. Ont été élus
Président, M. le comte baron de Schiervel;
vice-présidents, M. le comte Vilain X1III
et M. le comte de Baillet; secrétaires, MM.
le marquis de Rodes et Dumon-Domortier;
secrétaires suppléants, MM. le baron de
Baré de Comogne et le baron de Moore-
ghem; questeurs, MM. de Rouillé et le vi
comte de Jonghe- Le Sénat a nommé en
suite la commission de l'adresse. Cette
commission se compose de MM. le comte
de Baillet, J.-B. d'ilane, le comte de Briey
et Dumon-Dumortier.
Le 20 du mois d'octobre, jour de la fête
de saint Jean Canty, Sa Sainteté a daigné
se rendre en grand cortège au couvent de
la Trinité-du-Mont, où, depuis son arrivée
dans la ville éternelle, réside l'abbesse de
Minsk.
A neuf heures et demie du matin, Sa
Sainteté arriva devant l'église de la Trinité-
du-Mont.Unefouleimmenseaccompagnait,
comme toujours, le cortège. L'église et le
couvent dominent la ville, et c'était en vé
rité un admirable et solennel spectacle.
Après l'adoration du Saint Sacrement,
Ce document se distingue par la dignité et la
fermeté du langage, autant que par l'importance
des travaux dont la couronne annonce le résumé
aux chambres législatives.
Les ministres, justement fiers des actes qu'ils
ont accomplis pendant le court espace de temps
qui s'est écoulé depuisleur avènement aux affaires,
en rappellent les principauxcomme pour puiser
dans les résultats salutaires de ces actes uue ga
rantie de la confiance que doivent inspirer au pays
les promesses de leur programme.
C'est la première fois que le gouvernement du
Roi, a osé examiner de sang-froid la plaie qui
ronge les deux Flandres, et qu'après eu avoir
sondé la profondeur, il a eu le courage d'annoncer
dans la harangue royale qu'il en entreprendrade
concert avec la législaturesinon la guérison du
moins l'adoucissement. Quel que soit le succès de
ces efforts la population de nos deux provinces, si
cruellement éprouvée, mais encore si dévouée au
trône et aux principes d'ordre et de paixsaura
lui en tenir compte elle saura se rendre de plus
en plus digne de sollicitude et de protection, par
l'usage qu'elle fera des bienfaits qu'on répand sur
elle.
Le gouvernement a envisagé en face la situation
véritable lorsque, constatant la gravité de la crise
mains? Elle ne le devait pas, elle ne l'a pas fait,
De la les calomnies auxquelles elle a été en butte,
les mauvais traitements qu'elle éprouve, les cha
grins qu'elle dévore, et qui hélas! auront bientôt
miné son existence déjà si traversée et flétri ses
derniers charmes et les restes d'une beauté que le
temps avait respectés.
Quoi qu'il en coûte, elle se voit obligée de
rompre une union qui n'aurait plus pour elle que
des déceptions et des chagrins. Son cœur répugne
ce parti violent, mais son intérêt l'exige. Elle ne
trouve plus d'avantage dans cette union ni partant
plus de houheur.
Rendez lui, messieurs, la liberté de ses premières
années. Obligez son conjoint infidèle et ambitieux
lui restituer les principes qu'elle lui a abandon
nés: elle lui rend ceux qu'elle en avait reçus.
Ces principes, MM. les juges, sont la véritable
cause de la rupture; ils en sont aussi la justification.
Est-il, en effet, juste, raisonnable et moral, que
ma cliente reste unie au Trou, lequel professe des
principes subversifs de toute justice, de la raison
et de la morale? Comment Elle a des inclinations
au despotisme, qu'elle appelle pouvoir fort et elle
devrait faire de la démagogie? Elle aime les coups
d'Etat qu'elle voile du nom de prérogatives uiinis-
il a imputé la misère a la décadence de l'industrie
linière.
Nous ne savons pas en détail quels remèdes le
cabinet aura recours; il y aura des mesures immé
diates. On encouragera et perfectionnera le tra-
vail en vue d'une augmentation de'salaires; on
organisera l'industrie pour mettre les produits
mieux en harmonie avec les besoins du com-
merce, on étendra les exportations, et, cet
effet le gouvernement demandera les moyens
d'intervenir activement.
Ce sont là, si nous ne nous trompons les projets
formés au sein même de la Flandre et par des
hommes pratiques qui ont provoqué depuis long
temps la fondatiou d'une société d'exportation.
C'est la réalisation du vœu populaire de nos indus
triels qui, après l'union douanière, jugent cette
mesure la seule possible pour relever un peu notre
industrie.
Mais nos ouvriers aux abois ne sauraient attendre
jusqu'à ce que ces amélioration» aient produit les
résultats prévus. En attendant les dispositions
sont prises pour assurer l'alimentation du pays,
les nombreux travaux d'utilité générale, les se-
cours publics et particuliers ont puissamment
aidé les classes nécessiteuses supporter les pri-
vations... en i845.... La prorogation de la loi
relative aux subsistancesl'allocation des sub-
sides nécessaires aux travaux publics et aux se-
cours exceptionnels que les circonstances peu-
vent exiger, produiront sans doute encore d'heu-
reux résultats.
Enfin si notre population est exubérante, il sera
pris des mesures pour arriver au défrichement de
la Campine et l'attention du gouvernement s'est
portée sur la création de colonies agricoles.
Voilà l'ensemble des mesures qui concernent
plus spécialement la Flandre et qui constituent
pour nous la partie essentielle du programme.
térielles et elle devrait se gouverner par des ins
pirations libérales? Elle est monarchique et elle
devrait associer ses destinées celle d'un républi
cain? Elle veut l'ordre, l'indépendance personnelle:
et elle devrait conspirer avec un anarchiste, et ab
diquer personnellement toute volonté, n'être plus
qu'un cadavre, perindè ac cadaver.
On nous objectera que le Trou est ce qu'il a
toujours été, et que néanmoins nous avons nié
qu'il ait jamais été ce qu'il est, que nous l'avons
épousé nonobstant ses affreux principes.
Eh! Messieurs, l'ignorez-vous? l'amour est aveu
gle ma cliente séduite par la passion, n'avait point
vu tous les défauts de son amant. Dans les premiers
temps de leur union, pendant la lune de mie), le
Trou dissimulait son mauvais caractère. Plus tard
ma cliente cacha les défauts de son conjoint! mais
toute épouse fidèle ne le doit-elle pas faire? D'ail
leurs, malgré ses affreux principes, le Trou était
soumis, il travaillait sans relâche avancer les
intérêts de sa chère moitié. Celle-ci pouvait donc
souffrir la profession de ces principes, puisqu'elle
n'en éprouvait aucun dommage. Mais aujourd'hui
tout est changé, puisqu'elle en a éprouvé un grave
préjudice. Cette Union était juste, raisonnable,
morale, tant que ma cliente en profilait; cette
nécrologie.
M. Roelandts, vicaire Oost-Roosebeest dé
cédé le huit de ce mois, chez ses parents Meu-
lebeke, après une maladie de treize jours. Ce
jeune et zélé ecclésiastique parait avoir contracté
la fièvre nerveuse typhoïde, qui vient de l'enlever,
dans l'exercice du saint ministère auprès des ma
lades, dout le nombre continue d'être très-con
sidérable Oost-RoosebekeM. Roelandts était
âgé de 39 ans.
CHAMBRE DES REPRÉSENTANTS.
La Chambre des Représentant» a tenu séance
avant-hier après la séance royale. Il a été procédé
au tirage au sor^ de la commission chargée de
du vérifier les pouvoir des représentants élus de
puis la dernière session.
vistw: »k a'-péae a l'abbesse makhewa.
Union est maintenant injuste, déraisonnable, im
morale, puisque ma cliente n'en profite plus.
Pour ces motifs, nous demandons qu'il plaise au
tribunal de prononcer la dissolution de la Société
matrimoniale entre ma cliente noble dame Madame
Alliance-doctrinaire et ledit Trou, notre partie
adverse.
le président. La parole est M" Utopie.
m° utopie. Avant de commencer ma plaidoirie,
je demande M. le président, que le témoin Passé
soit entendu de nouveau, afin de prouver claire
ment que Dame Alliance-doctrinaire a partagé tous
nos principes et en a usé comme nous-mêmes.
me tartuffe. Nous vous les rendons vos prin
cipes; nous n'y tenons plus. Et d'ailleurs, si vos
principes sont usés, ce ne peut être parce que nous
en avons usé.
le président. Témoin Passé, savez vous s'il est
vrai que Dame Alliance-doctrinaire a conuu avant
son union avec le sieur Trou, les principes que ce
lui-ci professe, qu'elle les a épousés et professés?
passe. Madame Alliance-doctrinaire a professé
en sa vie tant de principes opposés; elle en a suc
cessivement tant quitté et tant repris, qu'il serait
difficile de croire qu'elle n'a pas admis ceux de son
conjoint, quand même on manquerait de faits posi-