demanda de l'argent, alléguant une petite dette qu'elle avait payer dans ce village; le trop crédule colporteur y consentit sans la moindre méfiance, et son paquet sur le dos, s'assit sur le gazon et délia sa bourse, mais au même instant la femme Moerman, un couteau la main, se rua sur lui, le jeta la renverse et s'efforça de lui couper la gorge. Le malheureux, embarrassé par son paquet de marchandises, ne pouvait se défendre que très difficilement, il s'est mis crier, alors l'abominable créature arracha quelques poignées de terre et de gazon et les poussa dans sa bouche. Puis, plein de rage et de désespoir, elle se mit en devoir de continuer son œuvre de des truction; mais les cris du marchand ayant attiré du monde, elle prit la fuite travers les bois et se rendit directement Bix- schote chez le bourgmestre, peut-être avec le projet d'accuser le marchand lui-même; c'est ce qu'on n'a pu savoir, car le bourg mestre, étant avec du monde en ce mo ment-là, lui fit dire d'attendre un peu, mais elle, se ravisant, dit qu'elle serait venue plus tard. Elle quitta la maison et on ne l'a plus revue depuis. Bientôt l'hor rible attentat était connu Bixschote, mais la femme était fugitive, et, malgré les re cherches actives de la justice, on n'a pu la découvrir encore. Cornevetis a plusieurs blessures, aux mains, aux bras et au cou, mais elles ne sont pas dangereuses. Fait terrible, et heureusement très-rare, de la part d'une femme enregistrer dans les annales de la justice. LISTE bES JURÉS Pour le quatrième trimestre 1846. Si nos lecteurs observent aussi atten tivement la marche des affaires publiques, ils doivent s'apercevoir que celte marche subit depuis quelque temps une modifica tion considérable. La politique, proprement dite, perd de son importance. La loi sur l'enseignement moyen et l'augmentation des membres des Chambres, sont les deux uniques choses qui lui donnent encore un peu de vie. Quant la réforme électorale, l'opposition parlementaire n'y pense pas plus que le gouvernement, et peut-être la craint-elle plus que ce dernier. Otez donc de la politique l'enseignement moyen et l'augmentation des représentants, il n'y a plus rien. Aussi conçoit-on que tous les hommes positifs aient hâte de les voir arri ver fin. Restent les intérêts matériels. (J. du Comm. d'Anvers.) Jamais content. On lit dans le Cour- rier de l'Escaut: On se rappelle que quel ques officiers, Gand, étaient entrés dans une associatioji de bienfaisance, mais ayant un caractère religieux. II n'en fallait pas davantage pour exciter les clameurs de la libéralerie, et tous nos soi-disant libéraux se mirent crier que c'était contraire la discipline militaire, et qu'if n'était pas per mis des officiers de s'affilier une asso ciation quelconque et de prendre d'autres engagements que ceux d'obéir leurs su périeurs. Le ministre de la guerre prit un arrêté qui interdisait ces officiers de faire par tie de l'association précitée. La libéralerie applaudit. Voilà aujourd'hui le même Ministre prescrit M. le lieutenant-colonel Eenens de se retirer de l'Alliance. Mais c'est un acte de tyrannie, s'écrient toutes les feuilles et toutes les bouches libérales la fois! Le rapprochement de ces deux faits ne suffit-il pas prouver l'évidence que la libéralie n'a d'autre règle, d'autre principe que son intérêt et son ambition; qu'elle a deux poids et deux mesures, qu'elle re garde comme bon aujourd'hui ce qui lui paraissait mauvais hier, suivant qu'elle y trouve ou non son profit; enfin qu'elle n'a aucune notion du juste et de l'injuste, puis qu'elle approuve et condamne successive ment la mesure selon qu'elle est prise en sa faveur ou contre elle? Laissez vous donc gouverner par ces gens-là! M. C. Rodenbach, qui représente la Belgique près du Roi Othon, (Grèce), est arrivé Athènes la fin du mois d'octobre. Dans la nuit de dimanche lundi, deux individus sont allés éveiller le doc teur De Zeeuw, Gyseghem, sous prétexte de réclamer les secours de son art en fa veur d'une personne demeurant quelque distance. Le médecin ayant suivi ses con ducteurs jusqu'à une maison qu'on lui indiquait être celle du malade, n'a point tardéàseconvaincrequel'invitation n'avait été faite que pour laisser aux complices de ces malfaiteurs le temps de s'introduire dans sa maison l'aide d'effraction et d'y voler tout son linge. Des lettres de Téhéraneu date du 28 septembre, mandent que le choléra avait presqu'entièremeut cessé ses ravages en cette ville, après y avoir enlevé 23,000 âmes. D'un autre côté, des lettres de Tau ris du 18 octobre et d'Erzeroum du 15 nous ap prennent que le fléau avait éclaté le 11 dans la première de ces villes, et que dès le premier jour il y avait fait vingt victi mes, et le lendemain cent. Le gouverneur et une partie de la population s'étaient réfugiés la campagne. D'après le Journal de Conslantinople, des cas de choléra auraient également été signalés Diarbékir, Damas et Alep. deuxième série. 1. Louis Eraerick, conseiller communal Meulebeke. 2. Jean Van Neste, conseiller communal Moorselede. 3. Ives Goelhals, huillier Meulebeke. 4. Adolphe Vuylsleke, échevin Zwe^ezeele. 5. François De Groole, marchaud Dixmude. G. Rigobert-Désiré De Clerck, notaire Moorselede. 7Auguste Van Wymelbeke, propriétaire Stc Croix. 8. Charles De Mnynck, conseiller communal Ruysselede. 9. Van Der Meersch-De Necker, négociant Ypres. 10. Pierre-Joseph Rosseel, brasseur Iseghem. 11. Auguste Schouteet, propriétaire Ruysselede. ia. Moles chevalier Dhont-Denis, propriétaire Bruges. i3. Léon De Brabander, bourgmestre Caneghem. i:L Léon Van De Walle, receveur Moorselede. 15. François Maertens, échevin Couckelaere. 16. Philiheit De Simpel, cultivateur Stadeu. 17. Jean De Prey, échevin Fumes. bénéfices, attendu que nous avions la plus grosse part dans le travail. Alors elle s'écriait Mais vous me ruinerez pensez-vous que je sois si riche que je puisse vous procurer tout ce que vous voulez? Tenez, je vais vous faire encore une concession mais ne demandez plus rien, savez-vous! je vous octroie déjà trop. Je vous placerai au conseil pro vincial. Une place au conseil provincial du Bra- bant! c'est que c'est beau cela! je n'en donne pas a tout le monde Oh bien non. C'est bon a vous que j'aime tant Oui, je vous aiine tant, mon cher Trou, mon bien bien aimé, mon tout chéri Enfin par esprit de conciliation, vous dites le mot, un peu par bonhomie et aussi en attendant mieux, nous avons ramassé ces miettes qui tombaient de sa table. Puis, l'appétit nous est veDU en mangeant nous avonsobservé que le pouvoir était chose bonne de soi, et que nous n'étions déjà plus aussi enfants qu'elle nous le faisait croire. Nous avions renou velé nos instances elle a fait la sourde. Nous avons voulu l'emporter de haute lutte Nous avons échoué. Enfin pour la forcer devenir raisonnable et obéissante, nous avons appuyé nos demandes d'une imposante démonstration nous avons con- 18. Jacques Van De Voorde. cultivateur Moorselede. 19. Joseph Van Deu Bussche, rentier Roulera. 20. Louis Soenen, notaire Hooglede. 21. Bousman-Valcke, boutiquier Bruges. 22. j -B. Malou, négociant laraertinghe. 23. Florimond Labbfe, rentier Poperiughe. 24. Henri Bousson, notaire Oudenburg. 25. Pierre De Simpel-Legein, cultivateur Staden. 26. François De La Rue, rentier Ardoye. 27. Louis Teerliuck, brasseur Houthein. 28. Pierre Mayeur, docteur en médecine Fumes. 29. Jean-Joseph Van De Weghe, uotaire Hooglede. 30. Guillaume Chantrell, négociant Bruges. jurés supplémentaires. 1. Bultinck, notaire Bruges. 2. Guido Aereus, propriétaire Bruges. 3. Herrcbaut-Van Wymelbeke, saunier Bruges. 4. Alexandre Valcke, brasseur Bruges. le libéralisme s'en va. voqué 00s amis en congrès. Cette mesure lui dé plaisait souverainement. Fatigués d'obéir, nous fîmes acte d'autorité maritale, nous passâmes outre a son opposition. Le congrès eut lieu. Inde irœ. Le congrès commençant, son règne a elle finissait. Voila la véritable cause de notre rupture. Elle se tait cependant sur ce motif, et prétexte nos principes. Nos principes, dit-elle, sont affreux, anti-mo narchiques, subversifs de tout ordre; nous avons commis tous les excès! Eh bien, MM. les juges, nous allons faire une concession capitale a Mme Alliance-doctrinaire. Oui, nous confessons que nos principes sont tels qu'elle les qualifie; oui, nous nous reconnaissons coupables de tous les excès qu'elle nous reproche. Mais dans la profession de ces affreux principes, mais dans l'accomplissement de ces actes coupables, quel a été notre rôle? Nous avons été des disciples, nous avons été des complices pas autre chose. Le maî tre qui nous a enseigné ces principes le voila! le chef qui nous a commandé ces excès le voilà C'est vous, madame Oui, c'est vous qui nous avez inculqué ces prin- marche du choléra-morbus vers l'europe. cipes, en applaudissant,en prêtant tous vos moyens de publicité', tous les systèmes politiques capables d'épouvanter le roi, et de le forcer par la peur, se jeter dans vos bras. Oui, c'est vous qui nous avez commandé ce que vous appelez nos excès et la preuve, c'est que vous en profitiez. Vous en profi tiez pour effrayer les conservateurs, le Catholique, gens naturellement timides, pour éloigner les dé fiances, pour désarmer les oppositions. Vous vous imaginiez qu'ému de nos actes et épouvanté sur l'avenir, le Catholique se jetterait vos pieds la terreur dans l'âme, les larmes aux yeux, la pali nodie la bouche, vous supppliant de l'arracher aux dents du monstre dont vous aviez vous-même excité la fureur. C'était vous qui aviez rompu la digue et vous lui montriez du doigt le flot qui montait. Habile cacher votre jeu, vous faisiez après cela retentir le palais de la nation de vos tristes, préoccupations et de vos patriotiques inqui études, et vous vous écriez, dans votre menteuse douleur, dans votre effroi hypocrite malheur vous, Catholique! malheur au pays! On ne vous a pas crue la pièce est tombée. Nous-mêmes la fin nous avons trouvé ce jeu 1

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Le Propagateur (1818-1871) | 1846 | | pagina 2