No 3050 30me année Mercredi, 23 Dé 7?Ri22S, 25 Décembre. Si, d'un coté, la loi sur l'enseignement primaire imprime une marche progressive l'instruction, d'un autre coté les efforts de quelques hommes dévoués et capables doivent puissamment contribuer accélé rer cette marche. Nous voyons avec plaisir que cette vérité commence être sentie dans notre province. Le jeune instituteur, M. Ed. Van Biesbrouck de Langemarck, déjà favorablement connu comme littéra teur flamand, vient de publier le Prospec tus d'un ouvrage périodique, intitulé De Schoolkronyk, spécialement consacréau pro grès de l'éducation et de l'instruction dans la Belgique flamande. Nous applaudissons de tout notre cœur son heureuse idée, et nous voudrions voir son ouvrage entre les mains de tous les institeurs, et de toutes les personnes qui attachent quelque prix au progrès de l'enseignement, surtout de MM. les Inspecteurs. Des efforts aussi loua bles méritent des encouragements nous espérons qu'ils ne lui feront pas défaut. Voici, d'après le Journal de Flandres quelques détails sur l'accident arrivé sur le chemin fer Comme le convoi de marchandises qui part trois heures de Gand arrive presque toujours avant le départ du dernier convoi de Courtrai dans cette dernière ville, on avait prescrit par prudence au chef de la ployés, qui se trouvaient sur la locomotive, envoyée en éclairéur, ont sauté sur la voie, et ceux qui conduisaient je.convoi ont été jetés au loin dans la neige. Quoique une des locomotives eut déjà ralenti de beau coup sa marche, le choç a été si violent, que la machine du convoi et quatre voitures de marchandises qui suivaient immédiate ment le tender, ont été mises en pièces et en morceaux, et les marchandises jetées pêle-mêle sur la route. On se fera difficilement une idée de te confusion causée par ce terribleévénemen t. Des personnes ont été légèrement blessées, un employé a eu le bras et l'épaule brûlés. D'autres voyageurs ont été quitte pour quelques contusions. C'est entre Waere- ghem et Olsene, que ce malheur est arrivé; on est allé chercher uq médepin Deynze qui a prodigué les premiers soins aux bles sés, et qui a pansé le malheureux employé. Il a donc fallu faire arriver une autre lo comotive de Gand et des voitures de la station de Deynse, enfin, après avoir or ganisé un nouveau convoi, on est parti pour Gand, où on est arrivé entre quatre et cinq heures du matin. Dans le courant de la semaine dernière le flux a amené sur l'estrang près de la ville d'Ostende et Blankenberghe deux vaches qu'un bateau vapeur en détresse avait été forcé de jeter la mer pour pré dans le même bataillon, s'élant enivrés, laissèrent échapper leur secret devant le .colonel de Grave, commandant du fort d'Omsk. Aussitôt l'ordre fut donné d'arrêter plus de quatre cents Polonais, tant station de Courtrai de m laisser partir le convoi de voyageurs que clui des marchan dises serait arrivé. Par m mal-entendu, que l'on explique difficiltment, ce convoi de marchandises s'est arrttéàWaereghem, Il était neuf heures du scir, et on se mor fondait encore dans 1a station de Courtrai, quand on a expédié uœ locomotive en éclairéur, afin de s'enquérir du convoi que l'on attendait si impatieament pour pou voir se mettre en roule. Arrivée Waereghem, la machine a trouvé le convoi en question, et l'a traîné jusque dans 1a station de Courtrai. Alors le convoi de voyageurs a pu par tir il était remorqué par deux locomotives. A Gand, ne voyant pas arriver le convoi de Courtrai, et craignant un accident, une locomotive est partie pour s'enquérir des causes de ce retard inaccoutumé. Le broul- lard épais empêchait de voir plus de dix quinze pas, et l'on ne pouvait se trans mettre des signeaux que par des sifflets. Malheureusement, les deux machines fai saient les mêmes signeaux et sifflaient en même temps qui mieux mieux; chaque machiniste se croyait eu sûreté, et ne s'est aperçu du danger que lorsque les locomo tives étaient a peu de distance les unes des autres. Tous les moyens possibles ont été mis en œuvre pour arrêter les machines, mais il était trop tard; un choc terrible était inévitable. Le machiniste et les em- LES CONDAMNÉS POLITIQUES On s'abonne Ypres, rue de l.ille, n- 10, près la Grand'place, et chei les Percepteurs des Postes du Royaume. PRIX DR L'IBMKENEIT, par trimestre, Pour Ypresfr. 4 Pour les autres localités 4 Prix d'un numéro. Tout ce qui concerne la rédac tion doit être adressé l'Éditeur 4 Ypres. Le Propagateur parait le 8AREIM et le RRRCRRRl de chaque semaipq. t-> PRIX DES IXSRHTIOYS. f centimes par ligue. Les ré- dames, centimes la figue. VÉRITÉ ET JUSTICE pris part a l'insurrection de i85i, il fut relégué comme simple soldat dans un régiment de cosaques de la Sibérie qui gardent la frontière séparant la Russie des tribus de la Tartarie indépendante. Nous empruntons a l'un des journaux polonais qui se publient a Paris, le récit suivant des actes de cruauté commis par le gouvernement russe en vers les Polonais déportés pour cause politique en Sibérie Le nombre des Polonais exilés en Sibérie dé passe cinquante mille. Plusieurs sont employés aux travaux forcés dans différents établissements; la plupart sont colons sur les terres appartenants k l'administration dite des Déportés. Une église Ca tholique a été érigée Tornsk, et deux prêtres de cette communion sont envoyés tous les ans pour donner des secours religieux aux condamnés. Un de ces infortunés, l'abbé Sieracinski, natif de l'Ukraine, était le chef du couvent des Basiliens d'Owrnez, en Wolhynie, religieux qui se consa craient a l'instruction de la jeunesse. Accusé d'avoir Bientôt après, en sa qualité de lettré, on le fit instituteur dans l'école du régiment a Omsk, chef- lieu du gouvernement de ce nom. La, il reucoutr* un certain Dombre de Polonais, et forma avec eux le projet de pénétrer par les steppes kirguises dans le kbanat de Tasbkeut, et de gagner travers le pays tartare les possessions anglaises du nord de l'Inde. L'abbé Sieracinski communiqua ce projet d'a bord k un de ses compatriotes nommé Corski ou Zgorski, capitaine qui a servi sous Napoléon et a été <lécoré de la Légion-d'Honneur. Ce vieux mi litaire, insurgé de r85o, était condamné k servir, pour sa vie, comme simple soldat dans un bataillon d'infanterie sibérienne. Plusieurs autres déportés fiureol bientôt mis daus la confideoce. Mais trois soldats Polonais, condamnés au service soldats que colons. C'était en 1834» L'enquête a duré pendant trois ans. Deux com missions, instituées l'une après l'autre pour juger cette affaire ont été dissoutes sans arriver k aucun résultat. Une troisième a fait un rapport qu'elle a présenté comme l'expression de la certitude acqui se. Un jugement a été rendu, et il a obtenu l'appro bation souveraine de l'Empereur. Ce jugement a condamné l'abbé Sieracinski, Gorski et quatre de leurs co-accusés, sept mille coups de bâton chacun, et, dans le cas où ils supporteraient l'ap plication de cette peine, aux travaux forcés h per pétuité. Les autres accusés, au nombre d'environ deux cents, ont été condamnés, selon la gravité présumée du délit, recevoir de cinq cents a trois mille coups. L'exécution a eu lieu k Omsk, au mois de mars

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Le Propagateur (1818-1871) | 1846 | | pagina 1