S® 3054. 30me année. Mercredi, 6 Janvier 1847. La Commission des Hospices civils de la ville d'Ypres a fait aujourd'hui une dis tribution extraordinaire. 600 pauvres ont reçu chacun un demi franc et un pain. Grâce la sollicitude de MM. les Admi nistrateurs, des secours spéciaux seront encore fournis de temps autre durant la saison rigoureuse. On parle dequis quelques jours d'un in fanticide qui aurait -été commis Voorme- zeele par une fille déjà poursuivie, mais acquittée en cour d'assises, du chef d'un attentât du même genre. D'après les bulletins du recensement général, la population réelle de cette ville, non compris les passagers et les habitants momentanés, s'élève 16,019 àrnes, 594 de moins que ne le portait le relevé officiel en 1846. On écrit de Poperinghe 5 janvier 1847. Une erreur et un mal entendu, ayant donné lieu un retranchement involon taire et minime dans la distribution de pain faite aux pauvres de celte ville l'occasion de l'enterrement de M. Emanuel Danneel, et la famille du défunt, dont l'in tention n'a jamais été de ne pas se con former ce qui est ordinairement alloué aux pauvres en pareille circonstance, vou lant réparer le tort qu'ils pourraient avoir souffert par suite de cette erreur absolu ment involontaire, fera faire dans le cou rant de la semaine prochaineà la généralité des pauvres, une nouvelle et seconde dis tribution de 12 sacs de blé converti en pains faisant avec 10 sacs déjà distribués ensem ble 22 sacs étant peu près le double du don ordinaire et usité; de manière que toutes assertions et commérages calom nieux auquels cet incident a donné lieu, doivent disparaître et se taire devant un acte de charité aussi bien entendu et d'un si grand propos dans ce moment de dure nécessité. On mande de Bruges, le 4 janvier Ce matin, le nommé Coucke, forgeron, se rendait son atelier; une pierre se dé tacha de la cheminée d'une maison, située place de la Grue, et lui tomba sur la tête. Le malheureux fut tué sur le coup. On l'a transporté l'hôpital. Nousapprenons qu'il laisse une veuve et des enfants dans la misère. Pierre Dooms, facteur de la poste ru rale, en allant puiser de l'eau dans un puits situé près de sa demeure, rue porte de Gand, a trébuché et est tombé l'eau d'une hauteur assez considérable. Il ne donnait plus aucun signe de vie, lorsqu'on est par venu le retirer du puits. Un troisième malheur est encore ar rivé aujourd'hui. Depuis hier soir nos rues étaient couvertes de verglas tel point qu'on avait peine pouvoir marcher. Une femme qui n'avait pris aucune des précau tions indispensables en pareille occurence, est tombée et s'est cassé le bras. Ou «'abotiue Tpre», rue de Lille, n° 10, près la Grand'place, et chex les Percepteurs des Postes du Royaume. l'RI Y DE L'ABOYYEMEYT, par (rimeiilre, Pour Y prèsfr. 4 Pour les autres localités 4S® Prix d'un numéro. O— IO Tout ce qui concerne la rédac tion doit être adressé l'Éditeur Y près. Le Propagateur paraît le SAMEDI et le .MERCREDI de chaque semaine. 1*111 X DEM IMERTIOAM. 41 centimes par ligne. Les ré clames, CS centimes la ligne. m S ^OTOI^I'IUS ÏÏM L^mONDISSEmT." VÉRITÉ ET JUSTICE. 7?F.3£», 6 Janvier. Nous apprenons avec une vive satisfaction que Mgr. l'e'vèque de Gand a annonce' au clergé de la ville, qu'il vient d'établir uff Comité de secours pour les pauvres de la campagne. Les ternies dont s'est servi S. G. pour faire cette annonce, témoignent que sou cœur paternel était vivement ému a la vue de la misère excessive qui accable ses ouailles. Nous publions ci-dessous VAppel cha ritable du prélat aux personnes aisées de la ville, faisant les vœux les plus ardents pour que cette mesure toute pastorale soit couronnée d'un plein succès. LOUIS-JOSEPH DELEBECQUE, Par la miséricorde Divine et la grâce du Saint- Siége Apostoliqueévêque de Gandprélat domestique de S. S. le Pape et assistant au trône pontifical. appel charitarle aux riches de la ville. Aux grands maux il faut de grands remèdes. La misère est grande dans les villes de notre diocèse, niais a la campagne elle est extrême. La dépeindre est chose impossible, car il n'y a point d'expres sions assez énergiques, de couleurs assez sombres pour exprimer la désolation qui règne partout. Nourriture, vêtements, chauffage, tout manque a plus de i5o,ooo pauvres de la campagne dans la Flandre orientale seulement; et l'hiver dernier a épuisé toutes ressources! Les habitants aisés des communes rurales se sont imposés d'énormes sa crifices pour le soulagement de l'infortune, et plusieurs d'entre eux se trouvent même dans un état de gêne des suites de leurs largesses. Les bu reaux de bienfaisance sont épuisés, et les subsides que les Chambres législatives leur ont alloué, suffi ront a peine pour fournir un pain de seigle par jour a chaque ménage, pendant quelques semaines! Des respectables curés attestent que tout espoir les abandonne, si un secours plus puissant que le leur ne vient leur aide Les riches, diseut-ils, qui passent la belle saison la campagne, sont rentrés en ville si nous nous rendons chez eux pour dé fendre la cause du pauvre, on nous accueille la première fois, on donne, mais la seconde fois nous essuyons souvent les refus des uns qui allèguent la misère de la ville; les autres nous font dire qu'il ne sont pas chez eux. D'ailleurs ce que nous pou vons recueillir chez quelques personnes est insuf fisant il faut nécessairement chercher d'autres moyens de subvenir la détresse générale.» Di sons-le la gloire de nos vénérables collaborateurs, ils ont fait leur devoir, et ils méritent que nous leur venions en aide par tous les moyens qui sont en notre pouvoir. Nous avons donc cru qu'il était de notre devoir d'imiter les évêques de la malheureuse Irlande, en faisant un appel a toutes les fortunes, a toutes les influences de notre ville épiscopale et des autres villes de notre diocèse, pour procurer nos pau vres curés les ressources dont ils ont impérieuse ment besoin, pour pouvoir arracher a la mort leurs malheureux paroissiens. Si nous pouvions seule ment parvenir a leur fournir les moyens de se courir leurs nombreux infirmes et malades et d'adoucir le sort des mourants, nous nous comp terions heureux A cette finle nom du Seigneur invoquénous avoDs établi un Comité de secours, pour les pau vres de la campagne de la Flandre orientale. Ce comité est composé de six membres, trois laïques et trois ecclésiastiques. Il se réunira dans le local de la Société de Saint-François de Régis, rue du Séminaire N° 1. A dater du 4 janvier une liste de souscription sera ouverte au local susdit. Nous souscrivons en tête pour une somme de 1,200 francs, et nous nous engageons même doubler cette sommesi quelque personne généreuse vent bien nous avan cer l'argent sans intérêt pour le terme d'une année. Nous nous rendrons 'a domicile pendant le mois de janvier, chez les principaux propriétaires de la ville de Gand, pour leur tendre une main sup pliante en faveur de nos pauvres diocésains. Nous prions ceux qui seront absents de vouloir nous in diquer le jour qu'ils pourront nous recevoir. Les dons qu'on recueillera seront repartis par le comité, entre les bureaux de bienfaisance et les curés des paroisses les plus pauvres et les plus dé laissées. La liste des souscriptions et celle de la répartition seront déposées au local du comité: chacun pourra en prendre inspection. Cependant les souscripteurs qui voudront garder l'anonyme, pourront en faire la demande. Nous engageons les communautés religieuses et

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Le Propagateur (1818-1871) | 1847 | | pagina 1