'_JBiaaS3aag.
AVIS AUX DAMES.
Une scène des plus déchirantes a eu
lieu vendredi matin dans la cour du tribu
nal de Courlray. Un pauvre sabotier, qui
n'avait pu payer l'amende laquelle il
avait été condamné pour avoir débité du
genièvre sans être pourvu de patente, avait
été mis en prison il y a trois jours, et par
suite sa femme et ses cinq petits enfants se
sont trouvésabandonnéssansancun moyen
de subsistance. Cette malheureuse mère,
avec ses enfants, dont le plus âgé n'a pas
six ans, réclamait grand renfort de pleurs
et de cris, la liberté de son mari MM. les
officiers de justice, ou défaut, la faveur
d'être incarcérée également avec toute sa
progéniture, afin de ne pas mourir de faim
ou de froid. On a eu grand'peine les faire
conduire l'hôtel de ville, où on leur a
procuré quelques secours. (Chronique.)
On lit dans le Journal des Flandres
Hier midi, un enfant avait disparu sous
la glace du fossé, vis-à-vis les Chartreux,
Bruges; un grand nombres d'ouvriers,
témoins de cet événement, étaient cloués
sur place; aucun d'eux n'osait tenter la
délivrance de la victime, la glace étant
rompue en plusieurs endroits. M. Suespe-
rez de Cordova, prêtre espagnol, réfugié,
qui sortait du couvent des Chartreux, de
vinant ce qui venait d'arriver, s'élance sur
la glace, se penche au-dessus de l'orifice
où avait disparu l'enfant, le retire sans
peine de l'eau et le rend sain et sauf ses
parents.
On nous écrit d'Anvers sous la date
du 16: Avant-hier, dans la journée, M.
de G... ancien colonel en 1830, rendit vi
site l'un de ses amis, M. C....; celui-ci
l'engagea boire une goûte d'amer, selon
l'habitude qu'ils avaient d'en boire ensem
ble. M. de G... vida en effet un petit verre;
mais il fit remarquer aussitôt que cette li
queur avait un goût extraordinaire et dé
sagréable. M. C.... répondit qu'elle était
versée du même flacon qui avait servi les
jours précédents, et cette fois il en but lui-
même un demi-verre. M. de G... en prit
un second, puis les deux amis se séparè
rent. Dans la soirée M. de G... éprouva
d'horribles maux d'estomac, son ventre
gonfla, 011 constata lessymtôtnes d'un sorte
d'empoisonnement et bientôt il expira dans
de cruelles souffrances. M. C... est très-
sérieusement indisposé, on désespère de
sauver ses jours. M. le docteur Broeckx
qui s'est rendu quatre fois chez M. de G...,
a eu le regret de ne pas voir ses soins cou
ronnés de succès.
On écrit d'Odessa, le 28 décembre,
qu'il règne dans ce port une telle activité,
par suite des expéditions énormes de grains
qui s'y font pour l'étranger, que le salaire
des ouvriers employés aux chargements a
été porté de 23 copecks 80. Le prix du
fret est de 90 florins. Sur les quantités des
tinées l'exportation, 200,000 schetwerts
étaient en chargement pour la Hollande et
la Belgique. (Gazette (T Aix-la-Chapelle.)
Un acte horrible de désespoir a eu
lieu le 9 janvier Neiss (Silésie.) Un mal
heureux réduit au plusextrêmedénuement
a tué sa femme et son enfant: puis il est
allé se mettre entre les mains de la justice
où il a déclaré son crime qui était, a-t-il dit,
le seul parti qu'il eût prendre pour em
pêcher de mourir de faim ces deux pauvres
créatures.
Par arrêté royal du 12 janvier, le con
tingent de dix mille hommes fixé par la loi
est réparti entre les provinces de la maniè
re suivante, savoir
Anvers. 921 Brabant, 1,571 Flandre-Oc
cidentale, 1,545; Flandre-Orientale, 1.877;
Hainaut, 1.611; Liège, 1,019; Limbourg,
421 Luxembourg, 450; et Namur, 602.
La députation permanente du conseil de
chaque province répartira le contingent
qui lui est assigné entre les communes de
la province, proportionnellement leur
population.
FRANCE. Paris, 17 janvier.
Nous lisons dans Y Indépendant de l'Ouest,
sous la date de Laval, le 13 janvier: Les
rassemblements d'ouvriers ont pris depuis
24 heures un caractères des plus graves.
La soirée de samedi a été très-orageuse
Laval; il y a même eu des excès vraiment
affligeants. L'émeute a brisé les portes de
deux magasins de blé, et l'on s'est distribué
le grain et la farine en présence des auto
rités consternées. Des charrettes ont été
arrêtées. L'émeute n'a fini que très-tard.
Toute la nuit des patrouilles ont parcouru
les rues.
Le 7 janvier est parti de Marseille
pour Paris M. l'abbé Gabet, lazariste, mis
sionnaire apostolique de la Mongolie. Cet
intrépide prêtre, qui revenait du fond de
la Tartarie chinoise, voisine comme on sait,
de la Sibérie, a eu les pieds gelés en traver
sant ces immenses déserts où les traces du
chemin ne se font reconnaître que par les
ossements d'hommes et de chameaux. Dans
le même trajet et le même jour, trente
quarante hommes furent gelés et aban
donnés.
Arrivé dans le Thibet, la grande lama
serie, M. l'abbé Gabet y fut très-bien ac
cueilli par le personnage faisant fonctions
de régent la minorité du grand lama, ainsi
que son compagnon, M. Hue, lazariste com
me lui; mais le représentant de l'empire
de la Chine la même résidence, jaloux du
séjour de ces deux missionnaires, réussit
par ses intrigues neutraliser les pouvoirs
du régent, et lit si bien qu'il obtint l'expul
sion immédiate des deux missionnaires.
Le délégué chinois leur intima donc l'or
dre de départ; mais au lieu de les acheminer
par la roule la plus directe et la plus courte
en les dirigeant sur l'Indostan et les pre
miers postes européens, qui n'étaient qu'à
25 ou 50 journées de chemin, il les fit
conduire Macao, travers la double éten
due du Thibet et de la Chine.accompagnés
par des satellites qui leur donnaient une
mauvaise nourriture, sans toutefois les
maltraiter autrement. M. Gabet et son con
frère ont mis huit mois faire ce trajet
de 700 lieues. Du point de leur expulsion
jusqu'à Marseille, c'est un voyage de 4,000
lieues et plus.
Mademoiselle MARIE DOUVERE, de Bruges,
©TMOE
minations aux emplois publics et de se rendre
l'organe des griefs des candidats qui n'ont pas été
préfe'rés. Or, comme il y a pour chaque emploi de
20 a 4o candidats dont un seul peut être proposé
la nomination royale, M. Verbaegen s'est fait
l'organe des doléances de tons les mécoutents.
Aussia-t-il donné au Ministre l'occasion d'un
triomphe trop facile. En faisant descendre la
Chambre des détails indignes d'elle, M. Ver-
haegen ne lui fait pas seulement perdre son temps,
mais il jette sur l'opposition une teinte de ridicule
qui rejaillit inévitablement sur ce qu'on appelle le
libéralisme. Le temps n'est pas éloigné où le mot
de libéral ne sera qu'un sobriquet.
actes 1)u gouvernement.
!vkchom»«ie
La haute socie'lé de Bruxelles vient de faire une
perte sensible. Le 18, vers 5 heures et demie de
l'après-midi, Madame la duchesse d'Ursel a été
frappée d'une attaque d'apoplexie foudroyante,
et, malgré la promptitude des secours qui lui ont
été prodiguéselle est morte une heure après a un
âge encore peu avancé.
Il devait y avoir un grand dîner a l'hôtel d'Ursel;
tous les invités étaient réunis; la duchesse d'Ursel
ne paraissant pas au salon, on alla dans sa chambre
pour savoir la cause de son absence et elle fut
trouvée étendue sans connaissance. Tous les se
cours ont été inutiles, et Madame la duchesse
d'Ursel n'a pu même recevoir que l'Extrême-
Onclion.
M. Weeuwauters, inspecteur cantonal des
écoles primaires du premier ressort de la Flandre
orientale, est mort jeudi a Alost,â la suite d'une
longue maladie.
A l'honneur d'annoncer aux Dames, qu'elle
arrivera le Jeudi 21 Janvier 1847,'a YHôtel de
la ChalellenieGrand'-Place 'a Ypres, avec un
grand assortiment de CORSETS, e'Iasiiques et
autres; qu'elle vendra h des.prix très-modiques.
van den
Notaris VANDENBOOGAERDE^
TE POPERINGHE.
Den Notaris VANDENBOOGAERDE reside-
rende te Poperinghe, zal overgaen tôt de volgende
Verkoopingen
1° Den DONDERDAG 21" JANUARY
1847, ten een uer naer middag, ter gemeente
Watou, ten verzoeke van Mynheer den baron
Lebailly De Tilleghem, tôt de Verkooping
van 4o koopen BOOMEN en ontrent 4 bec-
taren BOSCHTAILLIEen PLANTSOENEN
al te Watou, langst d'Abeele straet.
2? Deu VRYDAG 22" JANUARY i847,
ten 4 uren naer middag, in d'afspanning Groot
Sint Jorisbinnen de stad Poperinghe, tôt de
Verkooping van i° Eene GRASJVEYDE met
HUYS en HOPPE KEETEgelegen te Po
peringhe, genaemd liet Onzen Heeren Goed
groot 96 aren; 2° 54 aren 60 centiaren ZAEY-
LAND lot 't zelve Poperinghe; 5° en eene wel-
bekalaute BAKKERY en ERVE daer mede,
00k te Poperinghe, in de Casselslraet.
3»_ Den ZATERDAG 23n JANUARY i847,
ten 5 uren naer middagin d'herberg genaemd
liet Wéthuysle Reninghelsttôt de Verkooping
van i* Een HOFSTEDEKEN tôt 't zelve Re
ninghelst, groot 3 hectaren 78 aren, gebruykt
door sieur Bauwe En 20 4 hectaren 26 aren
ZAEYLAND en BOSSCHEN 00k tôt Re
ninghelst.
4° Den MAENDAG 25e" JANUARY i847,
ten 10 uren voor middag op d'Hofstede gebruykt
door Engei. Billion te Reninghelst by de plaets,
ten verzoeke van Mynheer Delanghe proprie-
taris te Brussel, tôt de Verkooping van i5o
zwaere Eyken B ou LienEsschen lepen en
Abeelen BOOMEN.
5° Den DYNSDAG 26" JANUARY 1847,
ten 2 uren naer middag, in d'herbergh bewoond
door sieur Bustraen, te Proventen verzoeke
van Mynheer den baron Demontblanc van lu—
gel munster, tôt de Verkooping van 8 hectaren
BOSCHTAILLIE en PLANTSOENEN ge
legen te Watou.
6° Den DONDERDAG 28° JANUARY
1847 ten 2 uren naer middag, in '1 bosch ge
naemd de IFarrande te Watou bv de plaetse,