la main, menaça de lui couper la gorge si elle faisait encore le moindre mouvement! 11 lui tint la bouche fermée avec la main, pendant que son compagnon liait la femme plus morte que vive de frayeur. Celui-ci lui fouilla les poches et s'empara de l'argent qu'il y trouva, environ trois francs; il re mit les deux dés coudre mêlés la mon naie et donna le mouchoir de la malheu reuse son compagnon pour la bâillonner. Les malfaiteurs lui demandèrent où était son autre argent, mais elle ne put répondre. Ayant trouvé aussi une petite clef dans sa poche, l'un des deux essaya d'ouvrir une armoire, précisément celle qui renfermait tout l'avoir du boucher, mais il tourna de travers avec la clef et ne put l'ouvrir, alors son compagnon, laissant un moment la femme qu'il avait tenue jusque là, voulut lui aider, mais heureusement le bâillon tomba de sa bouche et elle put crier l'as sassin! A ces cris les malfaiteurs prirent la fuite par derrière, n'emportant que la monnaie trouvée dans la poche. Malgré la promptitude des voisins on n'a pu les dé couvrir. Nous espérons que notre police active et prévoyante saura les atteindre, et garantir la sécurité des habitants de Langemarck, si gravement compromise par un fait de cette nature, qui prouve jusqu'où peut aller la hardiesse des mal faiteurs, en venant, au milieu d'une agglo mération, consommer leurs crimes, une heure laquelle la rue n'est presque jamais sans monde et dans une maison située en tre le Pensionnat des jeunes gens et deux estaminets. La découverte des coupables serait une autre perle la couronne res plendissante de la police de ce village, ot, nous n'en doutons pas, elle saura la mériter! Dix-sept personnes ont été arrêté Me- nin, et incarcéré dans la prison deCourtrai, ils sont accusé d'attentat la pudeur. La Chambre a adopté sans discussion les différents articles du projet de loi sur l'inaliénabilité des pensions des veuves et des orphelins d'oiliciers. Le projet de loi est adopté dans son en semble par appel nominal et l'unanimité. On lit dans Y Écho de Courtrai M. le ba ron De Montblanc est arrivé depuis quel ques jours son château d'Ingelmunsler, accompagné de Madame la baronne. La perte qu'ils viennent de faire de leur fille- aînée âgée de 10 ans est la cause qu'ils s'éloignent tle la capitale de France, dont ils ne pourraient pas suivre cette année les brillantes fêtes de la haute société. Ils sont venus chercher des consolations aux poi gnantes douleurs qu'ils éprouvent, dans les bonnes œuvres dont ils sont les plus généreux dispensateurs. Le séjour de ces illustres hôtes Ingelmunsler est un évé nement qui, dans celte rigoureuse saison, ne peut manquer de procurer les plus conso lants résultats; nous pouvons dire qu'à Ingelmunster il n'y aura pour ainsi dire plus de misère. Déjà au château on prépare journellement des soupes et autres nour ritures pour les pauvres; ceux qui souf frent du froid recevront des combustibles; ceux qui sont nus,aurontdequoi s'habiller! Enfin les nécessiteux seront secourus par tous les moyens possibles. Il est fâcheux que chaque communede nos Flandres n'ait pas son baron de Montblanc. Honneur, mille fois honneur, ces grands qui emploient leur fortune faire le bien secourir les malheureux; procurer du travail aux ouvriers! Leurlouangeesl dans la bouche de tout le monde, et les béné dictions pour eux dans tous les cœurs. Le Journal des Flandres avait annoncé que quatres personnes de la commune d'Aeltre, y avaient été trouvées samedi soir mortes de faim et de froid. Uue lettre du collège des bourgmestre et échevins d'Aeltre porte que cette nouvelle est dé nuée de fondement. On lit dans le Journal des Flandres On a trouvé celle semaine NVyngene, le cadavre d'une personne inconnue morte de froid; le même jour, deux autres mal heureux sont morts Beernem de froid et de privations. Ces faits ne pourront pas être niés, car nous les tenons d'une per sonne honorable qui a été sur les lieux. M. Dindal a été nommé sénateur par le collège électoral de Bruxelles. On dit qu'un homme a été arrêté avant-hier, dans le bois d'Havré, par deux voleurs, qui, après l'avoir terrassé, lui ont soustrait une somme de 12 fr. (G. de JIons.) Avant-hier, vers cinq heures du soir, le sieur Dangre, rentier Mons, qui se promenait sur la voie ferrée près de la lu nette limitrophe des communes de Mons et Nimv, a été renversé par la locomotive d'un train de sable et littéralement broyé. Cet accident est attribué l'imprudence du sieur Dangre, qui se serait précipité la poursuite de son chien pour l'empêcher de courir en avant de la locomotive. On écrit de Grammont le 22 janvier Hier, vers six heures du matin, un vio lent incendie s'est manifesté dans la de meure de M. L. Slocquart, boutiquier et tonnelier en cette ville. De prompts secours étant arrivés sur le lieu du sinistre, on est parvenu, après une heure d'efforts, maî triser le feu. Les habitants ont rivalisé de zèle en celte circonstance des membres de la régence et le clergé ont, par leur pré sence et par leur exemple puissamment encouragé les travailleurs. Le révérend M. Meul, principal du collège, est resté long temps sur les toits dirigeant les pompes. Uue scène fort amusante s'est passée vendredi matin ail Café des Messageries, Namur une espèce de saltimbanque y fai sait danser et gambader plusieurs chiens en grand uniforme, panache en tête et sabre au côté, lorsqu'un conducteur de di ligence entra et se vit l'objet des plus af fectueuses caresses de l'un des meilleurs acteurs de la bande; il reconnut en effet le quadrupède qui lui avait été enlevé il y a deux ans, et retint animal, costume et ar mement.On dit que pourcesdeuxderniers points la contestation se déroulera en jus tice de paix. On lit dans le Journal de Liègesous la date du 22 Dès que les journaux eu rent annoncé la découverte de l'action de la vapeur d'élher sulfurique pour rendre insensibles la douleur les malades qui doivent subir des opérations, des essais furent faits la clinique chirurgicale de l'Université de Liège. Hier, l'essai a été couronné du plus grand succès il s'agissait d'un malade atteint d'une fracture communicalive, avec plaies des doigts indicateur, médius et an nulaire de la main gauche; on lui a fait inspirer la vapeur éthérée en introduisant dans une de ses narines une tube qui communiquait avec un flacon de Woulf. Dès les premières aspirations, il ressentit l'effet énervant de la vapeur, et six minutes ont suffi pour plonger dans une insensibi lité tellement complète, que l'ablation du doigt médius a été pratiqué sans que l'opéré ait ressenti la moindre douleur. L'insensi bilité s'est prolongée pendant toute la durée de l'opération et du pansement, au point que le blessé, revenu de sa torpeur, a de mandé combien de doigts lui avaient été enlevés. Une partie de la population dé Dresde a failli périr victime d'un empoissonne ment en masse, un de ces hommes qui vont de maison en maison offrir de détruire les souris et les insectes avait été admis pra tiquer son art chez un boulanger. 11 paraît qu'une partie de l'arsenic dont il se sert ordinairement s'est mêlé on ne sait com ment la farine du boulanger, car pres que toutes les personnes qui ont pris du pain chez celui-ci ont été atteintes d'une indisposition offrant tous les caractères de l'empoisonnement. Heureusement person ne n'en est mort. La Gazette de Venise annonce la con version au catholicisme de M. le comte Octave de la Lippe, né d'une famille sou veraine d'Allemagne. Il a fait l'adjuration du protestantisme le 31 décembre dernier, dans l'église des Bénédictins de Braiîu, en Bohème, et entre les mains d'un prélat, le docteur Botter. Le comte doué d'une intel ligence peu commune avait depuis long temps la pensée de ce retour la vraie religion. FBANCE. Paris, 24 janvier. L'insurrection qui a eu lieu a Sainte Barbe, a été produite, d'après ce qu'on nous apporte, par une cause bien futile. Les élèves, en jouant, détérioraient sou vent leurs vêtements, de manière ce qu'ils n'étaient plus dans une situation convena ble pour se présenter aux cours; l'admi nistration du collège, afin d'obvier cet inconvénient, voulut leur imposer de pren dre des blouses pour rester dans l'intérieur. Ce costume, ce qu'il paraîtrait, n'aurait pas convenu aux élèves, et leur résistance celte modification dans leur habillement aurait amené la rébellion qui vient d'avoir lieu. (Droit.) Les lettres de Châteauroux du 20 jan vier annoncent que les mesures énergiques prises par les autorités et l'arrivée des trou pes dans cette ville et sur plusieurs points du département de l'Indre ont rassuré com plètement les populations et ont permis déjà la justice de commencer l'instruction. Un refus de sépulture ecclésiastique a eu lieu dans la ville de Périgueux, l'occasion de la mort de M. Feytaud père, doyen d'âge du barreau de cette ville. M. Feytaud était un ancien prêtre assermenté et avait été vicaire-général de l'évêque con stitutionnel de la Dordogne en 1891. La constitution civile du clergé ayant été qua lifiée de schisme par les bulles du Pape Pie VI, Mgr. l'évêque de Périgueux et son cha pitre ont regardé M. Feytaud comme se trouvant sous le poids des censures de l'Eglise catholique, et notamment frappé de suspense et d'irrégularité comme schis- matique notoire et permanent par ses an técédents et par ses actes postérieures. L'évêque de Périgueux avait pressé fré quemment, mais vainement, M. Feytaud, de renoncer ses erreurs passés, ce mal-

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Le Propagateur (1818-1871) | 1847 | | pagina 2