JOURNAL D APRES ET DE L'ARRONDISSEMENT.
N° 3061.
30me année.
19 centimes par ligue. Les ré
clames, centimes la ligne.
Les changements que nous avons déjà
mentionnés en partie viennent de se com
pléter au Collège S'-Vincent. M. Samyn,
ancien professeur d'éloquence et de poésie
est nommé au principalat Ostende, où il
va remplacer M. Bril, qui a aussi enseigné
autrefois au Collège épiscopal d'Ypres, et
qui maintenant est mis la tète du Col
lège de Bruges. M. Valcke qui jusqu'à
présent avait dirigé avec un rare mérite
les classes de troisième et de quatrième
succède M. Samyn dans la chaire de lit
térature; il sera dignement remplacé par
M. Meesman, qui a fait ses études avec le
plus grand succès Roulers, et est allé
ensuite se perfectionner dans les sciences
et les belles lettres l'université de Lou-
vain. Organisé d'une manière qui réunit
un dégré éminent toutes les garanties dési
rables de lumières et de confiance, il n'est
pas douteux que le Collège S'-Vincent ne
voie graduellement augmenter sa prospé
rité. Son internat, qui n'a été fondé que
tardivement et sans bruit, commence se
développer. L'internat d'une institution
qui ne le cède nulle autre sous le rap
port de l'éducation morale, doit être con
sidéré comme ayant de grandes chances
d'avenir dans une ville qui offre pour les
branches accessoires et les arts d'agré
ment, des ressources qu'on ne rencontre
pas dans les localités moins importantes.
Mardi dernier, le nommé Floris Wous-
sen,occupé encaver du vin chez M. l'avocat
Duhayon, mourut subitement dans le sou
terrain où il travaillait. M. Duhayon, qui
donnait en ce moment une consultation
dans son cabinet, averti de ce qui se pas
sait, courut précipitamment vers la cave,
mais déjà le malheureux avait expiré. On
ne put recourir aucun secours, soit reli
gieux, soit médical. L'autopsie du cadavre
a constaté comme cause déterminante de
cette mort foudroyante, un anévrisme, ou
la rupture spontanée d'une veine près du
cœur.
On écrit de Poperinghe 29 janvier 1847.
Monsieur Joseph Vanmerris propriétaire
Poperinghe, dont la grande charité et la
belle générosité envers les pauvres malheu
reux ne restejamaisendéfaut,surloutdans
les momentsdecriseet dedétresse, fera faire
lundi prochain, aux pauvres de cette ville,
par les soins des membres du bureau de
bienfaisance, une distribution extraordi
naire de 14 sacs de blé, converti en pain;
ce qui joint avec quelques autres dons
de cette nature soulage singulièrement la
grande misère qui règne ici parmi les nom
breux pauvres, que les faibles ressources
du bureau de bienfaisance ne permettent
pas de secourir efficacement. Puisse le
noble exemple de M. Vanmerris trouver
encore ici parmi les personnes riches et
aisées, quelques imitateurs!
Le facteur rural de la poste aux lettres
entre Courtrai et Avelghem, a été attaqué,
dans la soirée de dimanche dernier, par
deux malfaiteurs, qui ont tenté de lui en
lever lesdépêches et l'argent qu'il avait sur
lui.
Une bande de dix-huit malfaiteurs a
rodé Heusden de ferme en ferme, dans
la nuit de samedi dimanche, en exigeant
partout de l'argent avec menaces. Arrivés
chez le cultivateur Ongena, ces malfaiteurs
l'ont voulu forcer leur remettre une
somme de cent francs; mais un des domes
tiques de la ferme est allé promplement
avertir le garde-champêtre, qui heureuse
ment est arrivé temps, et, secouru par
plusieurs personnes, est parvenu arrêter
huit de ces brigands. On espère bientôt
découvrir les autres. (Journal des Flandres
On écrit du Borinage la Gazette de
liions: C'était vers quatre heuresdu matin,
j'étais encore endormi, lorsque, soudaine
ment éveillé, je sentis mon chien allant
alternativement de la manche de ma che
mise qu'il lirait, ma figure qu'il léchait
avec opiniâtreté; il en faisait de même
ma femme.
Je ne comprenais rien ce manège,
lorsque, m'éveillant complètement, je re
connus les motifs de l'insistance de mon
petit roquet me voir les yeux ouverts.
La chambre était remplie de fumée; mon
lils râlait, en respirant peine dans son
berceau...
Un quart d'heure plus tard, et nous
étions asphyxiées!
Je me levai aussitôt et je vis qu'un
grand carton, renfermant des habillements
de femme, était tombé sur le feu et se
consumait lentement, ne pouvant s'en
flammer cause du manque d'air; je me
précipitai sur ce carton et je parvins
l'éteindre.
C'est donc l'avertissement de mon
chien que je dois d'avoir échappé, avec
ma petite famille, une mort presque
certaine.
Le ministre des travaux publics fait
connaître que les voyageurs porteurs de
fusils, ne seront admis l'avenir dans les
convois du chemin de fer, qu'à la condi
tion de justifier que leurs armes ne sont
pas chargées.
Lundi dernier, toute la famille de M.
Hennessy de la Ilulpe, a failli être victime
d'une tentative d'empoisonnement. M. le
procureur du roi appelé immédiatement
poursuit une enquête sévère. MM. Dehemp-
tinne et Dam lils, ont été chargés de faire
l'analyse du pain et de la farine, et y ont
constaté la présence d'une énorme quantité
d'arsenic. Cette quantité était telle que ces
deux messieurs ont été malades pour avoir
goûté le pain soumis leur analyse. Uu
des fils de M. Hennessy est encore dange
reusement malade, et on n'est pas encore
certain de le sauver.
On écrit de Bruxelles au Nouvelliste
des Flandres
Le projet de loi ayant pour but l'irriga
tion et le défrichement des bruyères et
terrains incultes a été soumis et a déjà
subi l'examen de toutes les sections. Je
vous annonce avec plaisir que, convain
cues de l'utilité éminente du projet et du
service immense qu'il est appelé rendre
au pays, toutes les sections se sont mon
trées disposées l'adopter. Ce projet de
loi est mis l'ordre du jour, après la dis
cussion du budget de la guerre. Comme il
brûle d'intérêt pour notre province, vu
qu'il va apporter une amélioration notable
au régime des eaux du sud de Bruges, li
vrer la culture les bruyères du Vry-Ge-
tveijd, sous les communes de Thourout,
Zwevezeele, Lichtervelde et Buddervoorde,
il y a urgence, me paraît il pour les inté
ressés, de coopérer de tous leurs efforts if, '.<x
ce que cette affaire ne souffre aucun retard
et que les travaux puissent commencer
sous le plus bref délai possible.
Ce serait procurer de l'occupation un
grand nombre de désœuvrés et donner du
On s'abonne Vpres, rue de
Lille, n° 10, prés 'a Grand'place, et
chez les Percepteurs des Postes du
Royaume.
prix ot: lmbmnemexy,
par trimestre,
Pour Yprèsfr. 4—
Pour les autres localités 4 5®
Prix d'un numéro. h O to
Tout ce qui concerne la rédac
tion doit être adressé l'Éditeur
Ypre*. Le Propagateur paraît
le SAMEDI et le MERCREDI
de chaque semaine.
PRIX DES INSERTIONS.
VÉRITÉ ET JUSTICE.
- m ftâJS, 30 Janvier.
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