les moindres lenteurs peuvent en dépit des meilleures intentions amener de fâcheux résultats, ou prêtent du moins matière des commentaires ou des suppositions défavorables. On lit dans le Journal des Propriétaires Plusieurs membres de la Chambre ont exprimé la crainte que la loi sur le notariat 11e soit pas discutée dans cette session. Le Courrier d'Anvers publie la lettre suivanteadressée par Mgr. levêque de Bru ges aux demoiselles de Y Association Chari table, fondée Anvers en faveur des Flan dres. On sait que ces dames ont déployé beaucoup de zèle pour apporter quelque soulagement la misère des populations flamandes. Une somme de o 000 fr. a été recueillie par leurs soins et adressée MMgrs. les évèques de Gand et de Bruges. \oici la lettre de Mgr. de Bruges. Bruges, le 5 février 1847. Mesdemoiselles, Au milieu des déplorables calamités qui plongent les Flandres dans la plus affreuse misère, il est doux un évêque de voir que la voix qu'il a élevée en faveur de ses ouailles désolées a été entendue par les personnes charitables. A cet appel de notre part, la ville d'Anvers, toujours si empres sée venir en aide au malheur, a répondu au-delà même de nos espérances. Grâce votre ingénieuse charité, les cœurs s'émeu vent et les dons se multiplient. Recevez-en ici, Mesdemoiselles,elles remerciments du pasteur et l'expression de la gratitude du troupeau. Certes elles ne vous oublieront pas devant Dieu, ces mères de famille qui vous procurez du pain pour leurs en fants auxquels elles n'avaient que des lar mes a donner; ils ne vous oublieront pas non plus ces vieillards débiles de qui vous prolongez la vie prête leur échapper, et les bénédictions des pauvres vous obtien dront la récompense due une œuvre si méritoire. Agréez, Mcsdemoiselle, avec l'expression de nia reconnaissance, l'assurance de ina parfaite estime. f François, Evêque de Bruges. Un ofiieier décoré entrait hier matin dans un magasin, rue Treurenberg, tenant par la main lin enfant déguenillé et qui semblait souffrant Mademoiselle, dit-il la jeune personne qui se trouvait au comptoir, donnez-moi de quoi habiller ce petit Flamand que je viens de rencontrer dans la rue. Ah! monsieur, quelle belle action, répondit la demoiselle; vous avez été sans doute touché par la lettre de ce bon curé flamand que nous venons de lire en famille et qui nous a arraché des lar mes. Outre l'offrande que je destine cet homme charitable, je vous servirai au plus bas prix possible. Chacun doit faire quel que chose pour les pauvres des Flandres dans ce moment critique; et vous aussi vous prenez sans doute sur votre solde ce que vous faites pour eux. Cette âme généreuse ne savait pas qui elle s'adressait; mais un moment après, une personne du voisinage vint lui dire que le militaire qui venait de quitter sa maison appartenait une famille de Brux elles qui a contribué, en dons connus, pour plus de 0,000 fr. au soulagement de la mi sère des Flanch es. De telles actions méri tent d'être publiées. On mande de Louvain le 13 février: MM. les avocats de celle ville viennent de faire verser, dans la caisse de la com mission des subsistances, le montant de la liste de souscription destinée au banquet annuel des membres de l'ordre. Ces mes sieurs, en présence des souffrances qui ac cablent en ce moment la classe ouvrière, ont cru devoir abandonner aux pauvres la somme qu'ils consacraient ordinairement leurs plaisirs. M. Grant, jésuite, fds d'un ministre protestant qui l'avait déshérité, vient de recueillir la succession de ses trois frères. Cet ecclésiastique s'est aussitôt fait inscrire DISPOSITIONS POUR LE CARÊME. Espérant que l'esprit de Pénitence compensera les adoucissements que la charité nousjorce d'accorder, Nous dispensons comme suit I. Nous permettons l'usage de la viande les DimancheLundi, Mardi et Jeudi de chaque semaine, commencer du premier Dimanche du Carême jusqu'au Jeudi avant le Dimanche des Rameaux inclusivement. Nous ordonnons ceux qui profiteront de cette dispense de n'user de viande qu'une fois par jour, l'exception du Dimancheet de s'abstenir toujours au même repas, y compris le Dimanche, de toute espèce de poisson, coquille ou autre. III. Nous permettons l'usage du beurre, et de toute espèce de laitage, pendant tout le Ca rême, le Mercredi des Cendres et le Vendredi- Sainl exceptés. IP". Nous permettons de manger des œufs tous les jours, excepté le Mercredi des Cendres, les trois jours de Qualre-Temps, et les trois derniers jours de la Semaine-Sainte les Di manches plusieurs fois ce qui est aussi permis les autres joursceux qui sont exemptés du jeune, ou qui n'y sont pas obligés); mais les autres jours une seule fois, et cela au repas principal, et non la collation ce qu'on doit aussi observer les autres jours de jeune pen dant l'année. Pour les jours cependant ou le laitage est permis. Nous ne défendons pas qu'on se serve d'un peu d'œufs, pour préparer d'autres mets. VLes fidèles qui ne profiteront pas de la permission qu'il y a certains jours de manger de la viande, pourront aux dits jours user de bouillon, au diner seulement. Nous permettons aussi ces jours là, l'usage plus fréquent de graisse fondue au lieu de beurre, jusqu'au Mardi de la Semaine-Sainte inclusivement. VI. Nous croyons devoir rappeler a tous nos diocésains, quil leur est permis de faire usage de bouillon et de graisse fondue tous les Same dis de l'année, qui ne sont pas des jours de jeune; qu'il leur est aussi permis de manger de la viande le jour de la Nativité de Notre Seigneur, lorsqu'elle tombe un Vendredi ou un Samedi ainsi que tous les Samedis depuis la dite Nativité jusqu'à la Purification de la Ste- Vierge inclusivement; mais que tous les autres Samedis de l'année l'usage de la viande est rigoureusement défendu, aussi bien que les Vendredis, sous peine de péché mortel, et que la même défense existe pour la fêle de Saint- Marc et pour les trois jours des Rogations. Enfin que les jours de jeune sont, outre le carême, les MercredisVendredis et Samedis des Qualre-Temps, les Vigiles de la Pentecô te, de la solennité des Saints Pierre et Paul, de l'Assomption de la Sainte Vierge, de la Toussaint et de Noël. VII. Nous enjoignons nos diocésains, de réciter trois P;iter et trois Ave Maria, et une fois les actes cle Foi, d'Espérance, de Charité et Contrition, chaque jour qu'ils profileront de la permission de manger de la viande, accordée par le présent Mandement. Ils pourront cepen dant se libérer de celte obligation, en versant une aumône selon leur dévotion dans le tronc du Carême, qui cet effet sera placé dans chaque église. Le produit de ces aumônes est exclusivement employé de bonnes œuvres c'est pourquoi Nous exhortons tous les fidèles de notre diocèse, et surtout ceux qui sont favorisés des biens de la terre, proportionner généreusement leurs dons la condescendance de Notre Sainte Mere l'Eglise. Ils contribueront ainsi, selon leur con dition et fortune, soutenir les entreprises utiles, commencées dans notre diocèse pour le bien de la religion. Et pour ceux que la chose concerne, n'omet tent pas par oubli de verser ces aumônes dans le tronc placé cet effet dans toutes les églises, Nous prions MM. les curés de vouloir rappeler différentes reprises, vers la fêle de Pâques, celte disposition aux fidèles de leurs paroisses. VIII. Comme les militaires de tout grade, leurs femmes, enfants et domestiques, ainsi que les autres personnes attachées de fait au service militairesont soumis notre juridic tion, et que leur état exige des égards particu liers de notre ministère. Nous leur accordons, par extension de dispense, la permission de faire gras tous les jours de l'année, excepté le Vendredi-Saint; auquel jour ils devront se conformer aux autres fidèles. Puisque les gendarmes et les employés de la douane en service actif, exigent tes mêmes égards, cause des fatigues auxquelles ils sont astreints la nuit aussi bien que le jour, Nous les assimilons aux militaires. Et sera notre présent Mandement lu dans toutes les églises et oratoires plublics de notre Diocèse, le Dimanche qui en suivra la réception. Donné Bruges, dans notre Palais Episco- pal, le 28 janvier 1847. t FRANÇOIS, Évêque de Bruges. Par Monseigneur l'Évêque, P. J. Tanche, Chanoine-Secre'taire. LISTE DES JURÉS ■>•111 LK l'Ill.mi lt TniUF.MTItK 1*47. 1 Jean Ghyselensavonnier Dixmude. 2 Feidinaud Bac Ici encultivateur Houtlhem. 3 Charles Verschatve, conseiller communal Ardoye. 4 Verrue-Lafrancq t fabricant Ypres. 5 Charles Vandeuabeelecultivateur Alveringhem. 6 B. Tertzweilsecrétaire commuual Wytschaete. 7 Joseph Cleppropriétaire Alveringhem. 8 Albert Verstraetecirier Bruges. 9 Charles Vaureuterghemavoué Bruges. 10 Henri De Codt, propriétaire «t Ypres. 11 J. Dclafouteyuereceveur communal Thourout. n Pierre Lvnaireoflicier de Sauté Loo. 13 Louis Nevejan, chirurgien Eesseu. 14 Godefroid Dutreuié, courtier Ostende. 15 Félix Deconinck, distillateur Harelheke. 16 Jean-François Deleye, hui-llier Bavikhove. 17 Théodore Deconinck, propriétaire Merckein. 18 Charles Doudan, notaire Bruges. 19 Jean Delaetere, rentier Bruges. 20 Henri Boedt, docteur Warnêton. 21 Tack-Devos, brasseur Courtrai. 23 Auguste Vandenhroucke receveur des contributions Poperiughe. 23 Louis Yerleure, négociant Ypres. ^4 Charles Verhoye, secrétaire communal Rudderyoorde. 25 Pierre Roclandts, propriétaire Ostende. 26 Auguste Ollivier, propriétaire Furnes. 27 Léon Lesaige, maître de poste Vive-Sl-Eloi. 28 Pierre Schipmau cultivateur Adinkerke. 29 Désiré \audaele, propriétaire Ypres. 30 Antoine Poupaert, propriétaire Ypres. JURÉS SUPPLÉMENTAIRES. 1 Charles Steyaertmarchand de vins Bruges. 2 Ernest Isacker, chirurgien Bruges. 3 Jean Yanherswynghels, avoué Bruges. 4 Henri Jonuaert, marchand Bruges.

HISTORISCHE KRANTEN

Le Propagateur (1818-1871) | 1847 | | pagina 2