D1PRES ET DE L ARRONDISSEMENT. ]\o 3009. Samedi, 27 Février 1847. 30me année. Uti Vicairejo-oo Le clergé avait t^é accusé par M. Sigart de tenir le peuple dans l'ignorance; et le Vlaming nous apprend que, par les soins des prêtres, deux cent soixante-quatre écoles dominicales ont été érigées dans la seule Flandre orientale, qui compte 294 villes et communes. Dans ces écoles, que le clergé dirige, quatre-vingt-dix mille enfants reçoivent gratuitement l'instruction pri maire et chrétienne. Comme on le pense bien tous ces enfants appartiennent aux classes inférieures. La Flandre occidentale des écoles dominicales dans la même pro portion. En présence de ces chiffres, MM. Sigart et Verhaegen, s'ils voulaient être sincères une toute petite fois dans leurvie, convien draient qu'ilsont articulé une grosse bêtise. Un autre point de l'accusation du député montois concernant l'indifférence avec la quelle le clergé voyait la misère des Flan dres. Le Vlaming y répond encore par des chiffres Dans la Flandre orientale, dit-il> existent deux cent quarante-six écoles-ate liers, qui fournissent du travail quatorze mille deux cent soixante enfants pauvres. Toutes ces écoles ont été érigées par l'in tervention active du clergé et la coopéra- lion de personne charitables. Nous savons positivement que chacun de ces enfants, âgé l'un parmi l'autre de 10 ans, gagne en moyenne 16 centimes par jour, ce qui, raison de 300 jour par année, donne déjà un salaire annuel de six cent quatre-vingt mille quatre cent quatre-vingt francs. 11 est remarquer que tous ces enfants sont seu lement des apprentis, et que pour l'hiver prochain, leur travail produira la somme annuelle d'un million trois cent soixante-huit mille neuf cent soixante francs. Ce que nous disons ici de la Flandre orientale peut s'ap pliquer eu proportion la Flandre occi dentale. Le Vlaming ajoute qu'il néglise tous les détails sur l'instruction, les vêtements, les livres, etc., qu'on donne dans ces écoles- ateliers aux jeunes enfants. La démonstration du journal flamand est aussi complète que péremptoire: il de mande en terminant MM. Sigart et Ver haegen qu'ils veuillent bien lui dire le nom bre d'écoles dominicales etd ecoles-ateliers que les libéràtres ont érigées. Plusieurs habitants notables de Roulers sont attendus Bruxelles. Ils viennent se concerter avec M. Ch. de Brourkere pour la constitution d'une société qui se char gerait de créer une filature de lin la mé canique Roulers. Le plan est de ne pas On s'abonne Ypre», rue de Lille, n» 10, prés la Grand'place, et chez les Percepteurs des Postes du Royaume. I»R|\ DE L'IBOWXKHEIT, par trimestre, Pour Y prèsfr. 4O# Pour les autres localités 4 Prix d'un numéro. Tout ce qui concerne la rédac tion doit être adressé l'Éditeur Ypres. Le Propagateur paraît le SAMEDI et 4e MERCREDI de chaque semaine, t— l*KIDEH l**ERTIO** 1 1 centimes par ligue- Les ré clames, t£ centimes la ligne. VÉRITÉ ET JUSTICE. 7PP.2S, 27 Février. Souscription au Bureau du Puopacàteur. Pour les pauvres de THIELT (voir noire n" du i3 Février 1847) Un membre du barreaufr. 10-00 Pour les pauvres de HULSTE lez Courtrai (voir noire n" du 24 Février dernier) Un Curé fr. 10-00 Un Prêtre5-oo Un Vicaire5-oo Un Prêtre5-oo Une Dame5o-oo Un Monsieur5-oo Une Demoisellei5-oo Deux Demoiselles10-00 Un Enfant1-00 Une Servanteo-5o Nous continuerons a recevoir les dons. Pour Hulste, on peut aussi les déposer chez M. l'abbé Maerten Cloître S1 Martin. On lit dans le Feuilleton Belge l'article suivant, qui met a nu l'insigne mauvaise foi du libéralisme exclusif, et les petits moyens qu'il employé pour pervertir la moralité publique, et pour soulever les passions contre l'opinion conservatrice. Lus moyens les plus infâmes sont les meilleurs. 1» (Le libéralisme.) Nous l'avons prédit depuis longtemps, le libéra lisme commettra tant d'excès, s'avilira par tant de bassesses, se ridiculisera par tant de contradictions, se discréditera par tant de friponneries politiques, que l'épilhète de libéral deviendra une sanglan te injure pour un honnête homme, l'un de ces mots que les gens du peuple se jettent la face comme la plus énergique expression du mépris. En effet, quelle est la conduite ordinaire du libéralisme façon-Verhaegen et même hélas! façou- Rogier 11 ne respecte rien, ni les institutions qu'il dis crédite et calomnie, ni le gouvernement qu'il dé considère et ruine, ni la vérité qu'il contredit et outrage, ni l'intérêt du pays qu'il subordonne et sacrifie son ambition, ni l'honneur de la nation qu'il compromet par ses excès et décrie a l'étranger par ses meusonges, ni la chambre qu'il déshonore et avilit par ses inconvenances et par ses fureurs, ni la religion qu'il ne cesse de rendre odieuse dans ses ministres et dans ses sectateurs. A mesure qu'il s'affaiblit et se perd dans l'opi nion des gens honuètes, le libéralisme multiplie ses excès et redouble d'audace; il prend un air plus orgeuilleux et plus vertueux, en proportion qu'il se couvre de plus de honte. Lorsque le libéralisme vivait séparé des doctri naires, on pouvait mépriser ses outrages, et faire semblant de n'apercevoir pas ses excès et ses extra vagances il n'en est plus de même aujourd'hui qu'une coalition immorale et déshonorante a jeté la Doctrine dans les bras du libéralisme. Il est né cessaire de dévoiler chaque jour ses manœuvres, d'exposer "a tous les yeux les moyens infâmes qu'il emploie pour pervertir la moralité publique, pour soulever les mauvaises passions. Longtemps il s'est borné a calomnier le gouver nement et l'opinion conservatrice par deux mots vides de sens, l'influence occulte et la théo cratie. En 1841ce furent la dîme et la main-morte qui servirent de texte ses mensonges. En i84s, les institutions, les franchises com munales lui fournirent une abondante matière a déclamation et a calomnie. En i843, il exerça ses friponneries politiques sur la fraude électorale, sur les projets financiers de M. Siuits. En i844, ce fut au moyen des reproches d'im moralité, d'improbité politique qu'il chercha perdre le gouvernement et ses adversaires. En i845, il couronne le Juif-Errant, et imite ses infamies dans la polémique quotidienne de ses journaux. En 1846 et aujourd'hui, ses nouveaux excès, par leur gravité, font oublier les excès des années précédentes. Aujourd'hui, ce ne sont plus des manœuvres frauduleuses mais habiles, c'est de la fureur, ce sont des moyens infâmes. Ecoutez cet énergumèue qui représente a la chambre le district de Mons c'est le clergé qui est la cause des misères des Flandres, c'est le clergé qui appauvrit et avilit les peuples. Ecoutez M. Rogier c'est M. de Mérode qui veut remédier l'encombrement des prisons, au moyen de la guillotine. Ecoutez le Précurseur c'est le gouvernement qui a juré la ruine du commerce. Ecoutez VIndépendance le gouvernement et la propriété agricole ont fait tout ce qui dépendait d'eux pour affamer le pays. Ecoutez cet extravagant Van de Casteele non- seulement le clergé et les catholiques sont la cause des maux que souffrent les Flandres, de la ruine de leur industrie; mais M. de Theux et ses collègues ont conspiré de faire périr par la faim la moitié de la population de ces deux provinces. Ecoutez VObservateur et ses satellites le gou vernement spécule sur les têtes qui tombent sur l'échafaud et sur celles que la clémence royale dérobe au glaive de la justice. Entendez-les parler tous est-il une infamie qu'ils ne prêtent au gouvernement; est-il une mauvaise passion qu'ils n'excitent, un malheur public qu'ils n'exploitent? Quelle mesure utile n'ont-ils pas entravée? Que ne font-ils pas la chambre pour retarder l'adoption des lois les plus urgentes et les plus avantageuses? Or, un parti qui se conduit de la sorte n'est-il pas jugé et condamné?

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Le Propagateur (1818-1871) | 1847 | | pagina 1