Le 15 mars dernier, un employé du ministère des finances, âgé de 68 ans, et connu sous le nom de Th. de Croisinare, est mort Saint Josse-ten-Noode, après une longue maladie. On allait procéder son ensevelissement lorsqu'on reconnut avec une profonde surprise que le défunt était une femme. On ne lui connaît aucun parent. Mais il paraît qu'elle assista en qualité de lieute nant la bataille de la Moskowa et celle de Waterloo. A celte dernière, elle fut bles sée l'épaule et la bouche. Après avoir abandonné la carrière des armes, notre héroïne rentra dans la vie civile. Klleoccupa successivement les fonc tions de vérificateur des douanes sous le gouvernement hollandais, de teneur de li vres chez M. Meeus-Waulers et chez M. Dujardin-Sailly. En 1854 elle fut admise comme expéditionnaire dans les bureaux du secrétariat général au déparlement des finances, où elleparvinlbientôiàélre nom mée second commis. C'est la position qu'elle occupait encore au moment de sa mort. Vendredi dernier le sieur Mees voya geant pour une maison de Bruxelles, était descendu au Lion d'Or Pervyse pour y souper. Pendant le repas deux voleurs ont enlevé de son cabriolet un sac fermé d'un cadenas et contenant 1,180 francs; sur ces entrefails le sieur Mees sortit pour faire atteler son cheval, sa vue les voleurs s'en fuirent empertant le sac. On se mit leur poursuite, mais ils ont pu échapper on abandonnant le sac, après en avoir enlevé l'argent excepté 80 francs. Voici lerelevédesapprovisionnements en blés et farines attendus ces jours-ci au Havre par des navires que les vents con traires empêchent seuls d'entrer dans le port. Des États-Unis 45,000 barils de farine et 20,000 hectolitres de blé; Du Danemark et Hambourg 20 navires chargés de blé-et 50 pour Rouen; De S'-Pétersbourg et la Balliqu 180,000 tonneaux de blé; De Marseille 50 navires avec des fro ments. Une découverte que nous empressons de porter la connaissance de la Société archéologique de l'arrondissement d'Aves- nes, vient d'être faite dans la commune de Trélon. Mr Dorchies, maître-tanneur, ayant fait abattre dans le courant de fé vrier dernier, un vieux pommier, on vit, non sans surprise, quelques jours après, qu'à la place de cet arbre, le terrain s'était affaissée, et que l'excavation s'étendait une grande profondeur. La curiosité étant excitée par ce phénomène, on voulut en connaître toute l'étendue; le plus hardi étant descendu dans ce gouffre béant, se trouva dansunevasteenceintede murailles parsemées de crénaux bouchés par les ter res extérieures. D'autres personnes l'ayant bientôt rejoint, remarquèrent qu'aux pa rois de cette pièce, étaient scellés un grand nombre d'anneaux de fer, et que le sol était jonché de débris d'armures et d'au tres objets, qui semblait annoncer que ce lieu avait pu servir quelque supplice, une époque très-reculée; mais l'absence de toute espèce d'ossements suffirait pour détruire cette opinion. Une autre particu larité ferait plutôt croire un usage plus en rapport avec les besoins des habitants du château-fort dont dépendait ce souter rain, c'est que tout côté, on a découvert une cavedans laquelle on a trouvé un grand nombre de bouteilles remplies de vin, que M. Dorch ies a fait déguster ses amis, qui, nous assure-l-on, lui ont trouvé une qua lité que n'offrent pas les produits de nos meilleurs crus. (Observateur d'Avesnes.) On écritdeDublin.ll mars: Leclergé catholique a tenu lundi dernier un meeting Casllebar. L'assemblée a adopté l'u nanimité une protestation, dans laquelle elle déclara avec indignation, que M. La- bouchère s'est rendu coupable d'une sotte calomnie, en annonçant la chambre des communes, que le peuple de Mayo est dé terminé ne pas ensemencer ses terres. Des lettres de Rome annoncent que trois ministres anglicans viennent encore d'embrasser la religion catholique le 15 mars. Au nombre de ces nouveaux con vertis, se trouve M. Horue de l'église de Soulhamplon. On écrit de Darmstadt, le 8 mars Dans la nuit d'avant hier hier, un vol hardi et d'une valeur considérable a été commis dans le palais du prince Charles, en notre capitale. Les objets volés sont six flambeaux en or, un grand gobelet en or, un service café en argent, et une corbeille en or ornée de pierreries. On estime la valeur de ces objets la somme de 500,000 florins, (750,000 fr.) La police a sur le champ mis ses agents en campagne, et l'on a déjà découvert chez un colporteur juif, deux des flambeaux en or dans une malle, et le gobelet d'or enve loppé d'une ficelle d'une manière former une espèce de pelote. ANGLETERRE. Londres, 15 Mars. Voici le texte de la proclamation adres sée par la Reine ses sujets d'Angleterre et d'Irlande, pour ordonner un jeûne gé néral Proclamation pour un jeûne général. Victoria Régina, Nous, prenant en très sérieuse considé ration les lourds jugements par lesquels il a plù au Tout Puissant de visiter les ini quités de ce pays au moyen d'une grave disette et du manque de divers articles de subsistances et espérant de la miséricorde du Dieu tout puissant que, nonobstant le terrible châtiment qu'il nous a infligé nous et notre peuple, il retirera la main qui nous châtie, si nous nous adressons lui avec contrition et repentir de cœur; avons en conséquence résolu et de l'avis de notre conseil privé, ordonnons par la présente qu'un jeûne et une humiliation publique soient observés dans les parties de notre royaume-uni appelés Angleterre et Irlande, le 24e jour de mars courant, afin que nous et notre peuple nous humilions devant le Tout-Puissant pour obtenir le pardon de nos fautes et que nous adres sions de la manière la plus dévote et la plus solennelle nos prières et nos supplications la majesté divine, pour obtenir qu'elle éloigne les redoutables jugements que nos crimes nombreux et nos provocations ont très-justement méri tés et sous lesquels nous souffrons en ce moment; et nous enjoignons et ordonnons strictement que ledit jeûne public soit respectueusement et dévotement observé par tous nos sujets bien-aimés en Angleterre et en Irlande, qui ambitionnent la faveur du Tout-Puissant et veulent éviter sa colère et son indignation, et sous peine de tel châtiment qui sera justement infligé tous ceux qui mépriseront et négligeront l'accomplissement d'un devoir aussi reli gieux et aussi nécessaire. Et pour l'obser vance plus efficace et plus régulière dudit jeûne, nous avons donné l'ordre aux très révérends archevêques et aux très révé rends évêques d'Angleterre et d'Irlande de rédiger une formule de prière appropriée la circonstance, qui sera récitée dans toutes les églises, chapelles et lieux consa- le voudrez, et quand il sera plus grand, vous en ferez ce que vousjugerez propos. Ce u'est pas là la seule marque d'affection que j'aie reçue de ces bous Noirs, je ne puis sortir sans que tout le moude ne m'appelle et que les femmes ne viennent ma rencontre pour me présenter leuis enfants. Je suis déjà tombé deux fois dans la mer: la ire fois 6 noirs se sout jelés l'eau pour me secourir la fois il yen avait bieu lo et parmi eux un qui ne savait pas uager. Comme je lui demandais comment il aurait pu me sauver, il me répoudit vous mort c'est moi mort. Un jour j'avais fait un radeau de bois de coustructioQ pour le conduire de Dakar Gorée. La mer était belle et calme et l'aide de notre canot, je croyais pouvoir le remorquer j mais arriyé moitié chemiu la mer devint furieuse. Les Noirs de Dakar me Voyant en danger, vinrent de suite mou secours avec deux pirogues (tioucs d'aibres creusés qui se renversent chaque iustaut, mais que les Noirs savent aussitôt remettre flot; maintenant je n'ai plus d'autre embarcation pour faire mes voyages; maisj'ai soin de prendre des vessies pour ne pas aller au fond.) ils chargèrent tout le bois, et me renvoyèrent de suite parceqtie le temps allait devenir mauvais. Peu de temps après je revenais de Gorée Dakar avec notre canot chargé d'une cloche pour notre égli*e (celledont M.Sch wiu- denhauuder est !e parrain un vent contraire nous jeta sur un rocher près du cap Bernard. La providence m'inspira la peusée de me jeter la mer; nue grande lame d'eau survint qui me jeta sur le rivage où elle me laissa sec. Si j'avais consulté ma raison, jamais je n'aurais agi aiusi; car d'apres les deux ma telots que j'avais avec moi, c'était l'action d'un inseusé d'autant plus que le Canot ne faisait point eau et n'était nullement eu- dommage. Pour moi, j'étais sauréj mais les deux matelots, aprèss'être tirés de ce mauvais pas, étant remoulés pour prendre le bon veut, hissèrent ta voilej le vent y prit trop fortement; la cloolie roula du côté ou penchait le canot, et dans un clin d'ueil cloche et canot furent engloutis une demi-lieue de la terre, les deux matelots quoique sachant parfaitement nager, étaient sur le point de périr quand deux pirogues les atteigni rent et les sauvèrent- A la nouvelle de l'accident, les femmes de Dakar firent paitir deux pirogues pour pécher la cloches mais inutilement, Elles ne parlaieut point du canot, la cloche seule les intéressait car, disaient-elles, c'élait la cloche qui devait leur faire observer l'ordre; c'était la cloche qui devait donner le signal du coucher, du reveil, des repas, du travail, etc. Le lendemain je reçus des lettres de quelques négociauts de Gorée qui furent au moius aussi afiligés de la perte du canot que les femmes de Dakar de la perte de la cloche car ce canot avait servi peu auparavant sauver deux goélettes qui avaient ete jetes la cote par un coup de veut. Les tempêtes sont fréquentes sur ces côtes; j'ai vu dans l'es pace d'une lune huit navires écrasés et brisés contre les côtes ainsi qu'uu grand nombre de canots et de pirogues. IJtuit'use ra en t il u y a eu que deux hommes de noyés. J ai pu en sauver deux autres sur le poiut de périr, en leur faisant prendre par force un peu d'éther sulfurique mêlé d'eau avec de la fleur d orange. Je prolitai de cette circonstance pour les engager ainsi que la foule qui les envirounail recevoir le baptême car c'est daus ces moments que le hou Dieu leur parle plus spécialement au cœur. Encore un mot sur ce pauvre peuple. Voyei mon bon père, combien ils aiment la prière. Quand je vais d'un village un PAR LA REIPiE. autre, presque tous ceux que je rencontre, hommes, femmes, enfants, habitants de l'intérieur et du pays, me demaudent à- faire la prière. Je me mets alors genoux, ils font de même, déposent ce qu'ils portent et descendent de cheval quand ils y sont. Je commence alors la prière qu'ils répètent avec une dé votion et une attention exlraordiuaiie. La prière finie, ils me demandent embrasser ma croix et continuent leur voyage dans une joie et un contentement que l'on ne saurait exprimer. Souvent i s me promettent de tuer un bœuf si je veux aller chez eux pour les instruire de la religiou et quand ils me quittent, aussi loin qu'ils peuvent me voir, ils se retournent pour me regarder et me faire quelque signe de remerciaient. Uu jour 7 hommes de ayor vinrent me trouver pour faire la prière uu maiabout endurci était présent, et ces mots Mère de Dieu il se mit rire et dire que le bon Dieu n'avait pas de mère et que puisque nous disions que le bon Dieu avait une mère, c'est que le Dieu des Blancs n'est pas le même que celui des Noirs. Mes 7 amis se mirent en colere contre lui en disant qu'il ne devait pas venir les interrompre quand ils fai saient leur prière. Le bon Dieu a une mère disaient-ils et pour preuve la voila ajoutèrent-ils, en moutrant une image de la Sic Vierge. Pour le bou Dieu des Noirs et celui des Blancs c'est le même. Seriu Toubabe vient de nous dire qu'il n'y a qu'un Dieu, il ne peut donc pas y eu avoir un pour les Blancs et un autre pour les Noirs Ce rai ounement coufoudit entièrement le marabout qui fit la priere avec eux. Au commencement nous avous eu la plus graude difficulté pour faire dire eu parole A*. Dci qualla (Mère de Dieu) même par lesenfauts; ou aurait dit que le démon arrêtait leur langue* Pour être continué.)

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Le Propagateur (1818-1871) | 1847 | | pagina 2