Ko 3079. 30me annce 7??.SS, 3 Avril. Le docteur Meirland de Dickebuscb a été condamné par le tribunal correctionnel d'Ypresà fr. 50 d'amende pour diffamation par paroles au préjudice d'un nommé Van der Beken.écangueur. Les magistrats l'ont averti même qu'au cas de récidive ils se raient forcés d'appliquer la peine d'empri sonnement. Le docteur a du s'étonner de celte sévérité, alors que le public venait d'apprendre que des particuliers de Brux elles s'étaient avisés sans gène d'outrager le Roi. non pas un prince étranger, mais le Boi légitime du pays; que poursuivis en justice ils avaient été acquittés, et que des journaux de l'opinion qui se dit plus éclai rée et plus avancée que tout autre, n'a vaient rien trouvé redire celte impu nité. Telle est du moins la manière de voir du Progrèsqui l'emprunte l'esprit do minant de son parti, et aux gazettes plus importantes de son bord. Si M. Meirland, au lieu de s'en prendre un écangueur, avait attaqué la famille royale, Si au lieu de laisser échapper quelques paroles imprudentes, qui le jour d'après sont oubliées, il avait étudié et mis par écrit ce que la médisance lui suggérait, Ou mieux, s'il avait fait imprimer ses ca lomnies,afin quela trace en restàtà jamais, et s'il avait eu soin de les répandre par toute la Belgique avec un assaisonnement de caricatures obscènes, Sa condamnation eut été plus probléma tique, et en cas de verdict de non culpa bilité, le libéralisme entier y eut souscrit avec empressement, comme il vient de le faire l'égard des folliculaires bruxellois. Une législation qui autorise ces anoma lies est vicieuse, dirait-on, il faut l'amen der; les Chambres seraient taxées de som nolente inertie, si elles restaient spectatri ces paresseuses de cette lacune sans la combler. Au nom de ses principes fonda mentaux de civilisation et de progrès, le libéralisme répond que non, qu'il faut lais ser les choses comme elles sont, si sottes et si imparfaites qu'elles soient. Ceux qui veulent avancer et améliorer, sont d'après lui les rétrogrades. C'est ainsi qu'il témoigne 1 estime qu'il porte nos libertés au lieu d en seconder le développement par la ré pression des abus, il les rend méprisables par la licence. D où provient ce désordre? il provient de ce que s'aiïranchissant des principes de religion et de vertu, il n'a rien de fixe dans ga volonté, excepté l'intérêt personnel; et devient indifférent tout, du moment que le moi égoïste sigarien semble n'avoir rien y démêler. Comme un libéral, malgré son ambition, ne porte pas ses vues jus qu'au trône, que lui fait qu'on insulte la royauté? M. L. Ganser, procureur-général près de la cour d'appel de Gand, vient de répon dre par la lettre suivante un article injurieux la façon des élucubrations ha bituelles de la libéralerie dirigé contre lui par le Journal de Bruges, et reproduit par plusieurs autres journaux Un arrêté royal du 27 mars approuve l'acquisition faite, en vente publique, par la commission administrative des hospices civils de Bruges, moyennant la somme de 4,000 fr. d'une maison, avec cour, et d'un jardin, situés en ladite ville, section C, n" 379 et 580 du plan cadastral, d'un revenu imposable de fr. 92-82 cent. Un arrêté royal de la même date ac corde un subside de 7,000 fr., imputable sur les fonds alloués au budget du dépar tement de la justice, exercice! 840, chapitre IX, article 2, et mis par décision de S. M., en date du 31 décembre dernier (Moniteur, n° 5), la disposition du ministre de la justice, la commission administrative des hospices civils d'Ypres, pour l'aider couvrir les frais d'achèvement de l'hospice des aliénés de celte ville. Un arrêté royal du 22 mars autorise la commune d'Iseghem, établir pour 1847, une réparlion personnelle extraordinaire de fr. 9,222-20 cent., afin de venir en aide aux indigents. Avant-hier a eu lieu l'ouverture de la section de Lichtervelde Iloulers du rail- way central de la Flandre. Le service a été fait aussi régulièrement que sur une voie depuis longtemps en exploitation. Quelques jeunes gens courageux de la Flandre, qui ont terminé leurs cours d'humanités, se disposent partir pour les missions d'Amérique. Ils s'embarqueront Anvers bord d'un navire dont le départ est fixé au 12 du mois courant. La desti nation de ces courageux missionnaires est le vaste diocèse du Détroit, qui a pour évo que Mgr. Lefevere, de Iloulers. Les dons qu'on désirerait d'envoyer avec ou sans lettres Mgr. Lefevere seront reçus au Bureau du Propagateur jusqu'au 8 Avril. On lit dans l'Éclio de Courlrai O11 nous signale un trait d'humanité qui ne peut recevoir trop d'éloges. Emus de com passion la nouvelle de la maladie qui ravage la commune de Gulleghem, M. Dupierre, médecin de la garnison de cette ville, et M. le docteur Vanliere notre con citoyen, sont allés offrir leurs services gra- tuilsàradminislrationdecettecommune. Réorganisé depuis six mois peine, le collège de Liessies sous Ath a déjà pris une extensité vraiment remarquable. La rapide augmentation du nombre des élè ves tant internes qu'externes et le chiffre élevé des inscriptions nouvelles y ont rendu indispensable la construction d'une autre salle d'études et de dortoirs plus vastes. te On s'abonue a Ypre», me de Lille, u® iot près la Grand place, et chex les Percepteurs des Postes du Royaume PRIX DE I/ARDXXEMEXT, par trimestre Pour Ypresfr. Pour les autres localités 44# Prix d'uu uumero. S© Tout ce qui concerne la rédac tion doit être adressé l'Éditeur Ypres. Le Propagateur paraît le SAMEDI et le MERCREDI de chaque semaine. PRIX DES IXSERTIOXS. f 7 centimes par ligue. Les ré clames, centimes la ligne. «Monsieur le Re'dacteur, L'article relatif l'affaire du sieur Van De Casteele, que vous avez publié dans votre feuille du 37 de ce mois, contient des assertions que je ne puis laisser sans réponse. Dans cette affaire il ne s'agit pas d'iiu délit politique ou d'un délit de la presse, mais de com plicité de pillage; l'arrestation préventive qui fait l'objet de votre critique, n'était donc pas défendue par la loi. El comme cette arrestation a été requise et ordonnée sous la forme légale par les magistrats compétents, vous auriez dû, comme le fait le sieur Van De Casteele lui-même, respecter l'action ré gulière, légale et spontanée de la justice, et vous en rapporter a la conscience des magistrats quant an point de savoir si les faits justifiaient la mesure de rigueur dont il s'agit. Mais vous avez envisagez cette affaire dans un autre point de vue vous avez cru y voir un atten tat odieuxune équipée ministérielleune ma chination dont j'aurais complaisainment assumée la responsabilité. 11 faut donc que vous sachiez que dans cette affaire, comme dans toutes les pro cédures criminelles, les magistrats de Bruges qui ont jugé nécessaire dtf mettre le sieur Van De Casteele en état d'arrestationont agi avec une entière liberté et qu'ils n'ont subi aucune influence autre que celle de leur conscience et de leur devoir. Je vous renvoyé a cet égard la lettre du sieur Van De Casteele que vous avez publié vous même. Et pour dissiper complètement vos alarmes, quant l'existence d'une machination quelconque, je vous dirai que la magistrature belge, eunemie naturelle de l'arbitraire, est l'organe de la loi et de la justice et non l'instrument passif et servile des haines et des vengeances politiques, que ce caractère de la magistrature a été constamment reconnu et respecté en Belgique, non-seulement par le pouvoir, mais aussi par tous les partis poli tiques, et que vous êtes peut-être le premier qui ait osé imputer des magistrats d'avoir par com plaisance, n'importe pour qui, privé un citoyen de la liberté. L. Ganser, Procurenr-général près la cour d'appel de Gaud. Gand, 29 mars 1847. ACTES DU GOUVERNEMENT.

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Le Propagateur (1818-1871) | 1847 | | pagina 1