sition des produits de l'industrie nationale.
Voulant donner la plus grande publicité
aux mesures concernant l'ouverture de
cette exposition, M. le ministre de l'inté
rieur a fait tirera plus de 10,000exemplaires
les arrêtés qui déterminent les conditions
d'admission des produits industriels, et qui
fixent l'époque de leur envoi Bruxelles.
Ces arrêtés seront affichés dans toutes les
villes et communes où il existe des centres
d'industrie.
M. le ministre de l'intérieur a fait de
mander la régence de Gand de retarder
de quelques semaines l'exposition de ta
bleaux qui est annoncée dans celle ville
pour l'été prochain, et d'en faire coïncider
l'ouverture avec celle de 1 exposition des
produits de l'industrie qui aura lieu
Bruxelles.
Des savants de tous les pays, des
Etats-Unis, de l'Angleterre, de l'Allema
gne, de la France et de la Hollande, seront
invités prendre part aux travaux du Con
grès pénitentiaire qui doit se réunir, le 20
septembre, Bruxelles, dans la salle Go
thique de l'Hôtel-de-Vil le.
Un vieillard septuagénaire, le nommé
Peeters, se trouvait, mardi dernier, l'hô
pital de Louvain. La faculté le déclara mo
ribond; il se conforma l'opinion des doctes
se rendit un dernier soupir. C'était chose
fajle._On n'attendait plusquel'expiration
du temps légal pour le livrer au scalpel ou
la bière, quand le lendemain malin, en
ouvrant la salle des cadavres, on le trouva
debout,alègre,dispos.considérant philoso
phiquement ses compagnons de chambrée.
Pour mieux faire apprécier sa résurrec
tion, il prit aussitôt un potage, et retourna,
vingt-quatre heures a près, dans la demeure
conjugale au moment où son inconsalable
épouse allait procéder a la vente mortuaire
de ses souliers. Comme chef de la commu
nauté, le revenant a mis fin cette opé
ration commerciale et est immédiatement
rentré dans la possession de ses chaussures
et de ses biens. La paix du ménage n a point
été troublée par ce retour imprévu.
L'impulsion bienfaisante que la légis
lature belge vient de donner au défriche
ment des terres incultes, se fait sentir
jusque chez nos voisins. Nous apprenons
qu'en Hollande, notamment dans les pro
vinces de Drenlhe et d'Overyssel, on songe
sérieusement consacrer la culture de
vastes terrains qui en paraissent suscepti
bles. Descapitalistes viennent de s'adresser
au gouvernement pour en obtenir l'appui
nécessaire leur entreprise. Ils se basent
sur l'utile exemple donné par la Belgique,
sur les garanties de succès que celte œuvre
présentent principalement sur la nécessité
de jour en jour plus urgente de créer au
pays des ressources agricoles qui lui sont
propres. Les capitalistes auxquels nous fai
sons allusion demandent l'expropriation
des terres qui leur conviennent et pendant
5 10 années une garantie d'intérêt des
capitaux engagés. Ces réclamations parais-
sent assez modérées. On sait que la Hol
lande possède encore plus de terres incultes
que la Belgique, bien que le gouvernement
y ail toujours fait de louables efforts pour
effacer les taches que les bruyères laissent
sur le sol national.
Le vent qui a soufflé jusqu'à hier soir,
avec une extrême violence, s'est calmé.
Vendredi, le tribunal de première
instance d'Anvers a prononcé son jugement
dans une affaire très-compliquée, relative
la succession de M. A. Van den Wyngaert,
décédé Anvers eu 1855. L'héritage en
tier était d'une valeur approximative de
500,000 fr. Les frais judiciaires ont dépassé
cette somme. La lecture du jugementa duré
une heure et demie, ce qui n'étonnera pas
ceux qui savent qu'il y avait régler les
prétentionsdeplusde deux cents personnes.
Ce procès avait été entamé en 1855. Tou
tes les difficultés sont aujourd'hui levées,
et l'on pense que la succession pourra être
liquidée dans le cours de 1847.
On mande d'Anvers, le 10 avril 11
y a en ce moment environ 2.000 émigrants
en notre ville, parmi lesquels se trouvent
400 Zélandais. Ces derniers ont apporté
les vivres nécessaires pour faire la traver
sée de New-York.
LÉOPOL1), Hoi des Belges,
A tous présents et venir, salut.
Vu l'art. 7 de la loi du 51 mars 1847
Moniteurn° 95), relative aux monnaies;
Voulant régler le type des pièces d'or et
d'argent;
Sur le rapport de notre Ministre des fi
nances,
Nous avons arrêté et arrêtons
Art. 1er. Les monnaies d'or et d'argent
seront frappés notre effigie et porteront
pour légende ces mots Léopold 1", Uoi
des Belges.
Le revers portera les armes du royaume,
la devise nationale: L'union fait la force,
la valeur de la pièce et l'année de la fa
brication.
Le titre et le poids seront indiqués sur
les pièces d'or.
Les pièces de 2 fr., de 2 1/2 fr. et de 25
fr., porteront sur la tranche et en creux la
légende Dieu protège la Belgique. La même
légende sera en relief sur la tranche des
pièces de 5 fr.
Les pièces de 10 fr., 1 fr., demi-franc et
quart de franc, serout frappées en virole
cannelée.
Art. 2. Sur les pièces d'or, la tête regar
dera la droite; sur les pièces d'argent, elle
regardera la gauche.
Donné Bruxelles, le 9 avril 1847.
LEOPOLD.
Par le Roi le Ministre des finances,
A partir du 1er mai prochain, le che
min de fer du nord délivrera la gare de
Paris, des billets l'aide desquels les voya
geurs pourront se rendre directement
Aix-la-Chapelle ou Cologne, sans qu'il y
ait transbordement ni visite aux frontières
de Belgique. Les colis de marchandises
pourront également être expédiés en droi
ture sans transbordement.
La Gazelle pour la Prusse de Ivoenigs-
berg) dit que pendant la durée de la session
des diètes réunies, on dira des prières pu
bliques dans toutes les églises de la Prusse
pour que Dieu répande ses lumières sur le
Roi et sur les députés.
Le Journal du soir de Mannheim, dans
un article sur l'émigration, établit par des
calculs qui paraissent assez justes, que
l'émigrafion enlève toutes les années du
grand-duché de Bade pour 20 millions de
florins de capitaux. Perte énorme, s'écrie
l'auteur de l'article, mais qui n'est encore
rien en comparaison de celle d'une popu
lation forte et laborieuse qui ya porter
ailleurs son énergie et son activité.
Un incendie, allumé par un enfant
qui jouait avec des allumettes phosphori-
ques, a détruit, ces jours derniers, une
partie de la petite ville de Melk, près de
Vienne. Soixante maisons, l'église, l'école
communale, ont été réduites en cendres.
Plusieurs personnes ont perdu la vie dans
ce grand sinistre.
Un des merveilleux de Vienne, le
comte S., avait parié avec quelques-uns de
ses amis qu'il se ferait arrêter par la police
sans commettre ni crime, ni délit, ni même
aucune contravention punissable. Pour ga
gner sa gageure, le comte se rend, vêtu
d'une façon très-peu digne d'un gentil
homme, dans un café et se fait servir du
punch. Quand il s'agit de payer, le faux
gueux réunit tout ce qu'il a de monnaie de
cuivre dans ses poches pour payer le prix
de sa consommation, et comme la somme
n'est pas suffisante, il tire du fond'de sa
botte un billet de 1,000 florins qu'il donne
au garçon pour payer. Le maître du café,
montrant quelque élonnement de voir une
si forle sommeentre les mains d'un homme
d'aussi pauvre apparence, le comte feint
de s'effrayer et dit qu'il viendra payer de
main. Là-dessus, les soupçons du maître
du café redoublent; il envoie chercher la
police, qui s'empare du comte et le con
duit au corps de garde, où l'attendaient ses
amis et où on ne tarda pas le relâcher
lorsqu'il eut décliné ses noms et ses qua
lités. (Grenzboten.)
Le Souverain Pontife vient d'élever la
dignité de prélat domestique un décoré de
l'Ordre Léopold, qui a géré pendant quel
ques années le consulat de Belgique auprès
du Saint-Siège. Voici en quels termes l'Ami
de la Religion rend compte de celte pro
motion.
On mande d'Anvers, le 11 avril Comme
le nombre des émigrants arrivant Anvers s'ac
croît de plus en plus, il leur est souvent assez diffi
cile de trouver un logement en attendant qu'ils
puissent s'embarquer. Un propriétaire d'une mai
son au Canal des Brasseurs, dont une partie servait
d'ordinaire de magasin pour céréales, a eu l'idée
de l'utiliser d'une manière plus fractueuse. Il y
loge 86 émigrants raison de 20 centimes par
jour, ce qui donne un produit de fr. î20-4o par
semaine.
actes du gouvernement.
Système monétaire.
J. Malou.
La Gazette d'Augsbourg dit une corres
pondance particulière deNaples, du 27 mars, que
l'affaire de la réconciliation du prince de Capoue
avec le Roi son frère a encore échoué par suite
d'une difficulté d'étiquette. Le capitaine Agresti
qui s'était rendu Maite pour faire signer au
prince l'acte de réconciliation, est revenu Naples
sans cet acte.
Des lettres de la Chine nous apprennent
que les Pères de la foi avaient fait le récensement
des églises qui, aux termes du dernier édit de
l'Empereur, devaient être restituées aux chrétiens.
Ces églises sont au nombre de 117. Une demande
a fin de restitution de ces édifices a été adressée
au gouvernement du Céleste-Empire. Cette de
mande a été envoyée a Peking par l'intermédiaire
de Ki-Yng, vice-Roi de Canton.
Sa Sainteté vient de conférer le titre de prélat
domestique a M. l'abbé D. Giandomenico Valen-
tiui. Cette promotion a été accueili avec une satis
faction unanime. M. Valentini a commencé sa car
rière près de son oucle M. le chevalier Vincent
Valentini, consul-général de Prusse, près duquel
il resta plus de seize ans mais voulant quitter le
monde il fit ensuite ses études, avec le plus grand
succès, au collège romain. Sa vocation devait être
toutefois fortement éprouvée car il n'eut pas plus
tôt termine sa pihilosophie que son oncle, riche
banquier de Rome, voulut l'avoir auprès de lui,
et lui confia bientôt les affaires les plus délicates et
les plus importantes. En j83j il fut nommé
lieutenant-colonel des troupes pontificales, et ce
nouveau grade lui ayant donné occasion de mani
fester sou attachement pour le gouvernement, le
saint pontife Grégoire XVI le fit chevalier de l'or-