JOURNAL D APRES ET DE L'ARRONDISSEMENT. Ko 3083. 30me année. 7??.3S, 1" Avril. Peste, ami Progrès! vous avez cru nous intimider, peut-être même nous assommer, en consacrant trois colonnes de votre laçon en réponse notre article de samedi der nier sur la candidature de M. De Neckere- De Coninek. Eh bien, nous vous disons rondement que vous avez manqué votre but! Ce n'est pas que votre article n'est pas assez long; nous croyons même pouvoir vous assurer qu'il l'est trop car, après l'avoir lu en long et en large, nous avons trouvé que vous n'avez absolument rien dit vous erriez dans le vague, cherchant partout une aspérité, laquelle vous pus siez vous accrocher, et, comme vous n'en trouviez pas, lâchant de vous en créer d'imaginaires. Mais, attendez, si fait! Ce serait vous faire trop d'honneur que de vous accuser de n'avoir rien dit! Si fait, si fait! vous avez prodigué la calomnie; vous avez voulu traîner dans la fange un homme, qui par son caractère franc et loyal et par ses hautes qualités administratives (quenous vous en remer cions, vous avez bien voulu annoncer en majuscules), est l'objet de nos sympa thies, ainsi que celles de la majorité des électeurs de notre arrondissement. Vous prétendez que notre article, qui vous a fait vomir tout ce que votre sein renfermait de fiel et d'astuce, a été fabriqué dans les bureaux du commissariat. Fi, Progrès! qui vous servez de moyens aussi vils et aussi impuissants pour détruire ce que nous avançons. Hé! ne voyez-vous pas, malheu reux, que vous prononcez l'oraison funèbre de vos propres discours, et que le compli ment que vous nous jetez la ligure, peut en raison inverse et avec tout autant de justesse être renvoyé votre adresse, et serait peut-être beaucoup moins déplacé; quoique, nous l'avouons bien humblement, vous ne prodiguiez pas des éloges outrés votre candidat car nous croyons voir que vous ne posez qu'un seul fait en sa faveur; fait, dont l'évidence est incontestable, et qni.s'il était un litre suffisant pour justifier le maintien de M. Malou-Vergauvven, nous déterminerait sur-le-champ baisser pa villon. Or, ce fait se résume ceci c'est que M. Malou-vergauwen est sénateur de- ruis dix ans!!! Vous accusez la haute capacité de M. De Neckere de n'être point parvenue délivrer les communes de i'anarchie qui s'est intro duite dans leur administration intérieure, et nous, nous soutenons hardiment que M. De Neckere s'est acquis le respect et la sympathie des administrations communa les, par le zèle et la sagesse avec lesquels il applanit tout moment les difficultés administratives qui, dans ces temps de ca lamité, se présentent si fréquemment. Cela est constant, quoique l'ami Progrès feigne de fermer les yeux là-dessus, et s'efforce de nous prouver le contraire; mais le rusé compère n'ignore pas qu'il est excessive ment difficile de prouver sans preuves! N'allez pas croire, chers Électeurs, que le naïf Progrès s'arrête là. Non, non, il a pris le parti de vous ouvrir son cœur, en fin de vous donner un dernier échantillon de sa sincérité, de sa loyauté et de son amour pour la vérité!!! Ecoutez, comme il parle, quelles raisons péremptoiresquelle écrasante logique! et tout cela pour prouver que M. De Neckere est mauvais administrateur et indigne de siéger au Sénat! écoutez: Puisque M. de Neckere, dit-il, est une perle administrativenous Cengageons forte ment consacrer tout son temps mieux di riger les autorités communales de son district, car presque toutes les communes se trouvent endettées au-delà de leurs moyens. Si l'inter médiaire entr'elles et le gouvernement provin cial s'occupait d'avantage de leurs besoins, il se rendrait bien plus utile qu'au Sénat. Bravo, bravissimo, indépendant ami! Quel diable de génie vous a inspiré de si belles choses, et vous a dit que la misère, qui écrase nos communes, provient, d'après votre manière d'envisager les cho ses de la nonchalence de notre Com missaire d'arrondissement? Encore un pas et vous le rendrez responsable des mau vaises récolles, des fièvres typhoïdes, qui affligent, non seulement nos en virons, mais notre pays entier. Aussi nous ne désespé rons pas de vous en voir arriver là! En attendant nous reviendrons de temps en temps faire la causette avec vous, cela nous amuse vraiment! Le mouvement de l'état civil de Meule- beke, du Ier janvier au 9 avril se présente comme suit Décès 185; naissances 45; mariages 4. On écrit d'Alost, en date d'hier, dit le Messager La piaule de colza, qui a inspiré beaucoup de craintes par la saison rigoureuse que nous avons traversée, se trouve pour le moment dans un état satis faisant; cela n'empêche pas qu'elle ne soit soumise mille examens, tant par le cul tivateur qui doit y trouver son intérêt im médiat que par les nombreux spéculateurs en graines et huiles. Ces investigations fout découvrir une infinité de globules noirs couchés terre sous la plante du colza, couverte des premières feuilles jaunissan tes par l'humidité. Ces globules ont iden tiquement, l'œil nu la grosseur et la forme de la graine de colza. L'esprit de nos bons campagnards en est troublé et on crie au miracle parce que l'on croit apercevoir l'existence de la semence avant celle de la fleur. Ces globules phénomé naux ne sont rien autre que des coques appartenants une des mi Ile espèces d'Ara - nea. On signale déjà la présence Brux elles de quelques mendiants des Flandres, de retour de leurs foyers où on les avait reconduits lundi dernier. Les agents de la force publique en ont arrêté plusieurs. L'Académie, dans sa dernière séance, a couronné un nouveau mémoire, c'est YHistoire de l'organisation militaire en Bel gique, sous les princes de la maison de Bour gogne. L'auteur de ce mémoire est un officier d'infanterie, le capitaine Guillaume, du ré giment d'élite. On ne peut que louer les officiers qui consacrent des travaux utiles l'histoire et l'armée, les loisirs de la garnison. Cela vaut mieux que les bals, les spec tacles et la défunte manie des duels. M. Eugène Stevenart d'Inconrt, élève de l'Université de Louvain, vient de subir ses examens écrit et oral du premier doc torat en médecine, tous les deux avec la plus grande distinction. Il paraît certain qu'à dater du 21 mai prochain, des convois de nuit seront établis sur le chemin de fer entre Bruxelles et Co logne. en coïncidence avec les arrivées et les départ des convois de Paris et pour Paris. Le convoi de Cologne pour Brux elles partira vers dix heures du soir et passera Verviers entre deux et trois heu res du matin pour prendre le convoi de Bruxelles pour Paris. Le départ du matin du convoi de Paris pour Bruxelles serait en correspondance avec un convoi de nuit partant de celte dernière ville pour Co logne. On écrit de Lodilinsart YEclio de Sambre et Meuse Hier vers le soir, plus de 200 ouvriers occupés au chemin de fer de Louvain la Sambre stationnaient la barrière du Sai t. Ces ouvriers, appartenant tous au com munes des environs, attendaient le paye ment de leur salaire pour retourner dans leurs foyers. La cause qui motive ce départ au moment où l'on pourrait pousser adi- vement les travaux,c'est que les entrepre- On s'abonne a Prr- rue de l.ille, n» 10, près la Grand place, et chez les Percepteurs des Postes du llnyauine PRII DK par (rlnie-tre, Pour Ypresfr. 4—o* Pour les autres localités 4 4* Prix d'un numéro. 90 Tout ce qui concerne la rédac tion doit être adressé l'Éditeur Ypres. Le Propagateur paraît le 949ikd1 et le merfrepi de chaque semaine. pri\ des l*mertio*m, f f centimes par ligne. Les ré clames, s s oentimes la ligne. vérité et justice. l'X mot AU pnoant.H Hin l.t mnintu'«F. ui: n. iik !tKrKt:Ht:-ni: c«»HCK.

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Le Propagateur (1818-1871) | 1847 | | pagina 1