Art 1er. Par dérogation l'arrêté minis tériel de l'établissement de la fondation Chapuis, en date du 6 février 1822, tous les revenus de la fondation d'Eustaehe Cha puis, connue sous le nom de collège de Savoie, Louvain, seront réunis en une seule bourse, au profit des habitants de la Savoie, appelés en première ligne et de préférence de ceux d'Annecy. Art. 2. Les jeunes gens belges ne seront appelés la jouissance de ces revenus que pour autant qu'il ne se présenterait aucun habitant de la Savoie pour en profiter. Dans ce dernier cas seulement, il sera permis aux collateurs d'opérer la division de la bourse sur le pied fixé par l'arrêté ministériel précité du 6 février 1822. Art. 5. Les jeunes gens de la Savoie ap pelés jouir du bienfait de cette fondation pourront se livrer indistinctement l'élu de, soit du génie et de la mécanique appli quée aux arts, soit de la théologie, du droit ou de la médecine. Art. 4. L'élude delà théologie aura lieu comme par le passé dans les séminaires de la Belgique ou la faculté de théologie de l'Université de Louvain, et celle du génie et de la mécanique appliquée aux arts dans l'une des Universités de Liège ou de Gand. Art. 5. La collation de la bourse unique au profit d'un habitant de la Savoie conti nuera d'avoir lieu de la manière déterminée par les actes de fondation. FRANCE. Paris, 20 avril. Les rapports entre la famille royale et la Reine Christine sont chaque jour plus fréquents. Pendant la semaine qui vient de s'écouler le Roi a été deux fois lui-même l'hôtel de Courcelles. Des troubles ont eu lieu hier au Col lège de France, l'occasion de la réouver ture du cours de littératures méridionales. Une partie du public s'est refusé entendre M. Damas Hinard, suppléant de M. Edgar Quinet, que M. Quinet lui-même a désigné, ne voulant pas accepter les conditions que lui a faites, il y a un an, le Collège de France. M. Damas Hinard, ne pouvant par venir se faire écouter, a tracé sur le ta bleau les mots suivants Vous ne voulez pas de suppléant; mais M. Quinet en veut un il est venu lui-même chez moi m'offrir sa suppléance. Celte déclaration n'a pas rétabli l'ordre. L'intervention du directeur du Collège de France est restée elle-même infructueuse. Des projectiles ont enfin été lancés, et l'un d'eux a atteint la tête M. Damas Hinard, qui s'est retiré en protestant contre l'abus de la force. Les jeunes gens qui ont tenu cette indi gne conduite sont sans doute les mêmes qui ont provoqué par des scènes tumul tueuses la démission de M. Lenormant. On écrit de Doullens que depuis une huitaine de jours, cette ville est traversée par un nombre considérable d'ouvriers belges qui se dirigent sur Paris et sur l'intérieur de la France. IRLANDE. D'après une correspondance adressée le 16 avril au Morning-Chronicle, les derniers rapports sur l'état de l'Irlande constatent une progression alarmante des crimes avec effusion de sang. On signale de nouveaux meurtres commis ces jours derniers, un entr'autres qu'on attribue la vengeance d'un tenancier évincé, et un autre auquel on ne reconnaît pour cause que le vol d'une faible somme d'argent. Ce dernier fait, dit le correspondant du journal anglais, ne s'est révélé que très-rarement jusqu'ici en Irlande. II ajoute enfin qu'une tentative d'assassinat a été faite, d'après le bruit pu blic, sur un magistrat du comté de Lime- rick. Si l'émigration irlandaise continue d'avoir lieu avec la même intensité que le mois dernier, on pourra dire avec vérité que l'Irlande est un pays perdu. Tous les ports de mer de l'Irlande regorgent d'émi- grants. Nous avons appris qu'un noble lord de la province de Connaught fera partir sous peu treize cents familles qui habitent ses terres et dont il payera la moitié des frais de passage. Sans nul doute, si les choses continuent de la sorte, nos baillis pourrout bientôt se"croiser les bras. On écrit de Limerick (Irlande) que dans l'espace de trois jours la semaine der nière, il est arrivé dans ce port 19 navires de mer, dont 16 chargésde grains et autres denrées alimentaires; dans la même période 53 navires tous chargés d'émigranls sont partis de Limerick pour divers ports d'Amé rique. RUSSIE. La Gazette allemande de Bruxelles assure, sur la foi d'une lettre de Berlin, que le voyage de l'Empereur Nicolas Paris est décidé. Le Czar serait accompagné dans la capitale de la France par le grand-duc Constantin; il y signerait une amnistie gé nérale; il créerait Varsovie une Univer sité polonaise, et formerait deux légions exclusivement composées de Polonais. L'Empereur Nicolas espérait, l'aide de ces mesures, désarmer l'émigration. Tout ceci mérite confirmation. ILES BARBADES. La législature des îles Barbades a voté un subside de 9,600 dollars (plus de 50,000 fr.) pour soulager la détresse de l'Irlande. Déjà les mêmes îles avaient envoyé, il y a quelque temps, une somme de 9,000 fr. au lord-mayor de Dublin, pour le même objet. ÉTAT CIVIL D'YPRES, qu'on leur laisse la liberté d'examen et la faculté de repousser les idées absurdes qui sont 1 ame de Y Auguatinua. Journal de Bruxelles.) actes du gouvernement. DOCRSES D'ÉTCDE. Un arrêté royal en date du 19 avril porte: Les danseurs, qui observaient avec attention tous les mouvements de leurs sauvages ennemis, s'avan cèrent alors impétueusement, l'épée a la main, et chargèrent tous ceux qui conservaient une attitude hostile. C'étaient les Indiens libres des montagnes, et ils combattirent vaillamment; mais la plupart furent tués dans cette sanglante mêlée. Quant aux esclaves marrons, il n'en resta pas un seul. Oini disparut avec eux, et depuis lors il ne revint plus. Une demi-heure avait suffi pour réprimer ce formi dable soulèvement, auquel succéda, pour la colonie, la plus complète sécurité. Une amnistie fut offerte aux esclaves qui feraient leur soumission. A l'iutercession de dona Clara, il n'y eut ni exécution ni châtiments; ainsi furent exaucés les vœux de Liualibératrice des Euro péens. Mais l'âme tendre et dévouée de Lina ne pouvait supporter l'absence et l'exil de son malheureux père. Comblée des bontés de dona Clara, honorée de sa confiance, enrichie de ses dons, elle se re prochait tout ce bien-être dont Omi ne pouvait plus profiler. Elle ne voulait pas renoncer "a l'es pérance de l'amener, par degrés, des habitudes de sobriété et de vertu. On n'a jamais pu savoir comment Lina se trouva bientôt affranchie des règlements de la colonie qui interdisaient toute relation avec les montagnards; ce qu'il y a de certainc'est que deux fois par an elle partait en secret, sous l'escorte d'un vieux serviteur de dona Clara, suivie d'un mulet chargé de vêtements, de provisions destinés son père. La tendresse filiale, lui donnait des ailes pour ac complir le pieux et dur pèlerinage d'où elle reve nait au bout d'un mois, toujours tristemais point découragée. Cinq années s'étaient ainsi écoulées; au retour du onzième voyage, Lina voulut repartir de suite pour la montagne avec un vénérable prêtre aux cheveux blancs: Omi était malade, il demandait le baptême; les tendres soins de Liua avaient enfin touché ce cœur farouche. Vaincu par l'ascendant irrésistible de ses vertus, par son zèle infatigable et ses prières, Omi, depuis plusieurs mois, avait Du fl§ Avril au 24 Inclus. NAISSANCES. 3 Du sexe masculin, x t I 6 Dti sexe féminin, a 9* Un mort-né du sexe masculin. MARIAGES. I. Raillevier, Pierre-Albertâgé de 23 ans, journalier, et Debreyer, Marie-Jeanne, âgée de 20 ans, journalière. décès. i. Sambare, François-Benoit, âgé de 54 »"s, cordonnier, époux de Jeanne-Françoise Hof, rue de Tourhout. Yau/.aiidyckeMartiu-Joseph-Bi imon âgé de 67 ans, sans profession célibatairerue de la Bouche. 3. Ackaert, Isabelle-Thérèse, âgée de 78 ans, sans profession, veuve de François-Joseph Lambin, rue de Lille. 4- Logie, Barbe-Françoise, âgée de 72 ans, sans profession, épouse de Charles-Louis Terssen, rue de Weniuck. 5- VandenbusscheMarie Élizabeth-Joséphineâgée de 73 ans, marchande, veuve de Pierre-Léopold Diudorff, rue de Bailleul. Deraedt, Isabelle-Constanoe âgée de 72 ans, dentellière, veuve de Pierre De Grou rue de Rauwekind. 7. Gruwier, Pierre-Jacques, âgé de 52 ausjardinier, époux d'Isabelle Verhelst, rue des Chiens. 8. Michon, Virginie-Sophie, âgée de 4^ ans» dentellière, veuve d'Édouard Wolfcarius, rue de Paddepoel. g. Cailliau Claire-Caroline, âgée de 64 ans, sans profession veuve de Joseph Gilles, rue de Bailleul. 10 Spriet, Léonard, âgé de 38 ans, boutiquier, veuf de Sophie Dehuysser, époux de Mélanio-Sophie Boute, rue des Bou chers. 11 Albrecht, Joseph-Louis âgé de 21 ans, tapissier, céliba taire rue de Paddepoel. enfants au-dessous de ans. By Mr POUPART-VIENNE, Notaris ter resi- dentie van Zonnebeke, is'er Geld in leening te bekoomen mits goed bezet. changé de vie; l'intempérance et les emportements s'étaient transformés, par un effort surhumain en douceur et en modération. Peu de temps après, une maladie de langueur vint miner ce corps jadis de fer. Ainsi une grande affliction devait se joindre a 1 immense joie de Linalorsqu'en arrivantaprès six mois, elle trouva son père totalement changé, deveuu tendre et reconnaissant envers elle, mais dévoré par une fièvre brûlante, dont les symptômes faisaient pressentir sa mort prochaine. Accablée sous le poids de tant d'émotions diverses, ce fut encore sa piété filiale qui soutint la pauvre Lina; ellerevint en toute hâte a la ville pour y chercher le secours spirituel réclamé par le malade, et elle reçut son dernier soupir le lendemain de la céré monie simple, mais touchante, qui lui ouvrait les portes du ciel. Ainsi fut accomplie, dans les larmesla mission filiale si bien comprise par Lina. Sa douleur fut profonde et durable, malgré les consolations di vines auxquelles dona Clara joignit le baume de la plus affectueuse amitié.

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Le Propagateur (1818-1871) | 1847 | | pagina 3