Le bruit court d'un vol nocturne main armée qui aurait été tenté dans une grande ferme près de Dixmude. La gendarmerie ftrévenue temps, s'est embusquée dans a métairie. Une lutte terrible s'est enga gée, dit-on, entre les agents de la force publique et les brigands, qui après effusion considérable de sang, auraient été obligés de se rendre au nombre de quatre ou cinq hommes. Tout ceci mérite confirmation. On lit dans YOrgane des Flandres le 24 avril Le R. P. Lacordaire, accompagné de Mgr. le vicaire-général du diocèse de Liège, est arrivé hier en notre ville, où il est descendu au palais épiscopal. Ce malin, accompagné de Mgr. l'évêque, il a visité les principaux monuments de notre ville, et entre autres la cathédrale et l'institution Saint-Augustin, où il a visité les différentes classes. A 11 heures, l'illustre Dominicain est rentré au palais épiscopal, où les membres de la Société de S1 Vincent-de-Paul et quel ques notables se trouvaient réunis. Mgr. l'évêque a présenté divers habitants de notre ville au R. P. Lacordaire, et après une courte prière récitée par notre prélat, M. le secrétaire de la Société de S1 Vincent- de Paul a fait le rapport des opérations de la Société. Mgr. l'évêque a ensuite cédé sa place au savant prédicateur, et celui-ci a fait l'assemblée une allocution qui a duré en viron une'demi-heure. Une quête a été faite après, au profit de l'œuvre de S' Vincent-de-Paul. Le R. P. Lacordaire s'est entretenu avec plusieurs des personnes présentes, et entre autres avec M. le baron Dellafaille d'iluysse, président de la Société de S1 Vin cent, M. le procureur-général Ganser, M. le comte d'Ilane de Potier, M. De llemp- tinne, etc. La réunion s'est séparée ensuite, char mée d'avoir pu entendre au moins dans une conférence particulière le savant pré dicateur, dont le talent n'est égalé que par la renommée dont il jouit juste titre. On nous apprend que dans les environs de Tamise il a été commis un vol avec des circonstances semblables celles qui ont accompagné le crime de Zoersel. (Journal d'Anvers.) Un étranger, en apparence très-aisé, qui se donnait pour un marchand de Lem- berg, avait loué ces jours derniers une chambre dans un des principaux hôtels de Berlin. Bientôt après son arrivée, il avait fait d'importantes affairesavecun banquier de cette ville et louché une somme consi dérable pour les effets qu'il lui avait ven dus et qui consistaient pour la plupart en lettres de change sur les premières mai sons de commerce de Brody. L'après-midi, il quitta l'hôtel, chargé d'une pesante saco che remplie d'or pour continuer, disait-il, sa roule pour Osiende par Bruxelles. Ou supposait donc qu'il devait être parti j)ar le chemin de fer d'Anhall. Bientôt après son départ, le chef d'une grande maison de banque se rendait l'hôtel pour faire arrêter le prétendu marchand de Lemberg. Il venait d'arriver de Brody une estaffelte avec la nouvelle que le commis Abraham W. avait quitté secrètement celte ville, en emportant un portefeuille qui contenait des effets pour une somme de 150,000 florins, monnaie de convention (près de 400,000 fr.) La lettre, adressée au chef de la maison de banque précitée, portait que cetindividu devait avoirpris probablement la route de Berlin, parce que plusieurs des effets enlevés devaient être payés sur celle place, et qu'il ne fallait reculer devant aucune dépense pour empêcher son em barquement pour l'Amérique, dans un des ports de la mer du Nord. On a aussitôt expédié sa poursuite des employés de police. ALLEMAGNE. Le gouvernement delà liesse-Électorale vient de prohiber pour trois mois la dis tillation des grains. Vendredi, vers midi, le fermier Ver- hurer,deTourneppe, revenant des champs, alla se laver la figure dans une mare d'eau peu profonde au milieu d'un pré; il fut pris de vertige, tomba la face en avant dans l'eau et se noya. VALACHIE. Une lettre de Bucharest, datée du 6 avril, sans donner des détails circonstanciés sur l'incendie qui a éclaté dans cette ville, an nonce que deux mille maisons environ ont été la proie des flammes, et qu'on estime plus de 5 millions de francs la perte que le commerce et le clergé ont éprouvés par suite de ce terrible événement. L'incendie a éclaté dans une maison particulière, le 4 avril, jour de Pâques; il s'eslétendu rapi dement dans le quartier du commerce, où une grande partie des maisons étaient construites en bois. La maison du consul grec a été entièrement brûlée ainsi qu'une église et quelques couvents. La maison du consul-général de France et les autres mai sons consulaires ont été préservées. Nous apprenons par une autre voie que non seulement beaucoup d'individus ont perdu la vie, mais que 5 ou 4,000 person nes ont perdu toute leur fortune. Des mil liers d'objets en or de toute espèce sont devenus la proie des flammes, ainsi que des palais et des habitations splendides de boyards. odeur féiide, insupportable; rendez-vous y, un tableau plus navrant encore (que par respect et décence je ne nommerai pas) vous attend. Si après tout ceci, vous vous relirez non ému, si un semblable spectacle n'a pas le pouvoir de vous exciter la pitié, a la commisération, si un inqualifiable stoïcisme vous fait regarder tout cela indifféremment alors retirez-vous, seulement souvenez-vous qu'un jour vous vous trouverez face face avec votre Créateur. Mais il n'en sera pas ainsivous volerez a l'aide de tant de calamités!... par un effort sublime, tous tant que nous scnimes cultivateuis, marchands, négociants, fonctionnaires publics, propi iétaires, un chacun suivant les moyens, participera a la grande œuvre, de tirer de l'abîme, ceux qui y sont plongés. Il ne sera pas dit qu'à Poperingbe, des personnes meurent longuement faute du nécessaire; tandis que d'autres jouissent du superflu Il ne sera pas dit que le riche, impassible et froid comme une statue d'airain auia laissé périr sans avoir secouru des indigents qu'une poignée d'or pouvait sauver. Riches, bourgeois et pauvres! nous ne forme rons qu'une seule et même famille, les premiers sont les aînés, ils soutiendront leurs frères Poperinghe le 26 Avril i84y. Bruges, 24 avril.Un grand malheur a failli arriver hier dans l'église de la Madeleine en cette ville. Une statue en pierre de taille représentant la S'° Vierge et l'enfant Jésus surmonte l'autel M. le curé disait la messe, tout coup, au moment de la consécration, la tête de l'enfant, qui n'était atta chée au buste que par une cheville de bois, se détache et va tomber sur la tète de M. le curé qui a été assez grièvement blessé. Brugks, 26 avril. Il semble que l'accident arrivé vendredi a l'église de la Madeleine a des suites graves. I.es derniers sacrements ont été ad- ministrés hier soir M. le curé, qui éprouve de violents accès de fièvre. L'état de la blessure n'a pu encore être suffisamment examiné pour consta ter s'il y a ou non lésion du crâne. Des accidents de cette nature sont assez fréquents dans nos églises. Il y a moins d'une année que la statue d'un saint placé au-dessus du maître autel a blessé en tombant le vicaire de cette paroisse. Une statue de saint a menacé également de causer des malheurs dans sa chute a l'église des pères récollets a Gand. Un fait semblable a été constaté Cour- trai. Ne serait-il pas prudeut de faire examiner partout dans les vieilles églises l'état des statues et des couronnements d'autel pour s'assttrer de leur solidité? [Nouvelliste des Flandres.) vi. i uo<:it«iiti; a c.«!vn. iittisiiti: ui;n i e r i és e at a.\ ts Séance clu 24 avril. Présidence de M. Liedts. La discussion est ouverte sur la questiou du chemin de fer direct de Bruxelles Gand par Alost, proposé par M. D'EU houngue. M. de ftlérode demande si l'on oserait prendre aux contri buables qui n'ont pas encore uue route pavée leur part des 4oo,ooo tr. que l'État perdrait tous les ans par suite de la construction d'un cbemiu de fer qui ua d'autre but que de raccounr d'une demi beure le trajet entre deux grandes villes déjà dotées de taul de voies de communications avantageuses. Il fait lemarquer que ai ou fait un chemin de fer direct entre Bruxelles et Gand, ou devra foi cément fane également un chemin de fer direct de B. uxelles Louvaiu. Et on ferait tout cela lorsque de uombreuses populations, privées de toute voie de communication, réclament eu vaiu, 4 depuis plusieurs années, la roule de Wavie a Hauuut. 11 peuse que si l'Étal peut sacrifier 400,000 fr. par an il doit les em ployer construire des routes pavées, dés roules indispensa bles l'agriculture, eu un mot des roules de première néces sité et non des routes de luxe. (Très-bleu, lies-bien.) 31. le Ministre des finances croit que c'est la première fois depuis 183ola première fois peut-être dans tous les pays constitutionnels que le gouvernement a accepter des luttes pour économiser les deniers des couliibuables, pour ne pas engager prématurément le paya, dans les circonstances où nous nous trouvons, dans des dépenses dont personne ne saurait mesurer la portée, il croit que la Chambre doit aussi tenir conserver uue salutaire gestion de la forluue publique, ne pas s'engager dans une voie fatale pour les intérêts de la légis lature elle-même. 11 s'étouue qu'alors qu'on se plaint sans cesse de l'état de nos finances, alors que dans la discussion du budget des voies et moyens ou attaque tous uos impôts, ou veuille poser le prin cipe d'une dépense illimitée, 11 croit que quand ou veut con tracter un emprunt, comme on l'annonce, ou ne doit pas tant en parler et ou ne doit pas se mettre dîna uue nécessité abso lue de le contracter. Il repousse avec vivacité le reproche fait par MD'Elhoungue au ministère d'être uu miuistere fatal aux Flandres. 11 de mande si uu ministère a plus fait pour les Flandres, si celte énorme émission de bous du trésor a laquelle ou s'est obligé, n'a pas en grande partie été faite eu laveur des Flandres. La clôture t\>l demandée. La proposition de M. D'Elhoungne est mise aux voix par appel nominal et est adopté par 3; >oix contre 3t>^i membre, M. Kodeubach, s'étaul abateuu). Ont volé pour: MM. Anspach, Gans, Casliau, De Baillet, De Bonne, De Haerue, Delehaye, Delfosse, D'Elhoungue, de Meer de Moorsel,De Meester, De Naeyer, De Roo, De Saegher, DesmaisieresDe Smet, de Tornaco, de Villegas, D llofl- schmidt, Fleussu, Goblet, Jonet, Kervyn, Lange, Lcbeau, Lehou, Lesoiuue, Liedts, Loos, Lys, Maerteus, Mauilius, Orts, Pirsou, Rogier, Verhaegeu et eydt Ont volé contre: MM. Biebuyck, Brabant, Clep, d'Aue- tbau, Dechamps, De Decker, de Lauuoy,de Man d'Attenrode, de Méiode, de Mueleuaere, de Sécus, de Terbecq, de Theux, de T'Seiclaes, d'Ruart, Douny, Dubus (aîné), Dubus (Alb.), Dubus (B), Dumont, Eloy de Rurdiune, Fallou, Henol, Hu- Veuers, Lejeune, Malou, Masl de VrieS, Mercier, Orbau, Osy, Scbeyven, Situons, Van den Eynde, ilaiu Xllll et Wallaert. M. RodenbachJe n'ai pas voté contre la proposition parce que j'ai toujours soutenu les pétitions envoyées en faveur du chemin de fer d'Alost. Je n'ai pas volé pour, parce que dans un moment de crise financière, je ne veux pas augmenter par des emprunts on de nouveaux impôts les charges qui pèsent sur le pays.

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Le Propagateur (1818-1871) | 1847 | | pagina 3