JOURNAL D APRES ET DE L ARRONDISSEMENT. Pi» 3093. 7PR3JS, 22 MAI. La Chambre des Notaires de l'arrondis sement d'Ypres s'est réunie le 17 courant, l'effet de procéder sa réorganisation; les Notaires ci-après ont été nommés, savoir MM. Titeca, Boesynghe, Président; Co- myn, Langcmark, Syndic; Forrest, "NVervicq, Rapporteur; Vandermeersch, Ypres, Secrétaire; Soenen, Hooghlede, Trésorier; Ghelein, Poperinghe et Dele- ghere, Staden, Membres de la Chambre. LU© DETO ©EffflT ©IMZI. On écrit de Furnes, 17 mai L'affaire des troubles de Nieuport a été appelée aujourd'hui devant le tribunal cor rectionnel de Furnes. Mlre Guillery, défenseur des prévenus militaires, a soulevé une question d'incom pétence. Le tribunal, après une courte dé libération, s'est déclaré incompétent, pour connaître des faits imputés aux officiers, et les a renvoyés devant le juge compétent. M. le procureur du Bci a interjeté appel immédiatement. Ce jugement qui parle hautement en faveur de la magistrature de Furnes, a été fort mal accueilli par les habitants de Nieu port, qui se trouvaient en grand nombre Furnes. Hier la voiture qui transportait Fur nes M. Marbais du Graty, son conseil et deux autres officiers, a été accueillie par les huées de la populace, et cette démonstration n'a cessé qu'aux portes de la ville. Cette après-midi la même chose a eu lieu, un bourgeois de la bonne société, s'est On s'abonne Tprea, rue de Lille, n» 10, préa la Grand'placeet chez les Percepteurs des Postes du Royaume. PHI* DE l'ABOMSMEUT, par trimestre, Pour Y prèsfr. 4OO Pour les autres localités 4S® Prix d'un numéro. 10 Tout ce qui concerne la rédac tion doit être adressé l'Éditeur Ypre». Le Propagateur parait te «inEDl et le MERCREDI de chaque semaine. PRII DE# I*SF:KTIO*S. f centimes par ligne. Les ré clames, 15 centimes la ligne. VÉRITÉ ET JUSTICE. Un agent de police a arrêté et mis en prison, un petit vagabond, qui a brisé un carreau de vître chez les frères Clement, ferblantiers, rue de Lille. Aujourd'hui le blé a été vendu au prix de 5o a 52 francs le sac. Un facteur de blé de nos environs, qui stationnait sur notre marché a eu l'audace de mettre a prix son blé b 62 fr. le sac, il a été souffleté et conduit b la permanence. A son audience de jeudi, le tribunal correc tionnel d'Ypres a condamné Hennekein quinze mois de prison pour banqueroute simple. A la même audience, une femme prévenue de mendicité a été atteinte d'une crise d'épilepsie au moment où on l'interrogeait. On a du remettre son affaire un autre jour. MM. les juges de paix sont venus prêter le serment requis par suite de la réorganisation. La fameuse avanturière Virginie Callens, dite François Lepetin, dite Ciske van depastoors, dite Cathérine Lewille condamnée récemment par les assises de la Flandre-Orientale h sept années de a Suite et fin A une heure vingt-cinq minutes, un bataillon d'infanterie se forma en bataille sur une espèoR de plate forme qui dominait l'enclos. A ses deux ailes, une pièce chargée mitraille était prête vomir la destruction parmi les royalistes. Ceux-ci re gardaient faire d'un air de mépris. La gendarmerie et les dra gons écartaient la multitude, qui déjà hurlait d'impatience. Enfin, le commandant d'infanterie, après avoir fait charger les armes sa troupe, commanda d'une voix forte Bataillon'. arme joue Au commandement de joue les armes avaient été horizaulaleinent couchées et la bouche des fusils regardait en ligne droite les poitrines qu'elle allait frapper. Les cœurs ne battaient plus il réguait partout un silence funèbre les regards étaient fixes, les lèvres béantes, on attendait... Soudain une femme portaut un enfant blond dans ses bras, se jette la bride du cheval du commandant, et au moment où il va crier l'irrévocable feu! elle lui présente un billet qu'il parcourt rapidement après avoir fait redresser les armes son bataillon. Au diable l'aristocrate, s'écria avec humeur l'officier su périeur de la république. Dépécbe-toi donc, alors. Sans attendre cet ordre, Mme Senzet avait couru dans l'enclos fatal, délier et embrasser son père; elle allait sortir avec lui, lorsqu'un cavalier accourt ventre terre et remet au comman dant un nouveau billet ainsi conçu Regarde comme non avenu l'écrit que vient de te remettre la citoyenne Senzet; son père doit mourir, fais feu. Sigoé Maridok-Mortaht. m réclusion pour vol domestique, a été transféré'a la maison de détention de Bruges. Elle aura a com paraître prochainement devant la cour d'assises d notre province comme prévenue de faux en écri ture privée. L'Observateur déclarait samedi dernier que les contribuables gémissent de plus en plus sous les impôts qui les accablent, et il reprochait au gou vernement, en termes amers, de ne pas avoir allégé ce fardeau. Presque a la même heure, le Précur seur d'Anvers, parlant joyeusement de la prochaine arrivée de ses amis au ministère, nous annonçait que le premier soin du nouveau cabinet libéral serait d'augmenter les impôts. Arrange qui peut les contradictions quotidiennes du libéralisme. On nous communique l'article suivant A Messieurs les Électeurs du canton de Messines, ittfâBirurs, J'apprends avec satisfaction, et le public aussi, qu'on présente un troisième candidat pour l'élec— loin, qui aura lieu b Messines le 24 du courant, d'un membre du Conseil Provincial. Le premier candidat est Monsieur Gaubeau, secrétaire Messines; le deuxième, Monsieur De- necker, bourgmestre au dit lieu, et le troisième, Monsieur Behague, négociant a Warneton. Ce dernier aura sans doute plus de chauce que les deux premiers, vu que depuis 35 ans, il est connu de tous les habitants du canton de Messines, et particulièrement des cultivateurs, tous les élec teurs pourront compter sur lui; l'agriculture et le commerce seront protégés et soutenus de tout son pouvoir. Ainsi, Messieurs, vous aurez 'a choisir entre M. Gaubeau, que vous connaissez; M. Denecker, que vous ne connaissez pas encore parce qu'il n'a que Le commandant ordonna aussitôt qu'on enlevât la généreuse fille, mais elle, indignée de la lâcheté du représentant, qui s'était repenti de sa condescendence, entoura d'un bras le cou de M. Doverti, et de l'autre éleva «on fils qui souriait la multitude. Le chef de bataillon, impatient d'en finir, renouvela tous ses commandements, et bientôt celui de feu! fit voler des mem bres eu l'air et couvrit le sol de cadavres. Des cris de vive le Roi avaient répondu la détonation. Malgré les ravages de la mitraille et des balles, une quaran taine d'infortunés royalistes étaient encore debout sans doute horriblement mutilés, mais ils vivaient, et l'enfant de Mmo de Senzet pleurait encore dans les bras de sa mère, qui avait cessé de vivre. Sur un signe du commandant, les i5o dragons lancèrent leurs chevaux au milieu des cadavres et sabrèrent ceux qui respiraient encore... Un maréchal-des-logis eut l'insigne honneur de fendre avec son bancal la tête de l'enfant qui lui tendait le bras, et de fouler aux pieds les cadavres du père et de la mère. Tous les dragons y mirent une joie féroce ils passèrent dix fois sur les tas de victimes, et ne quittèrent ce champ de massacre qu'après avoir vu se fermer toutes les bouches sous leurs sabres sanglants. Cette cruauté inouïe fit donner ce lugubre et tiagique événement le nom de Drayonnade. Dans la nuit, on creusa une fosse commune, où les 011 victimes furent jetées pêle-mêle. Les fossoyeurs achevèrent coups de pioches quelques malheureux qui gémissaient encore' Au moment de la détonation qu'on avait distinctement en- 26 ans, et M. Behague, qui vous est connu depuis plus de 35 ans. Voire mission est belle, Messieurs les Électeurs, et votre choix répondra sans doute au mérité. UN ÉLECTEUR. SOUSCRIPTIONS DE CHARITÉ AU BUREAU DU PROPAGATEUR. Pour les pauvres de GVLLEGHEM. Un anonymefr. 5-oo Pour les pauvres catholiques d'IRLAADE. Anonyme10-00 tendue de l'Hôtel-de-Ville, un homme était tombé pour ne se relever jamais. C'était le cuDventionnel Marihon-Montant, foudroyé subitement par une attaque d'apoplexie. Il faut croire aux châtiments célestes. Plusieurs années après ce drame implacable, le propriétaire du chainpoù les victimes reposaient fit planter quelques sau les pleureurs autour de oette tombe immense, et une enceinte en planches la préserva provisoirement de toute profanation. A la rentrée des Bourbons, en 184. 'e comte d'Artois posa la première pierre d'un monument expiatoire qui fut appelé la Chapelle des Victimes. Cette chapelle existe aujourd'hui elle a la forme d'un tom beau égyptien une large et haute pyramide la domine entiè rement et en forme l'entrée. Cette chapelle est desservie par des Capucins de l'ordre de St-Frauçois, qui ont une maison attenante ce monument. C'est de la bouche des bons moines que j'ai recueilli plusieurs détails sur oette scène incroyable rie la Révolution française. Us ont bien voulu me faire desoeudre dans le caveau où sont écrits les uotns des victimes. Deux cent onze têtes sont empilées comme des boulets au foud du caveau les squelettes, moitié brisés, hachés, sout couchés au-dessus. Au fond de l'hémicicle voûté, où sont tous ces restes d'une sanglante histoire, on remarque 1rs tombeaux de M"" de Senzet, de M. et de M®' de Précy, dont les corps y furent apportés en iSai. Une urne magnifique en marbre blanc, plaoée l'entrée de la chapelle, renferme le cœur de ce brave et loyal royaliste dont la constance et l'opiniâtreté servirent de prétexte aul crimes de Collot-d'Herbois. {L'ouest.

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Le Propagateur (1818-1871) | 1847 | | pagina 1