permis de montrer le poing au lieutenant Swartz, qui traversait la ville en voiture avec ses camarades et ses défenseurs. Mais dans cette circonstance,comme dans toutes les précédentes, les officiers ont fait preuve du plus grand calme, d'une courageuse im passibilité. On lit dans YOrgane des Flandres: Les exagérations, les déclarations furi bondes de MM. Van Huffel et d'Elhoungne au club radical, traduites immédiatement en fait par la populace, ont rencontré dans notre ville (Gand) un blâme général; chez tous les hommes non passionnés, non pré venus, il n'y a qu'une voix pour réprouver cet oubli impardonnable des règles de la prudence la plus ordinaire. Ce blâme, nous l'avons rencontré chez les libéraux comme chez les conservateurs, et nous avons en tendu désavouer MM. D'Elhoungne et Van lluiïel par leurs propres partisans. On lit dans le même journal L'au torité locale de Melle nous mande, que l'histoire du vieux baudet prétendu mort, enterré, exhumé, et dévoré ensuite par les pauvres de cette commune, est entièrement controuvéeet partant, un tissu de faussetés. Cette histoire a été répandue par le Vader- lander comme celle des cinq pauvres morts de faim Nazareth avait été répandue par le Messager de Gand. On vient d'appeler aux assises du Hai- naut l'affaire de la veuve bureau, fille d'un cabaretier, accusé d'avoir empoisonné son mari de complicité avec son père, un mé decin et un peintre. Soixante témoins sont entendre. 11 parait que la jeune veuve a fait des aveux compromettants pour ses co-accusés. La cour a ordonné le huis clos pour diminuer le scandale de ces tristes débats. Mardi. Ce matin des rassemblements se sont formés snr plusieurs points; c'a et l'a les scènes de désordre d'hier ont recommencé, mais la troupe de ligne et la gendarmerie ont promptement dis persé les perturbateurs. ETAT CIVIL D'YPRES, TltOXBI.KM A G4KD. Partout où des troubles ont éclaté, les autorités militaires, la gendarmerie et les troupes nationales ont fait preuve d'énergie, de dévoilement et de courage nullepart elles n'ont reculé devant l'é meute. Nous regrettons que les magistrats com munaux n'aient pas droit aux mêmes éloges. On a vu avec quelle non chalance il a été agi h Tournai. Gand a eu son tour, et pendant que la'sédition hurlait dans les rues, le bourgmestre et les éehe- vins perdaient leur temps a écouter les soties dé clamations du représentant d'Elhougne et d'autres faiseurs de la libéralerie a l'Hôtel—de—Ville. Voici le récit des événements. Depuis lundi, de petits attroupement se for maient dans quelques rues de notre ville; et on disait ouvertement que l'on pillerait le soir les boulangers. Déjà dans l'après-midi tons les bouti quiers du centre delà ville fermaient leurs portes et fenêtres. Vers 5 heures de relevée, les attroupements devenaient plus compacts, et bientôt des carreaux de vitre furent cassés chez le sieur De Smetbou- langérdemeurant au coin de la rue de 1 Etoile et du Marché aux Grains. La police intervint et les deux gamins qui s'étaient rendus coupables de cette violence, furent arrêtés et conduits avec la plus grande peine a la prison. La populace voulut les délivrer, mais grâce l'énergie de M. le com missaire de police Verhulst, force resta la loi. Bientôt et avec une rapidité que nous ne pou vons nous expliquer, divetses boulangeries situées dans différents quartiers de la ville furent attaquées et pillées. La boulangerie dite de ValckeMarché au Vendredi, a côté de la halle aux toiles, fut lit téralement saccagée, et les vitres du haut et du bas de la maison brisées. Un autre boulanger. Marché au Vendredi, fut également en battue a une agression violente. Puis la foule se porta rue S'-Georges, où elle brisa les volets du boulanger Bernaert et pilla le pain et le dessert dont elle put se rendre maîtresse. Un autre boulanger, même rue, distribua du pain a la foule et parvint a l'écar ter. Un troisième, demeuraut au-delà du pont S'-Georges, eut également 'a subir les agressions de la foule. En même temps de semblables violences eu rent lien au Vieux-Bourg, rue des Champs, rue des Rémouleurs, et un peu plus tard rue Haute, rue Digue de Brabant, rue de Courtrai, rue Longue de la Vigne, etc. D'autres maisons eurent également souffrir des excès de la foule composée en grande partie de gamins excités par d'autres individus. Dès que les réquisitions de l'autorité civile ont été remises au commandant de place de fortes patrouilles de cuirassiers et d'infanterie ont été de suite envoyées dans les différentes directions; mal heureusement, presque partout où elles arrivaient, le mal était fait, et les perturbateurs s'étaient retirés. Dans la rue de Savon, un capitaine de cui rassiers a arrêté un individu qui sonnait toutes les portes en exigent de l'argent. On nous a dit que cet individu est celui qui a été condamné der nièrement a la peioe d'emprisonnement pour avoir maltraité un prêtre espagnol. M. le procureur-général Ganser, M. le procu reur du roi De Saegher, M. l'avocat-général Co- linez, M. le substitut du procureur du roi De Wylgbe, M. Fiers, juge d'instruction, M. Des- maisières, gouverneur de la province. Le lieutenant-généial Clump, les généraux- majors Lebotitte et Duroy, le commmandant de place Van de Poele, etc., ont déployé la plus grande activité. A minuit les soldat étaient encore sur pied; mais les excès avaient cessé partout. Des agressions ont été faites plusieurs fabri ques, où les pillards voulaient empêcher la con tinuation du travail. De fortes patrouilles de la troupe de ligne et des cuirassiers circulent partout. La tranquillité est heureusement Gand; mais on a eu encore de grands excès déplorer dans la journée de mardi. Les cabarêts et autres lieux de réunion publique sont fermés jusqu'à nouvel ordre six heures du soir. Diverses boulangeries ont été l'objet d'agres sions violentes; parfois la troupe a pu disperser les éineutiers, parfois le boulanger est parvenu les écarter en distribuant du pain. Hier et avant-hier les pillards ont été en plus d'un endroit misen fuite par des bourgeois indignés de ces scènes de dé sordre. »Un boulanger, qnartierSl Pierre, et son garçon, voyant leur maison assaillie, sont sortis armés cha cun d'un sabre, et ils ont si bien manœuvré qu'ils sont restés maîtres du terrain. Mercredi, tout est rentré dans l'ordre, ji» PLANTATION ET CIIAULAGE DES POMMES DE TERRE. M. le Ministre de l'intérieur vient d'adresser aux gouverneurs des provinces la circulaire sui vante Comme les pommes de terre qui vont être fournies aux petits cultivateurs, l'aide de la somme allouée votre province dans le partage du crédit de 3oo,ooo francs qui fait l'objet de nia circulaire de ce jourseront plantées assez tard, et que, par suite, elles seront exposéesà être attaquées par la maladie, si celle-ci se reproduisait, il con viendrait d'adresser immédiatement une circulaire aux administrations communales pour les engager faire chauler les tubercules avant la plantation. L'expérience n'a pas démontré, il est vrai, que ce moyeu de préservation fut décisif, mais comme, en somme, il paraît avoir donné d'assez bons résultats, il serait utile de l'employer, maintenant qu'on en a l'occasionet que l'on peut, par cette expérience en grand, résoudre une question qui est du plus haut iutérêt pour l'agriculture. L'opération du chaulage coûte d'ailleurs peu de chose et il n'est pas de localité où l'on ne puisse la pratiquer aisément. Un mélange de 125 litres d'eau, de 25 kilo grammes de chaux de trois kilogrammes de sel et d'un quarteron de snlfate de cuivre, le tout bien remuésuffit pour chauleur deux hectolitres de pommes de terre, en y laissant séjourner les tuber cules pendant une demi-heure. Veuillez, M. le gouverneuradresser une in struction dans le sens qui précède aux adminis trations communales. DÉSORDRES EN ANGLETERRE ET EN IRLANDE. Samedi, la ville de Taunton (comté de So merset) a été troublée par de graves excès. Au mi lieu du marché, qui se tient tous les mois dans cette ville, une foule tumultueuse s'est ruée sur les marchands de grains, s'est emparée de leur mar chandise et l'a vendue des prix très-inférieurs ceux du jour. Les émeutiers ont attaqué ensuite les étaux des bouchers et ont également vendu la viande bas prix. La plupart ont rendu l'argent aux marchands. Pour mettre un terme ces scènes de désordre, le bailli, assisté d'un grand nombre de constables spéciaux, a lu le riot acl. Les pertur bateurs se sont alors dispersés parla villepillant les boutiques et brisant les fenêtres. Le même jourdes scènes tout aussi fâcheuses se sont passées Exeter. Une bande de malheu reuses femmes a attaqué des fermiers et des mar chands de grains au marché, avec une violence telle, que ceux-ci ont dû quitter la place. Plusieurs négociants en grains ont été l'objet de démonstra tions menaçanteset des boulangers ont dû jeter du pain ces affamés, pour éviter qu'on ne leur fît un mauvais parti. Il y a eu là encore pillage de magasins, bris de fenêtres, etc. A Wadebridge, dans le comté de Cornwailles, les ouvriers des mines se sont rendus au marché et y ont fait la loi. Ils ont ensuite parcouru la ville pour faire main basse sur le blé en magasins et s'opposer son embarquement. Des troupes ont été expédiées de Devonport Wadebridge. v En Irlande on signale de nouveaux désordres flans les comtés de Clare et Limerick. A Ennystimon (Gare), le 13 une foule de malheureux ont voulu péuéter de force dans une cour où était établie la marmite soupes du bureau de secours; repoussé par la police, le peuple a jeté des pierres aux offi ciers; ceux-ci ont riposté coups de fusil, et deux femmes ont été blessées. Alors l'émeute s'est dis persée dans toutes les directions. Une rencontre entre une bande de i5 vaga bonds et des officiers de police a eu lieu le i4 Ralhkeale (Limerick); il y a eu des coups de fusil échangés. Deux des émeutiers ont été blessés, un troisième tué sur le coup. Les officiers de police ont eu un des leurs blessé, mais légèrement. Uu Itt .fiai au 22 Indu*. NAISSANCES. 5 Du sexe masculin, T a Du sexe féminin, a 7* MARIAGES. 1. Debacker, Amand-Jean, âgé de 4s ans, tailleur, et D'Hellin, Mathilde-rhéièse-Bernardiue, âgée de 38 ans, dentellière. 2. De Grou, Jacques-Constantin, âgé de 3i ans, journalier, et Gilsour, Fidèle-Sophit-Barbe, âgée de 22 ans, dentellière. 3. Gheysen, Charles Louis-Arnaud, âgé de 25 ans, charpentier, et Ramont, Rosalie-Théièse, âgée de 29 ans, dentellière. DÉCÈS. 1. Jacob, Anne-Thérèse, âgée de 58 ans, fileuse, épouse de Jeau-Louis Miuuekeer, rue de M eu in. 2. Vandeubussche, Einereuce-Cléiuence-Constance, âgée de >8 ans 6 mois, dentellière, célibataire, rue St-Jacques. 3. Tap, Jean-Baptiste, âgé de 62 ans journalier, célibataire, rue de Thourout. 4. Vallaeys, Marie-Anne-Thérèse, âgée de 46 ans, femme de chambre, célibataire, rue de Lille. 5. Carpeulier, Madeleiue-Frauçoise, âgée de 82 ans, dentel lière, veuve de Jean-Baptiste Yervisch, rue de l'Hôpital St-Jean. 6. Vauhée, Marie-Agnès, âgée de 80 ans, sans profession, veuve de Joseph Mitinekeer, St-Jacques lez Yprès. 7. Dervaux, Amélie-Julie-Françoise, âgée de 19 ans, dentel lière, célibataiie, rue de Meuiu. 8. Volbrecht, Augeliue-Catbériue, âgée de 82 ans, rentière, veuve de Jean-Baptiste Kamotn, rue de Dixmude. 9. Seghers, Maric-Philomciie, âgée de 8 aus 3 mois, rue des P'ats. 10. Desreumaux, Marie-Jeanne-Françoise, âgée de 74 ans 11 mois, domestique, célibataire, rue de Kauwekind. IX. Yauouacker, Amélie, âgée de 3; ans, fileuse, née et do miciliée Gyselbereobiigbeui, épouse d Ambroise Moreel, rue de M eu in. 12. Renotte, Lucie-Apolonie âgée de i5 ans, dentellière, rue de Menin. ENFANTS AU-DESSOUS DE 7 ANS. Masculin 3 J Féminin. 3 6.

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Le Propagateur (1818-1871) | 1847 | | pagina 2