JOURNAL D YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT,
]\o 3095.
30me année.
On s'abonne A prèsrue de
Lille, n» IO, près la Grand'place, et
chez les Percepteurs des Postes du
Royaume.
PRIX DE I. tBOWEJIMÏ,
par trimestre,
Pour Ypresfr. 4—O#
Pour les autres localités 4
Prix d'uu uumero.
Tout ce qui concerne la rédac
tion doit être adressé a l'Éditeur a
lpre*. I.e Propagateur paraît
le SAMEDI et le MERCREDI
de chaque semaine.
PRIX DES IXSERTIO\S.
13 centimes par ligue. l,es ré
clames, *5 centimes la ligne.
vérité et justice.
7??.3S, 29 Mai.
Dans le compte rendu de l'Association
électorale libérale de cette ville, nous lisons
ce qui suit
Quelques observations sont faites par divers
membres de la réunion sur la portée d'un article
inséré par Y Émancipation et reproduit par le
Propagateur. M. le secrétaire est d'avis qu'on ne
doit pas donner une confiance aveugle aux asser
tions de ces journaux ministériels. Les insinuations
perfides que contient cet article qui sort évidem
ment des bureaux du ministère, font croire que
c'est un guet-à-pens qu'on a tendu a M. Malou et
qu'il a pu heureusement éviter. Du reste, M. le
secrétaire a acquis la conviction que M. Malou n'a
contracté d'engagements envers qui que ce soit, et
comme tel les libéraux peuvent hardiment l'avouer
pour leur candidat.
Jusqu'ici le Progrès n'avait point relevé
cet article de VÉmancipation, reproduit par
le Propagateur; le secrétaire de l'association
s'est chargé de la besogne. Or, le procès-
verbal de la séance, aussi bien qu'une ré
ponse du journal, était de nature com
promettre M. Malou-Yergauwen. En effet,
si les libéraux peuvent ne pas donner une
confiance aveugle aux assertions des jour
naux ministériels, le parti modéré et gou
vernemental a des motifs graves pour se
défier des insinuations trompeuses des jour
naux radicaux. Ainsi donc en face de l'af
firmation del' Émancipation et delà négation
du Progrès,quel parti prendront tous ceux,
et ils sont nombreux pour l'honneur du
Pays, qui ne croient pas sans examen aux
allégations d'un journal quelle que soit sa
couleur? Us se diront M. Malou seul pour
rait nous tirer d'embarras, et s'il continue
se taire nous serons forcés d'admettre,
au moins par induction, que Y Émancipation
a dit la vérité: qu'elle sorte des bureaux
du Ministère ou du cabinet de l'Évêque,
elle ne saurait être méconnue, pas plus que
si, par extraordinaire, elle sortait d'un
club quelconque. Et nous sommes en droit,
nous Propagateur, d'affirmer que M. Malou
se gardera bien d'essayer le moindre dé
menti l'égard de l'article de YÉmanci-
pation. Car il est certain que M. Malou a
renié le Progrès et l'Union libérale d'Ypres,
et que cette répudiation a déterminé le
désistement électoral de son compétiteur.
Le secrétaire de l'association a donc fait
pour et au nom de M. Malou des protes
tations qu^l savait être fausses et que M.
Malou est dans l'obligation de désavouer
afin de rester fidèle ses engagements; et
le Progrès, ne nous contredira point sur
ce chapitre, sachant bien que nous serions
même de justifier notre assertion par des
preuves adéquates.
Poptrlnghf, le 99 mai 1949.
Monsieur le Rédacteur du Propagateur,
J'ai l'honneur de réclamer de votre impartialité,
l'insertion dans votre estimable Journal des lignes
suivantes.
Agréez, etc. un électeur.
Fidèle a sa tactique le Journal du Marché au
Beurre de votre ville, dans son n° d'hier, tout en
invoquant les devoirs de la presse, la justice et la
bonne foi, attaque avec une passion furibonde la
candidature la Chambre des Représentants, de
Mr Van Renynghe, Bourgmestre de cette ville, et
promet de publier dans son plus prochain n°, un
exposé critique des actes de son administration
depuis 1835, jusqu'à ce jour. Ce sera curieux de
voir une analyse succincte des actes d'une admi
nistration qu'on accuse d'avoir été stationnaire, de
n'avoir rien fait depuis 1833. Cependant j'espère
que le Progrès tiendra parole, a moins que son
correspondant ne recule devant la solution d'un
problême aussi ridicule qu'inconséquent.
Où donc ce Journal veut-il en venir qu'espère-
t-il en se livrant a ces attaques injustes et passion
nées, en déniant a son adversaire le droit qu'il
prétend réserver exclusivement h son parti? Ne
sait-il pas que les excès amènent des représailles?
Croit-il par hasard diviser les électeurs de Pope-
ringlie, en distribuant a profusion dans les estami
nets de cette ville, son Journal rempli d'allégations
mensongères, qu'un public impartial condamne et
méprise Non, il ne savourera pas ce plaisir, et plus
tard il dira peut-être que les raisins étaient trop
verts. Le Progrès s'y prend mal, ou sa religion a
été trompée en voulant critiquer les actes d'une
administration, dont tous les membres jouissent de
la sympathie de leurs administrés. Les électeurs de
Poperinghe, ne se laisseront pas prendre au piège
qu'on leur tend, et M* Van Renynghe, Bourgmestre
de cette ville, homme modéré et jouissant de toute
l'estime que ses fonctions réclament, cédant aux
instances qui lui ont été faites a l'effet d'accepter le
mandat de Représentant du district d'Ypres, ne
perdra pas une seule voix de ceux qui l'ont déjà
différentes reprises, chargé de défendre leurs in
térêts au Conseil Provincial et j'ai en outre la con
viction qu'il réunira les votes de tous les électeurs
modérés du district.
Mais revenant aux actes de l'administration que
le Progrès accuse d'inertie, je me permettrai en
prenant l'initiative sur ce Journal, d'exposer que
c'est depuis i833, et par conséquent sous l'admi
nistration de Mr Van Renynghe, que cette ville
s'est vue doter i° D'un Collège-Pensionnat, où
les jeunes gens de cette ville reçoivent une bonne
éducation et dont quelques élèves font déjà hon
neur au clergé, au barreau et la médecine. 2°
d'un Cours d'Architecture et de Dessin qui a pro
duit des lauréats l'Académie d'Anvers. 3° De la
construction d'une route pavée conduisant de Po
peringhe la frontière de France. 4° D'un des plus
beaux hôtels de la ville, que l'administration locale
dans sa sollicitude pour tout ce qui tend au bien
être et l'intérêt de la localité, a destiné servir
en partie la vérification, au ptirage et l'érection
d'une presse houblon. 5° De l'extirpation de la
mendicité, mesure qui, si elle ne pourra être main
tenue, a produit d'heureux résultats, surtout
l'époque calamiteuse que nous traversons. 6°
D'une compagnie de Sapeurs Pompiers dont l'uti
lité est généralement reconnue. 7° D'une Société
d'Harmonie, que les communes environnantes et
l'étranger out souvent pu apprécier. Il est vrai et
je dois l'avouer, que cette institution, par suite de
la privation momentanée de son chef, est en souf
france. Mais qui l'attribuer? Au chef de l'admi
nistration locale, qui n'a pas cessé un seul instant
de se montrer protecteur des beaux arts? Non,
mais quelques esprits jaloux, se disant libéraux,
qui n'ont rien épargné pour faire tomber une belle
institution libérale qui, en charmant les popula
tions, adoucit les moeurs.
Je devrais sortir des bornes du cadre dans lequel
je désire me resserrer, si je voulais énumérer
impartialement tous les avantages procurés cette
ville depuis 1835et i! suffira de dire que les
allégations du Progrès, relatives Mr Van Re
nynghe, Bourgmestre, ont produit une indignation
générale parmi les habitants de cette ville, pour
que je sois dispensé de revenir sur ce sujet.
Quant au reproche fait par le Progrès M'
Van Renynghe, d'avoir, lors d'une élection précé
dente, renoncé la candidature que les ultra-libé
raux du district d'Ypres lui présentaient, je dirai
tout bonnement que l'acceptation de ce patronage
dépend exclusivement des opinions. Hors Mr Van
Renynghe, homme modéré, ne pouvait accepter la
candidature des ultra-libéraux moins qu'il n'eût
eu le caractère politique que le Progrès veut bien
lui attribuer gratuitement.
Enfin, puisque le Progrès s'avise de dire que les
intérêts et surtout l'agriculture de l'arrondissement
d'Ypres ont été négligés jusqu'à ce jour, je vois un
motif de plus pour engager tous les électeurs du dis-
rr
F 'Cî