JOURNAL D'YPRES ET DE L ARRONDISSEMENT.
Ko 3097.
Samedi. 5 Juin 1847.
30me année.
ÉLECTEURS,
Od s'abonne "Vpre*« rue de
Lille, il® io, prés la Grand'place, et
chez les Percepteurs des Postes du
Royaume.
PRIX RE l\*BO\XE*IE*T,
par trimestre,
Pour Y prèsfr. 4 OO
Pour les autres localités 4 S®
Prix d'uu numéro. îO
Tout ce qui concerne la rédao-
lion doit être adressé l'Éditeur
l'pre». Le Propagateur parait
le SAMEDI et le MERCREDI
de chaque semaine.
PRIX DEN IXSERTIOAS.
17 centimes par ligue. Les ré
clames, 45 centimes ta ligne.
VÉRITÉ ET JUSTICE.
TFF.ZSS, 5 JUIN.
M. le sénateur De Neckere, commissaire
de l'arrondissement d'Ypres, vient d cire
nommé chevalier de l'ordre de Léopold.
La haute distinction, départie par le Sou
verain cet honorable fonctionnaire, pul
vérise comme un foudre les calomnies
auxquelles il a été en hutte, et l'aide
desquelles on essaie encore de rendre sa
réélection douteuse, Dixmude. Ajoutons
que M. De Neckere, de même que M. le
comte deMuelenaere et M. Malou, ministre
des finances, appuyent sans réserve la
candidature de M. Ch. Van Kenynghe.
«près, le lr Juin 184*.
21 fttonsirttr lf Rrîtactcttr bu propagateur,
Dans une circulaire électorale émanée de
f union, dite libéraleon assigne au candidat
tju'el/e propose la mission de sauver le pays et
de le préserver de Vabîme où va infailliblement
le plonger l'incurie, l'incapacité et l'insou
ciance du Gouvernement.
Je ne partage pas ces craintes et ne puis
accepter tes épil/iètes blessantes que l'un pro
digue si libéralement au Gouvernement dont
mon fils fait partie et qui a tant Jail pour les
Flandres
Si mon opinion ne peut ébranler des convic
tions déjà formées, je désire du moins dessiner
nettement les positions la parenté qui existe
entre le candidat des quelques électeurs qui
forment l'union dite libérale et moi, les démar
ches que dans une autre circonstance j'ai J ailes
enjaveur de ce candidat pourraient induire
en erreur sur mes vrais sentiniens les électeurs
qui m'honorent ainsi que mon fils de leur
estime et de leurs sympathies.
Mon vote personnel est acquis Monsieur
Charles Van Renynghe, Bourgmestre
Poperinghe j'engage aussi tous les électeurs
de opinion conservatrice porter leurs voix
sur le Bourgmestre de la seconde ville de l'ar
rondissement.
Je remercie le corps électoral de unanimité
des suffrages qu'il parait avoir l'intention de
donner pour le Sénat, a mon frère Monsieur
Malou-Vrrgauwen.
Veuillez Monsieur le Rédacteur insérer
cette lettre dans votre plus prochain numéro et
agréer l assurance de ma parfaite estime.
MALOU-VANDENPEEREBOOM.
Les électeurs sont préparés la lutte qui
s'ouvrira Mardi prochain. Il s'agit de dé
cider si un peuple catholique veut être
gouverné par un ministère qui, sans sacri
fier l'indépendance du pouvoir civil, en
toure la religion et le clergé de respect et
de protection, ou par un ministère qui,
sous le vain prétexte de rétablir l'indépen
dance du pouvoir civil, vise l'oppression
des prêtres et la proscription de tout
enseignement religieux. Dans un étal de
choses aussi solennel et aussi grave aucun
électeur ne voudra manquerde son devoir;
tous négligeront plutôt leurs affaires per
sonnelles que de ne point venir déposer
dans l'urne électorale un vote conscien
cieux et raisonné. Que les électeurs ne se
laissent point séduire par des promesses
de modération elles ne sauraient être que
fallacieuses dans la bouche de quiconque
favorise la presse libérale et hante les
clubs. Les candidats respectifs sont connus
depuis assez longtemps pour que tout le
monde ail pu les apprécier. Un des deux
sénateurs qui briguaient le siège unique
dont nous puissions encore disposer, sein-
ble avoir désisté de sa candidature Ypres,
tous les voles [«euvent donc se reporter
sur l'autre. Il n'en est pas de même en ce
qui touche le représentant élire; deux
candidats sont en présence l'un et l'autre
sont docteurs en droit; l'un et l'autre ont
parcouru une assez longue carrière admi
nistrative. Sous le rapport de l'instruction,
de la capacité, de l'expérience des affaires,
ils peuvent être placés sur la même ligne;
mais l'échevin d'Ypres, M' Vandenpeere-
booin appartient, corps et âme, celle
opinion libérale qui agile et trouble notre
pays depuis dix ans, tandis que M' Van
Kenynghe, le bourgmestre de Poperinghe,
possède la confiance de la grande masse
de nos populations, de ceux qui représen
tent l'opinion modératrice, qui travaillent
avec patience et ardeur au développement
graduel et sage de nos institutions et que
le libéralisme prétendu lâche constamment
d'entraver.
Ainsi, nous l'espérons, l'immense majo
rité des bulletins portera les noms suivants:
Sénateur,
Mr MALOU-VERGAUYVEN, d'Ypres.
Représentant,
M. CIL VAN RENYNGHE, bourgmestre
de Poperinghe.
Que pas lin d'entre vous ne manque au
scrutin de Mardi pour voler en faveur de
M. Charles Van Renynghe, bourgmestre de
Poperinghe, que pas un ne s'éloigne du
champ électoral avant que tout ne soit
consommé, car il peut y avoir lieu un
ballotage.
Infirmes, valétudinaires, vieillards véné
rables, faites un effort sur vous-mêmes
le beau soleii de Juin vous portera bonheur
ainsi qu'à la patrie.
Les anciens Romains quittaient sans
murmurer la charrue, dès que les échos
de leurs vallées, répétant la voix du pays,
les appelaient au feu des batailles. Vingt
siècles ont passé sur leur gloire, et elle est
encore debout, le monde admire encore
l'esprit public et la droiture d'âme qui
réglait leurs démarches.
Habitants de Poperinghe, de Proven, de
Rousbrugghe, interrogez les têtes blanches
de vos environs. Elles vous diront en rap
pelant Vandamme et ses libéraux, ce qu'il
faudrait attendre de la domination libérale:
ils ont vu les flammes détruire vos mai
sons, ils en ont vu fumer les ruines, et le
sang de vos devanciers couler dans les rues.
Habitants des lieux où le libéralisme a
soufflé la discorde, arrivez en masse pour
démontrer par un vole unanime que vous
ne voulez que la modération et la paix.
Langemarcket Passchendaele! vous fuies
témoins de la bravoure flamande la la
ineuse journée de Roosebeke ce n'est pas
l'étranger aujourd'hui, c'est l'influence
étrangère, l'influence méphitique de la
franc-maçonnerie que nous combattons,
ne dérogez pas votre réputation de pa
triotisme.
Citoyens wallons de Comines, de War-
nêton, et lieux circon voisins, sou venez- vous
que les Wallons ont le plus contribué
préserver les Flandres du protestantisme
au XVIe siècle, alors leur énergie a chassé
l'impLétéenvahissante:ne la laissez pas ac
tuellement établir parmi nous son empire.
Electeurs de tous les cantons, de toutes
les villes, de tous les bourgs, de tous les
villages, Yprois fatigués des obsessions
libéràtres, Wervickois puissants par le
zèle et le nombre, généreux Messinois,
industrieux amis de Neuve Église, Boesin-
ghois dont le clocher s'élançant aux nues
annonce l'ardeur catholique, électeurs
montagnards de Kemmel, de Reninghelst,
de Weslouire, riverains de l'Iser,accourez,
marchons en rangs serrés, proclamons
l'unisson Van Renynghe!!!
CANDIDATURE
DE Mr CH. VAN RENYNGH^
Il y a vraiment lien <Ie s'élonnerqu'en présence <le^ ff
actes et des doctrines du libe'ralisiue, un seul bel»e