rosiers sur églantier en pleine floraison, comprenant 280 variétés bien distinctes, dont plusieurs peu connus dans le com merce, et auront aussi la satisfaction de contempler dans toute leur beauté quarante mille sujets de toutes espèces d'arbres, arbrisseaux et arbustes de pleine terre connus jusqu'à ce jour. Aucune péninière n'est plus favorable quant aux prix et aux sujets. M. Remaut, vicaire Elverdinghe, est nommé vicaire de Notre-Dame Bruges. M. Ruyssen, professeur du collège de Courtrai est nommé vicairedelacathédrale de Bruges. Le cabinet de M. de Theux a succombé devant les électeurs. Les élections du 8 ont clairement désigné les successeurs des mi nistres tombés. On pourrait croire que le terrain est dé blayé, et qu'il est facile d'y établir une nou- xelle administration. Eh bien! il n'en est rien. Il semble que le vainqueur fuie devant la victoire. Lin- dépendant nie que M. Rogier soit chargé de faire des propositions la Couronne. L'Ob servateur s'en prend M. Nolhomb, qui n'a que faire dans tout ceci, et dissimule son embarras en maugréant contre cette poli- que mixte dont vient, comme on sait, tout le mal. Eh! mon Dieu! vous seriez bien aises, si M. Nothomb était mêlé tout ceci. Vous auriezun thème déclamations; la présence de quelque adversaires mettrait d'accord ces amishomogènesqui,peine vainqueurs, ne savent que faire de la voiloire. Mais hé las! on vous laisse pleine carrière. C'est l'instant de montrer ce courage qui a fait tant de fracas, ces doctrines libérales dont on était si lier, ce désintéressement et cette sincérité dont on avait tout pris en dé shéritant complètement ses adversaires. (Politique.) Le marché au blé de Tournai a eu samedi son pendant la scène du marché de Courtrai, c'est-à-dire, qu'un individu a été arrêté comme s'occupant, par des ma nœuvres coupables, produire la hausse du prix des céréales. Il a été mis en lieu de sûreté. On le dit de Mourcout. Il vient d'être constaté que plusieurs fermiers ont fait usage, dans les derniers temps, pour amender et fumer les terres et les prairies, de cendres provenant de fabriques ou fonderies de plomb, de zinc ou autres métaux, et qu'il en est résulté les plus graves accidents; un cultivateur du faubourg de Flandres, entre autres, avait mis sur de jeunes trèfles une partie de cendres provenant d'une fonderie de plomb; quelques semaines après il a fait couper les trèfles et en a nourri quatres vaches, qui au bout de cinq ou six jours sont mor tes empoisonnées. Ces jours derniers, une femme, at teinte d'aliénation mentale par suite de chagrains domestiques, est montée furti vement jusqu'au sommet de la tour de l'église de N.-D. de Ha}, d'où elle s'est pré cipitée sur le pavé. On a relevé son cada vre horriblement mutilé. Des instructions viennent d'être adres sées par M. le ministre des finances la douane d'Anvers pour admettre au droit de 2 fr. 50, tous les navires chargés de sucre ayant ou non fait relâche dans les ports intermédiaires, pourvu qu'ils justi fient être de provenance directe. Sont exemptes les navires ayant débarqué ou embarqué dés marchandises pendant leur traversée. Voici de nouveaux renseignements, puisés bonne source, sur le meurtre qui a été commis, dimanche soir, la Boverie, Liège Le crime a été commis non loin du deuxième pont de la Boverie, près de la propriété Renoz; il n'y avait pas de témoins de la scène, mais un habitant du quartier de l'Est, qui retournait chez lui, vit tomber la victime et l'entendit appeler au secours. U aperçut en même temps un autre indi vidu qui fuyait devant lui et il se mit le poursuivre en criant arrêtez. L'agent de police qui revenait du service du spectacle se trouvant en ce moment sur le pont de la Boverie, entendit les cris poussés par le bourgeois qui poursuivait le coupable; il s'élança dans la direction de ce dernier, et l'arrêta au commencement de la rue du Rempart. Le sieur Bne fit aucune ré sistance, et se laissa conduire la salle d'arrêt municipale. Pendant ce temps, le malheureux Walége, abandonné, se traîna une cinquantaine de pas du lieu de sa chute en perdant considérablement du sang; il fut enlin entendu par les voisins, qui lui donnèrent des secours, mais il succomba peu de temps après. On nous écrit de Paris, le 25 juin Lue tentative de meurtre a été com mise aujourd'hui, entre huit et neuf heures du malin, sur la personne de M. Mérilhou, pair de France, conseiller la cour de cas sation, son domicile même, rue des Mou lins, 15. Un jeune homme de vingt et quel- ques armées, le vicomte D..., dont M. Mé rilhou avait été le subrogé tuteur, s'est présenté chez lui pour solliciter un secours. Comme la conduite de ce jeune homme était peu régulière, et comme d'ailleurs M. Mérilhou l'avait déjà beaucoup aidé de sa bourse, il refusa cette fois d'accéder sa demande. Ce refus irrita tellement le vicomte B..., qu au même instant il s'arma d'un pistolet et chercha le tirer bout portant sur M. Mérilhou. Fort heureusement l'ar me rata. Le vicomte D... s'arma aussitôt d'un second pistolet et essaya de mettre son projet exécution, mais celte fois le coup put être détourné par M. Mérilhou, qui s'empara del'agresseet qui,en essayant de le désarmer, reçut plusieurs contusions la ligure. Le vicomte D... voulut prendre la fuite, mais il fut arrêté avant d'avoir pu sortir de la maison. 11 est entre les mains de la justice. Ainsi qu'on l'avait fait pressentir, le S'-Père a promu la dignité de cardinalat dans le consistoire du M juin, MgrBofondi, doyen de la Bote, Mgr Girand, archevêque de Cambrai, Mgr Dupont, archevêque de Bourges, et Mgr Antonelli, trésorier-géné ral du pape. Dans son allocution, le S'-Père saisit l'occasion pour exprimer ses sentiments d'estime pour le roi Louis-Philippe, et don ner aux évêques de France un éclatant témoignage de sa satisfaction pour la con stance épiscopale, la sagesse et la patience avec lesquelles ils défendent vaillamment, comme d'intrépides soldats, la doctrine, les droits, la liberté de l'église catholique. Sa sainteté annonce dans Ta même allocu tion la création d'un conseil de ministres, projet dont il a été question depuis long temps, et qui est devenu présent un fait accompli. Thomas qui depuis lougtemps avait arrangé dans sa tête le mariage de son neveu avec une jeune personne de la rue Saint Louis inème qu'il ne rencontrait jamais sans l'appeler inté rieurement sa uiece tellement il était certaiu de conclure ce mariage aussi facileiîieut qu'il en avait meué tant d'autres bien. Les deux, dames retirées, et M. Thomas accoudé sur la table la maniéré anglaise, et séparé seulement de sou neveu par une bouteille d'excellente bordeaux, la conversation s'élail engagée, et l'oucle avait intimé sa volonté M. Anatole, en lui nommant la jeune personne qu'il épouserait avant trois mois; M. Anatole avait refusé; et tout eu assurant son oncle de sou amitié et de sa déférence ses ordres, il avait établi une distincliou entre les devoirs d'uu fils et ceux d'un neveu. Uu fils est contraint, avait-il dit, d'obéir la volonté de sou père, et souvent il échappe encore cette contrainte; uu nevt u peut saus aucun blâme résister son oncle. Saus admettre cette distinction, répondit M. Thomas qui avait l'habitude de procéder par persuasion, je te ferai lemarquer, mon cher Auatoleque depuis la mort de ton pcre je l'ai remplacé auprès de toi, je suis ton tuteur. Vous l'avez été; je suis majeur. J'ai promis ton père de te marier. Vous n'aurez pas bcsoiu de tenir votre promesse, si je □le marie moi-même. Ah! ab! voilà le grand mot lâché; tu veux te marier toi-même et avec Ml,e Julie Deschainpsn'est il pas vrai? Ouimou oncle. Cela ne sera pas, mon neveu M,le Deschamps est fort jolie, vertueuse, d'une famille houuêle; mais elle n'a pas le sou, et mou héritier n'est pas pour elle. Elle est jolie, elle est vertueuse, sa famille est honnête, elle m'aiine et je l'aiincelle aura votre héritier, dit Anatole. Eh bien dit l'oucle eu remplissant son verre et eu sou riant d'un air discretelle aura l'héritier mais elle n'aura pas l'héritage. Ah bah! et qui donc l'aurait? que ferez-vous de votre bien ma taute est seule au monde et vous n'avez pas d'autre parent que moi. Je peux manger le fonds avec le revenu, et d'ailleurs, ajouta gravement M. Thomas, nous avons les hospices. Allons donc, les hospices! dit Auatole; quand vous verrez mes petits enfants, les petits Verdier, les petites Ver- dier qui sauleiout sur vos genoux, qui vous appelleront mon petit papa mignon... les hospices je vous eu détie. Soit que le vin de Bordeaux adoucit uu peu la répugnance de M. Thomas pour M,lc Julie Deschamps, soit que limage des petits entants sautaut sur tes genoux eut fait vibrer les cordes tendres de sou cœur, il reprit Si cette jeuue tille avait quelque chose une petite dot de quarante ou ciuquaute mille francs, une inisere, ou seulement des espérances, on pourrait voir mais elle n'a rienet eu fait Naufrage. Le paquebot voiles YEulalie, du port de St-Sébaslien, allant de la Havane Galway, a été atteint le 21 mai dernier sous le 42e degré de latitude nord et le 52e de longitude par un banc de glace flottant. Le choc a été affreux et l'épouvante s'est répandue parmi les passa gers qui étaient au nombre de 57. Aussitôt les embarcations ont été mises la mer, deux d'enlr'elles se sont éloignés du navire force de rames, mais la troisième conte nant vingt personnes était encore attachée au bâtiment lorsqu'il a sombré et a été entraînée dans l'abîme sans que les mal heureux qui la montaient aient eu le temps ou le moyen de couper les amarres. Les deux au très embarcations on tété recueillies d'espérances elles a les dettes de son père, M. Deschamps, qui me doit moi mille écus.argent fort aventuré, mon neveu. Quarante ou cinquante mille francs, repondit M. Analole, une misère comme vous dites, une misère eh bien! est-ce qu'un honnêle homme qui veut s'établir doit tenir une mi sère? Dailleurs la fortune est capricieuse; d'uu tour de roue elle peut enrichir M,Ie Deschamps. Ah! ah! ah! compte là-dessus, s'écria M. Thomas en riant, uu tour de la fortune, je n'avais pas songé cela... Eu attendant, reprit-il avec gravité, il faut que tu renonces des projets chimériques, et que tu donnes les mains au mariage que je te propose. Du loutmon oncle. Voyons, dit encore M. Thomas, tu aime MIle Deschamps, Oui mon oncle. Et tu en es aimé? Je vous avoue que je le crois. Eh bien! mon garçon, tu auras la bonté de nous priver de tes visités, jusqu'au moment où nous l'aurons rendue sa mèrer C'est une jeune personne qui nous est confiée; je n ap prouve pas ton amour; je m'oppose ton mariage, et je dois te fermer ma maison. C'est mon devoir, et je le rempli™1- sans pour cela L'aimer moins. Tu as encore la soirée, joui»de ton reste, mou ami... Si tu es prudent, lu attendras le E>ur de roue de la fortune. J 'y songeraimon oncle.

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Le Propagateur (1818-1871) | 1847 | | pagina 2