le lendemain par un schooner anglais qui
a ramené Galway les survivants du nau
frage.
liO.YM UD TUÙÀOll.
Le Moniteur publie un arrêté royal ré
glant un nouveau mode d'émission de bons
du trésor.
Les bons seront délivrés désormais par
les directeurs du trésor dans chaque pro
vince, el au moment du versement.
Le décompte des intérêts, par jour, se
trouvera indiqué au revers des titres. Le
porteur connaîtra ainsi, d'après la date de
l'émission, l'exacte valeur de son titre,
qu'il pourra d'ailleurs, quelque époque
que ce soit, donner en payement des im
pôts.
L'arrêté royal du 20 juin deviendra
obligatoire le 3 juillet prochain.
Des mesures sont prises pour que les
bons du trésor du nouveau modèle soient
très-prochainement remis aux directeurs
du trésor dans les provinces. Le ministre
des finances fera connaître ultérieurement,
par un avis, le jour partir duquel 011
pourra obtenir ces bons.
vÉcinn.ocit:.
FRANCE. Paris, 22 juin.
Tout le monde s'accorde dire que les
finances de la France offrent un déficit
considérable et qu'un emprunt va devenir
indispensable. Mais c'est un fait singulier
que I on ne puisse pas se mettre d'accord
sur le chiffre exact de ce déficit. C'est
pourtant la base qui doit servir définitive
ment fixer la quotité d,u futur emprunt.
Le bruit du renvoi de Bou-Maza, en
Algérie, où 011 lui confierait le commande
ment d'un corps indigène sous les ordres
du général Jussuf, semble aujourd'hui
pleinement confirmé.
On assure que ce n'est point comme
ministre de la guerre, mais en qualité de
ministre de l'Algérie, poste qui serait créé
pour lui qu'il a été offert au maréchal
Bugeaud d'entrer dans le cabinet de M.
Guizot.
Ces jours derniers, Fécounp, un
vieillard se faisait raser chez un perruquier,
lorsqu'en entendant tinter la cloche funè
bre de l'église, il demanda qui était mort.
A peine avail-011 répondu sa question,
qu'il tomba lui-même frappé d'apoplexie.
11 était mort!
M. De Fontaine, propriétaire du châ
teau de ce nom dans le département d'Eure-
et-Loire, vient de mourir a l'âge de 54 ans,
victime d'un cruel accident. Occupé dans
ses boisa la destruction des animaux nui
sibles, il pénétrait avec son fusil dans un
fourré, lorsque les branchages ayant dé
tourné le bout du canon et fait partir
l'arme, il reçut dans les entrailles toute la
charge. Il n'a survécu que peu d'heures
cette affreuse blessure.
ANGLETERRE. Londres, 23 juin.
On lit dans le Globe Les importantes
nouvelles reçues ce matin de la Chine ont
surpris beaucoup de monde; niais ceux qui
ont suivi avec soin les événements des der
niers mois s'attendaient un pareil dé
nouement. Les diverses petites vexations
auxquelles les négociants anglais Canton
ont été exposés depuis la guerre étaient le
sujet de plaintes constantes dans les lettres
écrites par les correspondants de nos prin
cipales maisons; et il y a lieu de se féliciter
de voir garantir les avanges qui avaient été
stipulés en notre faveur et que nous avions
si chèrement achetés.
ESPAGNE.
On dit que l'ambassadeur anglais a ré
clamé auprès du gouvernement espagnol
contre une expression du général Cordova,
qui, dans sa proclamatiou l'armée, disait
qu'il fallait montrer aux Portugais que les
Espagnols étaient leurs meilleurs alliés!!
ALLEMAGNE.
On continue s'inquiéter en Allemagne
et surtout Hambourg des fortifications
que le gouvernement anglais ne cesse de
faire élever dans la petite île d'Héligoland,
dont il semble qu'il veuille faire pour
l'Allemagne ce que Gibraltar est devenu
pour l'Espagne. O11 assure que les travaux
de défense d'Héligoland n'ont pas coûté
moins de fO millions de francs depuis
quelques années.
MEXIQUE.
Le stea mer des I ndes occidentales le Trent
est arrivé le 20 Soulhampton; la nouvelle
la plus importante qu'il apporte est celle
de l'ordre donné par le Congrès mexicain
Sanla-Anna de mettre le feu la ville de
Mexico plus tôt que de la laisser tomber
entre les mains des troupes américaines.
Celte nouvelle est donnée par un journal
de la llavanne, mais elle n'a pas un carac
tère très-authentique.
CHINE.
On lit dans le Constitutionnel qu'une
nouvelle singulière a circulé lundi la
bourse de Paris le gouvernement aurait
reçu une dépêche télégraphique l'infor
mant que la marine impériale chinoise
aurait attaqué les bâtiments de guerre
françaisqui se trouvaient Canton. Ceux-ci
se seraient cruellement vengés. On parle
de 1,000 Chinois tués par l'artillerie fran
çaise.
La station navale française de Chine est
composée de la frégate la Cléopatre, la cor
vette la Victorieuse et du bateau vapeur
l'Archimède.
D'après les lettres de Hong-Kong du
26 avril, le commandant Lapierre s'est vu
forcé, le 13 du même mois, afin d'empê
cher une surprise de la part des Cochin-
chinois, d'attaquer dans un des ports de la
Cochinchine, cinq grands bâtiments armés
de canons et quelques jonques. Les cinq
bàlimenlsontété capturés et coulés fond.
Plus de 1,000 Cochinchinois ont péri dans
cette affaire.
Mgr Fourcade, évêque de Somas et vi
caire apostolique du Japon, était bord
de la Gloire pendant ce combat.
Les Anglais ont eu aussi une affaire
sérieuse en Chine. Le 1er avril, trois navi-
y
3
cour d'assises de la flandre-occidentale.
Audience du 21 juinLe nommé Jean-
Adolph De Winter, fils de Cécile, âgé de 37 ans,
né el domicilié Gand, marchand, convaincu
d'avoir commis Gand plusieurs faux en écriture
de commerce, a été condamné six années de
travaux forcés, a l'exposition, a la marque des
lettres T. F. et six années de surveillance.
Audience du 22. Le nommé Jean Casier,
fils de François, âgé de 29 ans, né et domicilié
Meuiu, convaincu d'avoir commis a Meuin un
outrage public a la pudeur, a été condamné un
au d'emprisonnement, 200 francs d'amende et par
corps aux frais du procès.
Les co-accusés Pierre K.indt, Charles Gheyssen,
Romain Lielaert, François de Backer, Henri Pee-
lers et Amélie Van Marcke, épouse de Charles
Colignies, tous domiciliés Meuiu, ont été acquittés.
Audience du 23. Le nommé Pierre Faveers,
fils de Jean, âgé de 23 ans, tisserand, né et domi
cilié Deerlyk, accusé d'incendie, a été acquitté.
On écrit de Courîrai Notre ville vient de
perdre un citoyen distingué, un magistral zélé,
intègre el habile dans la personne de M. Van
Dorpe, écheviu. Une maladie de quelques jours
seulement l'a conduit dans la tombe.
actes du gouvernement.
Un arrêté royal du 22 juin autorise le bureau
de bienfaisance de Wytscliaete, accepter le legs
d'une somme de 4,000 francs qui lui est fait par
le sieur Spyns, desservant a Wulverghem.
La bouteille était achevée l'uucle et le neveu quittèrent la
salle manger |M)ur passer dans le salon où se trouvait déjà
une partie de ta société habituelle de M. Thomas. On organisa
des parties de whist, et tandis que l'oucle était tout occupé de
son jeusou neveu put se réfugier dans un coin du salon et
parler M"e Deschaurps de sou amour,
Ma chère Julie, lui dit-il, nolie affection n'est plus un
secret mou oncle en est instruit et il la désapprouve.
Mou Dieu s'écria la jeuue fille vous avez tout ditJe
n'oserai plus lever les yeux devant M. Thomas.
Et vous aurez tort pourquoi rougir d'un amour honnête
et dont vous avez déjà fait coutideuce votre mère? Je n'aj
fait qu'avouerd ailleurs, une chose devinée par mon oncle...
Qui s'oppose vutre mariage? dit M"» Deschamps.
Il ne s'oppose pas précisément mou mariage, répondit
Auatole seulement il me propose uue autre femme.
M"e Deschamps fit un petit cri qui donna une distraction
M. Thomas, et comme au jeu de whist les distractions sont
tres-facheuses, il perdit un rob qu'il aurait probablement
gagué saus cela.
Que vous arrive-t-il, Anatole? demanda-t-il.
Rienmon oucleabsolument rien.
Oh le méchant hom nedit tout bas M"« Julie.
El il ne veut plus me permettre de venir chez lui jus-
qu au moment où vous serez partie, ajouta Anatole.
Le jeune homme se garda bien d'avouer le motif qui ren
dait sou oucle si ho-Hile ses amours; mais uu soupir de ja
jeuue fille lui apprit que M"e Deschamps le deviuait saus
peiue. La soiree parut courte aux deux amoureux; les
parties finirent; les visiteurs prirent cougéet a ouze lieuies
M. et M™* Thomas se trouvereut seuls daus leur salon avec
Mlle Deschamps et Auatoleou se retire de houue heure au
Marais.
mlie Deschamps prit sa broderie, et, se rappoichaut d'une
table de jeu sur laquelle brûlaieui eucore deux flambeaux,
elle se tiouva aiusi placée de façou travailler sa broderie,
et assez pies de Mme Thomas pour causer avec elle Anatole
lisait uu journal M. Thomas, qui veuait ue rester deux heu
res assis se promenait de long en large dans le salonpour se
dérouiller Us jambes, et se frottait les maius d'uu air joyeux;
il avait fini par gaguer.
Alon oucle dit Anatole quivoulant rester encore uue
demi-heure auprès de Mllc Deschaïups, cheichait allonger la
soirée, mon oncle, uue patience.
Une patience! répondit M. Thomas avec l'air dédaigneux
d'uu joueur de whist, fi doue....
11 s'arrêtaet s'approchaul de la table de jeu
iugt francs la dame de coeur, si tu veux, Anatole?
mme Thomas leva les yeux au ciel
Vingt fiaucs! vous voulez doue miner votre neveu!...
M. Thomasce n'est pas bien.
Lu somme était exorbitante au Marais, surtout si l'on songe
que le jeu proposé est un jeu de hasard, entraîuant, rapide, et
qui, daus l'espace <ie quelques uiiuutes, peut faire passer
uue vingtaine de pièces de viugt fraucs d'une poche daus uue
autre.
Ne jouez pas coutre votre oncle, reprit Mm® Thomas, en
s'adressaut sou neveu.
Mais M. Thomas, quoiqu'il fût toujours plein d'égards pour
sa femme, preuait plaisir la contrarier daus les petites choses.
Ah! ah dit-i!vous ne voulez pas que je joue avec votre
neveu, eh bien! je jouerai avec Mlle Julie.
En parlaut ainsi, il s'avança d'uu air gracieux vers la jeune
fille, et l'invita quitter sa broderie pour jouer la dame de
coeur. 11 faisait, eu agissaut ainsiuue politesse, c'était là du
moins son iuteution il réparait autant qu'il était eu lui le
refus qu'il avait fait deux heures auparavant de consentir
admettre Mllc Deschamps daus sa famille, refus qu'elle ne
pouvait ignorer, puisqu'elle veuait de passer la soirée avec
Anatole. M11e Deschamps, de son côté, soit dans le dessein
d'adoucir M. Thomas, soit peut-être qu'un peu d'aigreur lui
fit désirer d'avoir pour adversaire l'homme qui la rejioussait,
MUc Deschamps piqua sou aiguille sur sou cauevas, mit son
ouvrage sur un fauteuil, et, tirant de sa poche une petite
bourse verte, elle eu tira uue pièce d'or qu'elle plaça sur le
tapis vert d uue table de jeu. M. Thomas s'empara d'uu jeu de
cartes; il le uièla, et il pria M^° Deschamps de vouloir Lien
couper. Eusuite il mit au jeu.
Pour être continué.)