pénétré de ce côté et sont-ils sortis ensuite
par la porte de devant demeurée entrou
verte, ou bien ont-ils fait usage de fausses
clés? Personne ne les a vus entrer. On dit
seulement avoir vu rôder deux individus
sur la place S'-Géry.
Il y a quelques années, une servante avait
été assassinée dans la maison joignante
celle de M. Evenepoel, par un militaire, si
nous avons bonne mémoire, et au moyen
d'un coup de couteau.
Nous aprenons que deux individus qui
courtisaient les servantes sont gardés vue
ainsi que le domestique.
Conformément la dépèche ministé
rielle du 24 août, les mouvements de trou
pes suivants auront lieu Bruxelles, le
samedi 4 septembre
L'état-major, les 1", 2e et 5e bataillons
du régiment d'élite partiront de la capitale
pour se rendre au camp de Beverloo.
La 3e batterie cheval, en garnison
Bruxelles, partira également pour la même
destination.
Le 3° bataillon du 2e régiment de chas
seurs pied arrivera Bruxelles pour y
tenir garnison.
L'élat-major et les 1" et 3e bataillons du
8e de ligne arriveront également Brux
elles pour y tenir garnison.
La 1re batterie cheval viendra rempla
cer la 3* batterie pour tenir garnison en
cette ville.
La 2e batterie cheval passera par Brux
elles et y fera étape le même jour.
Le 3 septembre, la 10" batterie montée
du 3* régiment d'arliI lerie passera par Brux
elles et y fera pareillement étape.
Un déplorableévénemenl vient d'avoir
lieu Enghien. Quatre élèves de l'école de
Sainl-Cyr, promus hier, dit-on, au grade
d'olïicier, se sont rendus dans cet endroit
pour vider une querelle qui a pris nais
sance il y a cinq mois l'école.
Une rencontre a eu lieu et l'un de ces
jeunes officiers atteint d'un coup d'épée,
fut transporté dans la maison qu'occupe
Enghien le docteur L... et y expira au bout
de quelques instants.
Le malheureux jeu ne homme est. assure-
ton, le lils d'un colonel; son adversaire
est âgé de 20 ans.
On écrit d'Anvers, le 2 septembre: Le
sieur Mochez, tenant l'hôtel Bubens, sur
la IMace Verte, est décédé cette nuit vers
trois heures. La clameur publique attribue
cette mort l'empoisonnement. La dame
Wdemeurant au quai Van Dyck a été
arrêtée ce matin sept heures, et interro
gée par M. le juge d'instruction. Au mo
ment où nous écrivons (midi et demi)
l'interrogatoire dure encore.
Depuis deux ou trois jours M. Mochez
se plaignait de maux de ventre. Dans
l'après-dînée d'hier se trouvant, comme
d'habitude, au domicile de la dame W
il reçut d'elle une décoction qu'il avala.
Quelques minutes après il dut se mettre
au lit dans cette maison même; mais il la
quitta bientôt dans une vigilante qui le
ramena chez lui. Vers le soir de cette nuit
il envoya diverses reprises chez le phar
macien Tpour obtenir des drogues
conformes certaines recettes que la dame
W.... luP avait fournies, A trois heures,
l'état du patient empirant toujours, on a
fait appeler M. le docteur Van Vaerenberg,
qui l'a trouvé moribond. Le rev. Ilane-
graeff, vicaire de Notre-Dame, a été égale
ment appelé auprès de lui, il a pu lui
administrer encore les derniers secours de
la religion. M. Mochez a expiré peu de
temps après. L'autopsie a dû avoir lieu
cet après-dînée.
M. Mochez était veuf de deux femmes.
Il laisse plusieurs enfants. Son établisse
ment était l'un des mieux achalandés de
la ville, et le rendez-vous de beaucoup de
jeunes peintres.
Lundi un malheur déplorable est ar
rivé Verviers. M. D. D. Thiriat et son
épousesurveillaienlune cuve dans laquelle
bouillait une préparation de vernis; le feu
y prit, et, en voulant l'éteindre, ils furent
eux-mêmes atteints parles flammes et hor
riblement brûlés. M" Thirial a succombé
dans la nuit, mais l'on espère sauver le
mari; un des fils a eu également des brû
lures graves aux bras, mais heureusement
non dangereuses.
Le navire Adèle, c. Cornelissen, dont
nous avons annoncé l'arrivée de Santo-
Thomas de Guatemala, nous apporte des
nouvelles jusqu'au 3 juillet dernier. Parmi
les passagers qui se trouvent bord de ce
navire, il y en a quelques-uns qui ont été
forcés de quillerlacolonie parsuiledeleur
mauvaise conduite, mais le plusgrand nom
bre sont des colons établis Sanlo-Thomas
qui y retournent et n'ont fait que profiter
del'occasion pour revoirgratisleur famille.
L'Adèle n'apporte que quatre orphelins;
fiar une convention conclue avec le général
'ayz, celui-ci a pris soin des autres et les
dirigera sur Guatemala où ils seront traités
avec tous les égards qu'exige la position de
ces malheureux enfants.
L'état sanitaire de la colonie était tou
jours très-favorable. Depuis longtemps on
n'avait eu constater aucun décès.
La saison actuelle des bains Chau-
fontaine a été extrêmement médiocre; les
étrangers y sont venus en très-petit nom
bre. L'hôtel des bains est inoccupé et les
autres hôtels se ressentent de cette inoc
cupation,car beauçoupde mondes'imagine
que les bains chauds de cet endroit, qui
forment sa principale ressource, sont sup
primés, cependant il n'en est pas ainsi,
l'expoitation de ces bains a été continuée
malgré la fermeture de l'hôtel.
Un journal de Dublin, le Freeman,
annonce que 40 individus du workhouse
de Derry en Irlande se sont convertis ces
jours derniers au catholicisme.
Le passif de la faillite de la maison
Lesley Alexandre et G', de Londres, qui a
été annoncée ces jours passés, s'élève
373,000 liv. (près de 14 millions de fr.) Le
dividende ne s'élèvera pas plus de 8 sh.
par liv. (40 p. c.)
Le Frankfurter Journal annonce que
la fameuse Lola Montés vient décidément
d'être anoblie par le Boi de Bavière, avec
le litre et le rang de comtesse de Landsfels,
qui sont ceux d'une très-ancienne famille
du Palalinal bavarois aujourd'hui éteinte.
On ajoute qu'un revenu considérable a été
assuré la nouvelle comtesse.
chasse aux chiens courants et aux lévriers.
Le Ministre de l'intérieur,
Revu son arrêtédu lOdecemois,arrête:
La chasse aux chiens courants et aux lé
vriers est permise dater du 13 septembre
prochain.
Bruxelles, le 31 août 1847.
_Cn. Rogier.
actes du gouvernement.
Un arrêté royal du 29 août, envoie le bureau
de bienfaisance de I.ocre en possession sauf les
droits des tiers, de 91 ares -to centiares de bruvè*
res, situés Westoutre, section C, n" 444, 4(5,
446 et 44^ du cadastre.
FRANCE. Paris, 1 "septembre.
Le National qui repèle la nouvelle don
née par la l'atrie. d'après laquelle un prince
de l'empire, pair de France, aurait assas
siné sa maîtresse, ajoute que cette femme
était Indienne, beaucoup plus âgée que le
prince. Il l'avait, dit-on, ramené de l'Inde,
où il a passé quatre ou cinq ans. La victime
avait été laissée pour morte, mais elle n'est
que blessée et le princes'eslembarquépour
l'Angleterre.
Hier le bruit a couru que le fils aîné
du duc de Praslin s'était donné la mort.
Rien heureusement n'est vrai dans cette
nouvelle. Le fils aîné de M. de Praslin est
âgé de 13 14 ans et non de 17; ses autres
frères et ses soeurs sont leurs pensions
et aucune de ces pauvres enfants n'a eu
l'idée de suicide.
On lit dans le Journal des Débats
M. le maréchal Sébastiani a voulu re
venir Paris, malgré les efforts de sa pe
tite-fille, qui a essayé de l'en dissuader. Il
voulait, disait-il, voir ce qui restait de son
unique enfant. Il s'est fait ouvrir l'appar
tement de l'infortunée duchesse, et le cœur
brisé de douleur, les yeux baignés de lar
mes, mais retenant avec une énergie in
croyable l'explosion de ses sentiments, il
a examiné le théâtre du crime qui lui a
ravi sa fille bien-aimée. Celle inspection
terminée, le maréchal s'est écrié Il y a
encore quelqu'un plus plaindre que moi,
c'est la mère de l'assassin! 11 s'est rendu
immédiatement auprès de la duchesse
douairière de Cboiseul-Pi aslin c'est la
seule fois qu'il soit sorti de son hôtel de
puis son arrivée. Un pareil acte est au-
dessus de tous les éloges.
LeiVfl/ioita/publieles lignessuivantes:
Il semble que chaque jour doive dé
sormais apporter son tribut au scandale.
Des rumeurs très-accréditées ont circulé
aujourd'hui dans les lieux publics il s'a
girait encore de deux faits d'une grande
gravité attribués deux hommes dont le
rang et la qualité politique sont bien con
nus. Ces faits ont été tellement répandus
que l'on croira sans doute convenable de
donner cet égard quelques éclaircisse
ments. Quant nous, il nous répugnerait
de raconter tous les détails qui nous ont
été communiqués, et les détails ne sont pas
nécessaires pour que l'on s'empresse de
faire disparaître jusqu'au soupçon même
d'accusations de ce genre quand elles por
tent sur des gens ainsi placés.
Le bruit est répandu que le trésor
royal doit émettre le mois prochain 50
millions de nouveaux bons royaux 4 1/2
pour cent.
Les événements tragiques se succè
dent avec une effrayante rapidité dans les
classes supérieures de la société française.
Nous avons déjà dit un mot d'une tenta
tive d'assassinat commise par le fils d'un
maréchal de l'empire sur une femme, avec
qui ilentretenaildes relations intimes. Tous
les journaux de Paris parlent aujourd'hui
cet événement, mais avec la réserve que
commande un fait d'une telle gravité. Il
s'agit d'un jeune pair de France, le prince
d'Eckmuhl, que des actes de dissipation ont
fait pourvoir d'un conseil judiciaire. Si
les détails qu'on nous a donnés, dit le Na
tional, sont exacts, le pair de France au
quel on fait allusion ne se serait nullement
acharné sur sa victime. Il est vrai que c'est
encore une femme; mais il s'est contenté,
dans un moment d'emportement, de lui
donner un coup de couteau. Celte personne
serait une femme indienne beaucoup plus