Ch. Soudain de Niederwerth.
Eii voilà DOUZE! Ce n'est pas tout: le
Moniteur publie encore dans sa partie non
olficielle les lignes suivantes
En voilà TREIZE! Ce n'est pas tout en
core il reste nommer des successeurs
MM. Van den Dulcke, Courtrai, et Van
Damme Roulers-Thielt. Du courage!
ça ira.
M. le ministre de la guerre, Cbazal, est
arrivé le 5 septembre avec un de ses ai
des de camp Ostende, pour y prendre
les bains et se reposer sur ses lauriers de
ses fatigues ministérielles. Les médecins
ont ordonné M. Cbazal un repos complet,
car sa santé doit être fortdélabréeàlasuite
de la campagne qu'il vient de faire. Nous
aimons signaler au pays les titres que M.
le ministre a déjà acquis sa reconnais
sance.
11 s'est fait lieutenant-général;
Il a mis six généraux distingués la
retraite;
Il a chargé le trésor public d'une somme
annuelle de trente mille francs;
Il a doté la ville de Gand de M. le général
Crossée;
11 a été dîner Mons;
Il prend les bains Ostende.
Si l'armée ressent le bien être qu'éprouve
son chef, elle doit jouir d'une excellente
santé. (Organe.)
Le ministère ne se borne pas des
tituer, il demande aux fonctionnaires qu'il
conserve une adhésion formelle son pro
gramme. Cette adhésion esl demandée aux
agents diplomatiques et aux commissaires
d'arrondissement. On devrait dire en vertu
de quelle règle on a destitué les uns et
réclamé l'adhésion des autres. Mais est-ce
que le ministère a une autre règle que celle
de céder des exigences légitimes ou non
légitimes? Emancipation
MM. Rogier et Veydt, ont été réélus
avant-hier Anvers, le premier avecf340
et le second 648 voix. Il n'y avait aux élec
tions que les électeurs libéraux, les conser
vateurs s'étaient tous abstenus.
Les élections d'Anvers sont assez signi
ficatives celle année, ce qui le prouve, c'est
la comparaison des élections de 1845 et
celles de celle année.
En 1845 M. Rogier a eu 1064 voix en 1847 640.
M. Veydt i055 id. 648.
M. Cogels 766 id. 4028.
Hier, on annonçait de Madrid que le
général Narvaez aurait constitué son cabi
net pour le lendemain. Aujourd'hui les cor
respondances nous montrent le général
un peu moins avancé que la veille, si peu
avancé que l'on croit déjà son insuccès.
En Italie, la formation d'un camp d'ob
servation Forli. en opposition aux Autri
chiens qui se groupent, dit-on, sur le Pô,
et ne se montrent nullement disposés
évacuer, Ferrare, acquiert une grande con
sistance. Toutefois, la démonstration faite
par le Roi de Sardaigne n'a pasje caractère
énergique qu'on lui avait attribué. Une note
existe, celte note doit renfermer des obser
vations la cour d'Autriche; mais il n'est
pas quelecabinetdeTurinsoitallé au-delà.
D'après une correspondance des frontiè
res d'Italie publiée par la Gazette dCAugs-
bourgles renforts envoyés par l'Autriche
son armée d'Italie se compose de seize
balaillonset de huitescadronsdecavalerie.
Nous avons reçu des nouvelles de Lis
bonne du 24 août. Le nouveau cabinet
avait été formé la veille, et la formation
en paraît appartenir surtout au maréchal
Saldanha. Aussi l'élément militaire s'y trou-
ve-t-il en grande majorité.
Le brigadier baron de Luz, est nommé
ministre des affaires étrangères; il était
quartier-maître général du maréchal dans
la guerre civile.
Le brigadier d'Almofalla, ministre de la
guerre, était aussi son chef d'état-major.
Le nouveau ministre des finances est le
colonel Franzini, un homme très-distingué
dans les sciences, mais dans les sciences
théoriques.
Le ministre de la marine est M. Ivao
Fontes Pereira, capitaine de vaisseau.
Le ministre de l'intérieur est M. Antonio
Azevedo Mello de Carvalho. Il avait été un
instant ministre avec les Cabrais et s'était
séparé d'eux avec éclat.
Le ministre de la justice et des cultes est
M. Antonio Fernandez de Sylva Ferrao,
conseiller du tribunal suprême.
Les nouveaux ministres ont publié leur
programme. Ils y adoptent pour base la
conciliation des partis, l'observation de la
charte et l'accomplissement des engage
ments diplomatiques. Us y promettent0la
moralité, l'honnêteté, l'indépendance, la
vertu. Sans espérer qu'ils réaliseront toutes
leurs promesses, il faut souhaiter qu'ils en
tiennent au moins quelques unes.
D'après les nouvelles les plus recenles
de l'Italie, nous voyons qu'il y règne beau
coup d'agitation; on parle, ce qui esl moins
certain, de démonstrations militaires con
tre l'Autriche, de la part du souverain pon
tife. Tout cela constitue un grand désordre,
que les gouvernements d'Italie, que les
grandes puissances ne peuvent pas envisa
ger sans inquiétude.
Les affaires de la Suisse ont fait un temps
d'arrêt. 11 devait s'opérer tôt ou tard une
rupture dans le parti radical entre les mo
dérés et les avancés. Ce moment est arrivé
on ne tardera pas venir, et les conserva
teurs en profiteront.
FRANCE. Paris, 5 septembre.
On annonce pas encore officiellement la
nomination de M. le duc d'Aumale comme
gouverneur-général de l'Algérie. Mais le
Moniteur commence publier les ordon
nances qui doivent modifier l'organisation
de la colonie et nous y trouvons aussi ce
matin une ordonnance réglementaire des
concessions de terrains et de mines en Al
gérie. Celte dernière ordonnance semble
une réponse indirecte aux attaques des
journaux sur les scandales auxquels ces
concessions ont donné lieu. On ne veut
pas, il est vrai, accueillir les dénonciations
de M. Warnery, parce qu'elles compromet
traient étrangement certains noms puis
sants. Maison paraît enfin disposé donner
quelques garanties pour l'avenir. Nous ne
croyons pas que ce premier pas de M. Tre-
zel puisse suffire et qu'il fasse passer l'é
ponge sur les faits antérieurs.
Il paraît que le duc d'Aumale a expri
mé la résolution de ne prendre le gouver
nement général de l'Algérie qu'autant qu'il
aurait pour supérieur Paris, le Ministre
de la guerre. Le prince a manifesté aussi
le désir de n'avoir autour de lui qu'une ad
ministration aussi restreinte que possible.
Il aurait dit, ce propos, qu'il s'était aperçu
dans la gestion de ses biens que les affaires
allaient d'autant mieux qu'ellesélaienlcon-
centrées dans un petit nombre de mains.
MEXIQUE.
Loin d'être entré Mexico le 17 juillet,
le général Scott était encore le 50 Puebla,
attendant les renforts qui lui amenait le
général Pearce, pour marcher sur la ca
pitale.
Mexico renferme vingt-cinq mille hom
mes de troupes, commandés par Valencia,
Alvarez et Sanla-Anna. Les travaux de dé
fense sont terminés; mais il est probable
que les Mexicains s'en tiendront un si
mulacre de résistance, moins que leurs
dispositions n'aient singulièrement changé.
PATAGONIE.
Le Commercio de la Plala pubiie le récit
du meurtre du capitaine et d'une partie de
l'équipage du brick anglais Y Avon, de Li-
verpool, par les Indiens du Santa-Cruz sur
la côte de la Palagonie. C'est le 15 mai der
nier que ce triste événement a eu lieu. Le
capitaine de VAvon était en pourparlers
avec les Indiens pour un marché d'échan
ge, lorsque ceux ci, sans autre cause appa
rente que le désir du pillage, ont massacré
six des hommes de l'équipage qui s'étaient
rendus terre et le capitaine avec eux;
puis ils se sont rendus bord du navire
qu'ils ont pillé de haut en bas. Trois autres
matelots se sont noyés en voulant regagner
le navireà la nage pouréehapper aux mains
de ces sauvages. Trois matelots et un M.
Douglas, affréteur du navire, ont été rete
nus prisonniers par les Indiens. L'Avon a
Le sieur C. Van Darame, commissaire de l'ar
rondissement deGand,en remplacement du sieur
Moerman d'Harlebeke;
Le sieur H. Mouville (membre delà députation
permanente du Limbourg), commissaire de l'arron
dissement de Hasselt, en remplacement du sieur
Thonissen;
Le sieur E.-P. Tops (conseiller provincial du
Brabant),commissaire de l'arrondissement de Lou-
vain, en remplacement du sieur Kerchove;
Le sieur Simons, commissaire de l'arrondissement
de Malines, en remplacement du sieur Van den
Brandeu de Reeth;
Le sieur L.-G. Thiry (contrôleur de première
classe Verviers), commissaire de l'arrondissement
deNamur, en remplacement du sieur de Gerlache.
Le sieur P. Desmet (membre de l'administration
des hospices et colonel de la garde civique d'Aude-
narde), commissaire de l'arrondissement de Soi-
gnies, en remplacement du sieur Leroy, admis a
faire valoir ses droits a la pension
Le sieur Vandenbulcke, commissaire de l'arron-
dissement de Tongresen remplacement du sieur
Simons;
Le sieur C. Levaillant, commissaire de l'arron
dissement de Tournay, en remplacement du sieur
J. De Rasse;
Le sieur E. Jamme fils, a Lie'ge, commissaire de
l'arrondissement de Verviers, en remplacement du
sieur Lardiuois, admis a faire valoir ses doits k la
pension
Le sieur H. Carton (docteur en droit), commis
saire de l'arrondissement d'Ypres, en remplacement
du sieur De Neckere;
Pour extraits conformes
Le secre'taire général du ministère
de l'intérieur
Aux mutations opérées dans le personnel des
commissaires d'arrondissement, et que nous pu-
bloins a la partie officielle, nous apprenons qu'il
faut ajouter le remplacement de M. le commissaire
de Waremme comme étant arrêté en principe.
La mesure qui doit pourvoir au remplacement
de M. Boussemart, titulaire actuel, est suspendue
pour quelques sentaines, par suites de circonstances
particulières où se trouve ce fonctionnaire relati
vement h ses droits a la pension.
BIXI.F.TIV l'Ol.lTIQIK.