de moindres succès. Et néanmoins parmi les flots de cette immense multitude, im mobile l'intérieur du temple, et se pres sant toujours aux avenues, aucun accident n'a été signalé. Nous n'avons appris au cune tentative de vol, aucun désordre. M. le lieutenant-général de Eiem. ancien ministre de la guerre, en tournée d'inspec tion, est descendu VHôtel de ta Tête d'Or. E'éclipse de samedi a été peu remarquée, par suite du temps brumeux et couvert. D'après une plate flagornerie de Y Indé pendance, la petite guerre du 28 septembre nous a révélé que nous avions une armée, ce qui était ignoré jusqu'à ce moment. On croyait pourtant s'en apercevoir rien qu'au budget. Vous verrez que c'est M. le général Cha- zal qui a improvisé l'arméecomme il s'est improvisé lui-même général. L'armée qui se connaît depuis longtemps rira certainement de l'ordre du jour des pékins de Y Indépendance, qui prétendent lui donner un brevet d'existence. Le Ministère fait mettre les conseillers communaux de Couture S' Germain an Violon. C'est le commencement de la danse du règne de la liberté. Feuilleton Belge.) La triste situation des Flandres que la perte partielle des pommes de terre et le maintien des hauts prix des céréales vont empirer encore; la dé croissance toujours de plus en plus visible de l'in dustrie linière; les symptômes de dépérissement qu'on remarque dans d'autres branches du travail national; l'état siationnaire de notre agriculture qui languit faute de capitaux; lesentraves que subit notre commerce d'exportation par voie maritime, sans lequel il est impossible que nos usines et nos fabriques réalisent des progrès réels, voila au tant de questions que chacun a hâte de voir résou dre, et dont personne ne paraît s'occuper sérieuse ment. Un temps précieux s'écoule, et rien ne se fait. Tout le monde est dans l'attente, et l'on ne voit rien venir. Il y a dans cette inaction de graves sujets d'inquiétude pour le pays.. Le cabinet a sans doute pesé la valeur des pro messes que contient son programme; il ne les a pas publiées avant d'avoir combiné les moyens de les mettre exécution. Non, il n'a pu agir avec tant de légèreté! Non, il n'en est plus rechercher les so lutions que ses partisans se félicitaient d'avoir trou vées avant le 12 août D'où vient donc qu'il ne se met pas a l'œuvre Ce n'est pas nous d'expliquer cette contradiction. (Journal de Bruxelles.) Une Association libérale vient de se constituer a Roulers. On lit dans Y Indépendance Nous nous demandons, si le ministère Rogier pouvait faire autre chose que ce qu'il a fait. La no mination de M. Vauder Straeten était une provo cation jetée par le parti vaincu au parti vainqueur; le ministère Rogier, sorti des rangs libéraux, pou vait-il tolérer et maintenir ce qui avait été fait? Bien évidemment, non. La révocation de M. Van der Straeten était un acte de fermeté et de dignité. Quel abus de mots, quelle stupide et honteuse doctrine! Peut-on mettre plus grossièrement nu ce méprisable esprit de parti qui doit toujours être un objet de dégoût pour l'homme intelligentet une cause de malheurs sans nombre pour le pays où il règée De tous les ministères qui se sont succédé depuis notre émancipation politique, aucun n'a osé outrepasser le crédit accordé par les chambres pour la célébration des fêtes de septembre; M. Rogier seul est trop grand homme pour des conditions quelconques. Le crédit alloué cette année s'élève a une cinquantaine de mille de francs et il parait que l'on a dépensé près d'un demi million. L'on a dépensé en poudre ce qu'on aurait dû donner en primes pour relever une des principales branches de l'industrie de nos Flandres. Nouvdes Fl.) On écrit de Tertnonde, le 8 octobre a Y Or gane des Flandres Un crime qu'on ne s'ex plique pas encore, a été perpétré hier vers 5 heures de relevée dans notre ville: M. le vicaire Beeckman, sortant de sa maison pour se rendre a l'église a été assailli par un individu qui l'attendait a la porte et qui, sans proférer aucun mot, lui a porté un coup de couteau dans la cuisse droite. Heureusement, la blessure est peu grave. On ne connaît pas encore l'auteur de cet attentat. Les blessés de Septembre, dont le cœur gé néreux ne se dément jamais, viennent de frater niser avec M. Rogier, qui les a assurés de ses sym pathies. Ce noble exemple ne peut être que d'un heureux augure et du meilleur effet. Aucune avance aucune démarche ne coûte quand il s'agit de tendre a la conciliation, de cimenter l'entente cordiale qui seule peut promettre a la patrie un avenir de prospérité. La maison Legrelle, de Bruxelles, vient de prendre la résolution de liquider ses affaires. Cet événement en lui-même est regrettable; il peut le devenir davantage encore par ses conséquences, si les autres maisons de banque de notre ville, au lieu de combattre la panique qui peut au premier moment s'ensuivre, cèdent trop vivement a l'im pression que cette circonstance inattendue doit produire. Il ne s'agit pas d'ailleurs d'une suspension de payement. La maison Legrelle est de plusieurs centaines de mille francs au-dessus de ses affaires, mais par suite du resserrement de capitaux qui s'est fait sentir sur toutes les places du continent, la suite du contre-coup des nombreuses faillites de l'Angleterre, elle doit demander un attermoiement qui, la mettant l'abri des exigences de tiers-por teurs étrangers, lui permettra d'opérer sa liqui dation, sans préjudice pour personne. La cause principale de la position de cette maison est, a ce qu'il paraît, dans les efforts qne faisait M. Legrelle, depuis quelques mois, pour maintenir les facilités qu'il accordait au commerce de la capitale. Il circule en ce moment un grand nombre de pièces fausses d'un franc. Un de nos abonnés nous envoie deux de ces pièces qu'il a trouvées en fai sant le relevée de sa caisse. Ces pièces sont d'un franc, a l'effigie du Roi Léopold et portent le mil lésime i844. L'une est en étain, l'autre en cuivre argenté au galvanisme, toutes deux sont coulées. Notre abonné nous signale qu'il trouve très-fré- quemiueut des pièces fausses de la même nature. .(Observateur.) Un affreux événement est venu jeter la con sternation parmi les habitants de Bruxelles. Une femme et sa jeune nièce ont été assassinées rue de la Fourche; puis le meurtrier a tenté de se donner la mort. Hâtons-nous d'ajouter que c'est dans un accès de folie que ce triple crime a été commis. En voici les circonstances Deux sœurs, du nom de Dubois, étaient mariées chacune avec un marchand bottier et établies rue de la Fourche. Leurs demeures étaient situées en face l'une de l'autre. Pendant la nuit de satnemi on a entendu quel ques cris dans la maison habitée par les époux Dupuis-Dupuis, mariés depuis quatre ans, sans enfants, mais ayant avec eux une jeune nièce âgée d'environ 6 ans et fille des époux Dewindt-Dubois. Le matin, voyant que la maison ne s'ouvrait pas, on a conçu de vives inquiétudes. La police a fait aussitôt ouvrir la porte de la maison alors un spec tacle horrible s'est offert aux regards. Deux cada vres gisaient sur le plancher couverts de sang et cruellement mutilés. L'épouse Dupuis et la petite fille avaient de larges et profondes blessures la gorge. La première avait en outre le crâne fracassé. Quant au sieur Dupuis, il était dans une attituda très-calme et demandait qu'on le fit mourir de suite le malheureux s'était fait également avec un rasoir une profonde blessure la gorge, mais il n'avait pu réussir se tuer. Il est permis de con clure de l'a que l'accès de fureur, auquel il a été en proie, s'est calmé lorsque le sang a jailli de la plaie, qui, nous assure-t-on, n'est pas mortelle. Pendant la journée d'hier, Dupuis avait été ren contré par des personnes qui avaient remarqné son extrême pâleur et l'expression étrange de sa phy sionomie; il avait les yeux hagards et effarés. Aussitôt que ce sanglant événement a été connu, M. le commissaire de police en chef, M. Bartho- leyns, commissaire de la section, plusieurs adjoints et un peu plus tard les officiers du parquet. M. le procureur du Roi, les médecins légistes, etc., se sont rendus sur les lieux. Dupuis a été transporté l'hôpital après avoir été interrogé. Pendant toute la matinée, la foule n'a pas cessé de stationner sur le théâtre de ce douloureux événement. La réouverture des cours a eu lien jeudi der nier, l'Université catholique de Louvain. Le nombre des inscriptions nouvelles éiait déjà a ce jour-là très-considérable. M. Cranincx, professeur l'Université ca tholique, vient de donner une nouvelle preuve de désintéressement en faisant don aux hospices de la ville de Louvain du traitement qui lui était dû en qualité d'échevin. On sait que M. Cranincx avait, par dévouement, accepté ces fonctions dans un moment difficile et qu'il y avait volontairement renoncé récemment. On lit dans le Courrier d?Anvers, sous la date du 9 octobre Un sinistre considérable a mis cette nuit une partie de notre population en émoi. Les vastes magasins de bois de MM Hertogs, frères, entrepreneurs, rue du Grand Pré, sont réduits en cendres. Hier, huit heures du soir, les ouvriers s'étant retirés des ateliers, M. Hertogs, qui loge dans l'établissement, fit les visites accoutumées et s'assura que tout était en règle. S'étant couché ensuite, il s'aperçut vers 1 1 heures, qu'une certaine odeur remplissait sa chambre el il crut même dis tinguer un pétillement de flammes. Il en parla Mme Hertogs, qui attribua ce bruit la pluie. Mais comme il ne pleuvait pas, M. Hertogs se précipita a la fenêtre el vit que le feu était aux magasins. Aussitôt il donna l'alarme et tout le monde fut sur pied. M. le major de place Marincx et MM. les capitaines Carré et Rnbens, du 3° régiment de chasseurs pied, sont arrivés les premiers sur les lieux. Les pompiers sont accourus avec leur zèle accoutumé et se sont mis promptement a la besogne. Les travaux ont été protégés par un bataillon du 1" de ligne, par un bataillon du 2"" chasseurs et par la gendarmerie, en présence de toutes les autorités civiles et militaires. Malheureusement l'incendie avait déjà fait d'imînenses progrès et l'on devait pour ainsi dire se borner concentrer les flammes dans les magasins. Tons les bois ont été brûlés. La maison a été préservée. A minuit l'incendie était tel qu'il éclairait toute la ville. On a craint un moment que tout le pâté de maisons dont les bâ timents de M. Hertogs font partie ne devînt la proie des flammes. Les voisins déménageaient en masse. La plupart lançaient leurs meubles par les fenêtres, tant la panique était forte. Les marins de l'Etat, des matelots de diverses nations, une foule de bourgeois ont aidé avec le zèle le plus louable les pompiers qui manœuvraient avec dix pompes. A 3 heures de la nuit ou était maître de l'incendie, c'est-à-dire qu'il était con centré dans ses premières limites. Ce matin 11 heures, cinq pompes jouaient encore. Cet incendie est l'un des plus considérables qui aient eu lieu Anvers depuis longues années. Les bâtiments étaient assurés par la société Securitas. Les pompiers méritent degrandséloges. Aucun accident n'est déplorer. Ce qui témoigne en faveur de la direction imprimée aux travaux. On ne sait rien relativement la cause du sinistre. Des affaires très-considérables en sucre ont été faites samedi Anvers. Les arrivages de céréales continuent An vers; hier encore il est entré dans ce port six navires chargés de froment et de seigle. Le Journal Militaire italien qui s'imprime Florence, vient de publier deux articles étendus sur l'organisation de la force armée en Belgique. L'au teur a terminé ce travail par les réflexionssuivantes que nous reproduisons avec plaisir

HISTORISCHE KRANTEN

Le Propagateur (1818-1871) | 1847 | | pagina 2