NOUVELLES DIVERSES.
d'après des informations dont nous croyons pou
voir garantir l'exactitude.
D'abord le général Chazal, n'a pas accorde' au
S' Desmadryl un congé illimitémais seulement
jusqu'au mois de mars prochain. Ceci donne déjà
lieu a la supposition que les droits du milicien
n'ont pas été aussi manifestement violés, que le
prétendait notre maladroit confrère, puisque, mal
gré les démarches qui ont été faites, malgré les
motifs que l'on a fait valoir, le ministère n'a pas
cru pouvoir accorder la demande. Cependant si
une injustice avait été commise, la réparation aussi
complète que possible était une action digne d'élo
ges. Nous croyons que, dans les circonstances ac
tuelles surtout, le baron Chazal n'eut pas manqué
cette tâche. Mais on savait Bruxelles, ce que le
Progrès paraît ignorer, que Desmadryl a été très-
légalement incorporé vers le 20 mai. Nous disons
légalement, parce que le milicien qui avait obtenu
au tirage un numéro inférieur, fut renvoyé par
l'autorité mililairé après avoir été tenu en subsis
tance dans un hôpital et reconnu impropre au ser
vice. Dans ce cas, c'est-à-dire quand Yincorpora-
tion n'a pas eu lieu, que le milicien a été tenu au
corps dans une position en quelque sorte d'épreuve,
en subsistance pour nous servir du terme légal, le
renvoi de l'individu incapable nécessite l'appel du
numéro suivant. Ce numéro suivant était celui ob
tenu au tirage par Desmadryl qui ainsi s'est trouvé
en présence des obligations imposées par la loi
tous les miliciens. Si celui-ci croyait avoir des
droits a faire valoir, s'il voulait demander l'autori
sation de se faire remplacer, il pouvait s'adresser
au pouvoir compétent. Il a négligé, parait-il, de le
faire en temps opportun. Ensuite, au lieu de ré
pondre la convocation qui lui avait été adressée
comme tous les miliciens de sa classe, Desmadryl
est resté tranquillement chez lui. La suite nécessaire
de cette inaction a été l'arrestation par la gendar
merie du milicien en défaut de se conformer aux
strictes dispositions de la loi. Tout autre individu
qui se serait trouvé dans une situation identique
aurait eu les mêmes conséquences subir. Voilà les
proportions réelles d'un fait que le Progrès a
étrangement dénaturé. S'il a agi dans le but et
avec le dessein de noircir des hommes d'une opi
nion politique différente de la sienne, nous plai
gnons sincèrement un adversaire réduit de tels
moyens d'agression. S'il a péché par ignorance,
qu'il se rappelle une bonne fois que jamais un
écrivain consciencieux ne devrai^ se hasarder
donner cours des suppositions calomnieuses. La
recherche de la vérité est avant tout sou plus
rigoureux devoir.
Les Ministres des affaires étrangères et des fi
nances viennent de poser un acte qui porte un
coup fatal notre marine. Par arrêté Royal du 18
septembre dernier, ils affranchissent les armateurs
de l'obligation de construire un navire neuf, d'une
capacité égale au Navire importé de l'étranger
pour lequel on aura obtenu des lettres de mer. Cet
arrêté aura pour effet immanquable de diminuer,
sinon de supprimer le peu de constructions navales
qui se faisaient en Belgique, d'introduire chez nous
de vieux navires étrangers et de réduire nos chan
tiers des ateliers de rapiécetage.
Mr Charles-Louis Volbrecht, Bourgmestre de la
ville de Warnèton, y est décédé le 16 courant,
l'âge de 44 ans, muni des secours de l'Église;
après une maladie de langueur. C'est une grande
perte pour la ville. Fonctionnaire dévoué et intè
gre, il emporte les regrets de tous ses administrés.
VEmancipation a commis l'imprudence de
dire qu'elle attendait M. Sacqueleu comme MM.
Boyaval et Carton, sa circulaire.
C'est dommage, car si Y Émancipation avait
gardé le silence ce sujet, nous aurions encore ri.
Maintenant il est croire que M. Sacqueleu ainsi
avertis'avisera faire rédiger sa circulaire par un
autre. Gazette cTAlh.)
Dans la séance académique qui a été te
nue Gand le 14 de ce mois pour l'installation
du nouveau recteur de l'université.il s'est passé
un fait que nous devons signaler nos lecteurs,
et qui prouve toute la déloyauté des attaques
que les journaux clubistes publient tous les
jours contre les Jonctionnaires les plus hono
rables.
On sait avec quel acharnement les journaux
du parti libérdlre se sont plu dénigrer M. le
comte D'Hane-De Potier, administrateur-ins
pecteur de Cuniversité de Gand ni les injures
ni les calomnies n'ont été épargnées a cet hom
me de bienet la conclusion de toutes les dia
tribes était toujours que M. D'Hane était
incapable, indigne d'occuper plus longtemps
les fonctions d'administrateur, par conséquent
qu'il devait être destitué au plus tôt.
Or dans la séance académique tenu le i4 de
ce mois, M. Roulez, recteur sortant, que jamais
personne n'a accusé d'être clérical, a pris sur lui
de venger M. D'Hanedes attaques injustes
dont ce digne fonctionnaire a été si longtemps
l'objet.
Foici, d'après le Messager lui-même, les pa
roles que le savant professeur a prononcées
devant une assemblée d'élite qui par ses ap
plaudissements a témoigné combien elle désap
prouvait la conduite que les journaux clubistes
de Gand ont tenue depuis le 8 juin l'égard de
l'honorable comte.
J'ai aussi, a dit M. Roulez, des remerci-
ments adresser l'administrateur inspecteur
pour le concours francloyal et éclairé que j'ai
trouvé en lui pour tous les actes de mon admi
nistration. Ce langage est un devoir pour moi
qui par la nature de mes fonctions, ai pu ap
précier chaque jour son dévouement infatigable
l'Université. Ce devoir est d'autant plus impé
rieux que l'esprit de parti a été jusqu'à dé-
peind/e M. D'Hane comme l'agent d'un pouvoir
occulte, comme méditant hypocritement la ruine
de l'établissement confié ses soins. Je regarde
comme uji devoir de protester contre ces impu
tations calomnieuses; et ne pas le faire serait
une lâcheté. (Nouvelliste.)
La quatrième assemblée générale semestrielle
des actionnaires du chemin de fer de la Flandre
occidentale a eu lieu vendredi Londres, sous la
présidence de M. W.-P. Richards.
Il résulte du rapport dont il a été donné lecture,
que les recettes se sont élevées 323,223 liv. 5 sh.
11 den. et les dépenses totales 506,878 liv. 6 sh.
10 den., ce qui laissait au 51 août, époque du bilan,
un excédant de 16,344-liv. i4 sh. 1 den.
Pendant le mois d'août, les recettes ont été d'en
viron 4oo liv. par semaine; et pendant le mois de
septembre il y a eu un léger accroissement. Ces
recettes sont duesau transport des voyageurs,celui,
des marchandises n'ayant été organisé que depuis
peu.
Les directeurs se fondant sur les résultats déjà
obtenus sur les sectious ouvertes, pour juger de
ceux que produira le réseau entier quand il sera
complété, considèrent que le succès de l'entreprise
est assuré. Le peu d'élévation des frais de construc
tion et l'exemption de toute taxe ou impôt sont
pour ce chemiu de 1er un élément important de
succès.
A l'égard de l'exécution des dernières lignes du
chemin de fer de la Flandre occidentale, on doit
se féliciter qu'en ce moment de crise, il n'y ait pas
de travaux commencés. Les directeurs prévoyant
une crise financière s'étaient adressés, il y a quel
ques mois, M. le ministre des travaux publics
pour demander une prolongation au délai fixé pour
la construction de ces dernières lignes. Le ministre
a admis leur réclamation et a promis de présenter
aux Chambres un projet de loi pour sanctionner
cette prolongation.
Le bureau des directeurs a réduit les dépenses
autant que possible, sans cependant nuire l'ex
ploitation de la ligne, et les directeurs résidant en
Angleterre ont renoncé, jusqu'à des temps meil
leurs, toute rémunération pour eux-mêmes.
Les directeurs proposent que pendant la suspen
sion des travaux, le payement des intérêts soit éga
lement suspendu sans que ces intérêts cessent
d'être dus.
Toutes ces propositions ont été adoptées.
Indépendance
Le Moniteur publie un état comparatif des
recettes (produits indirects) des neuf premiers mois
de 1 'année 1847 avec celle des mois correspondants
de l'année 1846. Il résulte de cette statistique que
le chiffre des recettes s'élevait au 3o septembre
18 47 54,749,625 fr. 88 c. et la même date de
i846 53,794,021 fr. o5 c., soit unedifférence en
plus pour 1847 de g55,6o4 fr. 83 c.
On annonce la faillite de la maison de Banque
V. et G. de Courtrai qui laisse un passif très con
sidérable. Un négociant de Courtrai y est dit-on
pour fr. 200,000, un autre pour fr. 80,000. Ce
n'est malheureusement, pas le seul sinistre que
nous ayons a enregistrer A Gand plusieurs mai
sons sont entraînées par la déconfiture de celle
de Courtrai. On cite entre antres l'avocat. L. D.
C... qui était déjà fortement compromis dans la
faillite de la maison Legrelle.
Voici quelque renseignements sur les produits
de la récolte. Le Moniteur assure que les rensei
gnements offrent en général un caractère d'exac
titude qui permet de les consulter avec confiance,
sans qu'on doive toute fois les considérer dans tous
leurs détails, comme l'expression complète et défi
nitive des faits.
La récolte du froment a été bonne dans tou
tes les provinces et très-bonne dans le Brabant.
Elle a donné en moyenne 22 hectolitres et 25
centièmes par hectare, au lieu de 18-18, produit
d'une année moyenne. Celle du seigle a été bonne
dans quatre provinces et très-bonne dans le Bra
bant, les deux Flandres, dans les provinces du
Liinbourg et de Namur le produit moyen a été de
25-35 hectolitres par hectare, au lieu de 18-20,
produit d'une année moyenne. L'épeantre a donné
35 au lieu de 27-02. La récolte en a été bonne
dans toutes les provinces et très-bonne dans le
Hainaut et le Luxembourg. La récolte du méteil,
bonne partout, a été très-bonne dans les provinces
d'Anvers et de Brabant. Le produit en a été de
24-55 au lieu de 18-85. La récolte de l'orge est
qualifiée partout de bonne, bien que la récolte soit
restée au-dessous de celle d'une année moyenne;
elle a été de 3 1 au lieu de 31-66. Celle du sarrasin,
bonne dans huit provinces, a été ordinaire dans la
Flandre occidentale. Celle de l'avoine a donné
34-2 2 au lieu de 3o-63.
Le tableau n'indique plus des points de compa
raison pour les articles suivants la récolte du colza
qualifiée de bonne, a fourni 20 hectolitres par hec
tare, celle des féveroles médiocre, i5-5o hec
tolitres; celle du foin bonne, 3,176 kilog;
celle du trèfle médiocre, 2,455 kil.; celle des
pois mauvaise9 hectolitres. Les pois donnent
ordinairement 16 hectolitres par hectare.
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