NOUVELLES DIVERSES. pas craint d'accuser ses devanciers de n'avoir rien fait pour sauver les Flamands; il n'a pas hésité a se proclamer le sauveur des Flandres: eh! bien, voila que les actes posés par ses devanciers, se trouvent être si nombreux, que deux mois n'ont pas suffi pour les examiner, pour les apprécier Eh! bien, voilà que le sauveur des Flandres, non seulement ne sait faire ni plus ni mieux que M. De Theux mais même qu'il ne sait encore faire au tant ni aussi bien. M. De Theux était aux prises avec une double difficulté la crise linière et la crise alimentaire il a paré l'une et l'autre avec des moyens très limités. Le ministère de la politi que nouvelle est favorisé par une année d'abon dance; il n'a plus lutter contre la famine réunie la crise linière et jusqu'ici il n'a rien fait je me trompe par son inertie il a désorganisé les comités liuiers dont l'intervention a atténué les effets de la crise, sans pouvoir, il est vrai, en combattre effica cement la cause. Que vont devenir, pendant cet hiver nos malheureux compatriotes? Je tie sais, mais je crains bien qu'ils ne soient affamés au mi lieu de l'abondance, autant qu'ils l'ont été pendant la disette. Le travail est plus rare encore cette année que l'année deruière la charité publique s'est héroïquement épuisée l'année dernière la plupart de nos riches catholiques ont fait l'année deruière des sacrifices qu'il leur est difficile de re- nouveller cette année; le ministère le sait ou doit le savoir et il ne fait rien I Vous le voyez: en présence des affaires sérieuses, de celles qui exigent une véritable habileté, la politique nouvelle est nulle, impuissante: mais en revange quand il s'agit de fêtes, de parades, d'exi- bilious d'épe'es, de courges et de carottes de dis cours et de dîners, la politique nouvelle est d'une force incomparable. (Feuilleton Belge.) Nous lisons encore dans la correspon dance de M. Josse les lignes suivantes Quoiqu'on en dise et qu'on en fasse, M. D'Hoffschmidl persistera dans sa déclaration et Home ne verra de ministre plénipoten tiaire belge que lorsqu'elle aura fait amende honorable. Nous croyons qu'avant que Rome vienne s'agenouiller devant M. D'Hoffschmidt, M. Josse sera depuis longtemps enfermé Bicêlre ou Bedlam, peut-être même Saint-Julien Bruges. (Nouvelliste.) Par arrêté royal donné S'-Cloud le 22 octobre, il est créé près du déparlement de l'intérieur un comité consultatif pour les affaires des Flandres. MM. D'Elhoungne, De Breyne et Manilins, repré sentants, MM. Cools et Kervyn anciens repré sentants et MM. Van Dainrae et Vandenpeereboom, commissaires d'arrondissementl'un Gand et l'autre Courtraysont nommés membres de ce comité. Cette mesure nous avait déjà élé annoncée par les journaux ministériels; ils nous avaient appris en outre que la mission du comité serait d'étudier le système de secours adopté et exécuté depuis j84i en faveur de l'industrie linière, et de com biner ensuite un ensemble de remèdes plus prompts et plus efficaces. Nous ne pouvons certes que louer le ministère de s'entourer de tous les renseignements propres répandre la lumière sur la question du paupé risme qui intéresse un si haut degré les Flandres et la Belgique entière. Toutefois l'arrêté royal du 22 octobre nous inspire quelques réflexions qui se sont sans doute présentées également l'esprit de nos lecteurs. Pourquoi le comité consultatif n'a-t-il pas été créé il y a deux mois, afin de ne pas perdre un temps précieux dans des circonstances que tout le monde qualifie de critiques? Puisque le ministère n'avait pas d'idées arrêtées relativement l'indus trie linière, puisque, de son propre aveu, il éprou vait le besoin de consulter ou les députés provin ciaux des Flandres, ou les commissaires de district rassemblés, ou un comité spécial, pourquoi n'a-t-il pas employé tout de suite l'un de ces moyens* d'acquérir les notions exactes qui lui manquaient? N'a-t-il pas commis une faute grave en perdant deux grands mois, et attendant, pour commencer son enquête, que les rigueurs de l'hiver vinssent compliquer encore les effets de la crise industrielle et alimentaire? Ce long délai pris par le cabinet, nous ne disons pas pour mettre la main l'œuvre, mais pour poser les préliminaires des réformes aunoncées, est d'au tant plus inconcevable que ses partisans paraissaient parler naguère de la question des Flandres en par faite connaissance de cause. N'ont-ils pas déclaré vingt fois que l'opinion conservatrice avait amené la crise par son incapacité et son imprévoyance? qu'elle n'avait ni la volonté ni le pouvoir de remé dier aux maux de ces provinces, et qu'au fond elle n'était pas fâchée de les voir s'appauvrir sans cesse, attendu qu'il entrait dans ses plans d'exploiter leurs misères et leur abrutissement au profit de ses vues despotiques? Ces odieuses accusations ont été publiées et répétées d'échos en échos par la presse progressive. D'où viennent donc ces lenteurs, ces hésitations qu'on montre? Pour répudier tout ce qui a été fait dans le cours des six dernières années, il fallait avoir tout connu, tout jugé, il fallait même être en mesure de proposer un système de secours plus efficaces. Ainsi, du moins, le dicte le bon sens. Ce qui s'est passé depuis le 12 août autorise cette supposition sévère qu'on a condamné trop la légère la conduite des cabinets précédents, et qu'en se donnant le triste plaisir de la blâmer en aveugle on s'est préparé soi-même des mécomptes et des démentis. Journal de Bruxelles.) Les nouvelles que nous recevons de Gand sont meilleures. On espère que la panique aura bientôt disparu. Il paraît que l'une des maisons embarras sées sera maintenue sur pied, et que ce maintien sauvera la chute des deux ou trois autres, signalée déjà comme imminente. On assure que le cabinet se propose de créer une commission consultative qui serait appelée donner son avis sur les divers projets de loi poli tiques soumettre aux Chambres. On cite comme devant figurer dans cette commission MM. Liedls, président de la Chambre des Représentants; II. de Brouckere et Tielemans, membres de la Cham bre des Représentants; Stas, conseiller la Cour de cassation, et Delebecque, avocat général de la même Cour. Ou annonce que le comité de l'Alliance a été invité s'occuper de la positiou des fonctionnaires publics destitués par le ministère de M. de Theux, pour avoir fait partie d'associations libérales. (Politique.) Hier a eu lieu le 17 5" ascension aérosta tique de M. Greeu, accompagné de M. le capitaine Spueir, qui avait déjà fait le premier voyage, et de M. Van Elewyck, fils du directeur de l'usine gaz. Le balon s'est élevé avec une grande rapidité dans la direction de Louvain et est resté en vue pendant plus de vingt minutes. Nous recevons l'instant par le télégraphe élec trique de Malines la nouvelle que M. Green et ses deux compagnons sont descendus hier cinq heures, Schrieck, village entre Malines et Lou vain. Ils ont dû arriver ce matin Bruxelles. On écrit de Courtrai, 21 Octobre: Une foule nombreuse et avide, parmi laquelle on remarquait bon nombre d'étrangers, assistait hier la course au clocher entre M. Alfred Dixon, esq", et M. J. Dujardin, négociant en céréales. La distance entre Meuin et Courtrai, environ deux lieues et demie de France, a été franchie par les gentlemen-ridders en moins de i5 minutes. M. Dixon, qui montait lui-même son coureur, l'a emporté sur son concurrent. Il a le premier atteint le but avec un avantage de distance de 10 mètres environ. On écrit de Thielt, 12 octobre: Beaucoup de personnes du sexe et les enfants s'occupent en ce moment ramasser les noix de hêtre qui sont en abondance cette année, et qu'on vend aux huiliers. Par ce travail ils gagnent de 75 centimes fr. i-5o par jour. De nouvelles faillites sont signalées Gand. Il est certain que, pour quelques maisons, il ne s'agit que d'une suspension de payements de courte durée; d'autres De sont pas dans une situation aussi favorable et laissent un passif assez considérable. (Organe des Flandres.) Un ouragan accompagné de pluie et de grêle a éclaté dans la nuit de dimanche sur Bruxelles et sur les environs. Il est craindre que nous n'ayons bientôt plusieurs sinistres signaler. M. le comte d'Oultremont fait en ce moment construire dans la commune de Presles, une école pour les enfants de la classe pauvre et un hospice destiné recevoir au moins douze malades ou in firmes indigents. La direction de ces deux établis sements doit être confiée un ordre religieux. (Union de Charleroi.) Il y a un si grand encombrement de céréales Anvers que des négociants promettent une prime aux portefaix qui leur trouveront un magasin louer. On lit dans Y Abeille cauchoise Il y a quelques jours, Yvelot, un propriétaire faisait vendre les meubles d'un de ses petits locataires, pauvre père de famille qui n'avait pu payer son terme. Le locataire devait près de 100 francs, frais compris, et son mobilier n'en valait pas cin quante. Au moment de la vente, un vieillard passe devant la porte du malheureux locataire, et on lui fait part de la triste position de celui-ci. A combien, combien la cuiller-à-pot en fer battu criait alors l'huissier combien A cent francs, répond le vieillard. En même temps, il jette cent francs sur la table qui sert de bureau l'huissier, se saisit de la cuiller- à-pot et disparaît. L'huissier eût cru avoir adjugé l'enchère un fou, s'il n'avait reconnu dans le noble vieillard un très-charitable habitant de la commune, dont la bienfaisance est inépuisable.» La commune d'ixelles a élé dimanche le théâtre d'un déplorable événement. Le corps de pompiers s'était réuni pour manœuvrer la pompe et l'échelle de sauve tage. Celle dernière fut placée devant la façade d'une maison trois étages, située sur la chaussée d'ixelles, côté du cabaret du sieur Deroy. Au commandement du chef un pompier s'élance jusqu'au haut de l'é chelle, saisit trois enfants de 12 15 ans qui se trouvaient sur une fenêtre du troi sième et les dépose dans un panier hissé la même hauteur. Les spectateurs nom breux applaudissaient la rapidité de la manœuvre, lorsque le mouvement de des cente commença. Alors, soit que la partie mobile de l'échelle fut construite trop lé gèrement, soit que le poids fût trop consi dérable, celte échelle se rompit tout coup, le pompier et le panier contenant les trois enfants furent précipités sur le pavé de la hauteur de 1215 mètres. On peutjugerde l'effroi qui saisit l'assistance. Le bourgmes tre et les personnes présentes se précipitè rent pour secourir les victimes de l'événe ment. Le pompier avait le bras cassé et une forte contusion la tête; l'un des enfants paraissait mortellement blessé, les deux autres ont reçu des contusions très-graves, mais qui ne paraissent pas dangereuses. Le gouvernement autrichien vient de retirer la pension au professeur Cantu, de Milan, cause du discours prononcé au congrès scientifique de Venise en faveur de Pie IX et de l'Italie. La Chambre des Députés de Bavière a, daDS sa séance du i 9 octobreaprès une courte discus sion, adopté une proposition tendant demander au gouvernement l'abolition de la loterie. NÉCROLOGIE. M. Lanssen curé Vive-Saint-Bavon a suc combé le 20 de ce mois une fièvre typhoïde. Le typhus vient de faire deux nouvelles vic times parmi le clergé du diocèse de Gand M>

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Le Propagateur (1818-1871) | 1847 | | pagina 2