NOUVELLES DIVERSES. lution dégénérée en honte et opprobre, par la faute d'un ministère qui sacrifia l'intérêt général celui d'une coterie envahissante voulant s'élever sur les ruines de notre li berté. Nous voudrions que le patriotisme belge se fit jour travers les nuages qui l'enveloppent; nous désirons que doréna- avantM. Rogier, le chef et l'àme du cabinet actuel, se conduise de manière mériter l'assentiment et le concours des vrais pa triotes des deux Chambres, où brillent en core des débris glorieux du Congrès de la révolution, qui ont défendu et conquis avec lui le drapeau de l'indépendance, si cher tout belge. Qu'on s'en souvienne, ce n'est qu'en agissant avec impartialité, fer meté et sagesse, que le ministère saura se faire respecter, et obtenir pour la Belgique des avantages que l'état actuel des choses refuse. On lit dans la correspondance particu lière du Nouvelliste Les journaux ont dit dans le temps que MM. De Meulenaere et D'Iluart n'avaient pas donné leur démission de gouverneur. Beaucoup de personnes ont ajouté foi cette allégation. Je puis vous donner l'as surance la plus positive que les journaux n'ont'pasdil la vérité cet égard. Ces hauts fonctionnaires ont envoyé Sa Majesté leur démission de la place de gouverneur aussi bien que de celle de ministre d'Etat. Mais le Roi, appréciant les services que ces hom mes d'Etat ont rendus au pays et la pro- vincequ'ilsadminisirent,n'a voulu accepter que leur démission de ministre d'Etat. Une lettre bien ilatteuse leur a été envoyée par la Couronne pour les engager conserver leur place de gouverneur. Je liens celte par ticularité de très bonne source et je vous assure que les journaux ministériels ne me démentiront pas. Gouverneur de la province de Namiir. Le Moniteur publie l'arrêté royal suivant: LEOPOLD, Roi des Belges, A tous présents et venir, salut. Sur la proposition de notre Ministre de l'intérieur, Nous avons arrêté et arrêtons Ait. 1". Le sieur baron d'iluart, gou verneur delà province de Namur, est admis faire valoir ses droits la pension. Le sieur baron de Vrière(A.), notre minis tre résident Lisbonne,ancien commissaire d'arrondissement, est nommé gouverneur de la province de Namur, en remplacement du sieur baron d'iluart. Art. 2. Notre Ministre de l'intérieur est chargé de l'exécution du présent arrêté. DonnéàSaint-Cloud, le 2 novembre 1847. LÉOPOLD. Par le Roi le Ministre de l'intérieur, Ch. Rogieu. L'Indépendance garde un silence ob stiné sur le blàtne dont l'article publié par le Contemporaneo sur l'état de nos affaires a été officiellement frappé par le Diario. Nous reconnaissons ce silence la bonne foi qui a de tout temps distingué le principal or gane de la politique nouvelle. Débiter et répéter cent fois les gros mensonges qui peuvent être utiles sa cause, cacher pru demment les faits propres la rendre sus pecte aux yeux des gens sensés, telle a toujours été la tactique de cette feuille. I)u reste, le silence a aussi parfois son élo quence. En celle occasion particulièrement, il prouve que l'on s'est fourvoyé et que l'on n'a rien de bon dire pour justifier le bruit qu'on a fait d'une méchante diatribe. (Journal de Bruxelles.) Nous apprenons, dit le Libéral liégeois, que M. Ballet, conseiller provincial, est nommé commissaire de l'arrondissement de Waremme, en remplacement de M. Boussemart, admis faire valoir ses droits la pension. Le journal ministériel N* 2, l'Obser vateurreproduit sans commentaire aucun la nouvelle ci-dessous du Libéral liégeois. Si elle se réalisait, le Messager aurait eu raison de dire qu'on doit compter avec l'orangisine La succession de M. Demassières est dévolue, nous assure-t-on, un de nos re présentants de la Chambre M. de Toruaco est désigné pou rie gouvernement de Gand.» DESTITUTION DE M. D'IIUART, La retraite forcée de M. d'Huart, les épura- tions qne M. Rogier médite dans le personnel des universités, le choix de M. Verbaegen comme vice- président de la Chambre en remplacement de M. Vilain XII1I, choix arrêté, dit-on, ces jours der niers dans une réunion de libéraux de diverses nuances, le système d'intimidation qu'on organise contre les fonctionnaires de toutes les catégories; voila autant de faits qui prouvent que le ministère songe sérieusement se ménager des appuis extra parlementaires. Il se formera a tout prix une majo rité numérique, fut elle aussi bigarrée que l'arc en- ciel et aussi indisciplinée qne le camp d'Agramant. Un journal nous prête l'intention de vouloir renverser le ministère. Il se trompe. Loin de dési rer sa chute nous l'accueillerions eu ce moment comme une sorte de malheur public. Si nos amis commettaient la maladresse de le forcer a la retraite, ils lui rendraient un service signalé, car ils l'auto riseraient se poser en victime, et leur reprocher éternellement de ne lui avoir pas laissé le temps de réaliser les belles promesses. Nous tenons beuucoup pour notre part a ce que l'épreuve de la politique nouvelle soit complète. Le pays a été trompé bien des gens conservent encore des illusions relative ment au programme du 12 août; le nombre des dupes est encore trop grand pour qu'il ne soit pas dangereux d'interrompre brusquement la comédie qu'on nous donne. 11 faut que le cabinet tombe par impuissance et par incapacité, et qu'il s'écroule sur sa base même, qui est la coalition du 8 juin. Nous sommes tellement convaincus de ceci que, si nous avions l'honneur de siéger a la Chambre, nous ne poserions pas un seul acte qui pût servir de prétexte a M. Rogier pour se retirer prématurément. Que nos amis ne renouvellent pas la faute de i84t, alors qu'ils renversèrent trop tôt un ministère qui n'avait pas leur confiance. Qu'ils laissent faire un peu. Le public déniaisé leur viendra en aide, quand les ferments de discorde que renferme la coalition s'allumeront d'eux mêmes au souffle des intérêts personnels et des passions de parti. Courrier d' Anvers.) encore une destitution. MM les membres de la Chambre des Repré- sentams et du Sénat viennent de recevoir leur lettre de convocation pour l'ouveiture de la prochaine session parlementaire qui aura lieu le 9 de ce mois. Il y est fait mention que Sa Majesté fera en personne l'puverttre des Chambres. Ou lit dans VAmi de l'Ordre Depuis quelques jours VÉclaireur s'acharne a demander des renseignements sur uu fait de sé pulture qui a eu lieu h Namur; il parle de mort mystérieuse, il veut croire a un événement tragique, il somme l'autorité administrative et l'autorité ju diciaire de s'expliquer. Pourquoi tout ce bruit et toute cette agitation? Uniquement parce qu'il s'agit d'une maison religieuse. Car il sait tout aussi bien que nous qu'il n'y a pas de mort mystérieuse il 11e tient qu'à lui d'aller consulter les registres de l'état- civil et le permis de sépulture, et de s'assurer que tout a été régulier. Voici le fait, tel qu'il est parvenu notre con naissance; il remoule déjà près de i5 jours. Une Sœur et une aspirante sont mortes quelques jours d'intervalle au couvent des Sœurs de Notre-Dame. On a craint que ces deux cas de mort ainsi rapprochés l'un de l'antre ne jetassent 1 alarme dans le pensionnat, et fissent croire la présence d'une maladie épidémique. La connais sance du second dècès a donc été dérobé aux élè ves la cérémonie des funérailles a été célébrée dans le couvent, et le corps transporté le soir au cimetière sous la conduite de l'aumonier de la com munauté. C est une simple mesure de prudence qni n'est certainement pas sans exemple dans des éta blissements publics, une mesure du genre de celles auxquelles les administrations communales se prê teront toujours, parce qu'elles ne présentent aucun inconvénient; une mesure, ajouterons-nous, qui passerait inapperçue, si les intéressés n'apparte naient pas a un ordre religieux. LL. MM. le Roi et la Reine sont attendus au jourd'hui, de retour de leur voyage Paris. On écrit de Bruges La déplorable mesure qu'ont prise les colonels du Ie" de cuirassiers et du 7e de ligne, en défendant aux officiers, en termes injurieux pour notre bour geoisie, la fréquentation de certains établissements, aura bientôt une solution. On nous assure qu'elle se terminera par un changement de garnison et par l'ordre aux nouveaux colonels de veiller la dignité de l'épaulette sans outrager la bourgeoisie d'une ville qui a toujours professé pour les militaires l'hospitalité la plus bienveillante. Le Moniteur publie la liste des objets dépo sés bureau restant aux diverses stations du chemin de fer pendant le mois d'août, et qui n'étaient pas réclamés 'a la date du 1" octobre. L'encaissement de la fin d'octobre a été le plus fort que la Banque de Belgique ait eu effec tuer depuis son existence. Il se composait d'environ 2,5oo effets. Les rentrées se sont bien faites, et au milieu des embarras et des sinistres commerciaux qui affligent d'autres pays, on n'apprendra pas sans une vive satisfaction que le nombre des protêts a été inférieur celui d'autres grandes échéances où la Banque avait beaucoup moins d'effets recevoir. (Indépendance.) On lit dans le Débat social Une réunion de démocrates belges et étrangers aura lieu diman che, 7 novembre, 7 heures du soir, au local de la Maison des Meuniers, rue de la Tête d'or, près de l'Hôtel—de—Vil le, Bruxelles, l'effet de déli bérer sur l'établissement d'une société destinée la propagation des doctrines démocratiques en Bel gique et l'étranger, par tous les moyens dont la constitution belge autorise l'emploi. L'exposition des Beaux-arts l'hôtel de ville d'Anvers dépasse maintenant les expositions pré cédentes de la Société, tant pour le nombre des objets d'art que par leur importance. M. Henri Dil— lens a envoyé depuis peu un tableau, la Perruque enlevée, qui a obtenu le suffrage des plus sévères connaisseurs et qui excite l'hilarité de tous ceux qui le regardent. L'ensemble du salon, le mérite des objets acquis et la certitude d'avoir une estampe digne du magnifique tableau de M. De Block, doi vent exercer la plus heureuse influence sur la sous cription. Nous faisons des vœux pour que les efforts de cette petite ruche artistique soieut couronnés du succès qu'elle mérite par son intelligence et sou activité. M. le général Crossé est arrivé mardi An vers, et a commencé l'inspectiou du 3" régiment de chasseuisà pied. Le nommé Bonami marin au service de l'Etat, condamné quatre années d'emprisonnement, être précipité une fois de la vergue dans la mer et recevoir 15o coups de corde, comme coupable de désertion en temps de paix, jugement confirmé par la Haute-Cour devant laquelle Bonami s'était pour vu en appel, a subi hier la dernière partie de sa peine bord d'une canonnière de l'Etat. Après cette exécution barbare, le patient a été transporte la maison de correction de Saint-Bernard. Courrier d'Anvers.) Voici ce que nous lisons duus le Journal d'Anvers

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Le Propagateur (1818-1871) | 1847 | | pagina 2