NOUVELLES DIVERSES. SENAT. CHAMBRE DES REPRÉSENTANTS. bourse de bruxelles du 12 novembre 1847. FRANCE. Paris, 9 novembre. le gouvernement lui-même. Elle est funeste d'abord, car elle a toujours pris parti contre le Sonderbund, car elle a toujours poussé les douze cantons a des mesures violentes, car elle a excité, prêcbé la guerre civile en indiquant et applaudissant l'expulsion des Jésuites. Elle est hostile en second lieu, car elle a présenté cette mesure brutale comme efficace et décisive. Or, cette mesure est radicalement impuis sante. La mesure réellement efficace, souveraine ment juste, salutaire, c'est la liberté des sectes en Suisse. La tyrannie ne devrait plus trouver un seul soutien parmi les hommes, et vouloir expulser par la force les Jésuites des cantons catholiques est une tyrannie. Voila, du moins, de la franchise. Mais où s'adres ser pour trouver encore, parmi les organes du libé ralisme, un second exemple d'une pareille sincérité? Ce n'est pas en Belgique coup sûr, ou chaque jour nous voyons nos grands prêcheurs de liberté ap plaudir, avec un effronté cynisme, aux tentatives brutales que fait le radicalisme pour anéantir la liberté helvétique. M. Vandewyndekensancien commissaire de police, est décédé a Warnêton passé quelques jours. La fabrication du fils retords continue avec une activité soutenue a Wervicq. Il est question d'établir une route en graver de Houthemà Ypres. La dépense est évaluée a 52,000 francs. M. le baron de Vrière, le nouveau gouver neur de la province de Nanmrest arrivé a Natnur mardi, et a pris possession du gouvernement pro vincial. M. le baron de Vrière a reçu la députation permanente et le corps»des erapoyés de son admi nistration. Dans cette première entrevuele nouveau gou verneur a tenu un langage qui ne pouvait manquer d'être sympathique a tous il s'est attaché faire l'éloge de M. le baron d'Huart, ajoutant, qu'il espérait pouvoir mériter les mêmes sentiments que son prédécesseur avait inspirés, et qui avaient laissé des traces si profondes. Ce témoignage rendu a l'administration de M. d'Huart a provoqué une véritable émotion et ravivé tous les regrets. Dans la journée d'aujourd'hui M. de Vrière a reçu les autorités civiles et militaires. [Ami de l'Ordre.) Les ouvriers employés au chemin de fer de l'État se plaignent de u'avoir plus un seul instant de liberté le dimanche, même pour remplir leurs devoirs religieux. Si ces plaintes sont fondées, nous espérons qu'il suffira de les signaler l'adminis tration, pour qu'elles obtiennent une satisfaction compatible avec les exigences des travaux. Union de Charleroi.) Nous lisons dans le Journal historique et litté raire de Liège l'article suivant que nous nous faisons un plaisir de reproduire dans notre feuille Le jury pour le doctorat en droit a depuis peu terminé sa session. Le total des admissions, pour les quatre Universités et les études privées, s'élève a 47. De ces 47 admissions, 27 appartiennent a l'université de Louvain. Le jury n'a accordé que deux fois la plus grande distinction ce grade éininent a été obtenu par deux étudiants de Lou vain, MM. Siinons et L'Éche vin. La grande dis tinction accordée cinq fois, a encore été remportée par cinq étudiants de l'université catholique MM. De Halloy, Leenaerls, Goelhals, Van de Vivere et Saintelette. MM. Devos, Périn, Quairier,De Groux, Roger, Wagemaus et Gillion ont été proclamés docteurs en droit avec distinction. Le nombre des inscriptions l'université de Louvain s'élève en ce moment 5oo. On écrit de Courtraile 1 1 novembre Hier matin, on a retiré du fossé de la villeprès de la porte de Tournav, le cadavre du nommé Pierre Nollet, qui tenait l'auberge aux Armes de 1 Zélande. Il paraît que Nollet avait confié toute sa fortune consistant en une vingtaine de mille francs a la maison Venein et A. Gielis. Il y avait beaucoup de céréales au marché de Bruxelles d'aujourd'hui (12); il a été vendu 1,328 sacs de froment, de 7 fl. 3 s. 5 fl. le demi- hectolitre; 128 sacs de seigle de 4 fl. 4 s. a 3 fl. i5 s. Beaucoup de quantité ont dû être entreposées n'ayant pu trouver d'acheteurs; les détenteurs s'obstinent vouloir maintenir la fermeté dans les prix, tandis que tout devrait concourir'a provoquer la baisse. La succursale de la banque de Flandre, éta blie a Bruxelles, rue de Laeken, a cessé complè tement ses opérations, k dater de mardi. M. le baron Mertens, prévenu de meurtre sur la personne d'un enfant, vient de se constituer pri sonnier aux Petits-Carmes, Bruxelles. Le régiment du genie a terminé Mons les tra vaux de guerre souterraine, en avant de la porte de Berlaimont. Le feu a été mis plusieurs four neaux de mines. Toutes ces expériences ont été faites au moyen de la pile galvanique et d'un nouveau cordeau porte-feu. A la dernière explo sion, une pierre d'un volume considérable, lancée h une distance en dehors de tontes les prévisions, est tombée sur une maison du village de Cuesmes; brisant la toiture et traversant tous les étages, quel ques meubles ont été endommagés et plusieurs vitres brisées. Heureusement personne n'a été at teint. Gazette de Mons.) Le ministre de l'intérieur a institué une com mission pour la révision des octrois communaux. Mardi après-midi, il est entré dans le port d'Anvers quatre forts chargements de grains, dont deux de froment et deux de seigle. On écrit d'Amsterdam, que le bruit courait lundi en bourse qu'une maison de commerce de la ville avait cessé ses payements. Le passif s'élèverait 600,000 florins. Les journaux anglais annoncent que le Roi et la Reine des Belges sont attendus a Londres le 1 2 de ce mois. On écrit de Rome, le 00 octobre, a la Ga zette d'Augsbourg: La nouvelle qui s'est répandue hier dans toute la ville de Romeque le cardinal secrétaire d'Etat Ferretti avait donné sa démission, était erronée, ou bien ce haut dignitaire est revenue sur sa décision. Le cardinal Ferretti conservera ses fonctions, ce qui est d'autant plus heureux qu'on n'eût pas fa cilement trouvé le remplacer dignement, et que d'un autre côté le digne comte Charles Ferretti, qui n'a reculé devant aucun sacrifice pour rester auprès de son frère, conservera son influence con ciliatrice sur les affaires de l'État. Séance.** du 9, lO et 11 novembre. (Immédiatement après la séance royale, le Sénat se retire dans la salle de ses séances.) M. le baron de Potesta de WalefFes, occupe le fauteuil en qualité de doyen d'âge. MM. Yanschoor et le baron d'Ove» seines de ISerische remplissent tes fonctions de secrétaires provisoires. L'assemblée procède la nomi nation de 3 commissions pour la vérification des pouvoirs. Chaque rapporteur propose l'admissiou des membres élus. Ces conclusions sout adoptées et les nouveaux membres admis prêter serment. L'ordre du jour du i novembre appelle la formation du bureau définitif qui se trouve constitué ainsi Président du Sénat M. le B°"Schiervel obtient 46 suf» sur 49. Vice-président 1. M. le Cle Vilain XIIII 4® 5i. Jd. 2. M. Du mou- L)u mortier 39 Secrétaires. M. le marquis de Blindes et le comte de Renesse. Secrétaires suppléants. Al M. le vicomte Buré de Couiogne et Baron de Mooreghem. Questeurs. MM. de Rouillé et viconte de Jonghe d'Ardoye. Le président remercie l'assemblée de l'honneur qu'elle vient de lui décerner et dropose des remerciments au doyen d'âge et aux sécrétaires provisoires (applaudissements). MM. le comte De Baillet, Dum<»n-Dumortierle comte d'Hane, le comte De Brey, sont choisis et proclamés membres de la com mission chargée de rédiger un projet d'adresse en repouse au discours du trône. Après la nomination de deux autres commissions la séance est levée. Demain séance 1 1 J2 h I'ré» I deiiee de .11* /onde, doyen d'Age.) MM. 'T Kint de Naeyer et De Liedekerke remplissent les fonctions de secrétaires provisoires. AI. Leprésprononce quelques paroles et provoque la nomi- naliou des commissions de vérifications des pouvoirs. Tous les membres élus sont admis et prèic nt successivement serment. Dans la séance du 11 ou procède la composition du bureau définitif. Nomination du président. Nombre des votants 9^. Ma jorité 48. M. Liedts obtient 80 suffrages, billets blanc la, voix per dues 1. Nomination des rice-présidents. M. Vilain XIIII obtient 42 suffi.ges, M. Osy 37, M. Vcrhaegeu 5î, M. Delfosse 5a. MM. Del fosse et Verhaegen sont proclamés vice-présidents. Nominations des secrétaires. MM. Troye, De Ville"as 'T Kiut de Naeyer et Albéric Dubos sont nommés. M. Liedts monte ao fauteuil avec MM. De Viliegas et 'T Kiut de Naeyer et prononce on petit discoors dans lequel on remar que ces paroles:... Messieurs de nombreux travaux nous ont été légués par la législature précédente; d'autres non moius importants nous sout annoncés par le gouvernement. j'ai la conviction que la Chambre suffira sa haute missiou et qu'elle montrera par son assiduité, la boune direction de ses travaux, la gravité de ses discussious, la sagesse de ses voles, qu'elle qu'elle mérite la reconnaissance du pays. Je propose l'assemblée de voter des remerciments M. le président et MM. les secrétaires provisoires. (Applaudisse ments). Nominations des questeurs. MM. De Boune et De Baillet sont proolamés questeurs. Ensuite la séance est levée.De main seance publique i heure. Ordre du jour Nomination de la commission d'adresse nomination des commissions per manentes. Emp' 5 °ja iS Jo. 99. id. 5 o]o 1842. 99 3/4. P. id. 4 8449» t/4- A. id. 3 1838. 67 1/2. Nous venons d'apprendre du même coup deux bien tristes événemenls; nous remplissons un pé nible dévoir en les portant a la connaissance du public. M. le comte Bresson, ambassadeur de France auprès du Roi des Deux-Sieiles, est mort Naples. Le 2 de ce mois, six heures du malin, il a été trouvé dans son litbaigné dans son sang, et ayant a la gorge une large blessure qu'on suppose avoir été faiie avec un rasoir. Cette affreuse nouvelle a été apportée en France par le paquebot l'Océan, qui vient d'arriver a Marseille. Nous n'avons pas d'autres détails. J.'autre événement a eu lieu plus près de nous, Paris même. M. le contte Mortier, ambassadeur de France a Turin, a été frappé d'aliénation men tale; et dans la journée de dimanche ou a dû le conduire dans une maison de santé. Depuis quelque temps déjà, M. Mortier laissait apercevoir des symptômes de cette terrible maladie, et se livrait, sans aucun motif, des actes de la plus grande violence. Hier, dans la matinée, après s'être renfermé avec ses deux enfants dans une chambre de l'appartement qu'il occupait a l'hôtel'Chatam, il écrivit sa femme et a un de ses amis une lettre peu près conçue dans les mêmes termes, où il di sait que dans quelques instants lui et ses deux enfants auraient cessé de vivre. M. le préfet de po lice fut aussitôt informé il accourut l'hôtel Cha tam, où M. le chancelier ne tarda pas le rejoindre, car M. Mortier est un membre de la Chambre des Pairs. M. Mortier était toujours dans sa chambre, où il s'était solidement barricadé. Armé d'un rasoir qu'il brandissait sur ses enfants ou qu'il menaçait de di riger contre lui-même, il proférait dans son délire les plus effrayants discours. Il fallait bien se décider a quelque parti. On l'interpelle d'une voix amie, il répond par des propos incohérents de mort et de sang; puis s'adressant son fils qu'il tenait courbé sur ses genoux, il lui dit qu'il faut qu'il meure. Le malheureux enfant, qui est âgé de onze ans, s'écrie qu'il ne veut pas mourir, et pleure en se débattant. S'adressant ensuite sa fille, une enfant de huit ans, il lui demande si elle veut le suivre et mourir avec lui. La pauvre petite répond de sa voix en fantine qu'elle veut bien mourir avec son père, et on dirait qu'il s'apprête en effet a accomplir cet horrible dessein. Les personnes qui entendaient travers la porte ces horribles paroles étaient glacés de terreur; un mot, un mouvement pouvait préci piter le bras que la folie agitait et retenait en nieme temps. Cette scène a duré près de trois heures. A cette porte se tenaient, dans une épouvante inex-

HISTORISCHE KRANTEN

Le Propagateur (1818-1871) | 1847 | | pagina 2