JOURNAL D YPRES ET DE L ARRONDISSEMENT, 31me année. No 3145. On s'abonne l pre», rue de f ille, n° 10, près la Grand'placeet cliei les Percepteurs des Postes du Royaume. PRIX DE l'ABOïSIKHr.l'T, par trimestre. Pour Ypresfr. 4O® Pour les autres localités a 4 3© rix d'un numéro. W2® Tout ce qui concerne la rédac tion doit être adressé l'Éditeur rue de Lille, to, Ypres. Le Propa gateur parait le SAMEDI et le MERCREDI de chaque semaine. PRIX DES IASERTIOXM. 4 9 centimes par ligue. Les ré clames, S S centimes la ligne. VÉRITÉ ET JUSTICE. 'FF.ES, 20 Novemiire. IMPÔT SUR LES SUCCESSIONS AVEC SERMENT! Parmi les vexations du gouvernement hollandais, une des plus odieuses, et des plus délestées, était la loi sur les succes sions, sanctionnée par l'obligation du ser ment. Un des soins les plus empressés du gouvernement provisoire en 1830, fut d'a broger cette obligation du serment, qui pesait si lourdement sur les consciences. Nous espérions bon droit que cette con quête de 1830, nous était jamais; mais voici que la politique nouvellequi ne sait de quel bois faire llèche, recule courageu sement de 17 ans en arrière, et nous offre comme prémices de ses bienfaits, la vieille loi abhorrée de Guillaume! c'est ne pas y croire! Si le régime hollandais doit nous être rendu par le clubisme, qu'on ait donc le courage de dire une bonne fois ce que l'on veut mais qu'on n'ait plus l'impudeur d'appeler politique nouvelleun système qui nous ramème au vieux régime, et qui ag grave encore le joug ancien. Guillaume respectait les successions directes; le fisc ne reclamait alors sa part que dans les successions des collatéraux. Aujourd'hui la politique nouvelle se place entre le père et le fils, entre la fille et la mère, et elle demande sa part dans l'héritage paternel. C'est pire qu'au temps de Guillaume; et cependant combien de journaux clubistes se sont plaint? Peut être n'y a-l-il encore aucune de ces feuilles qui ait çsé dire, ce que tout homme libre a pensé! Heureusement le souvenir de 1830 n'est pas encore effacé de tous les esprits, et la mesure vexatoire proposée par la politique nouvelle est loin de plaire tous ses par tisans. Nous espérons que cette loi odieuse ne sera pas adoptée mais en attendant que la chambre l'ait traitée comme elle le mérite, il est édifiant de voir comment la politique nouvelle et progressive, nous ramène encore dans cette circonstance, au régime d'il y a vingt ans! Un clubiste de Roulers s'est décidé a adresser an Progrès line longue missive, en re'ponse h la lettre insérée dans nos colonnes. Nous cherchons en vain dans cet écrit des.éléments d'une réfutatiou solide; il ne contient que des paroles invraisemblantes et vagnes, et des insinuations erronées. Cependant après les dénégations hautaines que le Progrès avait opposées provisoirement aux circonstances dont nous avons entretenu le public des arguments définitifs et sérieux, auraieol eu fort bonne grâce dans la bouche de notre adversaire. On ne redresse pas, 1 aide d'un simple et arrogant démenti, une situation que l'on prétend faussement présentée. Produire un exposé véritable, clair, consciencieux des faits, tels qu'ils ont en lieu, le mettre en face des allégations tirées en doute et de cet impartial examen faire ressortir des éclaircissements réels et complets, tels sont, notre avis, les moyens ren seignés par la raison et la loyauté pour atteindre un résultat véridique. Mais le clubiste de Roulers, formé sans doute l'école du journal auquel il adresse sa lettre, dédaigne cette voie pour ne suivre que les traces et les traditions du maitre. Quant h la vérité et a la vraisemblance, l'intérêt de son parti y étant contraire, cette fois-ci encore il nes'eu in quiète pas- Qu'on en juge Notre correspondant nous mandait que les im primeurs de Roulers avaient refusé le service de leurs ateliers au nouvel organe du club. On conteste ce dire. Mais alors pourquoi les bureaux d'une feuille destinée celte ville, se trouvent-ils dans une localité distante de quelques lieues? Des ré dacteurs capables et en même temps assez exagérés manquent-ils Roulers? Cette hypothèse, rendu nécessaire par le premier démenti, ne doit pas être du gout des meneurs du parti violent. La i" séance de l'association libérale Roulers, brillait par les absences, disions-nous. Si l'auteur de la lettre au Progrès est d'un avis différent, il pouvait relever toute inexactiiude'a cet égard, d'une manière sure. Nous avons cité approximativement quelles personues assistaient la réunion, lui, qui était du nombre, aurait pu nous opposer un chiffre exact,., h moins qu'en ce moment il n'eut plus la vue très nette. Enfin nous parlions d'un incident qui avait surgi dans le cours de cette même séance, incident qui ne déposait pas en faveur de la modération et de la bonne harmonie entre les membres de la société nouvelle. Le Progrès se hata de nous démentir dans les mêmes lignes où il avouait son ignorance; son correspondant qui sait parfaitement que penser cet égard, n'en souffle mot. Les personnes sensées concluront donc avec nous, malgré les paroles ignares du premier, cause du silence intéressé de l'autre, eu faveur de la vérité de nos assertions premières. Mais si le clubiste auquel nous repondons s'épuise en vains efforts pour infirmer la valeur des faits que nous avons rapportés sur la foi de notre correspon dant, il se dédommage de son impuissance d'une façou peut-être très libérale, mais coup sûr bien peu digne. Sous le piétexte que la lettre publiée par nous émanait du collège de Roulers, il déverse pleines mains|1a calomnie et l'injure assaisonnées de niaises plaisanteries sur des hommes entourés de l'estime publique. Mais fut-il vrai que ces Messieurs nous aient transmis des correspondances, est-ce l'a un motif pour justifier des ignobles attaques? Ah le bout de l'oreille perce toujours par quelque endroit Dès qu'on se prétend libéralqu'on peut s'intituler clubiste, tout est permis aux yeux de certaines gens. Une classe entière vient-elle leur être désagréable? En vain la constitution as sure cette classe de citoyens la participation aux droits communs, la jouissance des mêmes libertés, en vain ces hommes ne Captivent l'attention que par leur commisération l'égard de toutes les in fortunes, par leur sollicitude et leurs bienfaits en vers la foule des malheureux répandus dans notre société actuelle, tous ces litres 'a la reconnaissance ne provoquent pas même la justice de nos préten dus libéraux Ceux-ci, quand ils rencontreront ou qu'ils mentionneront dans leurs écrits ces bienfai teurs de l'humanité, n'auront que des grossièretés et des outrages leur prodiguer et cela a raison de leur qualité de prêtres.' Une telle conduite réprou vée par les convenances et l'honnêteté passera sous le cachet du libéralisme Quelle dérision, quelle ironie, quelle coupable erreur de mots Le bureau de la chambre est constitué. Tous les députés conservateurs ont été éliminés, de la vice-présidence, de la seciétairerie et de la questure. M. Verhaegen est vice-président, M. Verhaegen est vice-président... M. Verhaegen est vice-président... oh! M. Verhaegen est vice-pré sident... ah! M. Verhaegen est vice-président, et son collègue est M. Delfosse. Aucun député catholique ne fait partie de la section centrale chargée de rédiger la réponse au discours du trône. Un seul, M. de Man, fait partie de la commission permanente des finances. Pas un n'a été nommé de la commission d'indus trie. Pas un de la commission des naturalisations. La majorité de la politique nouvelle se modèle sur le ministère: système complet d'exclusion. La majorité conservatrice n'en agissait pas de la sorte ci-devant elle voulait que l'opposition fût représentée partout, au bureau, dans la commission de 1' adresse et dans les diverses commissions per manentes. La majorité politique nouvelle veut concentrer parmi ses membres toutes les charges et tontes les affaires. Peu importe que ses élus manquent les uns de capacité et les autres d'expérience. C'est égal, les affaires ne se feront pas ou elles se feront mal mais elle seule les fera. Le ministère a poussé vivement ces exclusions: il lui a paru que la réaction dans la chambre jus tifierait sa réaction dans l'admiuisration. Il a cru que les commissions épurées seraient a sa dévo tion, inexpérimentées seraient peu gênantes, incapables ne feraient rien et cacheraient ainsi sa propre inaction et son incapacité. Voila le début, mais en toute chose il faut con sidérer la fin. Feuilleton belge.) MM Delfosse et Verhaegen viennent d'être nommés vice-présidents de la chambre. On prétend que, quant ce dernier, M. Rogier a voulu, en l'installant dans le fauteuil de la présidence, amor tir son éloquence intempestive et enrayer une lo quacité qui a compromis plus d'une fois les idées que ce brave M. Verhaegen s'imaginait défendre. Quant a M. Delfosse, si la Chambre doit attendre de lui des exemples de courtoisie, de bon goût et d'alticisme parlementaires, nous risquons fort de voir bientôt notre Parlement prendre les allures

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Le Propagateur (1818-1871) | 1847 | | pagina 1