"nouvelles diverses. CHAMBRE DES REPRÉSENTANTS. des chambres américaines où I'od argumente a coups d'encriers et où les banquettes finissent presque toujours par devenir les péroraisons des discours. Sancho On lit dans la correspondance particulière du Nouvelliste. Je n'ai pas dû aller au café les informations que je dérirais obtenir m'ont été données 'a table a l'hô tel l'Univers, par un sénateur que je n'avais pas l'honneur de connaître. L'anecdote dont je vous ai parlé n'est que trop réelle. Avant de vous la ra conter, je dois vous esquisser le portrait du héros C'est un homme de haute stature, ayant les ma nières aussi distinguées que les traits du visage. On a donné dans le temps le surnom de sanglier des Ardennes ce brave M. Zoude, on est déjà disposé donner celui de bœuf gras des pâtures de Dix- mude ce nouveau sénateur. Ceci n'est pas encore suffisamment accrédité. D'ailleurs, il est du parti libéràtre, élu par une ville intelligente, et pour ces motifs, il faut ménager notre homme, aussi je passe son histoire. Arrivé au haut de l'escalier M. le nouveau sénateur rencontre M. de Schiervei et le chapeau sur la tête il lui demande sans autre préam bule ni formalité de politesse, par où on va au sénat. M. de Schiervei le prend pour un curieux et lui in dique le chemin de la tribune. L'autre lui dit Mais Monsieur, c'est que je suis sénateur. Oh alors monsieur, lui dit M. de Schiervei, entrez, voilà votre salle; et le nouveau sénateur entre droit et fier, le chapeau sur la tête, sans remercier ni saluer son bienveillant et respectable conduc teur. Quand la séance commença, le quidam qui avait été raccolé par quelques clubistes auxquels on l'avait recommandé s'assied sa place. Or, il faut savoir que les rangs autour de la salle étant devenus insuffisants, par suite de l'adjontion des sept membres nouveaux, on a placé dans l'intérieur presque en face du président, de chaque côté de la table ministérielle deux petites tables chacune pour deux membres. Etant le dernier arrivé, notre par ticulier occupe une de ces petites tables et s'assied peu près comme un paysan du Furues-Ambacht, une jambe eu avant et l'antre en arrière. Pendant la lecture du procès-verbal, notre homme fait un soubresaut et par un mouvement de la main ren verse l'écritoire sur la table. Aussitôt pour faire disparaître l'encre répandue, il se sert de la main, ramène le noir liquide vers lui et le reçoit en partie sursoit gilet et sur son pantalon noir; puis il sort de sa poche un mouchoir blanc qu'il imprègne éga lement d'encre en enlevant le reste de la lâche et en se nettoyant autant que possible les mains qui étaient complètement noircies. Toutecette manœu vre s'était faite avec assez d'habileté et n'avait pas été vue par beaucoup de monde, l'attention était partout ailleurs. Le nouvel élu avait repris conte nance et les mains dans les poches pour les dissi muler, il attendait patiemment les événements, lorsque M. le président l'invita s'approcher du bureau pour prêter serment. Il s'avança effective ment mais toujours les mains dans les poches de son pantalon, cause de la teinture qui y avait laissé de fortes traces. M. le président lui dit Mais, monsieur, prêtez doue serment. Ce n'est que comme contraint et forcé que ce hon garçon s'est enfin dé cidé lever la main pour dire Je jure d'observer lu constitution, et il est retourné ensuite paisible ment sa chaise curule, espérant bien que personne n'avait eu connaissance de sa tragique aventure. Dans ce moment il est peu de sénateurs qui n'en aient pas ri, et ri de bon cœur. - Ou lit dans le Courrier d'Anvers Si nous sommes bien informés (et nos lecteurs savent que nous le sommes habituellement) le bubget des voies et moyens pour 184g serr fixé la somme ronde de 13o millions, par suite du monopole des assurances et des centimes additionnels prélever sur les côtes d'impositions personnelles qui dépasseraient le chif fre de 100 francs Le budget pour i848 ne monte qu'à 117 millions. On écrit de Menin, 16 novembre: Un incendie a éclaté hier entre 9 et 10 heures du soir dans le moulin appartenant M. Rembry juge de paix et situé au faubourg de Bruges en cette ville. On ne sait jusqu'ici quoi attribuer ce sinistre. Le moulin n'était assuré que depuis un an pour la somme de 18,000 francs. - Un autre incendie moins grave a détruit ce matin une maisonnette Walle, lez-Courtrai. I.e dégât a été peu considérable, peu près tons les meubles ont été préservés et la maison elle-même était assurée. Depuis trois jours il règne Ostende la plus grande inquiétude sur le sort de trois malles an glaises. Depuis mercredi dans l'après-dîuer elles sont attendues dans le port. Une terrible tempête a regué Ces jours derniers sur nos côtes et sur celles de l'Angleterre. Elle a été si violente qu'à Blackwall presque personne n'a osé s'embarquer sur le bateau vapeur Triton, en partance dans ce port pour celui d'Ostende, il n'y a que M"10 Eorster .seule qui ait osé entreprendre la traversée. Ce vaisseau est arrivé Ostende hier soir neuf heures. Tout près de Rainsgate ou a vu des débris d'un navire. Ce matin sept heures rien n'était en vue, et ou n'avait encore aucune nouvelle sur le sort des trois malles; nous espérons cependant qu'elles arrive ront aujourd'hui. Le chemin de fer d'Anvers Gand est de venu avant-hier (16) le théâtre d'un accident qui aurait pu entaîner les plus graves conséquences. Le convoi qui part d'Anvers pour Gand cinq heures du soir étant arrivé, vers six heures, entre S'-Nicolas et Waesmunster, les voyageurs aper çurent d'abord dans l'obscurité une lueur dont ils ne purent deviner la cause. Bientôt des flammes partant d'un waggon de marchandises commen cèrent lécher la voiture qui suivait immédia tement, et elles acquirent une telle intensité que le convoibattu en tous sens par le feu, dut enfin s'arrêter. Ce fut alors que les voyageurs, descendus de voiture virent le waggon de marchandises en feu, et toutes les tentatives faites pour maîtriser l'in cendie devinrent inutiles. Le waggon fut entière ment détruit avec tout ce qu'il renfermait. Ou attribue ce sinistre l'existence de l'acide snlfurique parmi les marchandises dont le waggon se trouvait chargé, et qui aura pris feu par la rupture du vase qui le renfermait. L'absence de crochets et autres ustensiles de sauvetage paraît avoir fortement influé sur la des truction complète du waggon. Pendant la halte que ce sinistre nécessitait, un villageois vint informer les voyageurs qu'il avait trouvé gisant sur la roule une personne qu'il sup posait avoir fait partie du convoi. Plusieurs voya- geursse rendirent aussitôt la découverte, et une distance d'un quart de lieu environ, ils trou vèrent M. Bruneel-De Boer, négociant Gand, tue Haute-Porte, couché le long de la voie ferrée. M. Bruneel avait les jambes fortement contu sionnées et il lui fut impossible d'indiquer les mo tifs qui l'avaient déterminé quitter le convoi. On présume que la vue des flammes qui battaient la voilure dans laquelle il se trouvait l'aura engagé se précipiter sur la route pendaut que le convoi était en marche. Ce n'est qu'après une heure et demie de halte que le convoi a pu poursuivre sa route et se rendre a sa destination. Nous apprenons avec satisfaction que l'état de M. Bruneel-De Boer n'inspire aucune inquiétude; et qu'à l'exception de contusions aux jambes on n'a constaté sur lui aucune trace de lésion ou de fracture. On nous assure, d'un autre côté, que la com pagnie concessionnaire est prêle indemniser les intéressésdes pertes que ce sinistre a occasionnées. (Messager.) L'affaire des quatre conseillers communaux de Couture-Sl-Germaiu va sa fin. Les débats ont été fermés midi et demi. M. le président donne lecture des questions, elles sont au nombre de 38 le jury est entré dans la chambre des délibérations le quart avant une heure. Le résultat sera connu dans l'après-dîuée. P. S. Après une heure de délibération, le jury a rendu un verdict négatif sur toutes les questions, et les conseillers communaux ont été mis en liberté immédiatement. Un congrès agricole, dans le genre des con gres scientifiques d'Italie, doit être tenu Berlin an printemps prochain. Toutes les nations de l'Eu rope auront des représentants ce congrès. Le 7 novembre est arrivé Lubeck le dernier bateau vapeur venant cette année de Saint-Pé tersbourg. De violentes tempêtes avaient retardé de trois jours son arrivée, ce qui causait d'autant plus d'inquiétude, qu'il avait une très-riche car gaison. On parle de 600,000 liv. sterl. 15,000,000 de fr.) en lingots d'or, qui sont partis le lendemain pour Londres sur un bateau extraordinaire. On dit que le Czar a manifesté l'intention d'acheter assez de fonds anglais pour faire une somme équivalente celle deson achat du printemps. (G. de Cologne.) Séance 1E11 lu lloveak. (Présidence de M. i.iodta.j DISCUSSION DE L ADRESSE. Plusieurs pétitions sont adressées la Chambre. Les sec tions de Novembre sont constituées. 31. De 7lieux est décidé s abstenir sur le vote de l'ensemble de l'adresse, parce que le projet actuel s'écarte trop des précédents pour qu'il soit pos.dble d'y ramener la Chambre par des amende ments nous nttus abstiendrons donc, dit l'honorable mem bre, d en présenter. D autre part, il n'entre pas dans nos intentions de poser la question du cabinet. Le paragraphe relatif nos rapports avec la cour de Rome uous détermine encore a nous abstenir. Du reste je nie réserve d'exaniiut-r avec la plus stricte impartialité les projets annoncés ou qui seront présentés par le gouvernement. M. Lebeau répond l'honorable préopiliant que l'adresse soumise au vole loin de cousâcrer nue innovation, de renfermer une pensée piovocatrice, est le produit naturel, nécessaire des circonstances actuelles. Un nouveau cabinet étant venu appor ter une politique nouvelle, le premier devoir des ministres est de demander franchement la Chambre ce qu'elle pense de cette politique. Quant l'affaire de Rome, les membres qui n'approuvent pas ce paragraphe peuvent voler contre. 31. De Decker est convaincu que pour les hommes de mo dération et de bonne foi toutes nos luttes intérieures depuis 17 ans reposent sur un malentendu (mouvement) Messieurs, coutinue l'orateur, ces rumeurs ne ui'éiouueut pas, mais elles ne m'arrêteront pas dans la manifestation de mes opinions consciencieuses. Si d'autres cherchent avant tout diviser je veux essayer encore de réunir. L'honorable membre ne refusera pas son concours ses adversaires politiques avant qu'ils ne soient écaités de la Constitution. Il blâme les desti tutions piéventives, les poursuites contre des conseillers com munaux, les perquisitions faites dans les bureaux d'un jouruat d'Anverset dans l ailaire de Rome il trouve des torts chez, beau coup de peisouues. 11 u'admetpasla réforme électorale, contraire d après lui, la Constitution. Il a protesté contre la nomination des Bourgmestres en dehors du conseil et persiste dans la même opiuiou. 11 désirerait en outre qu'il y eut incompatibi lité entre les fonctions publiques et les fonctions parlemen taires. M. le ministre de Vintérieur déclare que les principes de M. De Decker sont ceux du cabinet et explique quelques actes incriminés par le piéopiuaut. Le ministre termiue eu décla- raut qu'il ne refuse le vole de persoune mais fonde sur la gauche son principal appui. M. Custiuu trouve le programme ministériel insuffisant sur plu.deurs points, ainsi la réforme électorale promise u'est pas assez large. 31. Eenens prououce un long discours qui démontre que ce député a demandé eu vain au ministre de la guerre actuel sa réintégration au service actif. Le ministrt de lu (juerre lui répond. Séauce du fi 7 Novembre. SUITE DE LA DISCUSSION DE L'ADRESSE. (Parmi les pétitions adressées la Chambre nous remarquons celle-ci le conseil communal de Fûmes prie la Chambre d'accorder au Sr Slole qui en fait la demande, la concession d'un chemin de fer de Fumes la mer du Nord. Renvoi au miuistie des travaux publics.) MM. Eenens et le ministre de la guerre échangent quelques mots encore sur l'incident personnel au premier dont il a été quesliou hier.31. Vilain XIII! ne fera pas opposition systé matique mais il ne peut non plus passer baunieredéployée dans le camp ministéiiel. Il votera l'adresse; rejettera la loi annonce sur le jury d'examen, l'adjonction des capacités et acceptera volontiers le projet tendant a forcer le gouvernement ohoisir les Bourgmestres dans le sein du conseil. 11 désapprouve les des titutions et la conduite légère tenue dans l'affaire de Rouie. Le ministre des ajfaires étrangères repousse le reproche de légèreté que le préopiuant lui ad 1 esse. M. Mal m recouiiait le droit qu'Avait le ministère actuel de venir aux affaires. Cependant le parti de la droite continuera d'exister pareequ il a de profondes raciues dans le pays; le ministre fait trop bott marché de sou appui. M Malou ne pouira donner sou voie .1 l'adresse cause de certains aoles du ministère. 11 blàuie for tement les destitutions pour lesquelles le cabinet a obéi de*

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Le Propagateur (1818-1871) | 1847 | | pagina 2