D YPRES ET DE L ARRONDISSEMENT. \o 3148. 31me année. LE MINISTÈRE DE SIX FRÈRES. Dans son numéro de dimanche, le Pro grèsd'après un bruit répandu, annonce que l'épiscopal belge vient d'infliger l'évègne du diocèse de Bruges un co-adjuleuret qu'il se confirme que M. Jean-Baptiste Malou, chanoine honoraire du diocèse de Bruges, serait le titulaire de cette nouvelle dignité. Lecharitable journaliste ajoute que le choix ne sera nullement accueilli avec sympathie par l'opinion publique. Quoique nous croyons cette nouvelle bien fondée, nous avons évité cependant d'en entretenir nos lecteurs, parce que les données certaines nous manquaient. Mais nous ne pouvons guère nous dispenser de protester contre les méchancetés dont le journal libératre revêt, pour ainsi dire, cette nouvelle. Si notre infirme mais bien- ainié et digne Prélat obtient du Souverain Pontife un co-adjuteur,ce sera uniquement sa demande positive et libre. Nous osons en outre assurer que si ce choix tombe sur M. Malou, Professeur l'Université catho lique, sa Grandeur répondra complètement aux vœux unanimes de son clergé ainsi que de tous ses diocésains qui ont l'avan tage de connaître les qualités méritantes et distinguées de l'honorable chanoine; de sorte que nous sommes même de certifier que la nouvelle de cette nomination, bien qu'incertaine encore, est déjà accueillie avec la plus vive sympathie par l'opinion publique,' l'exception cependant du ré dacteur en chef de la feuilleclubiste vproise et de ses quelques acolytes, dont d'ailleurs la clerophobie est proverbiale ici. Vous vous rappelez, sans doute, que M. Bogier, pour excuser le farfouillage de son collègue dans les papiers d'un autre département, et la faiblesse avec la quelle lui-même tolérait cet abus, l'a fait envi sager comme une preuve de l'unanimité des sentiments, qui animent les membres du cabinet. Ce que l'un fait, insinue-t-il, les autres l'approuvent et sont censés le faire aussi. Nous sommes tous frère [Frère); a-t-il pres que dit. Ainsi nous voilà doté du ministère des six frères. Et l'on viendra nous parler en core du ministère des six Maloul Feuilleton Belge.) On s'abonne Tpres, rue de Lille, n» 10, près la Grand'place, et cliei les Percepteurs des Postes du Royaume. l'it i v m: i. nnvvi;ni:vr, par trimestre, Pour Ypresfr. 4OO Pour les autres localités 450 ix d'un numéro. Oia Tout ce qui concerne la rédac tion doit être adressé l'Éditeur rue de Lille, lo, Ypres. Le Propa gateur paraît le 8t.WKI)l et le tlKRIRKDI de chaque semaine. l'HIX lit» IMKRTIOtS. 1 s centimes par ligue. Les ré clames, 2 5 centimes la ligne. VÉRITÉ ET JUSTICE. 1" Décembre. Il y a des journaux d'après le Progrès qui sou tiennent indistinctement le blanc et le noir, le pour et le contre, fût-ce en même temps sans gêne ni pudeur. Quelles sont ces feuilles mal avisées? Ce sont, au dire du soi-disant organe du libéralisme celles qui reçoivent le mot d'ordre de l'épiscopat; et c'est notre dernier article sur l'augmentation désirée de garnison qui attire sur Mgr. l'Évêque cette attaque inconvenante, en sorte que nous sommes supposé d'avoir reçu le mot d'ordre de lui. Pour convaincre le Progrès du peu de droit qu'il possède de taxer qui que ce soit d'inconsé quence, nous lui rappellerons que le 31 octobre, il n'y a pas longtemps, il se félicitait que le pre- mier effet qu'ou a ressenti de la victoire rem- portée par l'opinion libérale aux élections du 8 juin, c'est celui d'avoir vu le clergé se retirer dans son domaine spirituel. Selon nous, la question d'augmentation ou de diminutiou de la garnison d'Ypres n'entre guère dans le domaine spirituel du pouvoir épiscopal et par suite si le clergé est rentré dans son domaine spirituel dès avant la fin d'octobre, il est absurde de nous attribuer a la fin de novembre de recevoir de lui le mot d'ordre sur une question qui lui est étrangère; et il est révoltant de prendre texte de nos opinions sur cette question pour lâcher contre les évêques l'accusation grave de soutenir ou de faire défendre le blanc et le noir, le vrai et le faux sans gêne et sans pudeur. Une autre contradiction dans le Progrès résulte de la première. Il y a peine quelques semaines qu'il protestait de ne vouloir jamais attaquer les prêtres comme tels. L'insinuation perfide et toute gratuite que nous venons de constater, trahit au contraire un système de haine et de rancune contre le sacerdoce; qui empêche de traiter d'aucun objet sans mettre nu une hostilité générale et perma nente. Aprète cela, il est curieux d'entendre un tel ad versaire ergoter avec dépit sur les vœux que nous avons émis pour une augmentation de garnison, vœux qu'il ne contestera pas être ceux de la ville entière, mais qu'il voudrait ne pas être les nôtres. Toujours nous avons cru que la répartition des forces du pays dans les différentes garnisons dépend de combinaisons stratégiques qui ne se changent pas du jour au lendemain, tout en reconnaissant que l'opposition très prononcée d'une administra- tion communale aux vues du gouvernement ne pouvait influer que défavorablement dans la dis tribution des avantages qu'il serait loisible au mi nistère d'accorder. Sommes nous changé d'avis avec ^changement de cabinet? Aucunement.Nulle part nous n'avons engagé la Régence d'Ypres faire de l'opposition systématique au Ministère Rogier, et nous avons redoublé d'instances pour qu'aucun moyen ne fût négligé, afin d'attirer l'attention du gouvernement sur les sacrifices que la ville d'Ypres a faits, et sur les dédommagements qu'elle peut raisonnablement en espérer. Comme le temps de prendre les mesures nécessaires n'a pas manqué au cabinet, nous sommes a en attendre avec impatience les effets, c'est a dire, non pas l'acquit d'un devoir absolu, comme le Progrès l'exigeait avec ses for mes brutales, mais l'accueil convenable d'une ré clamation légitime. On voit donc que le Progrès n'a pas plus a nous reprendre au sujet de la garnison, qu'à s'attaquer aux évêques. Sur le chapitre des contradictions surtout, il fera bien de mettre un frein ses rica nements, aussi longtemps qu'il prônera la politique d'un libéralisme anti-religieux tout engardant un prudent silence sur les horreurs dont Fribourg et la Suisse entière sont le théâtre. Il se confirme que des négociations sont en tamées avec la cour de Rome pour amener la so lution pacifique de l'incident Leclercq, sous la médiation de la France. On dit Bruxelles que M. le comte Vilain X1IIImembre de la Chambre des Représentants, sera envoyé Rome. Cet honorable député a déjà représenté la Belgique dans la ca pitale du monde chrétien, il y a seize ans. Courrier d'Anvers.) Liste des Jurés pour le quatrième trimestre 1847. 2"" série. J.-B. Sinaeve, conseiller communal S'-Génois. Van Der Beke de Cringene, propriétaire Bruges. Auguste De Busschere, notaire Bruges. Pierre De Vrière, propriétaire Bruges. Pierre Van De Maele, brasseur VVacken. Louis Visage, conseiller communal Poperinghe. Edmond De Man, propriétaire Bruges. M. Ocket, propriétaire Oudenburg. Charles Berininck, orfèvre Bruges. Van Den Peereboora-Bergmanpropriétaire Ypres. Louis Goethals-De Pré, conseiller communal a Swevezeele. François Renty, huilier Zonnebeke. CD Verschaeve, conseiller communal Ardoye. P.-J. Troye, conseiller communal Zweveghem. Henri Serruys, propriétaire Ostende. Jean Staessens, marchand de vin Ostende. Iweius-Hendrix, Ypres. Auguste Valckenaere, boutiquier Thonrout. Philippe Roose, chaufournier Wercken. Antoine Behaeghel, conseiller communal Fumes. Jacques De Volder, distillateur Thielt. Louis De Wachter, marchand Ypres. Joseph Poupaert, notaire Zonnebeke. Louis Hughes, orfèvre Ostende. Pierre Maertens, cultivateur West-Roosebeke. Victor Navez, professeur Ypres. Louis De Bie, bourgemestre Oostcamp. Pierre Beke, négociant Yprgs. François Delefortrie, secrétaire commun' Roulers. Antoine Cousin, négociant Haringhe.

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Le Propagateur (1818-1871) | 1847 | | pagina 1