Dr^^(mDl jsBXÏK NOUVELLES DIVERSES. No 3155. 3lme iiiince. Les griefs articulés contre le ministère DeTlieux se réduisaient en dernière analyse cette imputation vague et dépourvue de toutes preuves, que le pouvoir flottait l'aventure entre des mains ineptes et dé biles. L'administration des finances dévoi lait l'incapacité, et la direction de l'ensei- nement primaire et moyen constatait la faiblesse du gouvernement, le langage re montait des clubs aux organes du libéra lisme philosophique, et de ces journaux l'opposition dans les Chambres: les atta ques partaient avec le plus de virulence des folliculaires qui siègent dans les con seils communaux où l'on semble prendre tâche d'éteindre l'éducation religieuse en répandant pure perte des sommes énormes puisées et dans le trésor public et dans les caisses de la commune. Or que reste-t-il de ces fausses et odieu ses incriminations qu'une basse et ran- cuneuse envie est seule capable de dicter? Dans un discours qui durant deux lon gues heures soutenu l'attention de la Chambre, dans un discours qui a excité des applaudissements, M. Malou a démon tré, d'une manière saisissable pour les moins versés dans cette partie compliquée et difficile de l'administration, que depuis 1850 les finances de l'État ont été dirigées avec intelligenceelsagesse,que les recettes ordinaires sont au niveau des dépenses ordinaires, que les emprunts et les dépen ses extjaordinaires ont reçu des applica tions utiles, indispensables, fructueuses; que réclamer des nouveaux impôts, créer des charges nouvelles c'est se hasarder ténérairement et sans nécessité dans des voies ruineuses et funestes pour le pays. Commel'a fort bien dit M. iMalou, la ques tion d'impôt n'est pas de savoir si la Belgi que aura un million ou deux de plus ou de moins; c'est de savoir si le gouvernement national conservera dans le pays les ra cines puissantes qu'il y a jetées la suite de la révolution de 1830. Pour les besoins prochains, pour les besoins immédiats, le gouvernement peut compter sur deux choses: sur le dévelop pement régulier, progressif des impôts existants, dans les circonstances normales; sur les économies de détail réaliser dans les différents budgets. La politique nouvelle repousse haute ment les économies et comme elle est remuante par instinct, les circonstances nor males n'entrent pas dans ses prévisions. Battus sur le terrain des finances, les orateurs du 8 juin se disposèrent prendre une revanche au sujet de l'enseignement primaire et moyen, sur le chapitre éternel de l'abaissement où les ministères antérieurs auraient laissé tomber le pouvoir. Ils se sont préventivement frotté les mains; et M. Nolbomb est venu prouver leur honte qu'ils n'étaient que des calomniateurs; que la loi de 1842 avait été exécutée dans son esprit et dans sa lettre, avec fermeté mais avec prudence; que la part du clergé avait été faite loyalement, plusrou moins large selon les circonstances, et que les droits du gouvernement avaient constamment été réservés et maintenus. Le discours de M. Nolbomb, comme celui de M. Malou, a été clair, précis, con vaincant. Le vieux et roué parleur Lehon, en dépit de ses moyens captieux et indé licat, n'a pas plus réfuté l'ex-ministre de l'intérieur, que le jeune et vigoureux diseur Frère n'a balancé les arguments de l'ex- ministre des finances. M. Malou l'a proclamé avec raison, si l'on suit un autre système que le sien, le ministère Uogier gaspillera le trésor et écrasera le peuple sous d'odieux impôts. M. Nolbomb l'a soutenu avec fondement, si l'on n'embrasse pas ses vues, le ministère Uogier forcera le clergé l'impuissance de prêter un concours efficace; l'instruction sera séparée de l'éducation; les enfants du peuple Belge seront privés de l'enseigne ment de la morale et de la religion. Et M. Uogier entend y aller rondement: si pas de nouveaux impôts, il se retire; si pas de concours de la part du clergé, il supprime Ips traitements. Est-ce que les libéraux modérés ne trou veraient point par hasard que cette fermeté ressemble tant soit pas la témérité? On s'abonue a Ypres, rue de Lille, n° 10, prés la Grand'place, et chez les Percepteurs des Postes du Royaume. PHI\ lit I/.%B©*«CWEKT, par trl»e*lre, Pour Y prèsfr. 4o© Pour les autres localités 4- 50 Prix d'un numéro. O-îO Tout ce qui concerne la rédac tion doit être adressé l'Éditeur rue de Lille, io, a Ypre» Le Propa gateur paraît le A .11 E D 1 et le *H-:il<~ïli:DI de chaque semaine. |*ltIDEM |\NEKTIO»§. 19 centimes par ligne. l*s ré clames, 2 5 centimes la ligne. VÉRITÉ ET JUSTICE. 7??.SS, 24 Décembre. LES IMPÔTS ET L'ENSEIGNEMENT. Un journal de Lie'ge, qui passe pour recevoir les inspiraiions de M. Frère, et dont nous avons eu l'occasion d'apprécier la franchise pleine de ru desse, !a Tribune, nous fait connaître la situation difficile dans laquelle se trouve M. Frère vis-à-vis de ses bureaux. Ce journal s'exprime ainsi Que dire du ministère des travaux publics, refuge de toutes les incapacités du pays, et où chaque famille un peu en relation avec les mi- nistres passés et leurs adhérents, a fait entrer quelques-uns de ses membres? Tout est a réor- ganiser dans ce vaste département administra it tion centrale, chemin de fer, service des postes, etc. M. Prère-Orhan s'en occupe sérieusement, dit-on, et, laissant de côté son entourage, il a le bon esprit d'examiner tout lui-même, ce dont nous le félicitons bien sincèrement; mais, avant qu'il soit parvenu faire disparaître la lèpre qui ronge toutes les branches de son administration, il faudra du temps. Si tout cela est vrai, il n'est pas généreux de le dire. Mais si ce n'est pas rigoureusement exact, que faut-il penser d'un pareil dédain? Les employés du ministère des travaux publics n'auront pas lieu d'être satisfaits de cette appréciation cavalière; mais après quatre mois de ministère, est ce bien M. Frère que revient le droit de juger ses employés et de leur décerner un brevet d'incapacité Les employés n'ont ils pas une expérience acquise qui leur permet de juger le ministre leur tour Il v a là une affaire vider entre eux. Nous avions déjà reconnu dans les développements publiés l'appui du budget des travaux publics une tendance de la part du ministre s'isoler de ses employés et u discuter devant les chambres, ce qui précédemment ne sortait pas des limites du cabinet. Émancipât L'Indépendance soutient contrairement ce qu a dit un autre journal, que rien n'est arrêté en ce qui touche la retraite de M. Vèydt et son rem placement par M. Frère. On lit dans la Feuille d'Os le ride Nous venons d'apprendre que le gouverne ment anglais est en instance auprès du ministère belge, l'effet d'obtenir la même faveur pour l'in troduction des fers et charbons que celle que M. Rogier a accordée la Hollande, par son ariêté du 3o novembre dernier, concernant l'importation du poisson. Si nos renseignements sont exacts, M. Rogier réduirait également, par arrêté, les droits sur la fonte en gueuses de 5 fr. 2 fr. par 100 kilog. et le fer ouvré de i3 55/6o 9 fr.; les charbous su biraient encore une plus forte réduction le droit de fr. i4-8i c. serait réduit fr. pour les mille kilogrammes. Par contre l'Angleterre accorderait quelques faveurs nos fabricants. Nous applaudissons de grand cœur a cette mesure tout a fait favorable aux Flandres, car assezi longtemps nos provinces ont été exploitées par les- Wallons. On lit dans le Journal des Flandres Plusieurs journaux ont annoncé que beaucoup de Jésuites de Fribourg et de Lucerne étaient ar-

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Le Propagateur (1818-1871) | 1847 | | pagina 1