NOUVELLES DIVERSES. vider la question du banquet judiciairement, com me je vous J'ai déjà écrit plusieurs fois, a changé d'avis en présence du manifeste publié par le co mité de l'opposition, manifeste que je vous ai en voyé il y a deux jouis, et que les journaux de l'opposition ont publié ce matin seulement, Le gouvernement empêchera donc le banquet. M.Odi- lou Barrot a déclaré, de son côté, que l'opposition persisterait, et cabinet et opposition se sont ren voyé mutuellement la responsabilité des événe ments qui pourront arriver. J'ai cependant l'espoir que grâce au grand déploiement de forces que l'autorité se dispose faire, la journée se passera sans troubles sérieux. La nuit porte conseil, dit-on, et les députés de l'opposition aviseront sans doute, ce soir, au moyen de sauvegarder leur dignité et ce qu'ils considèrent comme un droit sacré, sans provoquer une collision déplorable. Il faut espérer qu'ils seront assez forts et assez influents pour cela. Nos grands amis de la tolérance et de la fraternité trouveront une leçon peu de leur goût dans les lignes suivantes extraites de New York Herald Nous apprenons que sept ou huit Jésuites, de l'établissement de Fribourg en Suisse, sont arrivés New-York par le dernier steamer français; et que d'autres bâtiments avaient déjà amené aupa ravant un plus grand nombre de prêtres du même ordre. Dans les derniers six mois, nous avons reçu plus de piètres d'Europe que pendant un grand nombre d'années antérieures prises ensemble. Les Jésuites et les autres prêtres catholiques ou protes tants qu on persécute en Europe pour leurs opi nions religieuses, ont raison de venir parmi nous. Dans notre pays, ils pourront faire autant de pro sélytes qu'ils voudront, et aller au ciel par la route qui leur convient le mieux pourvu qu'ils payent les droits de barrière requis. Nous aimons les Jé suites, nous admirons les Jésuites, nous honorons les Jésuites, non pour leurs mauvaises qualités et leurs mauvaises tendancesmais pour leur savoir, leur intelligence et leurs entreprises hardies dans le but de répandre l'instruction. Chez nous il n y a aucune différence entre les sectes, elles sont toutes paisibles et tolérées. Le sabbat et l'anti- sabbat, les fouriéristes, les déistes, les matérialistes, les catholiques, les protestants, les Jésuites et tout ce qu'on voudra peuvent vivre et prêcher comme ils l'entendent. Vous pouvez croire en tout chose, et douter de toute chose, pourvu que vous vous conduisiez selon les lois du pays et de sens com mun. Le Sénat, convoqué pour avant-hier 2 heures, ne s'est pas trouvé en nombre. 26 membres seule ment ont répondu l'appel nominal. La séance a du être renvoyée h hier, 1 heure. Le 21 au matin, dix heures, eu lieu Gand, au milieu d'un concours immense de monde, l'exé cution du nommé Jean-François Dewilde, auteur de l'assassinat de la veuve Herman, commis Des- telbergen, le 19 mai 1847. L'administration communale de Menin a adressé MM. les officiers, sous-officiers et soldats de toute la garnison, des remerciments pour l'acte de charité qu'ils vienuent d'accomplir: quatre cents rations d'excellente soupe, pain et viande, ont été distribuées leurs frais dans les casernes, sur des bons délivrés par l'administration du bureau de bienfaisance en faveur des pauvres. On ne peut donner trop de publicité la conduite de ces nobles coeurs qui prennant, même sur ce qui pour eux n'est pas du superflu, de quoi venir en aide aux indigents. Ostende a voulu suivre l'exemple de charité donné par Anvers, Gand, Bruges et Bruxelles. Les magistrats de cette ville ont fait un appel la bien faisance de leurs administrés en faveur des pauvres des Flandres. Déjà un comité de secours est formé: il est composé de MM. H. Serruys, président J. Van Iseghcm, vice-président J.-B. Brasseur F. Rycquaert-De la Croix Th. Hamman Pierre De Breyne Joseph de Boningue Joseph Van Cuyl Henri De Coninck Th. Janssens M. Hamman, secrétaire-trésorier. On écrit d Bruges, le 18 février: Les prévenus mililain, dans l'affaire des troubles de Nieuport, se sonpourvns en cassation contre le jugement du tribnal de Bruges qui les renvoie devaul le tribnnacorrectionnel de Fûmes. On lit dan le Nouvelliste des Flandres Jusqu'ici il maquait Broges une école indus trielle spécialemet destinée l'instruction de la classe ouvrière. Nus apprenons avec bien du plai sir que la société de Burger- IVelzyn, laquelle l'industrie de note ville doit le peu de vie et de splendeur qui luiresteril encore, est sur le point d'ériger un élabliseinent qui sera de la plus grande utilité pour les oivriers industriels. Nous sommes convaincus d'avace que notre administration com munale prêtera «ans cette circonstance un ferme appui au BurgerWélzyn, et que le gouvernement et la province co courront efficacement la réali sation d'un proje qui fait honneur la société qui l'a oonçu. Tous les enployés de l'administration de l'enregistremenf, lu cadastre, des accises, etc., dans la Flandre occitènlale, ont fait abaudon d'une journée de solde au bénéfice des pauvres de la Flandre. Impartial La liste de souscription en faveor des pau vres s'élevait le 18 au soir, Bruges, 56 mille francs. A Anver^ le 3e régiment de chasseurs pied a versé 5oo fr., et le 4e régiment de ligne fr. 524-37 c. Une souscription est ouverte Malines en faveur des Flandies. Quoique le montant de trois listes non rentrée: ne soit pas encore connu, elle a déjà produit 8,600 fr. S. E. le cardiual, donnant l'exemple, a souscit pour une somme de 1,000 fr. M. le colonel J. Ablay, commandant le 1" régiment de chass«urs cheval, en garnison Ma lines, a fait remettre le 19 février M. le bourg mestre, président du sous-coruité de Malines, pour la souscription nationale ouverte en faveur des commuues nécessiteuses des deux Flandres, une somme de fr. 2 12-65, produit de la collecte faite dans son régiment. C'est le 20 qu'a commencé l'application de l'arrêté royal du 3 février qui interdit la circulation dans les stations et sur le chemin de fer de l'Etat sans être porteur d'une des cartes soumises la taxe fixée par cet arrêté. Sont exceptés provisoirement et jusqu'à décision ultérieure de M. le Ministre des travaux publics: i" MM. les sénateurs et représen tants porteurs de leur médaille; 2° les officiers de police judiciaire en service; 3° les fonctionnaires de l'administration, en service; 4° les facteurs ru raux de la poste aux lettres en uniforme ou inunis de leur portefeuille; les gardes champêtres en uni forme 6° les personnes munies de cartes spéciales émanent de M. le Ministre des travaux publics. Un ancien repris de justice, C...., vient d'être arrêté sous la prévention de faux monnayage. Deux pièces de 5 fr. fr jsses, l'effigie de Charles X, ont été saissies par la police. Une descente de lieux a été faite par l'autorité judiciaire. Cet individu avait été arrêté lors de l'assassinat de la place S'-Géry. Le hateau vapeur anglais Solio est parti samedi malin pour Londres, avec un plein char gement de froment. La ville d'Anvers vient de faireune première distribution de fonds aux malheureux des Flandres; huit villes et dix-neuf communes des plus nécessi teuses oui reçu une part des offrandes recueillies. Ces secoursseroDt accueillis avec bonheur, et les pauvres qui gémissent dans les souffrances béniront leurs généreux bienfaiteurs. L'exportation de pommes de terre continue. Il en arrive journellement Anvers une grande quantité de Tirleraont, par le chemin de fer et ces tubercules s'expédient aussitôt pour l'Angleterre. Le i5 de ce mois, des ouvriers mineurs ex ploitant le minerai de fer sous Tongrinne, ont pénétré jusque dans les travaux ouverts en i842, où plusieurs ouvriers ont perdu la vie, sans qu'on ait pu en retirer les cadavres. Ceux-ci, au nombre de cinq, ont été découverts en état de, décompo sition. [Ami de l'Ordre.) Les jonrnaux de Francfort publient chaque jour de longues listes des souscriptions versées dans cette ville pour les malheureux Silésieus. La souscription ouverte Berlin au profit des indigents de la Silésie s'élevait le 18 près de 5o,ooo fr. actes du gouvernement. Par un arrêté royal de date récente, la peine de mort laquelle le nommé Van Mol a été con damné, a été commuée en celle des travaux forcés perpétuité. bourse de bruxelles du 22 février 1848. Euij)1 5 °/o iS'io. 97 5/8 P. iJ. 4 '/a 8i4- 9' itl. 3 °/0 «838. 65 '/a A. FRANCE. Paris, 19 février. Les journaux de l'opposition publient la note suivante qui, disent-ils. leur a été communiquée La commission générale chargée de l'organisa tion du banquet du douzième arrondissement a décidé que la manifestation aura lieu irrévocable ment mardi 22 février, a midi. On indiquera plus tard le lieu de la réunion. On lit dans la correspondance générale M. Dupin, procureur général a la Cour de cassation, a eu hier une longue entrevue avec le Roi au château. En sortant du cabinet du Roi, M. Dupin paraissait très-éniu. La même correspondance parle également de la réception par Sa Majesté de MM. Sallandrouse et Blanqui, représentants des conservateurs progres sistes. Cfes deux honorables membres auraient tenté d'obtenir du Roi, pour la fraction qu'ils représen tent, une promesse ou un encouragement. S. M. les aurait parfaitement accueillies, en leur faisant en tendre toutefois, que, constitutionnelleraent et par- lementairemeTitelle ne pouvait avoir un avis a donner que par l'organe de ses ministres. On dit qn'une ordonnance, concernant les attroupements sur la voie publique, va être pro chainement placardée dans Paris. On assurait ce matin que la fraction modérée du cabinet l'a enfin emporté sur la fougue de M. Hébert, ce qu'il a été décidé qu'on ne supposerait pas au banquet, et qu'on se contenterait de pren dre des mesures formidables pour empêcher tout désordre. On ajoute que M. Hébert doit, dans une des prochaines séances de la Chambre, présenter un projet de loi contre les réunions publiques. On assurait ce matin, dans un lieu public du Palais-Royal, que la police venait de découvrir une fabrique de coton-poudre où 5oo,ooo kilog. de poudre auraient été saisis. Les administrations des chemins de fer du Nord et d'Orléans ont reçu l'ordre de tenir la disposition du gouvernement des locomotives et des vvaggonsen assez grande quantité pour pouvoir effectuer promptement sur Paris des transports de troupes si cela devenait nécessaire. Du 20. M. le duc de Broglie est toujours Paris et il a eu depuis quelque temps de fréquentes conférences avec le Roi aux Tuileties. On lui a proposé, dit-011, de former un nouveau cabinet. Mais il a refusé en disant que dans le cas où le ministère actuel ne pourrait pas se soutenir devant les Chambres, il ne pourrait pas davantage obtenir une majorité convenable pour gouverner. Le 19, midi, un assez grand nombre de députés conservateurs se trouvaient réunis au" mi nistère des affaires étrangères, chez M. le président du conseil. La conférence s'est prolongée jusqu'à une heure de l'après-midi. Il y avait encore conseil d'officiers généraux, le j 9 au matin, chez M. le duc de Nemours. On assure que le ministère a décidé que la question des banquets serait déférée aux tribunaux et que, dans le cas où ceux-ci la résoudraient affir mativementune loi serait aussitôt présentée aux Chambres pour l'avenir. Le nombre des députés ayant pris par écrit 1 engagement de se rendre au banquet réformiste était le 20 février, 4 heures de l'après-midi, de 77. M. de Lamertine est du nombre. Le Constitutionnel dit que le chiffre de ces députés est de 87. Le nombre des souscripteurs et des invités sera peu près de i,5oo.

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Le Propagateur (1818-1871) | 1848 | | pagina 2